Concordance des grades

[DahliaBleue]

[…] erreur dans la hiérarchie et concordance des grades du Corps des Officiers des Equipages […] présentées par DahliaBleue. L'ordre est le suivant :
Officier de 3ème classe : Sous-lieutenant (Enseigne de Vaisseau de 2ème classe)
Officier de 2ème classe […]
[…]
Officier en chef : Lieutenant-Colonel (Capitaine de Frégate).
Ce corps des Officiers des Equipages de la Flotte était limité au grade d'officier en chef (cinq galons panachés).[…]

La concordance et l'ordre présentés ici sont parfaitement exact… pour les années ~1920-~1995 (date d'extinction définitive du Corps - v.note).
Mais jusqu'à la fin de la Première Guerre (on est ici dans le sujet 14-18) il me semble bien que les désignations/appellations du Corps étaient ceux annoncés par Guilhem LAURENT.

Note : le Corps des OE a en effet été mis en extinction en ~1969 ; mais pour autant les titulaires n'ont pas été aussitôt exterminés ni seulement transférés dans les Corps nouveaux d'OT ou OSM (voire dans celui des officiers de marine. C'est le recrutement qui s'est alors arrêté. Mais les OE ont soit continué de servir dans leur Corps d'origine, soit demandé leur changement de Corps, selon un calcul propre à chacun, en fonction de leur statut, de leur âge et de la limite d'âge des autres Corps, conditionnant ainsi leur perspectives de carrière. En particulier, le transfert vers les OT n'avait pour eux pratiquement aucun intérêt : hiérarchie plafonnée à trois galons au lieu de cinq ; vers les OSM un peu plus tard, il y avait cependant du mieux.

[pierreth1]

Bonjour,
Le corps des officiers des equipages n'a pas été remplacé par celui des OT la vocation des deux corps etant differente, en simplifiant à l'origine un OT avait un poste de technicien (un peu comme les warrant officers US) et surtout n'avait pas vocation à carriere longue (sauf changement de corps) les Officiers des Equiupages eux etaient en realite de soffciiers de recrutement indirect (un peu comme saint maixent et les ecoles d'arme pour l'armee de terre) avec une difference leur avancement etait limite ce corps en fait a disparu à partit du moment ou l'ecole militaire d ela flotte a ete cree (en 1969° dorenavant le sofficiers de marine de recrutement semi direct sont officiers d emarine entierement.
Cordialement
Pierre

[DahliaBleue]

[…] Le corps des officiers des équipages n'a pas été remplacé par celui des OT la vocation des deux corps étant différente […]

Je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation ! [quotemsg][…] à l'origine un OT avait un poste de technicien […] et surtout n'avait pas vocation à carrière longue […][/quotemsg] Exact, puisque limité statutairement à trois galons…[quotemsg][…] les Officiers des Équipages eux étaient […] des officiers de recrutement indirect (un peu comme Saint-Maixent et les écoles d'arme pour l’armée de terre) […][/quotemsg] Le « Saint-Maixent » d'avant 1945 (puisque, après, Saint-Maixent a hébergé l'École nationale des sous-officiers d'active ; quant aux OÉ, au lieu de recrutement indirect, je dirais plutôt « recrutement interne »…
[quotemsg][…] ce corps en fait a disparu à partir du moment ou l'École militaire de la flotte a été créée (en 1969) […][/quotemsg] Strictement parlant, il n'a pas disparu aussi instantanément que ça ; seul son recrutement s'est en effet arrêté à ce moment-là (ce qui a a aussi coïncidé avec l'institution du Corps des OT, destiné aux plus âgés des officiers-mariniers candidats - et dont le potentiel de carrière était moins prometteur).
En effet, les officiers des équipages en activité (au nombre de trois cents environ, dans les quatre grades du Corps) n'ont pas été automatiquement, ni autoritairement, transférés dans d'autres Corps. Il y a donc eu extinction progressive du Corps, en fonction des départs à la retraite ou des certains changements de Corps (demandés par les intéressés). Les plus jeunes de l'ultime promotion (celle de 1969, donc) étaient nés en 1940 ; ce qui leur permettait de servir (dans leur Corps) théoriquement, jusqu'en 1996 (pour les OPE) et jusqu'en 1998, pour les OCE.
Dans la pratique, le Corps des OE « a disparu », ou plutôt s'est éteint (dans le cadre actif, car il y a toujours des OEF en retraite) vers 1995, donc plus de vingt-cinq ans après la décision de sa mise en extinction.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


