Que savez vous des fratries dans les régiments ?

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jefP
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par jefP »


Bonsoir,

Pour compléter la liste:

les frères PONCHEL, natifs de Marconnelle (Pas-de-Calais) où ils figurent au Monument aux Morts;
Joseph, né le 10/01/1890, soldat au 110ème R.I tué le 25 février 1915 au Mesnil-lès-Hurlus
Emile, né le 30/12/1891, soldat au 8ème R.I, tué le 7 mars 1915 au Mesnil-lès-Hurlus.

Cordialement
jefP
RobertBFR
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par RobertBFR »

Bonsoir,

A la Nécropole de Gorcy il y a la présence de 2 Frères tombés le même jour et au même endroit.

CHAUSSEPIED Ernest Eugène 131e R.I. Origine : 49 Méon (Né le 6/06/1891) Soldat matricule : 380 Décédé le 22/08/1914 Ville-Houdlemont Gorcy Tombe Individuelle n° 15

CHAUSSEPIED Henri Louis 131e R.I. Origine : 49 Méon (Né le 8/03/1890) Soldat matricule : 378 Décédé le 22/08/1914 Ville-Houdlemont Gorcy Ossuaire

Cordialement
Robert B.
HXM
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par HXM »

Deux frères tués lors des combats dans l'Entre-Sambre-et-Meuse belge :

COURSIN Michel Emmanuel Louis
45e RI
Caporal - Né à Vieux-Viel (Ille-et-Vilaine) le 26 mars 1892
Inhumé à la Belle-Motte Aiseau - Tombe 668
Tué à l'ennemi à Bouge/Namur le 23.8.14

COURSIN Raphaël Jean Marie François Pierre
25e RI
Caporal – Né à Vieux-Viel (Ille-et-Vilaine) le 30 mars 1888
Inhumé à la Belle-Motte Aiseau - Tombe 1162
Tué à Aiseau/Le Roux le 22.8.14

Bonne journée !
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Francine Laude
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par Francine Laude »

Bonjour à toutes et tous,

deux frères, fils de LE SAINT Louis charron et HEMON Marie Françoise ménagère x 17/01/1883 Melgven
tous deux sergents au 8ème Bataillon colonial du Maroc - Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Au passage je me permets de signaler ce sujet : RICM -> pages1418/Pages-d-aujourd-hui-actualite ... 3778_1.htm
et que leurs actes de naissance comme leurs fiches matricule sont en ligne sur le site des AD 29

LE SAINT Christophe Yves né le 22/11/1887 à Melgven (Finistère) (1 MI ED 177/11 an 1887 acte n° 100)
Marin (équipages de la Flotte) […] (voir fiche matricule n° 2808 Classe 1907 Bureau Quimper)
Disparu le 09/06/1916 au fort de Vaux (Meuse) MplF
Médaille commémorative de la Grande Guerre

LE SAINT Louis Joseph Marie né le 06/01/1885 à Melgven (Finistère) (1 MI ED 177/11 an 1885 acte n° 1)
Marin pêcheur (quartier de Concarneau) […] (voir fiche matricule n° 152 Classe 1905 Bureau de Quimper)
Tué à l'ennemi le 12/06/1916 secteur de Verdun (Meuse) MplF
NN « Douaumont » Fleury-devant-Douaumont (Meuse) tombe n° 10983 (SGA-MdH sépultures)

Amicalement
Francine
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b sonneck
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par b sonneck »

Bonjour,

Un autre exemple de fratrie dans un même régiment : les frères Auguste et Emile GEORGET, du 330e RI.
Le premier, instituteur "dans le civil", a laissé des carnets de guerre, interrompus la veille de sa mort, survenue le 13 avril 1915 lors de la dernière attaque sur Marchéville, versant nord du saillant de Saint-Mihiel (il est tombé exactement au même endroit que Louis Pergaud, sous-lieutenant au 166e RI, auteur de "La guerre des boutons", disparu dans la nuit du 7 au 8 avril à l'attaque de la cote 233).

Son frère Emile, qui était dans la même compagnie, ne l'a pas vu tomber et n'a appris(sur ordre) son probable décès qu'après le retour au cantonnement en fin de journée. Il est alors retourné seul, de nuit et clandestinement (après s'être procuré le mot de passe pour franchir la barrière des sentinelles) sur le champ de bataille situé à plusieurs kilomètres du cantonnement, pour rechercher son frère ; a fini par le retrouver, en retournant les cadavres les uns après les autres, a récupéré ses papiers (dont les carnets de guerre) et est revenu au cantonnement.

