Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Parcours individuels & récits de combattants
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Allez, je poste une seconde lettre pour me rattraper de mon absence :ange:
Les lettres sont transcrites avec la graphie originale, donc ne vous inquiétez si
vous trouvez des fautes car j'ai décidé de restituer le texte tel quel.
Entre parenthèses se trouvent les lettres qui ont été oubliées par le soldat.


page 1

Toujours même adresse Le bonjour à vos bons parents
19 mai 1915 qui certainement pensent quelque fois
à moi


Mademoiselle et chère amie


Ces journées belles de mai nous allons les passer dans les bois sans nous jouir un peu du bonheur de la belle campagne qui se déroule a vos yeux les fleurs de toutes sorte et le chant des petits oiseaux de même de voir les récoltes de développer a vos yeux dont pour cette année nous en sommes privés non pas sans rejet je vous l'assure. Espérons que Mai 1916 se sera pas une si grande captivitée
page 2
Ma santée est toujours parfaite et surtout je désire et vous conseille de vous amménager un peu sur le travail de la saion car j'ai remarqué que vous ne perdiez pas du temps si vous n'aviez pas du travail ou que le mauvais temps vous oblige a rentré, que vous avez toujours un travail qui vous attend c'est l'empaillage des chaises, je constate que vous vous trouvez du travail supplémentaire c'est un tort, car peut-être vous en abusez, pour pouvoir rendre service et remplacer un peu les manquants; aménagez-
page 3
vous un peu mieux se sera votre santée; Comme se doit-être beaux en ce moment de voir les récoltes grandir et les vignes pousser du jour au lendemain et figurez-vous au mettez-vous à notre place nous nous sommes privez de toutes ces vues et ces plaisirs nous n'avons que ce magni(fi)que soleil qui nous réchauffe et dont nous en profitons pour dormir très souvent à l'ombre des sapins; jamais de ma vie je n'avais tant dormi pendant le jour est levé quand nous sommes libres si tardif il est très souvent 8 heures quand je me lève, mais il faut dire aussi que nous mangeons la soupe entre onze heures et
page 4
minuit, voilà notre manière de vivre, mais il faut dire que l'on ne voit pas grand chose sauf des sapins et terres incultes autour de nous et sommes mot exclus de toute sociétées en un pour terminer, les femmes qui ont leurs mari sur le front et à notre secteur elles n'ont pas besoin de craindre qu'on leur fasse infidélité, il faut bien croire aussi que ces femmes s'infligent aussi les mêmes privations.
Un ami qui vous désire bonne santée et vous exorte à la patience aux courrage et à l'aménagement. J'ai reçu de votre part des nouvelles de votre beau-frère et de Joseph, continuez de me donner de grandes nouvelles delà allègeras un peu ma peine, même s'y vous trouvez une petite brochure intressante envoyez là-moi celà me feras passer quelques moments à la suite de votre correspondence. Un ami qui vous envoie un doux baiser
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Allez, je poste une seconde lettre pour me rattraper de mon absence :ange:
Les lettres sont transcrites avec la graphie originale, donc ne vous inquiétez si
vous trouvez des fautes car j'ai décidé de restituer le texte tel quel.
Entre parenthèses se trouvent les lettres qui ont été oubliées par le soldat.


page 1

Toujours même adresse Le bonjour à vos bons parents
19 mai 1915 qui certainement pensent quelque fois
à moi


