Bonjour à toutes et à tous,
[...]A la recherche de quelques Ardéchois je constate que le Gard recrutait à Nimes et Pont-Saint-Esprit alors que, a priori, il ne devait y en avoir qu'un centre au niveau de la préfecture du Département (Gard, Nîmes).
Quelqu'un aurait il une idée sur cette particularité ? Les registres matricules de Pont sont ils consultables à Pont ou à Nîmes?[...]
[...]Les conscrits des 20 cantons du sud étaient appelés à Pont à la caserne Pépin du 55e ri, intégrés dans le 55e local, ou pour les chasseurs dans les 6é, 27e, 46e, 67e. des alpes du sud, etc. D'autres allaient dans l'artillerie à Nimes pour le sud et à Lyon ou Grenoble pour le nord. Quand les casernes étaient pleines, certains appelés étaient parachutés dans d'autres casernes ; c'est le cas d'albert Marquand et de qqs Albenassiens qui vont aller faire leurs classes à Digne ( Voir mon livre " Et le temps à nous est compté" 2011)[...]
Attention aux confusions :
dépôt d'unité et
bureau de recrutement.
Voici quelques éléments extraits de ce fil (voir la superbe carte d'Arnaud) :
pages1418/forum-pages-histoire/habitant ... 1085_1.htm
Militairement la France était divisée en régions militaires, elles-mêmes divisées en subdivisions militaires.
Administrativement le département du Gard était divisé en quatre arrondissements (Alais, Le Vigan, Nîmes et Uzès) et avait deux chefs-lieux de subdivisions militaires sur son territoire (Nîmes et Pont-Saint-Esprit). Dans chaque chef-lieu de subdivision militaire il y avait un bureau de recrutement (Nîmes et Pont-Saint-Esprit).
Pour info, l'arrondissement d'Uzès est supprimé en 1926, les cantons du dit ont été rattachés à l'arrondissement de Nîmes.
Limites des subdivisions militaires:
- subdivision de Nîmes : arrondissements d'Alais, du Vigan et de Nîmes.
- subdivision de Pont-Saint-Esprit : arrondissement d'Uzès auquel il faut ajouter celui de Largentière (Ardèche) et les cantons de Viviers, Bourg-Saint-Andéol et Villeneuve-de-Berg de l'arrondissement de Privas (Ardèche)
Les personnes (ardéchois d'origine ou de migration) domiciliés à l'age de 20 ans dans les cantons du sud de l'Ardèche cités précédemment étaint donc gérés militairement par le bureau de recrutement de Pont-Saint-Esprit dans le Gard.
Les bureaux de recrutement avaient notamment pour mission la préparation des opérations relative à la formation des classes et à l'établissement, ainsi qu'à la tenue des registres matricules. Il ne s'agissait que de simples bureaux administratifs avec du personnel militaire.
Pour ce qui est de la répartition du contingent ceci est beaucoup plus complexe.
Un individu était donc en fonction de son domicile, l'année postérieure à celle de ses vingt ans, successivement :
- recensé par l'administration communale, cantonale et départementale (civile) - janvier.
- évalué par le conseil de révision (départemental) - mars, avril, mai.
- géré administrativement par un bureau de recrutement (militaire) - tout au long de son temps militaire (active, réserve, territoriale, réserve de la territoriale)
- incorporé dans un dépôt (quelconque, mais plutôt régional) - septembre ou octobre suivant les classes.
Enfin, pour info toujours, la caserne Pépin à Pont-Saint-Esprit était le lieu du dépôt du 55e RI, ainsi que le lieu de stationnement du 2e bataillon au début de 1914 (portion centrale), mais le colonel et son état-major ainsi que les 1er et 3e bataillon étaient stationnés à Aix-en-Provence (portion principale)
Bien amicalement
Guilhem