Emile a ajouté, aux carnets de son frère, le récit de cette journée, et de la nuit qui a suivi :

« 9 h et demie du soir. Rassemblement de la compagnie. Nous devons nous porter à 1 500 m en avant de Fresnes dans les tranchées de 2e ligne. Défilé de chaque côté de la route. À chaque instant, nous sommes forcés de nous coucher pour éviter les fusées boches. Pas un mot de prononcé.
Nous croisons les infirmiers ramenant les blessés de la journée ; alors ce sont des cris, des plaintes, des sanglots qui vous fendent le cœur. Et pourtant, beaucoup d’entre nous envient le sort de ces blessés. Ils sont quittes, ils reverront les êtres chéris ; tandis que nous, où allons-nous ? À la boucherie ?
Pauvre Auguste, bientôt peut-être, j’irai te rejoindre dans la fosse où sont entassés tous les braves tombés sur le champ de bataille.
Enfin, nous arrivons, nous prenons possession de nos tranchées. Il ne faut plus bouger. Gare à ceux qui lèvent la tête, ce sont des hommes morts. Nous sommes étendus, Auguste et moi, l’un près de l’autre et nous causons à voix basse. Notre entretien, vous le devinez, portait sur son petit gars et sa pauvre Léonie… Jusqu’au 13 à 3 h, date fatale pour notre pauvre Auguste.
Nous devons nous porter aux tranchées de 1re ligne, 300 mètres à franchir sous une pluie d’obus, de balles et de shrapnells. Un véritable enfer !
En avant ! nous partons tous d’un même élan, moi contre Auguste, mais horreur, à 10 mètres des tranchées, celles dont nous partions, les réseaux de fil de fer étaient encore intacts, et il fallait sauter par-dessus. Figurez-vous six rangées de fil de fer barbelé à un mètre de distance les unes des autres et enchevêtrées. Il n’y pas à hésiter car nous ne devons jamais reculer. Nous nous dispersons pour passer le plus vite possible, les uns tombant, les autres s’accrochant dans les ronces artificielles. Pendant ce temps, il était facile aux Boches de nous pointer à leur aise.
Notre pauvre Auguste fut frappé à 50 mètres environ en avant des réseaux. Pauvre frère, un obus était tombé près de lui et l’avait couché, tué net. J’avais traversé la plaine en faisant des bonds de 30 mètres environ, à bout de souffle. Courir avec 35 kg sur le dos nous met à bout tout de suite. Les balles sifflaient aux oreilles, les mitrailleuses avec leur mouvement de moulin à café n’arrêtaient plus, les obus tombaient et nous sentions un souffle chaud sur la figure. C’était terrible ! Aux dires de ceux qui sont allés dans le nord, au début, Virton seul peut être comparé à Marcheville.
Enfin j’arrive à la tranchée de 1re ligne, je me retourne et j’aperçois un camarade nommé Martin qui accourait. Il se couche à six mètres de la tranchée, « Viens vite », lui crions-nous. « Attendez un peu, je suis à bout de souffle », répond-il. Mais au bout de cinq minutes, il ne venait pas, nous recommençons à l’appeler. Il ne répond pas… hélas, il était mort, une balle lui avait traversé le cœur. Pauvre ami.
Je demande à tous, s’ils ont vu mon frère, aucun ne l’avait aperçu, pas plus que les six autres camardes de l’escouade. Pauvre Auguste, pauvre ami. Je ne pouvais croire que sept hommes sur onze, à l’escouade, avaient été tués. Quelle journée j’ai passé ! Je vous assure que les obus me laissaient complètement indifférent. Où était mon grand frère ?
Nous fûmes relevés par le 303e régiment à 2 h du matin. Au moins, j’aurai des nouvelles. Je demande partout et à tous, mais l’ordre du lieutenant était qu’on ne devait me renseigner qu’une fois rentré au cantonnement, à Muronvaux, à dix km. C’était donc vrai, mon pauvre frère était mort. [...] Toute la journée, j’errais dans les bois attendant la nuit pour me faufiler entre les sentinelles et me rendre sur le champ de bataille. Avant de partir j’avais pris mes précautions. Je vous avais écrit à tous et j’avais remis mes lettres aux trois autres survivants de l’escouade en leur disant : « Si je ne suis pas de retour avant la fin de la nuit, c’est que les Boches m’auront envoyé rejoindre mon pauvre Auguste, dans ce cas faites partir mes lettres ». Pauvres amis de l’escouade, eux aussi l’aimaient bien et pour faire quoi que ce soit, c’était toujours à lui qu’ils demandaient conseil.
Je partis, j’avais réussi à me procurer le mot d’ordre, je pourrai passer sans inconvénient. La route, je ne puis la décrire n’ayant rien vu, étant renfermé dans mes pensées, et quelles pensées !
J’arrive aux tranchées, les Boches envoient toujours des fusées et les balles pleuvent, la canonnade a ralenti. Je vais en avant et je cherche pendant longtemps, marchant courbé et essayant de percer les ténèbres. Dès que je voyais une masse noire, je tâtais : c’était où un trou d’obus, ou un sac, ou un fusil…
Enfin, mon pauvre frère est là, devant moi. Est-ce bien lui ? Je ne respire plus, le cœur me bat à grands coups, une fusée boche m’éclaire et je reconnais Auguste. Oui c’est bien lui qui est couché là, la face contre terre ; à un mètre de lui, un énorme trou de marmite. Mes pauvres amis, vous ne pouvez vous figurer l’impression que produit cette situation : être seul, couché près de son frère mort sur le champ de bataille ; les fusées nous éclairent de temps à autre, puis ensuite l’obscurité la plus complète. En même temps, les balles qui sifflent au dessus. Je vous avoue qu’un moment, j’eus peur. Peur de quoi ? Je ne sais mais assurément beaucoup plus de la nuit que des balles.
Mais il fallait agir. Il faut ! Je me ressaisis et, en tremblant, la sueur me coulant sur la figure, je coupe les courroies du sac, je retourne le corps de mon pauvre Auguste. Dieu, comme ses mains sont froides. J’entrouvre sa capote et sa veste et je prends tout ce qu’il y a dans ses poches : deux carnets, montre, porte-monnaie (33,40 F), un peigne, une petite glace. Le tout pour l’adresser à Basile [beau-frère d'Auguste] qui le remettra à petit Paul [le fils d'Auguste]. C’est le vœu du mort. Enfin c’est fait. Adieu, pauvre frère, et à bientôt peut-être ; Je t’embrasse pour tous ceux qui t’aiment. Dors en paix ».