Mademoiselle et chère amie


Ces journées belles de mai nous allons les passer dans les bois sans nous jouir un peu du bonheur de la belle campagne qui se déroule a vos yeux les fleurs de toutes sorte et le chant des petits oiseaux de même de voir les récoltes de développer a vos yeux dont pour cette année nous en sommes privés non pas sans rejet je vous l'assure. Espérons que Mai 1916 se sera pas une si grande captivitée
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Ma santée est toujours parfaite et surtout je désire et vous conseille de vous amménager un peu sur le travail de la saion car j'ai remarqué que vous ne perdiez pas du temps si vous n'aviez pas du travail ou que le mauvais temps vous oblige a rentré, que vous avez toujours un travail qui vous attend c'est l'empaillage des chaises, je constate que vous vous trouvez du travail supplémentaire c'est un tort, car peut-être vous en abusez, pour pouvoir rendre service et remplacer un peu les manquants; aménagez-
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vous un peu mieux se sera votre santée; Comme se doit-être beaux en ce moment de voir les récoltes grandir et les vignes pousser du jour au lendemain et figurez-vous au mettez-vous à notre place nous nous sommes privez de toutes ces vues et ces plaisirs nous n'avons que ce magni(fi)que soleil qui nous réchauffe et dont nous en profitons pour dormir très souvent à l'ombre des sapins; jamais de ma vie je n'avais tant dormi pendant le jour est levé quand nous sommes libres si tardif il est très souvent 8 heures quand je me lève, mais il faut dire aussi que nous mangeons la soupe entre onze heures et
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minuit, voilà notre manière de vivre, mais il faut dire que l'on ne voit pas grand chose sauf des sapins et terres incultes autour de nous et sommes mot exclus de toute sociétées en un pour terminer, les femmes qui ont leurs mari sur le front et à notre secteur elles n'ont pas besoin de craindre qu'on leur fasse infidélité, il faut bien croire aussi que ces femmes s'infligent aussi les mêmes privations.
Un ami qui vous désire bonne santée et vous exorte à la patience aux courrage et à l'aménagement. J'ai reçu de votre part des nouvelles de votre beau-frère et de Joseph, continuez de me donner de grandes nouvelles delà allègeras un peu ma peine, même s'y vous trouvez une petite brochure intressante envoyez là-moi celà me feras passer quelques moments à la suite de votre correspondence. Un ami qui vous envoie un doux baiser
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bonjour à tous,

Enfin en vacances, je profite de ce week-end pour vous transcrire cette nouvelle lettre.


page 1

Le temps est très long et on s'amuses beaucoup J'envoi deux cartes d'ont je
nous occupons les tranchées; et les hostilitées 24 Mai 1915 n'écris pas dont vous pourrez
marchent très lentemant voilà ce que je vois d'où vous voudrez
et que je constate mais je crois qu'il y en a
pour longtemps encore pour avoir cette paix s'y désiré

Mademoiselle et chère amie

Comme je n'es pas pas grandes nouvelles à vous dire, sauf ne serai-ce que nous avons manifesté ou du moins on nous à fait manifester en l'honneur que l'Italie vient se renger avec nous et se lier à notre triple alliance. Ces manifestations ont commencé à 9 heures du soir sur toute la ligne des tranchées. En criant vive l'Italie et abas l'allemange, d'autres ils les insultait à tue-tête en criant à mort Guillaume a mort l'assassin et on a chanté la
page 2
Marseillaise et d'autres chants patriotiques en un mot c'était un vrai chambart ou du moins un vrais charivari, les allemands ont répondu en nous entonnant des hymnes que nous ne connaissons pas mais il y avait un grand ensemble; même ils ont joué leurs musiques en nous montrant de la façon dont ils jouait quelques petit morceaux; ce consert à duré tant que l'on à voulu il y en avait même qui manifestait à minuit, pour mon compte j'ai eu ma bouche fermée voilà ma manifestation j'étais comme spectateur; on craignait d'une fusillade tout à été très calme et un coup n'a été échangé, je termine tout en vous remerciant de la nouvelle dont vous m'avez annoncée de l'accident qui est arrivé à Labordeneuve; continuez toujours je le prendrez avec grand plaisir. Un ami qui vous embrasse.
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Ainsi qu'une seconde,