Corps des officiers des équipages de la flotte


I. – Jusqu’en 1913, les officiers de marine eurent sous leurs ordres, afin de les assister dans l’exercice quotidien de leurs attributions, un corps d’employés militaires ayant rang d’officiers et dénommés « adjudants principaux de la marine » et « pilotes-majors de la marine ». Ces officiers étaient exclusivement recrutés parmi les premiers-maîtres des équipages de la flotte [Loi du 10 juin 1896 portant organisation du corps des officiers de marine et du corps des équipages de la flotte, art. 16 (J.O. 10 juin 1896, p. 3.205)]. Toutefois, ils faisaient l’objet d’une hiérarchie qui leur était propre, ne comportant aucune assimilation aux divers grades de l’armée navale ; cette hiérarchie était déterminée de la sorte (L. 10 juin 1896, art. 16, al. 3 et 4) :

– Adjudant principal et pilote-major de 1re classe ;
– Adjudant principal et pilote-major de 2e classe ;
– Adjudant principal et pilote-major de 3e classe ;
– Adjudant principal de 4e classe ;
– Adjudant principal de 5e classe.

II. – L‘article 15 de la loi du 30 décembre 1913 sur les pensions (J.O. 31 déc. 1913, p. 11.288) donna à ce corps spécial le nom de « corps des officiers des équipages de la flotte » et modifia comme suit les dénominations de grade précédemment énoncées :

– Adjudant principal et pilote-major de 1re classe : officier principal des équipages de la flotte.
– Adjudant principal et pilote-major de 2e classe : officier de 1re classe des équipages de la flotte ;
– Adjudant principal et pilote-major de 3e classe : officier de 2e classe des équipages de la flotte ;
– Adjudant principal de 4e classe : officier de 3e classe des équipages de la flotte ;
– Adjudant principal de 5e classe : officier de 4e classe des équipages de la flotte.

III. – L’article 12-1° de la loi du 16 juin 1917 portant modification aux grades et aux effectifs du corps des officiers de marine et du corps des équipages de la flotte, ainsi qu’aux règles d’admission anticipée dans la 2e section ou à la retraite prévues par la loi du 10 juin 1896 (J.O. 17 juin 1917, p. 4.676) détermina ainsi la composition du corps des officiers des équipages de la flotte :

– Officiers principaux des équipages de la flotte, 25.
– Officiers de 1re classe des équipages de la flotte, 100.
– Officiers de 2e classe des équipages de la flotte, 125.

Et l’article 12-2° de la même loi fixa ensuite de la sorte les règles de correspondance des grades de ces officiers avec ceux des officiers de marine :

– Officier principal des équipages de la flotte : capitaine de corvette.
– Officier de 1re classe des équipages de la flotte : lieutenant de vaisseau.
– Officier de 2e classe des équipages de la flotte : enseigne de vaisseau.

IV. – La loi du 4 mars 1929 portant organisation des différents corps de l’armée de mer et du corps des équipages de la flotte (J.O. 5 mars 1929, p. 2.650) fixa ultérieurement comme suit la hiérarchie et les correspondances de grade des officiers du corps des équipages de la flotte (art. 75, renvoyant aux règles d’équivalences déterminées par l’art. 4 de ladite loi) :

– Officier en chef : capitaine de frégate ;
– Officier principal : capitaine de corvette ;
– Officier de 1re classe : lieutenant de vaisseau ;
– Officier de 2e classe : enseigne de vaisseau de 1re classe.

