Re: témoignage du coup de main du 4 avril 1917
Publié : mer. mars 22, 2017 11:51 pm
Bonsoir,
Le 4 avril 1917 mon arrière-grand-père Constant VINCENT (60e RI) était témoin du coup de main des Allemands grâce auquel ils apprirent les détails de la future offensive du Chemin des Dames :
"Le 4 avril au matin le temps était brumeux. Vers deux heures de l'après-midi les boches déclenchèrent un bombardement sur la première ligne, laquelle était devenue intenable. Mais il a fallu y rester puisqu'on ne pouvait aller ailleurs. A quatre heures attaque par les boches, qui dans l'espace de 10 minutes nous firent la moitié de la compagnie prisonnière. Il y eut 6 ou 7 morts, parmi eux le sergent Eyraud Baptistin et le soldat Gaudron. Je les ai beaucoup regrettés car c'étaient de bons camarades. Comme prisonniers se trouvaient le sous-lieutenant Minaud, l'aspirant Gaide, les sergents Nicolot, Caeyla et Villard qui furent regrettés par la compagnie ainsi que leurs hommes dont je ne puis citer tous les noms. Ce fut une bien triste journée, surtout la nuit qu'il nous a fallu passer dans et sous l'eau. Le bombardement fut continu et où nous étions nous sommes restés sans nouvelle de personne jusqu'à 3 heures du matin. Le 5 à 5 heures nous devions attaquer mais on s'est aperçu que les boches étaient partis, aussi on n'a eu que la peine de revenir aux anciens emplacements où on a absolument rien trouvé. Les boches avaient tout emporté. La journée fut particulièrement calme. Les boches se trouvaient sans doute satisfaits de leur incursion. Néanmoins le soir vers 6 heures fausse alerte, tir de barrage des deux côtés, lequel dura bien une heure. Nous avons eu plusieurs blessés."
En parallèle extrait de " Lieutenant Morin ", édition du Cêtre : "Dans la nuit du 4 avril, les boches attaquent par surprise la ferme de Godat et les positions tenues par le 60ème et les Zouaves et s'emparent des plans de l'attaque projetée pour le 16 avril. L'effet de surprise n'était plus possible, mais que penser du commandement incapable de prévoir que de tels coups de mains étaient inévitables, l'ennemi ne pouvant ignorer qu'une attaque se préparait et désirant se procurer des renseignements à tout prix."
Bien cordialement
Vincent
Le 4 avril 1917 mon arrière-grand-père Constant VINCENT (60e RI) était témoin du coup de main des Allemands grâce auquel ils apprirent les détails de la future offensive du Chemin des Dames :
"Le 4 avril au matin le temps était brumeux. Vers deux heures de l'après-midi les boches déclenchèrent un bombardement sur la première ligne, laquelle était devenue intenable. Mais il a fallu y rester puisqu'on ne pouvait aller ailleurs. A quatre heures attaque par les boches, qui dans l'espace de 10 minutes nous firent la moitié de la compagnie prisonnière. Il y eut 6 ou 7 morts, parmi eux le sergent Eyraud Baptistin et le soldat Gaudron. Je les ai beaucoup regrettés car c'étaient de bons camarades. Comme prisonniers se trouvaient le sous-lieutenant Minaud, l'aspirant Gaide, les sergents Nicolot, Caeyla et Villard qui furent regrettés par la compagnie ainsi que leurs hommes dont je ne puis citer tous les noms. Ce fut une bien triste journée, surtout la nuit qu'il nous a fallu passer dans et sous l'eau. Le bombardement fut continu et où nous étions nous sommes restés sans nouvelle de personne jusqu'à 3 heures du matin. Le 5 à 5 heures nous devions attaquer mais on s'est aperçu que les boches étaient partis, aussi on n'a eu que la peine de revenir aux anciens emplacements où on a absolument rien trouvé. Les boches avaient tout emporté. La journée fut particulièrement calme. Les boches se trouvaient sans doute satisfaits de leur incursion. Néanmoins le soir vers 6 heures fausse alerte, tir de barrage des deux côtés, lequel dura bien une heure. Nous avons eu plusieurs blessés."
En parallèle extrait de " Lieutenant Morin ", édition du Cêtre : "Dans la nuit du 4 avril, les boches attaquent par surprise la ferme de Godat et les positions tenues par le 60ème et les Zouaves et s'emparent des plans de l'attaque projetée pour le 16 avril. L'effet de surprise n'était plus possible, mais que penser du commandement incapable de prévoir que de tels coups de mains étaient inévitables, l'ennemi ne pouvant ignorer qu'une attaque se préparait et désirant se procurer des renseignements à tout prix."
Bien cordialement
Vincent