La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

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mounette_girl
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par mounette_girl »

Bonjour à toutes et tous.

A propos des populations civiles, voici quelques extraits de l’ Histoire d’un village des Ardennes pendant la Grande Guerre, par A. Vauchelet (secrétaire de mairie et instituteur). Son ouvrage fut couronné par l’Académie Nationale de Reims, en 1921.

"--- La commune de Landres et St-Georges, située dans le riche et pittoresque département des Ardennes, sur la bordure du département de la Meuse, a subi l’occupation ennemie du 2 septembre 1914 au 2 novembre 1918, soit exactement pendant quatre ans et deux mois. C’est en octobre et novembre 1918 qu’elle a été entièrement détruite par vingt jours de combats acharnés et de bombardements violents.---.
--- Pendant la guerre, le front allemand, sauf quelques variations, se trouvait environ à vingt kilomètres du village.
Non loin, au sud-est, domine la hauteur de Montfaucon (Meuse), aménagée en véritable forteresse par les Allemands. Plus loin, dans la même direction, à quarante kilomètres, se trouve Verdun, si souvent violée par l’étranger.
Avant la guerre, la commune comptait un peu plus de 400 habitants, dont 290 environ, à Landres et 115 à St-Georges, hameau distant de un kilomètre et demi du village principal. Un petit ruisseau, le ruisseau de Landres, coulant dans une vallée étroite et peu encaissée, traverse les deux villages. ---

La fuite devant l’ennemi
--- C’est dans un état facile à concevoir que le 1er septembre 1914, date inoubliable, on signala l’arrivée des éclaireurs ennemis à proximité du village. Dans l’après-midi de ce jour, le bruit rapproché des canons ennemis ne nous laissa plus aucun doute. Quelques coups de feu furent échangés au nord du village entre patrouilles françaises et patrouilles allemandes. Quelques coups de canon furent tirés également à quatre cent mètres du village et ce fut tout. Il n’y eut donc aucun combat à Landres et St Georges en 1914.
La veille, et dans le cours de cette journée du 1er septembre, un certain nombre d’habitants s’enfuirent, les uns après les autres, au hasard, après avoir caché dans les caves et les jardins ce qu’ils avaient de plus précieux. Précaution bien inutile; hélas ! car les « Boches » comme on les appelait déjà, découvrirent toutes les cachettes.
Dans l’après-midi, un grand convoi s’organisa, tant bien que mal (convoi principal organisé par M.Jules Day). On entassa pêle-mêle dans des chariots et des charrettes, du linge, des effets, de la literie et des provisions.---

Le Calvaire des « émigrés »
--- Le grand convoi des habitants, qui quittèrent la commune, occupait sur la route une longueur de près de quinze cent mètres et comprenait cent vingt personnes.
On avait emmené une douzaine de grands chariots, des voitures, quarante vaches, quarante cinq chevaux de prix, deux cent moutons, des lapins, des volailles et jusqu’à une oie qu’une pauvre femme avait emporté dans ses bras.
Nous prîmes personnellement la tête et la direction du convoi. Au moyen d’une carte, nous le dirigions de notre mieux à travers la grande retraite, formidable cohue de troupes, de canons, de voitures, de bestiaux, le tout pêle-mêle, allant dans tous les sens, dans des tourbillons de poussière, semblables de loin à des fumées d’incendie épouvantables.
L’encombrement des routes était tel qu’une minute de distraction suffisait à une mère pour perdre son enfant, à un enfant pour perdre sa famille.
Combien avons-nous vu de ces pauvres gens cherchant qui, son enfant, qui, sa femme, qui, son père, qui, toute sa famille !
Combien d’enfants et même de grandes personnes ont été égarés pendant des mois ! Combien même n’ont jamais été retrouvés !
Se représente-t-on cette fuite de gens, pour la plupart mourant de faim et de soif, vivant de croûtes ramassées sur les chemins et de pommes vertes cueillies sur les arbres poudreux le long des routes, atteints de dysenterie, souvent mortelle chez les vieillards et les enfants ?
Il nous est impossible de décrire les difficultés que nous eûmes à surmonter : passages continuels de troupes et de convois, ponts détruits, chariots embourbés, renversés ou brisés, passages de cours d’eau, bestiaux fatigués, femmes, vieillards et enfants malades.
Et derrière nous, les éclatements blancs et noirs des obus, des villages en feu, de grands nuages de fumée, noircissant le ciel. On eut dit un cataclysme effroyable qui nous poursuivait en anéantissant la terre sur son passage.