page 1

1er Juin 1915


Mademoiselle et chère amie

Ne sachant que vous écrire je me résine pour cette foi de ne vous envoyer que cette carte que j'ai rencontré dans les tranchées et en la voyant j'ai pensé de vos l'envoyer en titre d'amitiée;
Plus rien à signaler je me portes toujours très bien et espère tu sois pareillement en attendant de vous revoir sans trop tarder au plaisir de voir une paix finale sans trop tarder
page 2
Un ami vous serre la main et vous envoie un doux baiser et vous engage toujours à soigner toujours vos fleurs qui doivent être belles par votre soins. acceptez cette poignée de main qui est envoyé par cette carte et cette hirondelle qui va vous porter ce bouquet de Roses acceptez-le avec fiertée qui certainement ne valent pas les Roses que vous cultivez.
Un ami toujours dévoué
et vous embrasse
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Et une troisième,

page 1

je crois que nous allons quitter
le secteur dont nous occupons et 13 Juin 1915
allons embarquer dans deux ou trois jours
pour une destination inconnue dont je donnerez
des nouvelles sitôt que nous serons arrivés Mademoiselle et chère amie
Continuez de donner la même adresse jusqu'à nouvel
ordre s'il y à lieux


C'est toujours avec grand plaisir que je reçois votre correspondance qui m'intéresse et qui me tient tant au courent de ce qui se passe dans le pays depuis mon départ, mon coeur se broye et se martyrise en voyant, que cette geurre qui se prolonge et qu'elle ne sent
page 2
pas dutout la fin, car je crois qu'elle s'agrave deplus en plus, et que nous allons rester loin encore longtemps des amies que nous avons laissé, et nous allons certains d'entre nous rentrer, chargé de Rumatismes ou autres maladies, qui pourront encore nous faire souffrir après la geurre, et en plus de ce celà, nous allons manger nos économies qui ont coûtées tant de peines à les ramener pour les gaspiller à l'heure actuelle voilà les bénéfices de la geurre que certains d'entre nous allons
page 3
avoir au moment ou ce cris va se faire entendre de Paix, ces 4 lettres veulent dire beaucoup de choses, et se mot Paix s'emploie très souvent, et aprésent principalement sera acceulli favorablement il faut l'espèrer, par tous les petits peuples d'Europe dont aprésent il sont tant en discorde et dont attendent avec impatience le mot dont j'ai déjà signalé (de Paix) voilà ce que je désire avec la santée et la libertée : Les hostilitées ont bouleversé tous les peuples et c'est une honte au XXème siècle, siècle
page 4
de progrès, siècle d'une civilisation bien dévellopée, dont beaucoup nous ont dit que tant nous aurions un gouvernement Républiquain on n'aurait pas de geurre, que nos fameux Députés venait nous (dérire ?) au temps des élections pour se garentir un peux plus de succès et maintenant voila ou nous nous trouvons; je n'insiste plus sur ces questions dont j'ai peut-être trop avancé mes paroles qui ne vous ont pas certainement intéressées, je crois qu'à ce sujet j'en serais pardonné vous me parlez que vous me gardez un petit chien pour quand je rentrerais, il vaut mieux que en fassiez un cadeau à quelque autre personne, car je crois qu'avant mon retour, vous aurez le temps d'en élever un autre; Pas autres détails pour le moment car nous sommes toujours sur les mêmes lieux, et que tout est très calme. Un ami qui vous envoie un doux baiser
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bonjour à tous et à toutes,
Je continue sur ma lancée et vous fait découvrir la suite de la correspondance.
Cette fois-ci ce n'est pas une lettre, mais une carte postale militaire.
C'est grâce à celle-ci notamment que je connais le nom, le prénom, le régiment ainsi que la Cie du soldat.
Autant vous dire que cette carte apporte de nombreux indices sur l'identité du soldat.

Recto

Maybon Cyprien
135ème teral. 5ème Comp
Secteur Postal N°91
Ne pas l'oublier car pour les correspondences elles arriverait plus tard

Verso

Mademoiselle 22 Juin 1915 et chère amie
Je viens faire part de mes
nouvelles et donner mes amitiées
les plus sincères, comme nous avons
changé de N° du Secteur Postal, j'ai juger
que sitôt que nous l'avons apris de vous
le signaler au plus vite, je donnerez
d'autres détails plus intéressant sur une
lettre qui suit, nous sommes très bien placés et
loin des obus et des balles; nous sommes à 12 K°
de Amiens. Voilà pour le moment tout ce
que puis dire. Acceptes un doux baiser
d'un ami

