Bonjour à tous,
En faisant des recherches au sujet d'Albert Jules Charles TOUSSAINT, un camarade de mon grand-père Jean Médard au 132ème RI, je trouve sur sa fiche matricule la mention "sursis d'appel au titre des mines du Bleymard" (orthographié "Blaymard", ce qui semble incorrect. Les mines du Bleymard, en Lozère, exploitaient le plomb et le zinc).
Une recherche en ligne m'a permis de trouver sur MémorialGenWeb deux autres cas similaires (Hyppolyte Alphonse BOISSIER et Paul Baptiste Célestin FARGES). Comme Toussaint, c'est en 1917 que ces deux hommes ont été déclarés en "sursis d'appel au titres des mines du Bleymard". Beaucoup plus curieux, ils sont morts quasiment au même moment : Boissier le 23 octobre 1918, Farges et Toussaint le 30 octobre 1918. Aucun n'a la mention "Mort pour la France".
(Pour tous les détails en ma possession concernant Toussaint voir mon blog : http://correspondancedeguerre.blogspot. ... taine.html.)
Je suppose que ces trois hommes, sans doute à cause de leur compétence professionnelles (Toussaint était chaudronnier), ont été réquisitionnés pour travailler dans cette mine. Mais je suis à la recherche de précisions : en quoi cette mine était-elle importante pour la défense nationale ? Combien de personnes ont été réquisitionnées en "sursis d'appel" pour y travailler ? Et surtout, que s'y est-il passé fin octobre 1918 qui explique ces trois décès concomitants ?
Merci d'avance pour vos réponses.
Bien cordialement,
Hélène
Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour,
Ces personnes n'ont pas été réquisitionnées en sursis d'appel. dans la mesure où leur métier en faisait des personnes importante pour l'effort d eguerre et la vie du pays, ils n'ont pas été incorporés (à cette date ) et sont restés civils autrement dit employés entant que civil salarié de la mine les accidents de travail entrainant la mort ne correspondent pas aux critères requis pour être déclaré mort pour la France (sauf bien entendu exception car il y a toujours en France des exceptions au droit...)
Vous avez aussi il me semble le cas de :Cyprien Robert qui après avoir combattu Verdun, fut nommé en 1917 aux mines du Mazel pour l’extraction du plomb et du zinc. Il mourut le 20 octobre 1918
Ce qui porte à 4 le nombre de décés
il faudrait retrouver les journaux locaux qui parlent sans doute d'un accident survenu courant octobre et avant le 20.
Il y aurait aussi la possibilité de décès dus à l'intoxication par le plomb (il y avait des cas de saturnisme et de "coliques de plomb" chez le stravailleurs) mais 4 décès en un mois sur une aussi courte période fait que cette hypothèse est hautement improbable.
Cordialement
Pierre
Ces personnes n'ont pas été réquisitionnées en sursis d'appel. dans la mesure où leur métier en faisait des personnes importante pour l'effort d eguerre et la vie du pays, ils n'ont pas été incorporés (à cette date ) et sont restés civils autrement dit employés entant que civil salarié de la mine les accidents de travail entrainant la mort ne correspondent pas aux critères requis pour être déclaré mort pour la France (sauf bien entendu exception car il y a toujours en France des exceptions au droit...)
Vous avez aussi il me semble le cas de :Cyprien Robert qui après avoir combattu Verdun, fut nommé en 1917 aux mines du Mazel pour l’extraction du plomb et du zinc. Il mourut le 20 octobre 1918
Ce qui porte à 4 le nombre de décés
il faudrait retrouver les journaux locaux qui parlent sans doute d'un accident survenu courant octobre et avant le 20.
Il y aurait aussi la possibilité de décès dus à l'intoxication par le plomb (il y avait des cas de saturnisme et de "coliques de plomb" chez le stravailleurs) mais 4 décès en un mois sur une aussi courte période fait que cette hypothèse est hautement improbable.
Cordialement
Pierre
pierre
- Alain Dubois-Choulik
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Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour
Le lien vers le site - sans . et ) - http://correspondancedeguerre.blogspot. ... taine.html
Pas de décompte de campagne sur la fiche matricule ?
Cordialement
Alain
Le lien vers le site - sans . et ) - http://correspondancedeguerre.blogspot. ... taine.html
Pas de décompte de campagne sur la fiche matricule ?
Cordialement
Alain
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"Si on vous demande pourquoi nous sommes morts, répondez : parce que nos pères ont menti." R. Kipling
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Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour Alain,Bonjour
Le lien vers le site - sans . et ) - http://correspondancedeguerre.blogspot. ... taine.html
Pas de décompte de campagne sur la fiche matricule ?