A Binarville, premier village du département de la Marne, il nous fut interdit de continuer notre route pour laisser passer des troupes en retard.
A l’aide d’un subterfuge innocent, nous obtenions heureusement des gendarmes qui nous empêchaient de passer, l’autorisation de contourner le village à travers champs pour reprendre ensuite notre route.
Il était temps ! Quelques heures après, des milliers d’émigrés, moins heureux que nous, furent rejoints par les Allemands et contraints de retourner sur leurs pas.
Oh ! ces pauvres gendarmes ! Comme ils ont été maudits pas les émigrés qu’ils empêchaient de passer, appliquant plus ou moins judicieusement des consignes plus ou moins opportunes ! Il faut leur pardonner, car quel est l’être supérieur qui savait à ce moment-là ce qu’il faisait ! Et d’ailleurs, ils obéissaient à des ordres extrêmement rigoureux.
Le lendemain, 3 septembre, nous fûmes réveillés par le canon, dans le petit village de Servon. Nous nous hâtames de continuer notre route, et, à partir de ce jour, nous cheminâmes presque toujours entre les troupes françaises qui battaient rapidement en retraite et les avant-gardes allemandes qui avançaient au moins aussi rapidement.
Nous passâmes la nuit du 3 au 4 septembre à Moiremont, au nord de Ste-Menehould.

Le 4, vers huit heures du matin, alors que nous nous disposions à quitter ce village pour continuer notre chemin, nous vîmes tout à coup passer au triple galop quelques cavaliers français qui avaient l’air de s’enfuir comme à l’approche d’un grand danger.
Presqu’aussitôt, un groupe de cavaliers ennemis, habillés de gris, le casque à pointes dissimulé par un couvre-casque, revolver au poing, montés sur de magnifiques chevaux déboucha prudemment dans la rue principale du village. « Les Allemands ! Les prussiens ! Les Boches ! » cria-t-on partout. Nous étions pris ! Quelques femmes se mirent à pleurer. Ce n’était pas le moment !
Les cavaliers ennemis passèrent, tout occupés à leur poursuite.
Après quelques instants d’hésitation bien compréhensibles, nous montâmes en voiture et : En avant ! Tout le reste du convoi suivit en silence. La route paraissait libre. Français et Allemands échangeaient des coups de feu, là-bas, dans les champs sur notre droite. Quelques balles sifflèrent. Nous avisâmes une petite route encaissée dans un bois. Nous étions sauvés.
Mais cette journée-là, nous marchâmes sans arrêt, à la plus grande allure possible, sauf une halte de deux heures pour manger et laisser reposer les animaux. Nous restâmes une grande partie de la journée avant de rejoindre l’armée française. Mais nous ne vîmes plus les Allemands, que de loin, derrière nous.

Pendant les haltes que nous faisions deux ou trois fois par jour, de préférence dans les villages ou le long des ruisseaux ombragés, les chevaux et les bestiaux allaient et venaient librement dans les champs et les prairies. Les femmes, sur quelques pierres disposées en foyer, préparaient un frugal déjeuner que l’on dévorait de grand appétit. On couchait dans des granges, sur des tas de foin dans les champs, sur les chariots ou sous les voitures.
Pendant nos moments de repos, il nous arrivait quelquefois d’oublier le tragique de notre situation. Nous n’étions pas d’ailleurs les plus à plaindre, car nous avions des provisions, du vin, des vêtements et, ce qui était de la plus grande importance, des voitures pour nous transporter.

Nous passâmes par St Thomas, Vienne la Ville, Ste-Menehould, Givry en Argonne, Sommeilles qui fut détruit le lendemain, Nettancourt, où nous fûmes obligés de stationner pendant deux heures pour laisser passer des troupes, entr’autres, le 147ème, le 120ème, et le 91ème, régiments qui tenaient garnison, respectivement à Sedan, Stenay et Mézières ; Revigny, Laimont, Bar-le-Duc, Tannois, Nant le Petit, Dammarie sur Saulx et Morley où nous fûmes très bien reçus.
L’ennemi étant arrêté sur la Marne, nous stationnâmes dans cette localité pendant quinze jours.

Les Allemands avaient reculé. Nous espérions qu’ils reculeraient encore. Aussi, notre caravane crut pouvoir retourner sur ses pas dans l’intention de rentrer bientôt au village natal.
Hélas ! Après être remontés à cent kilomètres vers le nord, du côté de Clermont en Argonne (Meuse), la caravane fut, par ordre militaire, obligée de rétrograder à nouveau jusqu’au sud de Bar-le-Duc.
La plus grande partie du convoi se fixa à la ferme St Michel et à Brillon, à dix kilomètres de Bar-le-Duc. Les autres personnes se dispersèrent, les unes pour retrouver des parents, les autres pour chercher du travail suivant leurs aptitudes.
Dans notre fuite éperdue, nous n’eûmes heureusement aucun accident à déplorer. Seuls une vache et un poulain de valeur s’égarèrent. Le poulain fut retrouvé un mois après. Dans leur retraite précipitée, les Allemands n’eurent probablement pas le temps de l’emmener.
Si nous n’avons pas trop souffert dans notre voyage forcé, il n’en fut pas de même de tous les émigrés que nous avons vus et qui n’ont pas eu la bonne fortune de s’organiser comme nous, en convoi.

