Un condamné du 409e RI

[christophe lagrange]

Bonjour,

Je profite de la période pour reprendre le recensement des MPLF du 409e dont il reste plusieurs introuvés.

J'ai retrouvé les deux premiers sans peine grâce au Grand mémorial. Mais le second me fait m'interroger un peu.
Le nom de cet homme figure dans l'historique du 409e, mais pas de fiche MPLF ou N-MPLF à son nom : AZAM P(ierre).
Après tout cela arrive.
Sa fiche matricule est conservée aux AD 75. J'y ai appris que l'intéressé né en novembre 1894, fut incorporé en décembre 1914.
Condamné à deux reprises en 1916 par le CG de la 120e DI :

• refus d'obéissance sur territoire en état de guerre le 03-02-1916,

• désertion à l'intérieur en temps de guerre le 23-02-1916, après avoir été déclaré déserteur le 11-02-1916 (lendemain de son affectation au 409e RI).

Condamné à 5 ans de travaux, il fut incarcéré à Bougie où il est décédé à l'hôpital militaire le 13/05/1917.

J'ai vainement recherché un acte de décès (ANOM) ou une transcription de celui-ci à Paris où il demeurait.

Sauriez-vous si les condamnés déportés étaient inhumés sur place ou si les corps pouvaient être rendus aux familles ?

Merci d'avance
Prenez soin de vous et protégez-vous.

Bonne soirée
Christophe

[Rolland]

Bonjour,
Enterré sur place en principe dans le cimetière communal
Inscription du décès dans le registre d'état civil communal
Retour du corps peu probable car dans ce cas c'était à charge de la famille
Cordialement
Denis Rolland

[christophe lagrange]

Bonjour Denis,

Merci pour ta réponse.

S'agissant d'un bagne en Algérie, je présume qu'il y a peu de chance que ces sépultures existent encore.

Cordialement

Christophe

[girodacle]

Bonjour Christophe,
connaissez-vous ce site ?
http://www.ceuxdebougie.com/04-ASSO/4.0 ... ation.html

Cordialement
Alain

[christophe lagrange]

Bonjour Alain,

Merci pour cette piste.

Je vais contacter cette association.

Je ferai suivre la réponse.

En attendant, l'évocation de Pierre AZAM sur le blog
http://409ri.canalblog.com/archives/202 ... 70476.html

Bonne journée,

Christophe

[christophe lagrange]

Bonsoir,

J'ai pu recueillir auprès du site indiqué par Alain les informations suivantes sur le bagne de Bougie, et les cimetières pour la période qui nous intéresse plus particulièrement :

CARRÉS MILITAIRES :
Au cimetière de Bougie il existait deux carrés militaires.
Un ancien (pas d’informations sur son contenu).
Un autre plus récent (par rapport à l’indépendance). Ce carré fut totalement déménagé après celle-ci par décision militaire.
Pas de précisions sur les lieux d’inhumation des déportés. Recherches en cours.

LE PENITENCIER :
A Bougie il existait un pénitentier construit sous Napoléon III pour y détenir des militaires réfractaires et parait-il aussi, mais non confirmé, des détenus politiques. Ce pénitencier fut fermé après la guerre de 14/18, en 1923 exactement. Les déportés et la surveillance furent répartis dans d’autres pénitenciers en Algérie dont Aïn Beïda.

Il existait aussi un « bagne militaire » mais au XIXème avec boulets aux pieds et enfermés après leur travail dans une autre prison militaire où ils étaient enchainés le soir venu, sur une barre metallique commune. Ces hommes étaient les plus durs et travaillèrent à la construction entre autres des chemins empierrés qui reliaient entre eux les différents forts qui entouraient la ville. Ils travaillaient aussi au port pour le déchargement des bateaux. [...]

[...] Ce pénitencier se situait sur le versant sud du Gouraya, qui domine la ville, à 400m. d’altitude sur un plateau orienté Est-Ouest.

Plusieurs personnes nous ont déjà contacté par le passé, le petit-fils d’un officier du Génie qui séjourna à Bougie en 1930 (demande d’identification d’une photo). Puis un petit-neveu d’un déserteur (multi-récidiviste) qui y séjourna en 1892 à 1895 d’où il s’évada et après un parcours très « particulier » se retrouva au Brésil où il finit ses jours en 1898.

La presse locale de l’époque tenait informés les Bougiotes de certains faits relatifs à ce pénitencier.
Malheureusement cette Presse est inexistante entre 1915 et 1921.[...]

Amicalement

Christophe