ouvriers de l industrie chimique (Cies Schilt et gaz)

[zephyr joyeux]

Bonjour.Je recherche des renseignements sur le recrutement et l utilisation des ouvriers de l usine chimique de Salindres,pres d Àles,au sein du 2eme regiment du genie du 16eme corps d armee (Montpellier).Un certain nombre servirent au sein des compagnies "Schilt",Z et de gaz de combat.Cordialement.

[Arnaud Lejaille]

Bonjour à tous,

Les compagnies spéciales de série Z furent initialement créée au sein du 1er Régiment du Génie, 22e bataillon.
Par la suite, elles furent réparties au sein des 31e, 32e et 33e bataillons (mars 1916).

Le personnel fut finalement sélectionné dans « les dépôts en dehors de ceux de l’artillerie, du génie et à l’exclusion des R.A.T. (Régiments de l’armée Territoriale), de préférence ayant déjà servi sur le front et qui se seraient fait remarquer par leur sang froid et leur énergie et particulièrement résistants, surtout au point de vue respiratoire ». « Il importe surtout que l’on puisse compter sur des gradés et des hommes choisis ; ils opèreront en effet, dans des conditions tout à fait spéciales ; ils agiront à peu près isolément sur un front très étendu ; la surveillance des gradés sera intermittente ; les hommes livrés à eux-mêmes devront assurer le fonctionnement des appareils en appliquant intégralement la consigne qu’ils auront reçue avant l’action. Il faut donc que l’unité soit constituée par des hommes disciplinés, calmes et dévoués ».

L’encadrement était assuré par des membres du régiment des sapeurs-pompiers de la ville de Paris, disponibles au sein du dépôt des compagnies de sapeurs chargés de la mise en œuvre des appareils Schilt (lance-flamme).

Ces compagnies du Génie étaient des compagnies d’élite, l’esprit de corps y étant très marqué. Les hommes qui y servaient étaient tous volontaires et avaient nécessairement déjà servi au front, qualité nécessaire pour garder son « sang-froid » en première ligne, seul dans son poste d’émission, en pleine nuit et dans des conditions parfois rocambolesques.
Ils étaient extrêmement robustes car ils devaient porter des bouteilles de 70 kg jusqu’en première ligne, de nuit et sans bruit.

Les ouvriers des usines chimiques étant déjà trop peu nombreux, je suis surpris qu’ils aient pu être incorporés aux compagnies Z ; ils auraient été bien plus précieux au sein des nombreuses usines de l’IEEC qui se montaient sur tout le territoire.

Bien à vous.

http://www.guerredesgaz.fr/Agression/Le ... caises.htm

[DOUDOU44]

Bonsoir !
R.A.T. : réserve... (je pinaille).
Puis aussi 34° (gaz) et 40° (lance-flammes) bataillons...
Bien à vous.

P.S. : Le drapeau du régiment des sapeurs-pompiers de PARIS a reçu (action de la 22/6) l'inscription VAUQUOIS.

[Arnaud Lejaille]

Bonsoir à tous,

Le 34e Bataillon fut créé en juillet 1917 (pas avant...), pour recevoir les Cie 32/2 et 33/2, ex 22/33 et 22/34, qui seront bientôt incorporés au 2e groupe Z.
C'était juste pour pinailler à mon tour
Bien à vous.

[michelstl]

Bonjour
Je tarde, mais je viens de tomber sur un article dans «Médecine et Armées» tome 45 No 1
en pages 37 à 40: «Les Compagnies Z: les unités françaises de guerre chimique de 1915 à 1918»
https://fr.calameo.com/read/0003547858f84bfb8d19d
Salutations
Michel

[air339]

Bonjour Michel,



Merci pour le lien vers cette publication très documentée.
A noter que le travail d'Arnaud Lejaille fait partie des références citées.


Bien cordialement,


Régis