Cordialement
Alain
Si, mais c'est plus que sommaire, juste la mobilisation le 2 août. Mais il a été au 132ème RI au moins entre l'automne 1915, où mon grand-père l'a rencontré pour la 1ère fois au dépôt de Châtelaudren en Bretagne (il avait donc sans doute été blessé) et le 16 juillet 1917, date de sa citation.
Bien cordialement,
Hélène
Hélène
Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour Pierre,Bonjour,
Ces personnes n'ont pas été réquisitionnées en sursis d'appel. dans la mesure où leur métier en faisait des personnes importante pour l'effort d eguerre et la vie du pays, ils n'ont pas été incorporés (à cette date ) et sont restés civils autrement dit employés entant que civil salarié de la mine les accidents de travail entrainant la mort ne correspondent pas aux critères requis pour être déclaré mort pour la France (sauf bien entendu exception car il y a toujours en France des exceptions au droit...)
Vous avez aussi il me semble le cas de :Cyprien Robert qui après avoir combattu Verdun, fut nommé en 1917 aux mines du Mazel pour l’extraction du plomb et du zinc. Il mourut le 20 octobre 1918
Ce qui porte à 4 le nombre de décés
il faudrait retrouver les journaux locaux qui parlent sans doute d'un accident survenu courant octobre et avant le 20.
Il y aurait aussi la possibilité de décès dus à l'intoxication par le plomb (il y avait des cas de saturnisme et de "coliques de plomb" chez le stravailleurs) mais 4 décès en un mois sur une aussi courte période fait que cette hypothèse est hautement improbable.
Cordialement
Pierre
Le terme "réquisitionnés" n'était peut-être pas approprié. Ce que je veux dire, c'est qu'ils avaient tous les trois (tous les quatre en comptant celui que vous avez trouvé de votre côté) été mobilisés dans une unité combattante dont ils ont tous été retirés en 1917 en vertu de ce "sursis d'appel" (d'ailleurs, je ne comprends pas non plus la signification administrative de ce terme), et qu'ils sont tous morts fin octobre 1918.
Et même si votre hypothèse de l'accident est tout à fait plausible, je n'en trouve aucune trace en ligne.
Bien cordialement,
Hélène
Hélène
- Alain Dubois-Choulik
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Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour"sursis d'appel" (d'ailleurs, je ne comprends pas non plus la signification administrative de ce terme)
Voir : pages1418/forum-pages-histoire/sursis-m ... 0441_1.htm (par exemple) dans le message de thio.
Cordialement
Alain
PS : sa fiche MDH indique quand même "Maladie indéterminée étant en sursis"
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Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Merci Alain pour le lien vers ce message effectivement très clair sur les sursis d'appel, je ne l'avais pas vu !Bonjour
Voir : pages1418/forum-pages-histoire/sursis-m ... 0441_1.htm (par exemple) dans le message de thio.
Cordialement
Alain
PS : sa fiche MDH indique quand même "Maladie indéterminée étant en sursis"
Hélène
Hélène
Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour
Si nous prenons les 4 militaires en susris d'appel, ils sont tous morts en octobre 1918 (pour Robert Cyprien j'ai fait une erreur le deces à lieu le 28 octobre)
En reprenant les élements, il ne peut pas s'agir d'un accident trop de délais entre les décès d'autant qu'il s'agit de décès sur place un accident aurait vraisemblablement eu comme conséquences des deces en hopital
.
Par contre la maladie est plausible on peut éliminer l'intoxication au plomb car même si elle était courante statistiquement il n'est pas cohérent que 4 sursitaires meurent de la même pathologie toxique le même mois , on peut aussi éliminer une intoxication par l'arsenic,
Ces deux metaux se trouvaient à l'époque en forte concentration dans l'air (et de nos jour le sgravats de ce smines posent un problème environnemental car toute manipulation de ceux ci remet en suspension dans l'air ces métaux, il y a aussi un probleme de contamination des sources)
Par contre la date octobre 1918 l'étagement des décès : 10 octobre, 20 octobre, 28 octobre, 30 octobre, fait penser à une maladie contagieuse or la première vague de la grippe espagnole frappe la France de mi septembre à décembre 1918 (la deuxième de février à avril), bien entendu comme toute épidémie entre les deux vagues il ya encore des maladies qui se déclarent, il est normal que si cette maladie à frappé ce bassin minier assez isolé en octobre 1918 le diagnostic n'ait pas été fait immédiatement et cette épidemie a parfaitement pu frapper ce bassin minier en une fois
La grippe espagnole a une incubation de 3 jours une phase infectieuse de 3 à 5 jours avec dans 2 à 4% des cas décès du malade, mais en dehors des décès durant la maladie la gripe espagnole (comme toute grippe) affaiblit considérablement les défenses immunitaires et on décède fréquemment (et encore de nos jours de complications pulmonaires plus ou moins tardivement)
Ces mines employaient de l'ordre de 200 travailleurs avant la guerre donc une phase épidémique de cette grippe aurait parfaitement pu entrainer une dizaine de morts dans ce lieu. (ce qui est parfaitement compatible en statistiques avec une mortalité moyenne de 3% sur l'ensemble de la population malade surtout si on considère que 50% de la population a été atteinte en 2 vagues)
Il serait interessant de voir les registres de décés de 1918 pour cette commune si il y avait une "surmortalité" ce serait l'explication
Cordialement
Pierre
Si nous prenons les 4 militaires en susris d'appel, ils sont tous morts en octobre 1918 (pour Robert Cyprien j'ai fait une erreur le deces à lieu le 28 octobre)
En reprenant les élements, il ne peut pas s'agir d'un accident trop de délais entre les décès d'autant qu'il s'agit de décès sur place un accident aurait vraisemblablement eu comme conséquences des deces en hopital
.