Et afin que nos lecteurs des régions non envahies puissent se faire une petite idée de ce que fut le calvaire de la plupart de ces malheureux, qu’ils nous permettent de narrer quelques scènes dont nous fûmes les témoins au cours de notre voyage :

- Une pauvre femme, à peine vêtue, pieds nus, emmène quatre petits enfants, nu-pieds aussi. Deux s’accrochent aux lambeaux de sa jupe ; un troisième, malade, gémit dans une petite voiture que la mère pousse d’un bras las.
La malheureuse femme exténuée, brisée, porte le plus jeune sur son bras libre. Elle essaie de réchauffer ce pauvre petit complètement nu.
Un obus est tombé la nuit sur la maison. La mère de famille s’est enfuie, épouvantée. Seul l’instinct maternel a sauvé les enfants !
Au bout de quelques kilomètres, les deux petits qui marchaient pieds nus sur les cailloux aigus de la route, tombent dans le fossé, épuisés, mourant de faim et de soif, les pieds en sang. Nous arrivons heureusement au bon moment pour emporter la famille et la restaurer.

- Une autre femme, les yeux hagards comme une folle, réclame par des cris qui n’ont plus rien d’humain, un jeune enfant de trois ans qui vient de s’égarer dans la cohue, au carrefour de plusieurs chemins. Nous passons. Qu’est-il advenu de la mère et de l’enfant ?

- Dans un petit bois, à quelques mètres de la route, une femme met un enfant au monde. Un obus tombe tout près et éclate avec fracas. Les femmes qui assistent la malade se sauvent en emportant le nouveau-né. La mère reste là ! L’ennemi arrive !

- Une vieille femme, pouvant à peine se traîner elle-même, pousse une longue voiture dans laquelle se trouve son mari paralytique. Elle tombe épuisée, mourante...

- Une paysanne traîne une vache qui ne peut plus marcher. Désespérée, les yeux pleins de larmes, elle est obligée d’abandonner la pauvre bête, toute la fortune de la famille.

- Une jeune femme avec ses deux enfants, vint, en cours de route se joindre à nous. Elle nous raconta qu’en s’enfuyant, un obus était tombé sur le chariot où elle se trouvait avec ses deux enfants, et qui contenait tout ce qu’elle avait pu emporter. Les deux chevaux furent tués, le chariot incendié. La mère et les deux enfants, comme par miracle, ne furent pas blessés, mais il ne restait plus rien à la famille.

- On nous a raconté qu’une femme venait de mettre seule un enfant au monde. Poussée par la bataille, elle emporte dans son tablier son enfant avec quelques hardes. En arrivant, épuisée au village proche, elle raconte la chose comme la douleur et l’émotion le lui permettent. Puis elle ouvre son tablier pour montrer son enfant. Horreur ! L’enfant n’y est plus ! Dans sa course folle, elle l’a perdu en route. Comme une égarée, elle pousse des cris horribles et retourne en courant sur ses pas. Elle retrouve son enfant... La tête écrasée par la roue d’une voiture ou d’un caisson !...

- La scène la plus poignante et la plus douloureuse à laquelle nous ayons assisté fut assurément celle-ci : Le long de la route brûlante et poudreuse où circule toujours une cohue sans nom, un homme, pleurant et gémissant, creuse avec ses mains et un morceau de bois un trou dans un champ de pommes de terres. Près de lui, une grande boîte à chapeau ! Dans la boîte, un petit enfant mort ! Le pauvre père enterrait là son enfant qui venait de mourir dans ses bras !
Le champ de pommes de terre fut le tombeau ; la boîte à chapeau fut la bière.
Et quand la funèbre besogne fut terminée, l’homme se remit en route, anéanti, la main sur les yeux.
Je ne sais lequel de l’enfant mort ou du père gémissant nous arracha à tous des larmes et des sanglots que nous eûmes peine à contenir. Ce spectacle nous fit à tous une telle impression qu’aujourd’hui encore de grosses larmes roulent dans nos yeux quand nous y pensons.

