Cahiers Gaston RABAUD

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Ol2vier
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Re: Cahiers Gaston RABAUD

Message par Ol2vier »

Bonjour,
je vais déposer "un trésor" dans un fonds d'archive (déjà contacté j'attends la réponse)
donc en avant première pour les "pagistes" 14 18

Cahiers Gaston RABAUD
(août 1915 – mars 1920)

Journal manuscrit inédit d’un civil tenu pendant presque cinq ans évoquant au jour le jour les évènements familiaux, amicaux, professionnels, politiques, syndicaux, économiques, la vie quotidienne à l’arrière puis après l’armistice et surtout l’évolution nationale et internationale de la Grande Guerre, de ses conséquences et de ses suites, au travers de l’exposé et de l’analyse des informations publiées par la presse en France et en Suisse.

RABAUD Gaston

né à Mazamet (Tarn), le 19 août 1854, mort à Castres le 29 août 1931.

Promotion 1875 de l’Ecole Normale Supérieure Rue d’Ulm Paris.

agrégé de lettres, maitre de conférence à la faculté de Montpellier puis professeur au lycée Charlemagne à Paris,
chevalier de la légion d'Honneur.

Fils aîné du pasteur Camille RABAUD (1827-1921)
et de Malvina de COMTE (1833-1918).

« Gaston Rabaud naquit à Mazamet le 19 août 1954 d’une famille de pasteurs. Il fit d’abord ses études en province, puis à Paris au lycée Condorcet. Reçu à l’Ecole Normale en 1875, agrégé de lettres en 1878, il fut nommé après un cours passage aux lycées de Mont-de-Marsan et de Périgueux – et dès 1880 au lycée de Montpellier ; là il fut également maître de conférences à la faculté de lettres. En novembre 1893 il est envoyé à Paris au lycée Charlemagne où il occupa successivement les chaires de Seconde et de Première. Profondément attaché à sa profession et à ses élèves dont il était aimé, il s’intéresssait à tout ce qui pouvait apporter un progrès soit dans l’enseignement, soit dans les questions sociales.
Cruellement atteint en 1914 par la mort de ses deux fils, l’aîné sous-lieutenant de chassuers alpins tombé en Alsace dès le 13 août, le second professeur de première au collège de Château-Thierry, blessé mortellement dans la Somme en octobre, il s’est plus que jamais et de toutes ses forces consacré à ses élèves durant les années de guerre et jusqu’à sa retraite en 1919.
Retiré à Castres dans la vieille maison familiale, il y a vécu partageant son activité entre les œuvres d’après-guerre et des travaux de collaboration à des livres classiques. C’est là que le 29 août 1931 il a été enlevé à l’affection des siens, après plus d’une année de souffrances supportées avec résignation et courage ».

