Midnight Oil / Forgotten years

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Eric Mansuy
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Re: Midnight Oil / Forgotten years

Message par Eric Mansuy »

Re,

Allez, un échauffement avant d'attaquer les plus difficiles.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

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Accrochés dans les vieux barbelés

Si vous cherchez le sergent,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le sergent, je sais où il est,
Il est allongé sur le sol du mess.
Je l’ai vu, je l’ai vu, allongé sur le sol du mess,
Je l’ai vu, je l’ai vu, allongé sur le sol du mess.

Si vous cherchez le gars du Q.G.,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le gars du Q.G., je sais où il est,
Il est des kilomètres et des kilomètres derrière les lignes.
Je l’ai vu, je l’ai vu, des kilomètres, des kilomètres et des kilomètres derrière les lignes.
Je l’ai vu, je l’ai vu, des kilomètres, des kilomètres et des kilomètres derrière les lignes.

Si vous cherchez le sergent-major,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le sergent-major, je sais où il est.
Il avale le rhum des troupiers.
Je l’ai vu, je l’ai vu, avaler le rhum des troupiers.
Je l’ai vu, je l’ai vu, avaler le rhum des troupiers.

Si vous cherchez le chef de corps,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le chef de corps, je sais où il est.
Il est au fond d’un abri bien profond.
Je l’ai vu, je l’ai vu, au fond d’un abri bien profond.
Je l’ai vu, je l’ai vu, au fond d’un abri bien profond.

Si vous cherchez les briscards du bataillon,
Je sais où ils sont, je sais où ils sont, je sais où ils sont.
Si vous cherchez les briscards du bataillon, je sais où ils sont.
Ils sont accrochés dans les vieux barbelés.
J’les ai vus, j’les ai vus, accrochés dans les vieux barbelés.
J’les ai vus, j’les ai vus, accrochés dans les vieux barbelés.

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Si vous cherchez le général,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le général, je sais où il est.
Il s’accroche une nouvelle médaille à la poitrine.
Je l’ai vu, je l’ai vu, s’accrocher une nouvelle médaille à la poitrine,
S’accrocher une nouvelle médaille à la poitrine.

Si vous cherchez le colonel,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le colonel, je sais où il est.
Il est confortablement assis et remplit sa foutue panse.
Je l’ai vu, je l’ai vu, assis confortablement et remplissant sa foutue panse,
Assis confortablement et remplissant sa foutue panse.

Si vous cherchez le sergent,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le sergent, je sais où il est.
Il boit le rhum de toute la compagnie.
Je l’ai vu, je l’ai vu, boire le rhum de toute la compagnie,
Boire le rhum de toute la compagnie.

Si vous cherchez le soldat,
Je sais où il est, je sais où il est, je sais où il est.
Si vous cherchez le soldat, je sais où il est.
Il est accroché dans les vieux barbelés.
Je l’ai vu, je l’ai vu, accroché dans les vieux barbelés,
Accroché dans les vieux barbelés.

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Je n’ai pas élevé mon fils pour qu’il soit soldat

Dix millions de soldats sont partis pour la guerre,
Qui pourraient bien ne jamais en revenir.
Dix millions de cœurs de mères doivent se briser
Pour ceux qui sont morts en vain.
La tête baissée, dans le regret et des années de solitude,
J’ai entendu une mère murmurer entre deux sanglots :

Je n’ai pas élevé mon fils pour qu’il soit soldat,
Je l’ai élevé pour qu’il soit ma fierté et ma joie,
Qui ose lui faire épauler un fusil,
Pour qu’il abatte le fils chéri d’une autre mère ?
Laissons les nations arbitrer leurs litiges à venir,
Il est temps de déposer l’épée et le fusil,
Il n’y aurait alors plus de guerre,
Si toutes les mères disaient
« Je n’ai pas élevé mon fils pour qu’il soit soldat ».

Quelle victoire peut célébrer le cœur d’une mère,
Quand elle contemple son foyer dévasté ?
Quelle victoire peut lui ramener
Tout ce qui était sien et à quoi elle tenait ?
Laissons chaque mère répondre durant l’année à venir,
« Souvenez-vous que mon fils m’appartient ! »

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Ne me prenez pas mon fils

Une mère s’agenouillait pour prier
Pour les êtres chers partis en guerre au loin
Et à ses côtés, son unique joie et son unique fierté
S’agenouillait avec elle en ce jour.

Quelqu’un frappa alors à la porte.
Votre fils doit partir à la guerre.
« Non, capitaine, je vous en supplie à genoux,
Je l’adore. »

Ne me prenez pas mon fils,
Ne l’envoyez pas à la guerre
Vous avez pris son père et ses trois frères,
Et vous revenez à présent m’en prendre encore un.

Qui sont les héros qui livrent votre guerre ?
Des mères qui n’ont pas droit au chapitre
Mais j’ai fait mon devoir alors pour l’amour de Dieu, laissez m’en un !
Et ne me prenez pas mon fils chéri.