Ci-joint, les photos de la carte


Image

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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bonjour à tous et à toutes,
Je vous souhaite aussi de bonnes de fin d'année.
Ayant reçu pour Noël, le livre "500 témoins"
de Rémy Cazals, cela m'a donné envie de vous faire
partager d'autres témoignages de ce territorial gascon.

page 1

donnez moi beaucoup de nouvelles ne négligez rien, 26 juin 1915 N'oubliez pas de mettre le nouveaux N° du secteur
à tous les points de vue dites-moi vos rêves, N° 91
expliquez-moi vos pensées, même vos douleurs
s'y vous en éprouvez vous ne devez rien craindre Mademoiselle et chère amie
à aucun sujet, vous devez me connaitre assez pour
oser parler tous les sujets même le plus cru
Un dernier baiser d'un martyr et un vrai rêveur qui pense à vous


C'est un grand soulagement de pouvoir m'entretenir avec vous, c'est la seule distraction que je puisse avoir pour le moment celà me réconforte m'enlève ces mauvaises pensées d'ennuyes que j'éprouves presque tous les jours, malgré que l'on ne soit plus dans les tranchées, on est au milieux de la gaîtée, aux milieux des jeunes femmes et jeunes filles qui viennent travailler tous les jours dans les usines que nous avons dans la ville que nous occupons, malgré toutes ces tentation, car mes pensées vont plus loin pour ce noyer dans l'habîme de
page 2
la patience de la résignation et du martyr qui est ait je vous assure dur supporter, enfin ce qui donne un peu de courrage c'est d'avoir la certitude de rentrer revoir les amies dans le pays qui donc je crois sont dans la plus grande attente de notre rentrée et de ce jour délivrence et de Paix, jour désiré par un grand nombre de peuples, malheureusement que ce désir n'arrivera pas encore car de toutes parts, j'entends dire que l'on prépare une campagne d'hivert, même le général tout en passant la revue aux officiers et sous-officiers, dans une morale qui leur dit, les engagea à faire de leurs mieux et prendre une bonne résolution pour la défensse de la patrie, car que ces hostilités embrouillées pourrait encore dure(r) 18 mois, et vous savez que s'il faut rester encore ce temps qui me fait frémir de dire
page 3
cette date nous allons rentrer tous les cheveux blancs, c'est-à-dire que l'on va être vieux, des êtres bons à rien; enfin espérons que la Paix viendra plus vite qu'on ne pense.
Maintenant je voudrais vous causer un peu sur notre situation, nous avons quitté les fameuses tranchées de la Marne, pour nous rendre dans le département de la Somme; nous occupons un village comme Mauvezin tout près de Arras (l'auteur a sans doute voulu dire Amiens plutôt qu'Arras, car Amiens ne se trouve qu'à une dizaine de km du petit village, contrairement à Arras qui se trouve beaucoup plus loin)et se nomme Picquigny; nous y sommes très bien cantonnez, aux lieux d'être dans ces infectes gourbis comme nous avons occupé pendant 8 mois, éloignés de tout on ne voyait que des corbeaux et des sapins, comme j'ai signalé quelques fois, on se demandait s'il était vrai qu'il pouvait exister de belles demoiselles commes nous avions laissé a notre départ, même on se demandait s'y on en revairait; car on n'était pas trop rassurés de son sort par quelques mauvais moments
page 4
que l'on à passé sous ses terribles mitrailles.
Maintenant dans l'endroit que nous occupons c'est une vie toute nouvelles, on ressemblerait à de petits rentiers s'y on avait de la galette à dépenser, on trouve des journeaux à volonté, du vin, du bon pain blanc, même aux besoins on trouverait es femmes ce qui me fait le plus de plaisir c'est d'être loin des obus et des balles on n'entend plus ce bruit de mitraille nous faisons la même vie, avons autant de bien-être que quand nous étions à Aix-en-Provence (août-septembre 1914); dans le village que nous sommes en repos, il y à 3 usines dont je vais visiter souvent pour voir leurs fonctionnement, ce sont des usines à faire le fil de coton, et les deux autres pour le tissage et la confection des saches de toute sorte voilà notre situation d'ensemble; je me portes toujours bien et désire que malgré le grand travail de la saison vous vous ménagiez pour pouvoir jouir d'une santée aussi bonne que moi. acceptez un doux et amical baisé de la part d'un ami
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Et une petite deuxième pour la route