Titre du cahier Période Observations
Août 1915 4 08 1915 – 19 08 1915 Plusieurs coupures de presse : L’Humanité, L’homme enchaîné,etc.
Fin Août – sept 1915 20 08 1915 – 09 09 1915 Plusieurs coupures de presse : L’Humanité, Gazette de Lausanne, Journal de Genève, Le Matin, etc.
Pas de notes ? perdues ? 10 09 1915 – 18 09 1915
Septembre 1915 19 09 1915 – 30 10 1915 Notes personnelles du 19 09 15 au 29 09 15 - Plusieurs coupures de presse concernant l’évolution du conflit jusqu’au 30 10 15
Cahier perdu ? 31 10 1915 – 21 02 1916
Notes du temps de guerre22 février 1916 – 22 juin 1916 22 02 1916 – 22 06 1916 Plusieurs coupures de presse : Gazette de Lausanne, L’œuvre, La Liberté, Progrès de Haute-Savoie, Journal de Genève, Echo de Paris, La Victoire, L’Humanité, Le Temps, La Bataille Syndicaliste, Le matin, etc.Fiche de demande de renseignements sur un soldat du 294e RI avec réponse du Ministère de la Guerre
Notes du temps de guerre 23 juin 1916 – 31 août 1916 23 06 1916 – 31 08 1916 Plusieurs coupures de presse : Progrès de Haute-Savoie, Le Temps, Echo de Paris, Gazette de Lausanne, La Victoire, La Liberté, L’Humanité, Le Matin, L’Intransigeant, etc.
1er Septembre 1916 – 31 Décembre 1916 1 09 1916 – 16 12 1916 Plusieurs coupures de presse : Le Temps, La Victoire, Le Progrès de Haute-Savoie, L’Echo de Paris, La Liberté, Gazette de Lausanne, L’Aisne, Journal de Genève, etc.Quelques courriers personnels
Fin Décembre Notes 26 12 1916 – 31 12 1916 Nombreuses coupures de presse : Le Temps, Le Matin, La Victoire, Journal de Génève, etc.
1er Janvier 1917 – 15 mai 1917 3 01 1917 – 14 05 1917 Nombreuses coupures de presse : Le Matin, Progrès de la Haute-Savoie, La Victoire, Le Temps, La Dépêche, etc.
1917 15 Mai – 1er Août 15 05 1917 – 04 08 1917 Plusieurs coupures de presse : Bulletin Municipal Officiel de Paris, La Matin, Le Prgrès de la Haute Savoie, La Liberté, La Victoire, Echo de Paris, L’Action Française, Journal de Genève, Gazette de Lausanne, L’Homme Enchaîné, etc.Quelques courriers personnels
Août 1917 – Janvier 1918 31 07 1917 – 31 12 1917 Courriers personnels - Nombreuses coupures de presse : La Victoire, Le Matin, Progrès de la Haute-Savoie, Le Temps, Action Française, L’Homme Enchaîné, Journal Officiel, etc.
Janvier 1918 - Avril 1 01 1918 – 31 03 1918 Nombreuses coupures de presse : Echo de Paris, La Liberté, Progrès de la Haute-Savoie, La Victoire, L’Homme Libre, etc.
Avril 1918 – Octobre 1918 1 04 1918 - 27 09 1918 Nombreuses coupures de presse : La Victoire, Le Matin, L’Aisne, Le Temps, L’Echo de Paris, etc.Courrier personnel sur papier en-tête du Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, autre courrier sur papier à en-tête école communale Ville de Paris, courrier suite explosion à Castres,
Octobre 1918 – Février 1919 1 10 1918 – 25 02 1919 Carte d’un prisonnier en Allemagne – Courriers personnels – Prospectue de l’Université Nouvelle - Nombreuses coupures de presse : Le Temps, La Victoire, Progrès de la Haute-Savoie, Echo de Paris, Le Soleil du Midi, La Dépêche, etc.
Cahier perdu ? 26 02 1919 - 31 07 1919
Du 1er Août 1919 au 11 novembre 1 08 1919 – 11 11 1919 Lithographie du pasteur Paul Rabaut + courrier personnel – Convocation au Temple de Castres signée Arnett, Hubac et Marchand, pasteurs - Nombreuses coupures de presse : La Démocratie Nouvelle, La Dépêche, La Presse de Paris numéro 36, La Victoire, Le Temps, plusieurs exemplaires de « La conférence au village », etc.
Du 13 Novembre 1919 au 15 Mars 1920 13 11 1919 – 13 03 1920 Plusieurs coupures de presse : Le Temps, etc.
Autre document : Bulletin de l’association amicale de secours des anciens élèves de l’Ecole Normale Supérieure – 1933 (contenant notice Gaston Rabaud p. 43).

Cordialement

ol2vier


oli2vier
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Eric Mansuy
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Re: Cahiers Gaston RABAUD

Message par Eric Mansuy »

Bonsoir Olivier,
Bravo pour ce sens du partage.

Le sous-lieutenant Rabaud, du 11e BCA, a été tué dans les violents combats des environs du col du Calvaire, le 13 août 1914, dans des circonstances relatées par le lieutenant Montchablon :