Voilà ce que fut le calvaire des « émigrés » ! Et nous n’avons vu qu’une bien petite partie de ce défilé atroce qui s’étendait sur des kilomètres en profondeur et sur un front de plusieurs centaines de kilomètres.
Si, dans leur fuite et dans leur séjour en France libre, les « émigrés » comme on disait le plus souvent, les « réfugiés » pour employer le terme officiel, ne furent pas toujours bien accueillis par des maires et par des gens sans coeur et sans pitié dont on publiera un jour, nous l’espérons, les noms, nous avons cependant rencontré des âmes généreuses et compatissantes que nous remercions en notre nom et au nom de tous nos compagnons d’infortune. Dans notre convoi même, la communauté de nos malheurs fit naître une heureuse solidarité, et nous sommes heureux de rendre personnellement hommage à tous ces braves gens qui surent ainsi s’entr’aider, se soutenir et se réconforter mutuellement. ---"

Bien amicalement.
Mounette.
"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
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rohmer
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par rohmer »

Bonjour à tous,
Bonjour Mounette,

Merci de nous rappeler, par ce témoignage, que la terre des Ardennes ne fut malheureusement pas épargnée à chaque conflit avec nos voisins d'Outre-Rhin.
Ce secteur est souvent oublié dans la transmission de l'Histoire.
Et pourtant ....!

http://www.lavannes.fr/accueil.php?menu=hier&nbpage=5

Bien cordialement. :hello:
Evelyne.
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terrasson
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par terrasson »

bonsoir avous
oui dans les guerres bien sur il y a les militaires..Mais on a tendance a oublier les populations civiles.Un obus une balle qu ils soient d un camp ou d un autre meme si ils ont un objectif précis ne feront pas de différence avec les hommes qu ils soient militaires ou civils.La babarie des uns sera toujours une surenchere pour les autres tu me detrui une maison j en detruit trois....La souffrance des civils a toujours ete ignorée car les premieres victimes ce sont eux.....merci Mounette et Evelyne pour les temoignages et liens
cordialement christian Terrasson
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pouldhu
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par pouldhu »

Bonjour à tous et merci Mounette pour ce très beau témoignage. Mon village comme la plupart de ceux situés entre l'Aisne et le Chemin des Dames a aussi été évacué mais pas volontairement, non, manu militari par les Allemands.
Cordiamement,
gilles.
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mounette_girl
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par mounette_girl »

Bonsoir à toutes et tous.

P.S. : Selon le même ouvrage, cité ci-dessus, la commune de Landres-et-St Georges a compté 49 victimes civiles pendant la guerre.

On a déploré aussi 7 poilus morts pour la France + 1 grand blessé de guerre (sur 55 mobilisés)
- Mauvais Léon, 31ans, soldat au 332ème R.I. blessé mortellement le 29 octobre 1914, décédé le 26 octobre 1914 et enterré par les Allemands à Chauny (Aisne), marié.
- Lallement Alfred, 31 ans, soldat au 6ème escadron du train des équipages. Décédé à Bar le Duc le 5 février 1915, marié, un enfant.
- Chenet Georges, 24 ans, soldat au 354ème R.I. tué le 28 septembre 1915 à Souain (Marne), soutien de famille.
- Julien Albert, 30 ans, soldat au 332ème R.I tué à La Ville aux Bois (Aisne), le 27 juillet 1916, marié, 3 enfants.
- Trumtel Charles, 24 ans, soldat au 138ème R.I, décédé des suites de blessures à l’hôpital, le 24 août 1916, célibataire, soutien de famille.
- Mauvais Paul, 47 ans, soldat à la 1ère section de C.O.A , décédé à Bordeaux le 2 mai 1916, marié, un enfant.
- Coutel Victor Gaston, 25 ans, soldat au 54ème R.I. tué à Bouchavesne le 25 septembre 1916, célibataire.

+ le grand blessé : Caillet Léopold, marié, 3 enfants.

Sont évoqués également les 5 poilus faits prisonniers :
- Mauvais Aimé, sergent au 165ème R.I, prisonnier du 23 février 1916 à l’armistice, aux camps de Darmstad, Crossen, Cottbus. S’est évadé. A été repris deux jours après et conduit dans un camp spécial de représailles annexe du camp de Soltau.
- Détante Henri, sergent au 164ème R.I, prisonnier le 28 février 1916 au camp de Cassel. Envoyé en réprésailles à Varsovie, puis à Romagne-sous-Montfaucon (Meuse) à trois kilomètres de sa ferme où se trouvaient encore sa femme et ses enfants. Essaie de s’évader pour aller voir sa famille. Renvoyé à Cassel, il est condamné à la prison. S’évade le 14 juiller 1916, est repris le 17, s’évade de nouveau le lendemain ; repris le 22 juillet à quelques kilomètres de la frontière Hollandaise. Est renvoyé à Cassel. Libéré à l’armistice.
- Normand Joseph, soldat au 166ème R.I. prisonnier du 4 septembre à l’armistice. D’abord au camp de Munster, puis envoyé en représailles dans le nord de la France.
- Laurent Camille, soldat au 166ème R.I. prisonnier le 5 septembre 1916. Interné au camp de Dülmen (Wesphalie), puis détaché comme ouvrier agricole dans une ferme d’où il s’évade au bout de 17 mois. Repris par les gendarmes, est renvoyé au camp de Datten. Libéré à l’armistice.
- Lambert Léon, soldat au 155ème d’artillerie, prisonnier le 29 mai 1916. Interné au camp de Königsbrüch. Envoyé dans une usine. Libéré à l’armistice.

