Ou on peut lire ( en Web y compris ) sur la tactique d' infanterie francaise ( si on est connu, je crois qu' on peut lire sur la tactique de la cavaleris, d' artillerie, des chars d' assaut etc... ) pendant la Grande guerre ( de 1914 a 1918 ) ? Merci !
Il ne faut pas confondre stratégie et tactique, la tactique dépendant grandement du terrain et des circonstances.
Au début de la guerre, la stratégie française était clairement orientée vers l'offensive pour l'offensive au point qu'un officier supérieur d'état-major a résumé ce concept en attaquons, attaquons, attaquons comme la lune.
Une bataille comme Verdun a montré quels étaient les avantages d'une tactique défensive et économe en ressources humaines, au moins dans un premier temps.
Cette bataille ainsi que celle de la Marne ont montré qu'il y a un stade où il faut passer à l'offensive.
L'offensive des 100 jours relève davantage d'une vision stratégique qui n'a été possible que grâce aux renforts américains qui donnaient chaque mois l'équivalent d'une demi-classe d'âge allemande. Cette stratégie consistait à déplacer les offensives en différents endroits du Front plus vite que ce que pouvaient faire les allemands avec leurs réserves. Les rocades ferroviaires ont été des objectifs stratégiques de première importance.
L'offensive en Lorraine qui aurait dû se déclencher le 14/11/1918 aurait eu des conséquences dramatiques pour l'armée allemande qui n'avait plus que des rocades éloignées. Transférer des divisions de Belgique via Cologne, Coblence et Sarrebruck aurait pris un temps tel que les allemands n'auraient eu d'autres choix que de capituler en rase campagne.
Tout à fait d'accord en ce qui concerne "l'offensive des 100 jours" : elle relevait bien d'une vision stratégique, puisqu'il s'agissait de la conduite des opérations en organisant dans un but bien défini l'action convergente des différentes armées.
Pour ce qui concerne la remarque relative à l'offensive à outrance du début de la guerre, il ne s'agissait pas de stratégie, mais d'un procédé de combat ; ce qui est strictement du domaine de la tactique.
Pour les références aux batailles de Verdun et de la Marne, je fais usage de mon joker...
Nous avons une divergence d'opinion sur le qualifacatif à attribuer à l'option attaque à outrance. Si on admet que la tactique dépend du terrain et des circonstances, ce qui n'intègre pas le terrain et les circonstances relève de la stratégie.
L'attaque à outrance, nécessairement coûteuse en hommes, pour un pays en infériorité numérique ne peut être qu'une doctrine stratégique, fort dangereuse d'ailleurs en déficit de population.
Quand je joue aux échecs avec les noirs et que les blancs optent pour un jeu ouvert (e2-e4), j'opte systématiquement pour la défense Caro-Kann (c7-c6), défense solide sans hypothèses théoriques très profondes et compliquées. Ca c'est un choix stratégique. Plu loin dans une partie de ce type se pose pour les blancs le choix entre variante d'échange (e4xd5, c6xd5) et variante d'avance (e4-e5), la première option est plutôt d'ordre stratégique car elle sous-entend un développement matériel profitant de la colonne semi-ouverte e, la seconde variante vise plutôt un avantage positionnel en profitant d'une structure contigüe de pions, à mes yeux bien plus tactique. Sauf erreur de ma part les statistiques montrent de meilleurs résultats pour les blancs avec la variante d'avance.
La bataille de la Marne est une défaite tactique allemande due 1) à l'abandon de l'objectif stratégique Paris, 2) à l'hésitation de la garde prussienne à passer les marais de Saint-Gond, 3) à la 9ème armée commandée par Foch qui a fait des mouvements de roque (teme d'échec) entre ses unités puis qui s'est montrée très agressive.
Pour Verdun, l'échec allemand provient 1) de l'absence de réelle volonté de Von Falkenhayn de prendre Verdun, 2) du coaching de Joffre mettant un général (Pétain) à tendance défensive quand cela allait mal puis le remplacer par Nivelle secondé par Mangin.
Autres temps et autres lieux. Début 1944 l'armée rouge n'a pas réussi à percer les défenses allemandes du côté de Varna (Estonie). Elle n'a pas insisté car l'offensive Bagration était en cours de préparation. Le recul du groupe d'armées centre allemand a laissé à découvert les pays baltes que les allemands n'avaient plus qu'à évacuer. L'offensive Bagration est l'exemple type d'une victoire stratégique quand la tactique échoue.
Bonjour Bernard !
Bonjour Jean-Michel !
Bonjour a tous !
Je m' interesse bien de la tactique notament, c' est-a-dire les actions d' infanterie sur le terrain et la correlation entre des voltigeurs, des grenadiers etc pendant le combat.
La tactique varie selon le contexte, guerre de mouvements ou guerre statique, attaque ou défense.
En remarque liminaire, il convient de préciser que les voltigeurs n'existaient plus en 1914. L'équivalent ds voltigeurs n'est revenu qu'avec les fantassins juchés sur chars d'assaut (après WW1) ou transportés en 1ère ligne via des véhicules blindés de transports de troupes (après WW2).
L'infanterie française attaquait en ligne, les chefs de section vérifiant que la troupe dont ils avaient la responsabilité n'allait pas plus vite ou moins vite que le reste du régiment afin que la 1ère ligne ennemie soit atteinte en même temps sur l'intégralité de sa longueur. Cette tactique a souvent été mise en échec par les tirs croisés de mitrailleuses transformant telle point en zone de mort. Si l'attaque réussissait et pouvait continuer intervenaient les nettoyeurs de tranchées légèrement armés (pistolets, poignards, grenades offensives) pour éliminer les soldats ennemi encore dans des abris et les nids de mitrailleuses isolés mais toujours actifs.
Lors de l'offensive des 100 jours, il y a également eu le feu roulant d'artillerie, les 75 avançant à la même vitesse que le retrait de l'ennemi qui ne se sortait jamais du matraquage de l'artillerie de campagne.
Le journal du général Buat fait également état d'un concert d'artillerie en 3 groupes de calibres différents, s'occupant de la 1ère ligne allemande, de ses arrières immédiats et de l'artillerie adverse, 2 groupes par intermittence s'occupant en permanence de la 1ère ligne allemande qui a fini par se rendre sans que l'infanterie française ait a levé le petit doigt.
L'artillerie a également eu son rôle tactique en attaque via les tirs d'encagement, ceux-ci consistant à bombarder les arrières et les côtés de la zone attaquée afin que celle-ci ne reçoivent pas de renforts et que les soldats de 1ère ligne attaquée ne puissent s'échapper.
En défense, les grenadiers utilisaient les grenades défensives ayant pour avantage de lancer des éclats métalliques dans un rayon d'environ 50 à 100 mètres blessant les assaillants ayant échappé aux mitrailleuses.
Merci ! 