page 1
29 juin 1915 Donnez moi exactement le temps que mes lettres mettent
de temps à vous car je trouve que les correspondances
mettent beaucoup de temps à revenir à nous
Mademoiselle et chère amie

Dans ce petit moment de loisir et de repos; je viens me récréer avec vous tout en vous donnant de mes nouvelles et vous exprimant à la fois mes amitiées dont je n'oublies pas; aprésent dans le milieux que nous occupons, nous avons quitté les tranchées et les corbeaux; et sommes venus dans un petit village à côté d'Amiens à environ dix kilomètres de cette ville et ce nomme Picquigny; sur la voie ferrée qui va de Paris à Boulogne-sur-mer et le Pas-de-Calais, un joli petit patelin d'une population en temps normal de 1200 habitants et est orné également de trois usines de filature de coton et une de tissage de toiles de saches, il nous semble depuis que nous avons quitté ces mauvaises tranchées que nous avons repris une nouvelle vie, surtout qu'il y à
page 2
beaucoup de demoiselles dans ces parages que nous trouvions de sexe comme une raretée et surtout comme je l'avais déjà signalé nous avions resté pendant plus de huit mois sans e revoir une seule, comme je suis rêveur à la vue de ces petites ouvrières quad elles sortent de leurs travail d'usine pour se rendre dans leurs foyers après huit ou 9 heures de travail par jour, comme leurs présence à leurs passages captivent beaucoup d'entre nous, moi aussi je les regardes bien; me semblant pouvoir y trouver le coeur aimé qui ma procuré tant de plaisirs et qui ma prouvé tant d'amitiés de toute sorte, mes hélas ! je ne vois jamais ma petite adorée Lilie coeur aimé et que je crois qui est pour l'instent souffrente de notre séparation, comme je me rappelle de ces belles soirées d'été que j'ai passé sous vos bonnes carresses que je rêves encore et que hélas ! encore que de songes qui me reviennent et renouvellent beaucoup de plaisirs passés et ne sais quand ils reviendront; même beaucoup de cas m'obligent de penser à vous par des spectacles qui se déroulent devant mes yeux dont je vais encore
page 3
en signaler un nous sommes cantonnés dans un petit châteaux; dont les maitres n'y sont pas ils (sont) partis à Paris; comme je contemple avec plaisir ces belles fleurs dont une station à chacune je suis obligé de faire on dirait même qu je faisait mon chemin de croix à force que je m'arrête souvent; particulièrement à ces fougères qui poussent chétives et me rappelle que vos fougères qui était sous votre surveillance était plus autoritaires, plus hautaines, et plus vigoureuses car le soin que vous leurs donniez leurs était utile et bienfaisant et dont elles savait en profiter, mais aussi il faut dire que rien n'est négligé ni travail ni amitiés pour ces plantes du reste votre bon coeur je l'es reconnu souvent, vous êtes bonne vous vous rendez agréable à toutes les circonstences votre coeur sait se ployer pour un sujet que vous aimez car je l'es remarqué par moi-même plusieurs fois depuis notre connaissance, car vous devez être connue et ne voudrait être que
page 4
petites oiseaux ou hirondelle si vous voulez mieux pour venir poser un doux baiser d'amour sur vos lèvres souriantes et même ne dédaignerez pas avant de reprendre mon vl de laisser un dernier baiser figurez...
Comme tout celà revient dans la mémoire quand on se trouve au milieux de semblables sujets, permettez (?) si quelques paroles sont trop légères mais je ne puis dire que ce je pense et se que j'éprouve à la sortie de notre solitude; pas d'arrières pensée sur tous les sujets que j'ai énumérés prennez les de la part d'un ami fidèle qui pense très souvent à vous et vous embrasse en attendant de vos nouvelles qui certainement vous vous efforcez pour me plaire, même en plus des baisers affectueux que vous m'envoyez envoyez-moi une mèche de vos cheveux qui me renouvelleront bien des choses passées; j'accepterez-même des (cheveux de n'importe où) pardonnez-moi de ma trop grande exigence dont vous en jugerez à votre façon. Un véritable ami esclave
N'Oubliez pas de mettre Secteur postal N° 91
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bonjour à tous et Bonne année,
Tous mes voeux, de santé, bonheur et réussite à vous tous !
Je commence l'année 2014 avec une vue de Picquigny,
carte postale qui fut envoyé le 5 juillet 1915.