Cordialement.
Mounette.
"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
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mireille salvini
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par mireille salvini »

bonsoir à tous,bonsoir Mounette,

je viens un peu tard,désolée :sweat: (mais j'ai tellement de retard dans mes lectures de sujets)

je voulais juste dire que ce témoignage m'a beaucoup frappée :(

la guerre n'est-elle pas d'abord cela,cette impression de chaos total.
qu'elle que soit l'époque et le lieu,on retrouve les mêmes scènes tragiques lors des fuites de civils devant l'ennemi.

merci d'avoir transcrit ce témoignage :jap:

amicalement,
Mireille

berto
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Inscription : dim. nov. 24, 2013 1:00 am

Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par berto »


bonsoir
je lis votre message et suis interessee par le temoignage de A Vauchelet dans son integralite car ma grand mere a fait parti de ce depart avec Landres st Georges en avril 1915 elle avait avec elle ses 3 enfants dont mon papa qui lui meme a ete fait prisonnier en 1940 pour reste au stalag pendant 5 annees
Je fait la genealogie de la famille depuis plusieurs annees et etudie en meme temps l'Histoire qui a martele leur exisrence
Merci de me dire ce que je dois faire pour obtenir ce "livre" et ou
Cordialement






Bonjour à toutes et tous.

A propos des populations civiles, voici quelques extraits de l’ Histoire d’un village des Ardennes pendant la Grande Guerre, par A. Vauchelet (secrétaire de mairie et instituteur). Son ouvrage fut couronné par l’Académie Nationale de Reims, en 1921.

"--- La commune de Landres et St-Georges, située dans le riche et pittoresque département des Ardennes, sur la bordure du département de la Meuse, a subi l’occupation ennemie du 2 septembre 1914 au 2 novembre 1918, soit exactement pendant quatre ans et deux mois. C’est en octobre et novembre 1918 qu’elle a été entièrement détruite par vingt jours de combats acharnés et de bombardements violents.---.
--- Pendant la guerre, le front allemand, sauf quelques variations, se trouvait environ à vingt kilomètres du village.
Non loin, au sud-est, domine la hauteur de Montfaucon (Meuse), aménagée en véritable forteresse par les Allemands. Plus loin, dans la même direction, à quarante kilomètres, se trouve Verdun, si souvent violée par l’étranger.
Avant la guerre, la commune comptait un peu plus de 400 habitants, dont 290 environ, à Landres et 115 à St-Georges, hameau distant de un kilomètre et demi du village principal. Un petit ruisseau, le ruisseau de Landres, coulant dans une vallée étroite et peu encaissée, traverse les deux villages. ---

La fuite devant l’ennemi
--- C’est dans un état facile à concevoir que le 1er septembre 1914, date inoubliable, on signala l’arrivée des éclaireurs ennemis à proximité du village. Dans l’après-midi de ce jour, le bruit rapproché des canons ennemis ne nous laissa plus aucun doute. Quelques coups de feu furent échangés au nord du village entre patrouilles françaises et patrouilles allemandes. Quelques coups de canon furent tirés également à quatre cent mètres du village et ce fut tout. Il n’y eut donc aucun combat à Landres et St Georges en 1914.
La veille, et dans le cours de cette journée du 1er septembre, un certain nombre d’habitants s’enfuirent, les uns après les autres, au hasard, après avoir caché dans les caves et les jardins ce qu’ils avaient de plus précieux. Précaution bien inutile; hélas ! car les « Boches » comme on les appelait déjà, découvrirent toutes les cachettes.
Dans l’après-midi, un grand convoi s’organisa, tant bien que mal (convoi principal organisé par M.Jules Day). On entassa pêle-mêle dans des chariots et des charrettes, du linge, des effets, de la literie et des provisions.---