Camper ce soir, camper ce soir,
Camper sur le vieux terrain

Vous avez pris son père et ses trois frères,
Et vous revenez à présent m’en prendre encore un.

Camper ce soir, camper ce soir,
Camper sur le vieux terrain

Mais j’ai fait mon devoir alors pour l’amour de Dieu, laissez m’en un !
Et ne me prenez pas mon fils chéri.

Un héros repose à présent, un héros et non des moindres,
Il a livré avec chaque fils, les batailles qu’il a gagnées,
Et les batailles qui l’ont mis à l’épreuve.

Bien qu’elle n’ait jamais combattu dans une guerre,
Elle était une héroïne, et de loin, ils ont donné un fusil,
Mais qui a donné un fils ?
La M.E.R.E.

Ne me prenez pas mon fils,
Ne l’envoyez pas à la guerre
Vous avez pris son père et ses trois frères,
Et vous revenez à présent m’en prendre encore un.

Qui sont les héros qui livrent votre guerre ?
Des mères qui n’ont pas droit au chapitre
Mais j’ai fait mon devoir alors pour l’amour de Dieu, laissez m’en un !
Et ne me prenez pas mon fils chéri.

Camper ce soir, camper ce soir,
Camper sur le vieux terrain

Vous avez pris son père et ses trois frères,
Et vous revenez à présent m’en prendre encore un.

Camper ce soir, camper ce soir,
Camper sur le vieux terrain

Mais j’ai fait mon devoir alors pour l’amour de Dieu, laissez m’en un !
Et ne me prenez pas mon fils chéri.

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Le soldat oublié

J’suis qu’un pauvre ancien combattant abattu et triste
J’me suis battu dans la Grande Guerre mondiale
Pour la vieille bannière bleue-blanc-rouge
J’ai laissé mes parents et la fille qu’j’aimais pour aller en France
Me battre sur le champ d'bataille, au milieu d'la faim, d'la bouillasse et d'la neige.

J’ai vu mes potes mourir, d’autres sonnés et en lambeaux
Pourtant on n’a jamais flanché à la bataille de la Marne
On nous a dit quand on est partis qu’on s’rait les héros du pays
Pourtant on est revenus et on a vu qu’personne nous donnait un coup d’main.

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"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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martinez renaud
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Re: Midnight Oil / Forgotten years

Message par martinez renaud »

Bonjour à tous, bonjour Eric
Merci pour la traduction, réelle, violente et crue
Bravo pour ce fil !
Amicalement
Renaud
"If you want to lind the private"
Gloire aux 53ème et 253ème RI
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Eric Mansuy
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Re: Midnight Oil / Forgotten years

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,

Chose promise, chose due : la traduction des autres chansons.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

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CHRISTIANS AT WAR
Chrétiens en guerre

En avant, soldats chrétiens ! La voie du devoir est clairement tracée ;
Tuez vos voisins chrétiens, ou par eux soyez tués,
Les prêcheurs en chaire vomissent leurs diatribes exaltées,
Le Très Haut vous appelle à voler, violer et tuer,
Tous vos actes sont sanctifiés par l’agneau de Dieu ;
Si vous vénérez le Saint Esprit, allez assassiner, prier et mourir.

En avant, soldats chrétiens ! Laissez éclater votre colère, démantelez et frappez !
Laissez le Seigneur Jésus bénir votre dynamite.
Brisez les crânes à coups d’éclats, fertilisez les sols ;
Les gars qui ne parlent pas votre langue ne méritent que la malédiction divine.
Défoncez les portes de chaque foyer, saisissez-vous des jolies vierges ;
Usez de votre force et de votre droit sacré pour les traiter à votre guise.

En avant, soldats chrétiens ! Mangez, buvez tout votre saoul ;
Volez avec vos mains ensanglantées, le Christ vous en donne le droit,
Volez les économies du fermier, prenez son grain et sa viande ;
Bien que les enfants meurent de faim, les bons à rien du Sauveur doivent manger,
Brûlez les logis des paysans, laissez les orphelins démunis ;
Au nom de Jéhovah, répandez partout la ruine.

En avant, soldats chrétiens ! Faites couler le sang ;
La pitié est une faiblesse que tous les dieux détestent.
Passez les bébés par le fil de la baïonnette, et les mères aussi ;
Hissez la croix du Calvaire pour consacrer tous vos actes.
Limez la pointe de vos balles, empoisonnez chaque puits ;
Dieu a décrété que vos ennemis devaient aller tout droit en enfer.

