venue des familles sur l'arriere front

Parcours individuels & récits de combattants
jmh27
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Re: venue des familles sur l'arriere front

Message par jmh27 »

Mon grand père a servi dans le 129eRI et mon père m'a toujours raconté.....qu'il avait été "conçu" aux Eparges. Il était en effet né en Juin 1918 et sa "conception" daterait de septembre 1917.
A cette époque le 129e se trouvait dans le région de Chalvraines en Haute Marne camp de Goncourt et y serait resté plusieurs mois pour entrainer la 2e Division Américaine.
Malgré mes recherches , je n'ai pas pu trouver traces de cette possibilité pour les épouses( mon grand pere était marié depuis 1911) de venir retrouver les soldats sur l'arriere front.
Je suis vraiment preneur de ce type d'information. Merci d'avance
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Le bourbonnais
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Re: venue des familles sur l'arriere front

Message par Le bourbonnais »

Je possède des correspondances et documents officiels permettant de se rendre sur la tombe d'un mari tué et demande à la suite du décès de ce dernier pour obtenir une pension pour indigence, ce n'est pas exactement votre cas.
Il faudra que je recherche si intérêt.
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Annie
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Re: venue des familles sur l'arriere front

Message par Annie »

Bonjour,

Voir ci dessous :
pages1418/qui-cherche-quoi/femmes-venai ... 4106_1.htm
Cordialement,
Annie
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stcypre
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Re: venue des familles sur l'arriere front

Message par stcypre »

Bonjour,

Il y a eu toujours des fraudeuses... Ah ! l'amour !!!
Maintenant ce que je sais, c'est que des prostituées allaient à l'arrière front pour gagner quelques sous...
Et des femmes mariées qui allaient s'acoquiner, sans parler de certaines marraines de guerre ... Comme disait ma grand mère: "que voulez vous la chair est faible".
D'ailleurs c'est pour éviter tous les désagréments de ces liaisons sulfureuses (maladie vénériennes, enfants naturels, etc) que furent créés les BMC (Bordels militaires de campagne) qui existeraient toujours ?
Maintenant comment apprécier, en distance, aujourd'hui l'arrière front ?
J. Claude
ylnath
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Re: venue des familles sur l'arriere front

Message par ylnath »

Bonjour,

Il y a l’amour maternel aussi !
Dans ses mémoires, mon grand-père, Jean Médard, raconte comment, las d’attendre une permission qui ne venait pas, il a fait venir sa mère auprès de lui. Bien sûr, c’était pendant une période de repos (en juillet 16, après Verdun et avant la Somme). Et il était cantonné très près de la zone de l’intérieur.
Voici ce qu’il écrit dans ses mémoires :

La moindre permission ferait bien mieux mon affaire. Comme mon tour parait encore lointain, je propose à ma mère de venir me rejoindre. C’est aventureux, car nous risquons d’être partis lorsqu’elle arrivera. C’est irrégulier car je n’ai pas le droit de lui faire savoir où je suis et elle n’a pas le droit de pénétrer sans autorisation dans la zone des armées. Qui ne risque rien n’a rien. Ma mère, aguerrie par son expédition à Verdun*, est prête à tout entreprendre pour me revoir. Elle débarque quelques jours plus tard à Mézy, de l’autre côté de la Marne, me fait avertir et je lui fais traverser le pont qui marque la limite de la zone. Je l’installe dans la maison que j’habite moi-même et où mon hôtesse lui a réservé une chambre. Nous étions séparés depuis sept ou huit mois. Tout d’abord sa présence est clandestine, pas longtemps. Mon commandant, prévenu, loin de se fâcher ou même de fermer les yeux, me félicite de mon initiative et l’invite à partager nos repas. La voilà devenue chef de notre popote. Elle va connaître maintenant beaucoup de mes camarades. Sa grâce la rend sympathique à tous. Le capitaine Baudin nous raconte quelques jours plus tard que, voyant le succès de ma manœuvre, il avait essayé de faire venir sa femme. Malheureusement pour lui, étant ancien agent du 2ème Bureau, sa correspondance était rigoureusement soumise à la censure et il n’a réussi qu’à se faire taper sur les doigts. Pour moi ces quinze jours passés près de ma mère sont déjà presque une permission, car on ne nous accable pas de service et d’exercice.

Et voici les consignes précises qu’il donne à sa mère dans une lettre du 24 juillet 1916 :
[…]
Nous sommes à Chartèves, sur la Marne, à 10 kil. à l’est de Château-Thierry. Ns sommes encore dans la zone des armées, mais séparés de la zone de l’intérieur par la Marne seulement.
A Paris tu demandes au commissaire de police un laisser passer pour Château-Thierry ; si on te demande q. chose tu vas voir ta cousine Mme Ganthier.
A la gare de Château-Thierry tu demandes au commissaire un laisser passer pour Mézy qui est encore dans la zone de l’intérieur. Il te l’accorde facilement (Ta cousine était à Mézy alors que tu pensais la trouver à Château) De Mézy, si je ne suis pas parvenu à l’avance, tu me fais savoir ton arrivée par n’importe qui, un employé de la gare, un gamin, etc. Là je m’arrangerai pour te faire passer le pont. Tu n’es plus qu’à 2 kil. de Chartèves. Si tu ne peux pas aller plus loin que Château-Thierry, tu m’envoies de là un message et je tâcherai de t’accrocher.
[…]


Bien cordialement à tous,

Hélène

* Mon grand-père, très grièvement blessé aux Eparges en mars 1915, avait été transporté dans un hôpital à Verdun, où mon arrière-grand-mère était venue le rejoindre en urgence, sans avoir attendu l’aboutissement de ses démarches pour obtenir les autorisations nécessaires.
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