Le Calvaire des « émigrés »
--- Le grand convoi des habitants, qui quittèrent la commune, occupait sur la route une longueur de près de quinze cent mètres et comprenait cent vingt personnes.
On avait emmené une douzaine de grands chariots, des voitures, quarante vaches, quarante cinq chevaux de prix, deux cent moutons, des lapins, des volailles et jusqu’à une oie qu’une pauvre femme avait emporté dans ses bras.
Nous prîmes personnellement la tête et la direction du convoi. Au moyen d’une carte, nous le dirigions de notre mieux à travers la grande retraite, formidable cohue de troupes, de canons, de voitures, de bestiaux, le tout pêle-mêle, allant dans tous les sens, dans des tourbillons de poussière, semblables de loin à des fumées d’incendie épouvantables.
L’encombrement des routes était tel qu’une minute de distraction suffisait à une mère pour perdre son enfant, à un enfant pour perdre sa famille.
Combien avons-nous vu de ces pauvres gens cherchant qui, son enfant, qui, sa femme, qui, son père, qui, toute sa famille !
Combien d’enfants et même de grandes personnes ont été égarés pendant des mois ! Combien même n’ont jamais été retrouvés !
Se représente-t-on cette fuite de gens, pour la plupart mourant de faim et de soif, vivant de croûtes ramassées sur les chemins et de pommes vertes cueillies sur les arbres poudreux le long des routes, atteints de dysenterie, souvent mortelle chez les vieillards et les enfants ?
Il nous est impossible de décrire les difficultés que nous eûmes à surmonter : passages continuels de troupes et de convois, ponts détruits, chariots embourbés, renversés ou brisés, passages de cours d’eau, bestiaux fatigués, femmes, vieillards et enfants malades.
Et derrière nous, les éclatements blancs et noirs des obus, des villages en feu, de grands nuages de fumée, noircissant le ciel. On eut dit un cataclysme effroyable qui nous poursuivait en anéantissant la terre sur son passage.

A Binarville, premier village du département de la Marne, il nous fut interdit de continuer notre route pour laisser passer des troupes en retard.
A l’aide d’un subterfuge innocent, nous obtenions heureusement des gendarmes qui nous empêchaient de passer, l’autorisation de contourner le village à travers champs pour reprendre ensuite notre route.
Il était temps ! Quelques heures après, des milliers d’émigrés, moins heureux que nous, furent rejoints par les Allemands et contraints de retourner sur leurs pas.
Oh ! ces pauvres gendarmes ! Comme ils ont été maudits pas les émigrés qu’ils empêchaient de passer, appliquant plus ou moins judicieusement des consignes plus ou moins opportunes ! Il faut leur pardonner, car quel est l’être supérieur qui savait à ce moment-là ce qu’il faisait ! Et d’ailleurs, ils obéissaient à des ordres extrêmement rigoureux.
Le lendemain, 3 septembre, nous fûmes réveillés par le canon, dans le petit village de Servon. Nous nous hâtames de continuer notre route, et, à partir de ce jour, nous cheminâmes presque toujours entre les troupes françaises qui battaient rapidement en retraite et les avant-gardes allemandes qui avançaient au moins aussi rapidement.
Nous passâmes la nuit du 3 au 4 septembre à Moiremont, au nord de Ste-Menehould.

Le 4, vers huit heures du matin, alors que nous nous disposions à quitter ce village pour continuer notre chemin, nous vîmes tout à coup passer au triple galop quelques cavaliers français qui avaient l’air de s’enfuir comme à l’approche d’un grand danger.
Presqu’aussitôt, un groupe de cavaliers ennemis, habillés de gris, le casque à pointes dissimulé par un couvre-casque, revolver au poing, montés sur de magnifiques chevaux déboucha prudemment dans la rue principale du village. « Les Allemands ! Les prussiens ! Les Boches ! » cria-t-on partout. Nous étions pris ! Quelques femmes se mirent à pleurer. Ce n’était pas le moment !
Les cavaliers ennemis passèrent, tout occupés à leur poursuite.
Après quelques instants d’hésitation bien compréhensibles, nous montâmes en voiture et : En avant ! Tout le reste du convoi suivit en silence. La route paraissait libre. Français et Allemands échangeaient des coups de feu, là-bas, dans les champs sur notre droite. Quelques balles sifflèrent. Nous avisâmes une petite route encaissée dans un bois. Nous étions sauvés.
Mais cette journée-là, nous marchâmes sans arrêt, à la plus grande allure possible, sauf une halte de deux heures pour manger et laisser reposer les animaux. Nous restâmes une grande partie de la journée avant de rejoindre l’armée française. Mais nous ne vîmes plus les Allemands, que de loin, derrière nous.