Un baiser d'une grande amitiée 5 juillet 1915 Même adresse

Mademoiselle et chère amie

Nous quittons Picquigny et revenons sur le front dans les tranchées avant notre départ j'ai voulu vous avertir et vous faire un adieu de c'est endroit, le cantonnement que nous que nous occupions est marqué par une croix j'ai jugé vous l'envoyé, le temps du repos a été court; je ne connais pas dutout l'endroit que nous allons occuper, tout ce que je sais (c'est) que nous serons à 10 km des tranchées
un doux baiser

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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Et une deuxième...

page 1
9 juillet 1915 Changement de secteur
Il faut mettre Secteur Postal n°86

Ma très chère amie


Comme vous êtes aimable de continuer toujours de me donner des nouvelles intéressantes surtout sujet de quelques détails de la localitée, je vous en remercie beaucoup; vous me parlez de m'informer sur le prix du coton, il m'est impossible de vous renseigner à ce sujet car j'ai quitté Picquigny et on nous à transportés à 50 kilomètres de ce lieux nous nous sommes rapprochés un peu plus des lignes, mais pour celà il n'y a pas trop de dangers à en courrir, nous continuons à faire des traveaux, on nettoye des
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vieux boyeaux et tranchées qui sont recouvertes d'herbe dont elles ne s'apperçoivent d'aucune façon; le petit patelin que nous occupons n'est pas s'y conséquent que celui de Piquiny dont il n'y à presque personne ou très peu de monde; Dans l'ensemble de notre situation nous sommes très bien, le travail que l'on fait peut très bien se faire, car à la saison que nous somme d la moisson je vous assure que je serais obligés de travailler d'avantage que nous ne faisons, mais je ne puis guère me procurer des plaisirs que j'aurais eu dans la région; les permitions continues à se donner mes les premiers à partir ce sont ceux qui ont trois ou quatres fils qui bénéficies des premières permitions et les célibataires partiront plus tard mais je ne sais pas dutout quand je pourrais partir.
Mademoiselle et chère ami tout ce que j'ai à vous conseiller c'est
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de vous ménager par cette mauvaise saison que vous allez travailler de la moisson, car je comprends qu'il va manquer beaucoup de bras, malgré le travail que vous aurez, donnez-moi simplement deux mots pour guise de signe de votre santée et en même temps vous me donnerez quelques petits détails. Je crois êtres un peu trop volage d'en mes deux dernières lettres et reconnais que j'avais tort et s'y celà vous à déplu vous me le direz je n'y reviendrez plus.
J'envoie également deux cartes, l'une est comme l'indique la carte des marchés sur l'eau, ce ne sont que quelques barques sur la rivière de la Somme mais ce n'est rien de bien épatant et l'autre est une église tout près de l'endroit que nous occupons; sur la prochaine je donnerai d'autres cartes même du village que nous
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occupons et des environs s'y j'en trouve et s'y se n'est pas sérieux d'en envoyer.
Continuez de donner de vos nouvelles car le temps est très long dans ce pays d'exil. Un ami qui vous envoye un doux baiser, Donnez également des nouvelles à vos bons parents et leurs désirant également bonne santée

{ Un ami martyrs du devoir}
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