Que peut-on ajouter à cela?...

Cordialement
Bernard
denis33
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par denis33 »

Bonjour à toutes et à tous,

Deux frères au 149e R.I..

http://amphitrite33.canalblog.com/archi ... 13591.html

Bien cordialement,

Denis

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Laurent59
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par Laurent59 »

Bonjour à tous,
Même cas de figure pour les frères BAILLON, tous deux instituteurs dans la Somme. Ils appartenaient tous deux au 272e d'Infanterie et furent tués le même jour :
BAILLON Marie Charles Georges Abel né en 1876 à Piennes (Somme) MPF le 17 juillet 1915 aux Éparges (Bois-Haut)
BAILLON Paul Gabriel Georges né à Rollot (Somme) MPF le 17 juillet 1915 aux Éparges (Bois-Haut)

Cordialement
Eric Abadie
Bonjour eric,
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laurent :hello:
Histoire du soldat François Louchart 72ème RI .
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Laurent59
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par Laurent59 »

Bonjour, les deux frères Derollez furent incorporés au 72e RI, tous deux furent tués le même jour en Argonne au cours des combats près de Servon le 15 septembre 1914. L'un (Arthur) fut tué et ramassé par les brancardiers de son régiment (il a une tombe connue), l'autre (Fernand) fut tué dans Servon, son corps n'a jamais été retrouvé...

laurent :hello:
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Francine Laude
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par Francine Laude »

Bonjour

6e ETEM

ROUDAUT François Noël
né le 14/05/1894 à Dirinon (Finistère) + 07/01/1919 Sofia (Bulgarie) de maladie

ROUDAUT Jérome Marie
né le 11/04/1882 à Dirinon (Finistère) + 02/07/1918 Les Sables d'Olonne (Vendée) HC n°53

Fils de ROUDAUT Jean Marie cultivateur et MALLEJAC Marie Brigitte cultivatrice

Amicalement
Francine
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Re: Que savez vous des fratries dans les régiments ?

Message par CD9362 »

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Bonjour
Très émouvant, le témoignage rapporté par Bernard Sonneck sur ce frère qui retourne de nuit sur le champ de bataille pour retrouver le cors de son frère!

ADline
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