Pendant les haltes que nous faisions deux ou trois fois par jour, de préférence dans les villages ou le long des ruisseaux ombragés, les chevaux et les bestiaux allaient et venaient librement dans les champs et les prairies. Les femmes, sur quelques pierres disposées en foyer, préparaient un frugal déjeuner que l’on dévorait de grand appétit. On couchait dans des granges, sur des tas de foin dans les champs, sur les chariots ou sous les voitures.
Pendant nos moments de repos, il nous arrivait quelquefois d’oublier le tragique de notre situation. Nous n’étions pas d’ailleurs les plus à plaindre, car nous avions des provisions, du vin, des vêtements et, ce qui était de la plus grande importance, des voitures pour nous transporter.

Nous passâmes par St Thomas, Vienne la Ville, Ste-Menehould, Givry en Argonne, Sommeilles qui fut détruit le lendemain, Nettancourt, où nous fûmes obligés de stationner pendant deux heures pour laisser passer des troupes, entr’autres, le 147ème, le 120ème, et le 91ème, régiments qui tenaient garnison, respectivement à Sedan, Stenay et Mézières ; Revigny, Laimont, Bar-le-Duc, Tannois, Nant le Petit, Dammarie sur Saulx et Morley où nous fûmes très bien reçus.
L’ennemi étant arrêté sur la Marne, nous stationnâmes dans cette localité pendant quinze jours.

Les Allemands avaient reculé. Nous espérions qu’ils reculeraient encore. Aussi, notre caravane crut pouvoir retourner sur ses pas dans l’intention de rentrer bientôt au village natal.
Hélas ! Après être remontés à cent kilomètres vers le nord, du côté de Clermont en Argonne (Meuse), la caravane fut, par ordre militaire, obligée de rétrograder à nouveau jusqu’au sud de Bar-le-Duc.
La plus grande partie du convoi se fixa à la ferme St Michel et à Brillon, à dix kilomètres de Bar-le-Duc. Les autres personnes se dispersèrent, les unes pour retrouver des parents, les autres pour chercher du travail suivant leurs aptitudes.
Dans notre fuite éperdue, nous n’eûmes heureusement aucun accident à déplorer. Seuls une vache et un poulain de valeur s’égarèrent. Le poulain fut retrouvé un mois après. Dans leur retraite précipitée, les Allemands n’eurent probablement pas le temps de l’emmener.
Si nous n’avons pas trop souffert dans notre voyage forcé, il n’en fut pas de même de tous les émigrés que nous avons vus et qui n’ont pas eu la bonne fortune de s’organiser comme nous, en convoi.

Et afin que nos lecteurs des régions non envahies puissent se faire une petite idée de ce que fut le calvaire de la plupart de ces malheureux, qu’ils nous permettent de narrer quelques scènes dont nous fûmes les témoins au cours de notre voyage :

- Une pauvre femme, à peine vêtue, pieds nus, emmène quatre petits enfants, nu-pieds aussi. Deux s’accrochent aux lambeaux de sa jupe ; un troisième, malade, gémit dans une petite voiture que la mère pousse d’un bras las.
La malheureuse femme exténuée, brisée, porte le plus jeune sur son bras libre. Elle essaie de réchauffer ce pauvre petit complètement nu.
Un obus est tombé la nuit sur la maison. La mère de famille s’est enfuie, épouvantée. Seul l’instinct maternel a sauvé les enfants !
Au bout de quelques kilomètres, les deux petits qui marchaient pieds nus sur les cailloux aigus de la route, tombent dans le fossé, épuisés, mourant de faim et de soif, les pieds en sang. Nous arrivons heureusement au bon moment pour emporter la famille et la restaurer.

- Une autre femme, les yeux hagards comme une folle, réclame par des cris qui n’ont plus rien d’humain, un jeune enfant de trois ans qui vient de s’égarer dans la cohue, au carrefour de plusieurs chemins. Nous passons. Qu’est-il advenu de la mère et de l’enfant ?

- Dans un petit bois, à quelques mètres de la route, une femme met un enfant au monde. Un obus tombe tout près et éclate avec fracas. Les femmes qui assistent la malade se sauvent en emportant le nouveau-né. La mère reste là ! L’ennemi arrive !

- Une vieille femme, pouvant à peine se traîner elle-même, pousse une longue voiture dans laquelle se trouve son mari paralytique. Elle tombe épuisée, mourante...

- Une paysanne traîne une vache qui ne peut plus marcher. Désespérée, les yeux pleins de larmes, elle est obligée d’abandonner la pauvre bête, toute la fortune de la famille.

- Une jeune femme avec ses deux enfants, vint, en cours de route se joindre à nous. Elle nous raconta qu’en s’enfuyant, un obus était tombé sur le chariot où elle se trouvait avec ses deux enfants, et qui contenait tout ce qu’elle avait pu emporter. Les deux chevaux furent tués, le chariot incendié. La mère et les deux enfants, comme par miracle, ne furent pas blessés, mais il ne restait plus rien à la famille.

