Bonjour
Rutilius : oui, j'ai bien conscience de la source de votre document (connu) et des autres publiés au JORF dans le cadre des Questions/Réponses traitant de ce sujet des GS. Le ministre a utilisé cette réponse
"…choisis parmi les plus énergiques et les plus aptes à encadrer solidement ces unités " à l’envi.
Si vous pensez que lors d’une séance au Sénat, toutes les questions des parlementaires et toutes les réponses des ministres sont paroles d’Evangile, exactes et fiables à 100%, c’est votre droit. La langue de bois est le langage des politiciens.
Que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre, des différences entre l’affirmation d’un parlementaire ou d’un ministre s’exprimant en séance et son application stricte dans les faits ou par décrets ne sont pourtant pas vraiment une surprise. La presse spécialisée en a toujours fait ses choux gras.
Entre l’écrit spontané d’un sous-off (gendarme) de GS faisant un constat incisif sur une situation qu’il vit et le discours aseptisé d’un politicien destiné à rassurer ses interlocuteurs et le citoyen, mon choix est fait.
La formule martiale qui vous sied se voulait certes politiquement et militairement rassurante, j’en conviens, mais comme déjà démontré précédemment par un exemple, et comme chacun peut aussi le constater à travers d'autres écrits de cadres des GS, mais aussi à travers des notes émanant d’état-major ou d’officiers supérieurs, des cas d’officiers et sous-officiers affectés aux GS et jugés inaptes à assurer l’encadrement de leur GS (pour raison d’âge, de santé, etc., mais voire aussi d’impéritie) ont bel et bien été relevés par écrit par leur hiérarchie.
Voici, ci-dessous un autre exemple. Ce qui est intéressant, c’est que ce message (AFGG) s’adresse au ministre de la Guerre. Donc celui-ci connaissait pertinemment depuis leur arrivée en Afrique, les problèmes d’encadrement rencontrés au sein des GS. Mais une formule martiale rassurante restera toujours plus facile à déclamer que d'admettre un problème. Ce qui n’est pas vraiment une nouveauté.
Cordialement