En avant, soldats chrétiens ! Anéantissez tout ;
Foulez la liberté des hommes sous vos pieds pieux.
Louez le Seigneur dont le dollar dupe le peuple élu !
Faites en sorte que les déchets étrangers respectent votre marque de grâce en lingots.
Feignez le salut, soyez les instruments des tyrans ;
L’histoire dira de vous : « Quelle bande de foutus crétins. »

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I DON'T WANT TO GO TO WAR
Je ne veux pas partir à la guerre

Bonté divine ! Ecoute Percy, entends l’appel du clairon !
Trouve un endroit où ramper hors d’atteinte du boulet de canon.
Je suis si nerveux, Seigneur garde moi ! Devons-nous nous porter volontaires ?
Je resterai à l’arrière. J’agiterai le drapeau et crierai
« Hourrah, allez-vous-en ! Revenez un autre jour ! »

Refrain :
Je ne veux pas partir à la guerre ! Les balles, quelle barbe !
Si je dois me battre, je grifferai et mordrai,
Et leur tirerai les cheveux de toutes mes forces.
J’éteindrai la lueur du feu de camp. Je hurlerai tout comme un aigle !
Mon père m’a appelé Howard, je suis si heureux d’être un couard.
Je ne veux pas partir à la guerre !
Laissez-les brailler « comme il s’enfuit ! »
Plutôt que « c’est ici qu’il repose »
Je ne veux pas partir à la guerre !
J’ai rencontré Theodore Roosevelt
Il m’a dit « tu ne ferais pas de mal à une mouche ! »
Alors je ne veux pas partir à la guerre !

Ombres des pharaons, planez sur les cieux !
Larguez de là-haut des bonbons dans vos yeux !
Les drapeaux sont jolis, quel dommage qu’ils doivent être pris pour cible.
Mon Dieu, qu’est-ce que c’était ? Une balle dans mon chapeau !
C’est pourquoi « au revoir ! » sera mon cri de guerre.

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JOAN OF ARC, THEY'RE CALLING YOU
Jeanne d’Arc, ils t’appellent

Mon œil verse une larme pour le soldat
Qui gît parmi les tués.
J’ai un pincement au cœur pour ce vieux monde
Qui soupire en vain dans sa quête de paix.
Il y a dans ma prière le souhait que quelqu’un, là-haut,
Observera la terre à travers les nuées
Et, prenant pitié pour nos regrets et notre malheur,
Nous dira que faire.

Refrain :
Jeanne d’Arc, ils t’appellent,
De chaque tranchée, ils t’appellent.
Au loin à travers la brume monte la douce Marseillaise.
N’entends-tu pas son appel ?
Ils disent que de ton dernier souffle
Est partie vers les cieux, une colombe.
Et si c’était la colombe de la Paix, Jeanne d’Arc,
Envoie-la vers nous pour sécher les larmes d’une mère.

Dans la tranchée, on soupire en pensant à la haie du jardin,
A la dernière et tendre étreinte,
Au bambin tenu bien haut pour lui cacher l’angoisse sur le visage de sa mère.
Ah, il est si pénible de respirer en pensant au foyer,
Et au vieux amis qui se désespèrent en silence
Alors qu’ils songent, dans la pâle lueur du feu de cheminée,
Au garçon qu’ils ne peuvent épargner.

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DON'T TAKE MY PAPA AWAY FROM ME
Ne me prenez pas mon papa

Une petite fille était avec son père, dans une cabane de l’autre côté de la mer ;
Sa mère chérie était dans la tombe, elle resterait toujours avec son père.
Mais un jour la grande guerre éclata et l’on obligea le père à partir ;
La petite fille supplia, elle avait besoin de son père.
Elle demanda, pleura et argumenta :

Refrain :
Ne me prenez pas mon papa, ne me laissez pas seule ici.
Il s’est occupé de moi si tendrement depuis que maman est partie.
Personne ne peut être comme lui, personne ne peut, comme lui, jouer avec moi.
Ne me prenez pas mon papa ; s’il vous plaît ne prenez pas papa.

Ses tendres supplications furent vaines, et son père partit pour la guerre.
Il ne l’embrassa plus lorsqu’elle se couchait, car il tomba au son du canon.
Il n’y eut jamais de plus grand soldat, mais son brave cœur fut un jour percé.
Et tandis qu’il mourait, il entendit quelqu’un pleurer,
La voix d’une petite fille au loin.

Refrain…

"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Yv'
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Inscription : ven. oct. 31, 2008 1:00 am

Re: Midnight Oil / Forgotten years

Message par Yv' »

Bonjour à tous,

Je suis tombé par hasard sur cette jolie chanson (que l'on peut peut-être qualifier d'antimilitariste...).
Rolf Harris, Two Little Boys
Bonne écoute. :)

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Cordialement,
Yves
PS : quelques précisions... cette chanson aurait été composée en 1902 par Theodore Morse et Edward Madden. Rolf Harris l'a enregistrée en 1969, elle est devenue n°1 en Grande-Bretagne la même année. La version proposée ici a été enregistrée en 2008 à l'occasion du 90e anniversaire de l'armistice de 1918.
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