- On nous a raconté qu’une femme venait de mettre seule un enfant au monde. Poussée par la bataille, elle emporte dans son tablier son enfant avec quelques hardes. En arrivant, épuisée au village proche, elle raconte la chose comme la douleur et l’émotion le lui permettent. Puis elle ouvre son tablier pour montrer son enfant. Horreur ! L’enfant n’y est plus ! Dans sa course folle, elle l’a perdu en route. Comme une égarée, elle pousse des cris horribles et retourne en courant sur ses pas. Elle retrouve son enfant... La tête écrasée par la roue d’une voiture ou d’un caisson !...

- La scène la plus poignante et la plus douloureuse à laquelle nous ayons assisté fut assurément celle-ci : Le long de la route brûlante et poudreuse où circule toujours une cohue sans nom, un homme, pleurant et gémissant, creuse avec ses mains et un morceau de bois un trou dans un champ de pommes de terres. Près de lui, une grande boîte à chapeau ! Dans la boîte, un petit enfant mort ! Le pauvre père enterrait là son enfant qui venait de mourir dans ses bras !
Le champ de pommes de terre fut le tombeau ; la boîte à chapeau fut la bière.
Et quand la funèbre besogne fut terminée, l’homme se remit en route, anéanti, la main sur les yeux.
Je ne sais lequel de l’enfant mort ou du père gémissant nous arracha à tous des larmes et des sanglots que nous eûmes peine à contenir. Ce spectacle nous fit à tous une telle impression qu’aujourd’hui encore de grosses larmes roulent dans nos yeux quand nous y pensons.

Voilà ce que fut le calvaire des « émigrés » ! Et nous n’avons vu qu’une bien petite partie de ce défilé atroce qui s’étendait sur des kilomètres en profondeur et sur un front de plusieurs centaines de kilomètres.
Si, dans leur fuite et dans leur séjour en France libre, les « émigrés » comme on disait le plus souvent, les « réfugiés » pour employer le terme officiel, ne furent pas toujours bien accueillis par des maires et par des gens sans coeur et sans pitié dont on publiera un jour, nous l’espérons, les noms, nous avons cependant rencontré des âmes généreuses et compatissantes que nous remercions en notre nom et au nom de tous nos compagnons d’infortune. Dans notre convoi même, la communauté de nos malheurs fit naître une heureuse solidarité, et nous sommes heureux de rendre personnellement hommage à tous ces braves gens qui surent ainsi s’entr’aider, se soutenir et se réconforter mutuellement. ---"

Bien amicalement.
Mounette.
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mounette_girl
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par mounette_girl »

bonsoir---Merci de me dire ce que je dois faire pour obtenir ce "livre" et ou
Cordialement
Bonjour à tou(te)s

et Bonjour Madame.
Je vous souhaite d'abord la BIENVENUE parmi nous, sur cet excellent Forum.

Je vais vous répondre en message personnel.
Quand vous vous reconnecterez avec votre pseudo et que vous viendrez dans la présente rubrique, vous verrez s'afficher une petite phrase (en rouge) en haut de votre page : "Vous avez un message personnel"
Il faut cliquer sur cette petite phrase, pour avoir accès à votre boite à messages privés et y trouver ma réponse.

Je me permets de vous le dire, à tout hasard, car nombreux sont les nouveaux venus qui ignorent qu'il faut cliquer !

Bien amicalement

Mounette
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"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
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stcypre
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par stcypre »

Bonjour Mounette,

Je serais également intéressé par cet ouvrage...l'occupation allemande 14-18 est un de mes thèmes favoris...
Merci par avance.
Bien amicalement.
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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lorrain54
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Re: La fuite des habitants de Landres-et-St Georges (08)

Message par lorrain54 »

bonsoir
je lis votre message et suis interessee par le temoignage de A Vauchelet dans son integralite car ma grand mere a fait parti de ce depart avec Landres st Georges en avril 1915 elle avait avec elle ses 3 enfants dont mon papa qui lui meme a ete fait prisonnier en 1940 pour reste au stalag pendant 5 annees
Je fait la genealogie de la famille depuis plusieurs annees et etudie en meme temps l'Histoire qui a martele leur exisrence
Merci de me dire ce que je dois faire pour obtenir ce "livre" et ou
Cordialement






Bonsoir ,

Ce fil que j'avais crée voici 5 ans ,peut probablement vous intéresser ,

pages1418/forum-pages-histoire/autre/de ... 7883_1.htm

Belle soirée , Jean-Louis
Dites le a tous, " Il ne fait pas bon mourir".
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