Ces officiers étaient alors « recrutés parmi les maîtres principaux et les premiers maîtres des différentes spécialités du corps des équipages de la flotte ayant satisfait à un examen déterminé par arrêté ministériel » (L. 4 mars 1929, art. 71, 1°). Ils étaient répartis, dans chaque grade, par spécialité, dans les conditions fixées par le ministre ; ces spécialités étaient celles de : manœuvrier, timonier, fusilier, canonnier, électricien, armurier, radiotélégraphiste, charpentier, torpilleur, arrimeur d’aéronautique, infirmier, fourrier, mécanicien et mécanicien d’aéronautique – toutes spécialités analogues à celles des équipages de la flotte.

Ils avaient autorité sur les marins et militaires de tous grades n’ayant pas rang d’officiers. Ils étaient subordonnés, quel que soit leur grade, mais dans l’exercice de leurs fonctions seulement, aux officiers de tous grades des autres corps navigants. A bord, ils étaient admis aux tables des officiers de leurs grades.

Furent en conséquence abrogées les dispositions correspondantes de la loi du 10 juin 1896, ainsi que celles de loi du 16 juin 1917 (L. 4 mars 1929, art. 92).

[DahliaBleue]

[…] Corps des officiers des équipages de la flotte
[…] Furent en conséquence abrogées les dispositions correspondantes de la loi du 10 juin 1896, ainsi que celles de loi du 16 juin 1917 (L. 4 mars 1929, art. 92).

Excellente mise au point historique, qui répond avec pertinence aux questionnements précédents !

[delmi83]

Bonjour à toutes et à tous,


CORPS DES MECANICIENS
Mécanicien principal de 2e classe = Sous-lieutenant
Mécanicien principal de 1re classe = Lieutenant
Mécanicien en chef = Capitaine

Mécanicien inspecteur de 2e classe = Lieutenant-colonel
Mécanicien inspecteur de 1re classe = Colonel
Mécanicien général de 2e classe = Général de Brigade
Mécanicien général de 1re classe = Général de Division

Guilhem

Bonjour Guilhem

je pense qu'il y a une petite erreur dans la dénomination du corps des mécaniciens. Mon arrière-grand-père était mécanicien principal de 1ère classe, avant-guerre, et portait encore les galons de capitaine lorsqu'il a repris du service en 14...

Cordialement

Michel

[Rutilius]

.
Bonsoir à tous,


Corps des officiers mécaniciens de la Marine


— Loi du 3 août 1892 portant organisation du corps des officiers mécaniciens de la Marine (J.O. 5 août 1892, p. 4.043).

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6269474t.item

• Modifiée par :

— Loi du 29 juillet 1895

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6513637q.item

— Loi du 3 avril 1913 (J.O. 4 avr. 1913, p. 3.006).

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63832601/f2.item


• L’article 1er de loi du 3 août 1892, tel que modifié par l’article 1er de la loi du 29 juillet 1905, fixa comme suit la hiérarchie et l’effectif des officiers mécaniciens de la Marine :

– Mécanicien général de 1re classe [1].

– Mécanicien général de 2e classe [2].

– Mécanicien-inspecteur de 1re classe [7].

– Mécanicien-inspecteur de 2e classe [15].

– Mécanicien en chef [50].

– Mécanicien principal de 1re classe [260].

– Mécanicien principal de 2e classe [170].


• L’article 2 de la même loi, tel que modifié par l’article 1er de la loi du 29 juillet 1905, détermina comme suit les correspondances de grade de ces officiers :

– Mécanicien général de 1re classe : Vice-amiral ou Général de division.

– Mécanicien général de 2e classe : Contre-amiral ou Général de brigade.

– Mécanicien-inspecteur de 1re classe : Capitaine de vaisseau ou Colonel.

– Mécanicien-inspecteur de 2e classe : Capitaine de frégate ou Lieutenant-colonel.

– Mécanicien en chef : Capitaine de corvette ou Chef de bataillon.

– Mécanicien principal de 1re classe : Lieutenant de vaisseau ou Capitaine.

– Mécanicien principal de 2e classe : Enseigne de vaisseau ou Lieutenant.