"13 août. Quelle affreuse journée ! Quels flots de sang versés inutilement ! Le souvenir lugubre m’en restera longtemps gravé dans la mémoire. Nous sommes partis à 1 heure par le col de Luschbach. Marche pleine de confiance. Des hommes tombaient endormis au moindre arrêt. Nous nous massons à la ferme de Reichsberg... Les éclaireurs partent. A peine ont-ils avancé qu’ils essuient des coups de feu partis de la lisière d’un fourré, en territoire allemand, longeant exactement la frontière. On ne peut se faire une idée de ce fourré : c’est un enchevêtrement de pins rabougris, d’arbres morts tombés les uns dans les autres, un véritable maquis. C’est contre un ennemi embusqué là-dedans que nous allons avoir à lutter, un ennemi qui en connaît les moindres sentiers, tous les secrets et toutes les embûches. Les compagnies partent vigoureusement, trop vigoureusement, car ce sera leur perte. La 3ème et la 5ème, refoulant les patrouilles embusquées à la lisière, s’engagent résolument dans ce maquis jusqu’au moment où elles tombent dans le guet-apens qui leur a été tendu. Elles tombent à moins de cent mètres sur une tranchée formidable, protégée par des abatis et des réseaux de fil de fer, d’où part une fusillade d’enfer. Pendant ce temps, la 2ème et la 6ème ont été engagées à droite contre l’hôtel du Lac blanc, aménagé en forteresse. Prises sous le feu, la 3ème et la 5ème cherchent néanmoins à progresser. Là tombent le capitaine FROMONET, le lieutenant RABAUD, le sous-lieutenant CUSIN sorti il y a huit jours de Saint-Cyr. Ces deux compagnies subissent des pertes énormes et sont clouées sur place. [...]"

Le sous-lieutenant Rabaud a été initialement inhumé dans la tombe n°20 du petit cimetière du Rudlin, près de la chapelle.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Ol2vier
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Re: Cahiers Gaston RABAUD

Message par Ol2vier »

Bonsoir Olivier,
Bravo pour ce sens du partage.

Le sous-lieutenant Rabaud, du 11e BCA, a été tué dans les violents combats des environs du col du Calvaire, le 13 août 1914, dans des circonstances relatées par le lieutenant Montchablon :

"13 août. Quelle affreuse journée ! Quels flots de sang versés inutilement ! Le souvenir lugubre m’en restera longtemps gravé dans la mémoire. Nous sommes partis à 1 heure par le col de Luschbach. Marche pleine de confiance. Des hommes tombaient endormis au moindre arrêt. Nous nous massons à la ferme de Reichsberg... Les éclaireurs partent. A peine ont-ils avancé qu’ils essuient des coups de feu partis de la lisière d’un fourré, en territoire allemand, longeant exactement la frontière. On ne peut se faire une idée de ce fourré : c’est un enchevêtrement de pins rabougris, d’arbres morts tombés les uns dans les autres, un véritable maquis. C’est contre un ennemi embusqué là-dedans que nous allons avoir à lutter, un ennemi qui en connaît les moindres sentiers, tous les secrets et toutes les embûches. Les compagnies partent vigoureusement, trop vigoureusement, car ce sera leur perte. La 3ème et la 5ème, refoulant les patrouilles embusquées à la lisière, s’engagent résolument dans ce maquis jusqu’au moment où elles tombent dans le guet-apens qui leur a été tendu. Elles tombent à moins de cent mètres sur une tranchée formidable, protégée par des abatis et des réseaux de fil de fer, d’où part une fusillade d’enfer. Pendant ce temps, la 2ème et la 6ème ont été engagées à droite contre l’hôtel du Lac blanc, aménagé en forteresse. Prises sous le feu, la 3ème et la 5ème cherchent néanmoins à progresser. Là tombent le capitaine FROMONET, le lieutenant RABAUD, le sous-lieutenant CUSIN sorti il y a huit jours de Saint-Cyr. Ces deux compagnies subissent des pertes énormes et sont clouées sur place. [...]"

Le sous-lieutenant Rabaud a été initialement inhumé dans la tombe n°20 du petit cimetière du Rudlin, près de la chapelle.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
Bonjour,

Merci pour ce témoignage Auiez vous la référence exacte du texte cité?
pour infos sur
Maurice Rabaud (1883 – 1914)
Mort pour la France le 13 août 1914
et André Rabaud (1886 - 1914)
Mort pour la France le 22 octobre 1914

http://www.erf-castres.org/histoire_arc ... Guerre.pdf

les Cahiers vont étre déposés au Musée du Protestantisme en Haut-Languedoc http://www.mpehl.org/

Cordialement
oli2vier
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Eric Mansuy
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Re: Cahiers Gaston RABAUD

Message par Eric Mansuy »

Bonjour Olivier,

La référence est la suivante : "Août 1914 avec le 11e BCA", du lieutenant Montchablon, in Les Cahiers de Savoie, numéro 5, janvier - mars 1965.

Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Ol2vier
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Re: Cahiers Gaston RABAUD

Message par Ol2vier »

Bonjour,

Merci bcp info transmise à sa famille

Cordialement
oli2vier
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