Le saviez-vous ? Pertes des chefs de corps.

[Gerard GEHIN]

Bonjour à toutes et à tous,

Je rajoute de Chef de bataillon RENIE - Commandant le 27ème BCA tué le 20.08.1914 à Dieuze - Moselle
Bien cordialement
Gérard

[adalberon]

Bonsoir Gérard, bonsoir à tous,

Puisque vous mentionnez le glorieux 27e BCA, Gérard, j'ajouterai qu'il a perdu au moins un autre chef de corps : le commandant de GALBERT, tué à l'ennemi le 13/09/1916 près de Bouchavesnes (Somme). Pendant longtemps, le quartier du 27e dans le centre d'Annecy a porté son nom.

Cordialement,

Adal

[IM Louis Jean]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Guilhem

Voici la liste 4

SAINT CYR Liste 4

Promotion du Grand Triomphe 1888-1890
.../...
ESCALLON Colonel Argonne 1915
.../...
Gérard GEHIN

Bonsoir à toutes et à tous,

Colonel Escallon
extrait du JMO de la 83e Brigade :
30 juin 1915 Argonne
<< Le colonel Escallon qui est sorti de son PC pour se rendre compte est tué sur le parapet>>

Cordialement
sesouvenir

[adalberon]

Bonjour à tous,

A propos du colonel Escallon, voici le récit que Louis Maufrais (J'étais médecin dans les tranchées. 2 août 1914-14 juillet 1919, Robert Laffont, 2008, pp.123-124) fait de la "relève" de son corps (j'ai coupé quelques passages concernant un des brancardiers ivre, qui n'apporte rien au récit) :

"Le soir même, (...) on m'ordonne d'aller immédiatement à la brigade. J'y retrouve le capitaine :
- Le colonel commandant la 83e brigade a été tué ce matin de bonne heure entre les lignes, me dit-il. Il faut relever le corps et le descendre.
Je lui promets d'être à sa porte le lendemain à quatre heures du matin avec quatre brancardiers, si quelqu'un peut me guider jusqu'au corps.

1er juillet 1915. Le jour se lève dans une petite brume. Je suis au rendez-vous, avec quatre brancardiers dont Couchot et Lefrêche, avec le matériel nécessaire.(...) Nous partons tous les six, le guide, les quatre brancardiers et moi. L'heure est propice et calme. Nous n'avons que cent cinquante mètres à parcourir, mais le terrain est criblé de trous d'obus. Après avoir rampé pendant trois quarts d'heure, nous apercevons le corps du colonel Escalon (sic). On m'a averti : c'était un homme très corpulent, et nous aurons des difficultés.
(...) A pied d'oeuvre, nous trouvons le colonel le nez plein d'asticots, comme les autres, mais il ne sent pas mauvais. Nous réussissons à rouler le corps dans deux toiles de tente, à le ficeler, et, avec un bois, on le fait glisser sur à peu près trente à quarante mètres en contrebas. Puis on le charge sur un brancard, en l'y fixant avec des cordes parce qu'il déborde largement. Ensuite, les quatre brancardiers le descendront jusqu'à La Harazée sans trop de difficultés. Les boches nous ont-ils vus ? En tout cas ils n'ont pas réagi. Je crois plutôt que nous avons été protégés par la petite brume. Mes compagnons et moi serons cités à l'ordre de la division (...) !"

Cordialement,

Adal

[KiGanshu]

Bonjour à tous,

Il a été cité dans une liste de promotion, mais voici les circonstances de son décès :

Lieutenant-Colonel Louis DAYDE, Cdt le 294ème R.I., tué au bois N 28 (au Nord de Souain) le 25 Février 1916 par l'explosion d'un obus de gros calibre tombé sur son P.C. Deux de ses adjoints sont aussi tués dans l'explosion, 3 hommes de troupe et 1 officier blessé.

Les pages du premier JMO de ce régiment conservent les traces de l'évènement...

Dominique BOIS

[kglbayrRIR2]

Bonjour.
Le lieutenant-colonel Rouhan est tombé (MPLF)le 18 août 1914 près de Mittersheim. Il a été clairement identifié après la bataille.
Le commandant du régiment de réserve bavarois n ° 2, le lieutenant-colonel Max Helbling, a envoyé à la famille de l'OTL Rouhan sa croix de la Légion d'honneur. Elle l'a remercié après la guerre.
Cordialement
Joseph

[kglbayrRIR2]

Bonsoir monte-au-creneau.

Cet événement est dans l'histoire régimentaire du régiment d'infanterie de réserve n ° 2. Lors de l'avancée de la 2e armée (Castelneau) vers Morhange (Mörchingen), deux bataillons, l'un du 142e RI et l'autre du 122e RI le 18 août 1914, devaient occuper l'important passage du canal des Salines à Mittersheim. Ils ont subi de grandes pertes dans le processus. En plus du lieutenant-colonel Rouhan, le commandant du régiment, le colonel Lamole, est également tombé.
Le régiment de mon grand-père était impliqué dans le combat (Kgl. bayr. RIR 2).
Étonnamment, il n'y a pas de J.M.O. pour cette période. du 142e RI. Le J.M.O. le 122 RI est sommaire. Seulement dans le J.M.O. de la 31e division (Vidal), à laquelle appartenaient les deux régiments, on apprend que le général Vidal voulait empêcher cette attaque, qui s'est déroulée sans appui d'artillerie.
Le général Taverna du 16e corps a quand même ordonné l'attaque car, à son avis, seules des troupes insignifiantes se trouvaient du côté allemand.

mittersheim GEFECHT.jpg (1.16 Mio) Consulté 943 fois

La bataille est décrite en détail à
Deuringer, Karl; Die Schlacht in Lothringen und in den Vogesen 1914. Die Feuertaufe der Bayerischen Armee. Band 1: Friedensgestalt der Armee. Mobilmachung. Ereignisse bis 22. August Hrsg.: Bayerisches Kriegsarchiv. Max Schick, München 1929.
J'utilise la traduction anglaise car l'œuvre originale ne peut pas être empruntée pour le moment. Karl Deuringer, The First Battle of the First World War, traduite et éditée par Terence Zuber, 2014. p. 79 - 80

L'histoire régimentaire du k.b. Le RIR 2 rapporte ici la bataille et le sauvetage du lieutenant-colonel déchu Rouhan .
Helbling, Max; u.a. Das k.b. Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 2. Unter Verwendung der amtlichen Kriegstagebücher bearbeitet, München 1926; p. 13 - 16;
La mort héroïque, la bravoure parfois inutile de la génération de nos grands-parents nous sont difficilement compréhensibles aujourd'hui.
Mais qui sait ce que les générations après nous penseront un jour de nous.

Cordialement