René André Albert THIELL, dit Francis VAREDDES.

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Rutilius
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Re: René André Albert THIELL, dit Francis VAREDDES.

Message par Rutilius »

.
Bonsoir à tous,


René André Albert THIELL, dit Francis VAREDDES


Autoportrait (sans date)


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(Dimensions réelles : 108 x 88 mm)

(Collection particulière)


Cet autoportrait a été publié sous forme de vignette dans le n° 5 de la revue America-Latina, daté du 1er mai 1919 (p. 2), pour illustrer un article intitulé : « El Boletin de los Escritores o " la Eslela de la Corporación " ».


Né le 25 novembre 1894 à Paris (VIIe Arr.) et décédé le 27 mai 1927 à Vaucresson (Seine-et-Oise – aujourd’hui Yvelines –), en la villa L’Automne, des suites de la tuberculose. Obsèques célébrées le 30 mai 1927 en l’église Saint-Denis de Vaucresson. Classe 1914, n° 2.114 au recrutement de la Seine, 2e Bureau.

Fils de Charles Albert Joseph THIELL, né vers 1867 à ... (Meuse), employé à la Préfecture de la Seine, et de Marie Élisabeth PELTIER, née vers 1871, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance du VIIe arrondissement de Paris, Année 1894, f° 107, acte n° 1.441). Époux de Marie Élisabeth NOUVELLON, avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (VIIe Arr.), le 6 juin 1922 (Ibid.).

Caricaturiste, humoriste, auteur et co-auteur de pièces de théâtre et de sketches, acteur, écrivain, journaliste, imprimeur-éditeur, publicitaire ... Ami de jeunesse de Louis-Ferdinand CÉLINELouis DESTOUCHES pour l’état civil. Ami de Gaston PICARD, l’un des trois fondateurs du Bulletin des écrivains.


Les Nouvelle littéraires, n° 242, Samedi 4 juin 1927, p. 4.


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Paris Soir, n° 1.337, Samedi 4 juin 1927, p. 2.


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• « L'Ami du lettré. Année littéraire & artistique pour 1928 », éd. Grasset, 1928, pp. 178 et 179.


« Quand Francis Vareddes mourut, il était directeur d'une maison d'impression et de publicité. Je l'ai connu employé des pompes funèbres, artiste dramatique, chansonnier. Il a signé des revues, des dessins. Il fut écrivain s'il n'a pas été homme de lettres.
A travers tant d'aspects divers, il garda l'accent d'un humoriste. Son sourire de coin, la malice de ses yeux, sa voix aux inflexions candides mais moqueuses, disaient son humour. Et, de l'humour, il en mit dans sa vie comme il en mettait dans ses contes.
L'humoriste pourtant s'effaça, en une occasion. Non pas lors de la guerre, que Francis Vareddes, engagé volontaire, fit avec une curiosité pleine d'humour, précisément, mais après : il y avait des tuberculeux de guerre, Francis Vareddes était de ceux-là, il créa dans la presse une rubrique pour leur défense. Il les servit avec tout son cœur, — car un cœur bon, tendre l'habitait. Peut-être a-t-il sauvé des malades. Lui a succombé. Et je puis dire que c'est un martyr qui nous a quitté. Son agonie fut longue et affreuse.
L'écrivain laisse une œuvre dont la plus importante est inédite :
"L'Adultère impromptu", un roman dialogué. Inédite aussi la pièce qu'il tira d'un roman de Gabriel Arbouin : "La Bête blonde". Ensemble nous avons publié le "roman de la vie souterraine" qui a pour cadre le Nord-Sud, le Métropolitain : "Des Dames, des drames et des rames". On sait de lui des notes prises au pays du front qui sont très belles et avec mesure. Et maints contes, maintes pièces en un ou deux actes dont le plus remarquable est moins la fantaisie, quoique séduisante, que la langue. Francis Vareddes écrivait un français châtié, un français très classique. Son humour vagabond, il lui assignait un cadre limité. Ainsi tout était ou cocasse ou précis dans sa personne. Barbe d'oncle Sam ou visage imberbe de Tommy, je le vois qui pince les lèvres mais qui ouvre son cœur.

Gaston PICARD
. »


En Mars 1916, étant téléphoniste au 402e Régiment d’infanterie alors engagé en Alsace, fondateur, avec Émile PAGÈS, du journal du front intitulé : « Boum ! voilà ! Écho marmiteux des tranchées. Résolument Périodique et même Hebdomadaire », qui était imprimé à Belfort – le n° 1 est daté du Mardi 28 mars 1916. A ce titre, nommé officier d’académie par un arrêté du Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts en date du 18 mars 1921 (J.O. 25 mars 1921, p. 3.698).

Durant la guerre, collaborateur des journaux Le Rire rouge et Fantasio (Francis Juven, éd., 1, rue de Choiseul, Paris IIe) ; collaborateur du Pays de France, où étaient épisodiquement publiées en dernière de couverture certaines de ses caricatures.

Après-guerre, collaborateur du journal La Liberté.

Outre les milieux littéraires, fréquentait les milieux du théâtre et du cinéma, ayant notamment été directeur de Ciné-coulisses.

Fondateur en 1919 de l’Association nationale des autres blessés – démobilisés et pensionnés tuberculeux de guerre, ou souffrant de bronchite, pneumonie, pleurésie... contractée au front. Alors domicilié à Rambouillet (Seine-et-Oise – aujourd’hui Yvelines), au 50, rue Nationale.

En 1926, sous la raison sociale Francis Vareddes et Cie, imprimeur, éditeur et publicitaire, étant établi à Paris, au 20, quai de la Mégisserie (Ier Arr.). Société dissoute le 27 mai 1927, date de la mort de son fondateur (Archives commerciales de France, n° 52, Vendredi 1er juill. 1927, p. 1.848) ; est venue aux droits de cette personne morale la Société Novia, au conseil d’administration de laquelle siégeait la veuve de Francis VAREDDES (Moniteur de la papeterie française et de l'industrie du papier, n° 8, 15 avr. 1930, p. 191).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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IM Louis Jean
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Re: René André Albert THIELL, dit Francis VAREDDES.

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,
Je l'ai connu employé des pompes funèbres
Gaston PICARD[/i]. »
<< 3° Dans le personnel du service municipal des Pompes funèbres :
.../...
b) A l'emploi de commis-stagiaire, en remplacement numérique de M. Boussard : M. Thiell (René-André-Albert). >>

source Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine de mai 1914

Édité pour ajouter : merci pour cette découverte!

Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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