Par contre la maladie est plausible on peut éliminer l'intoxication au plomb car même si elle était courante statistiquement il n'est pas cohérent que 4 sursitaires meurent de la même pathologie toxique le même mois , on peut aussi éliminer une intoxication par l'arsenic,
Ces deux metaux se trouvaient à l'époque en forte concentration dans l'air (et de nos jour le sgravats de ce smines posent un problème environnemental car toute manipulation de ceux ci remet en suspension dans l'air ces métaux, il y a aussi un probleme de contamination des sources)
Par contre la date octobre 1918 l'étagement des décès : 10 octobre, 20 octobre, 28 octobre, 30 octobre, fait penser à une maladie contagieuse or la première vague de la grippe espagnole frappe la France de mi septembre à décembre 1918 (la deuxième de février à avril), bien entendu comme toute épidémie entre les deux vagues il ya encore des maladies qui se déclarent, il est normal que si cette maladie à frappé ce bassin minier assez isolé en octobre 1918 le diagnostic n'ait pas été fait immédiatement et cette épidemie a parfaitement pu frapper ce bassin minier en une fois
La grippe espagnole a une incubation de 3 jours une phase infectieuse de 3 à 5 jours avec dans 2 à 4% des cas décès du malade, mais en dehors des décès durant la maladie la gripe espagnole (comme toute grippe) affaiblit considérablement les défenses immunitaires et on décède fréquemment (et encore de nos jours de complications pulmonaires plus ou moins tardivement)
Ces mines employaient de l'ordre de 200 travailleurs avant la guerre donc une phase épidémique de cette grippe aurait parfaitement pu entrainer une dizaine de morts dans ce lieu. (ce qui est parfaitement compatible en statistiques avec une mortalité moyenne de 3% sur l'ensemble de la population malade surtout si on considère que 50% de la population a été atteinte en 2 vagues)
Il serait interessant de voir les registres de décés de 1918 pour cette commune si il y avait une "surmortalité" ce serait l'explication
Cordialement
Pierre
pierre
Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonsoir Pierre,Bonjour
Si nous prenons les 4 militaires en susris d'appel, ils sont tous morts en octobre 1918 (pour Robert Cyprien j'ai fait une erreur le deces à lieu le 28 octobre)
En reprenant les élements, il ne peut pas s'agir d'un accident trop de délais entre les décès d'autant qu'il s'agit de décès sur place un accident aurait vraisemblablement eu comme conséquences des deces en hopital
.
Par contre la maladie est plausible on peut éliminer l'intoxication au plomb car même si elle était courante statistiquement il n'est pas cohérent que 4 sursitaires meurent de la même pathologie toxique le même mois , on peut aussi éliminer une intoxication par l'arsenic,
Ces deux metaux se trouvaient à l'époque en forte concentration dans l'air (et de nos jour le sgravats de ce smines posent un problème environnemental car toute manipulation de ceux ci remet en suspension dans l'air ces métaux, il y a aussi un probleme de contamination des sources)
Par contre la date octobre 1918 l'étagement des décès : 10 octobre, 20 octobre, 28 octobre, 30 octobre, fait penser à une maladie contagieuse or la première vague de la grippe espagnole frappe la France de mi septembre à décembre 1918 (la deuxième de février à avril), bien entendu comme toute épidémie entre les deux vagues il ya encore des maladies qui se déclarent, il est normal que si cette maladie à frappé ce bassin minier assez isolé en octobre 1918 le diagnostic n'ait pas été fait immédiatement et cette épidemie a parfaitement pu frapper ce bassin minier en une fois
La grippe espagnole a une incubation de 3 jours une phase infectieuse de 3 à 5 jours avec dans 2 à 4% des cas décès du malade, mais en dehors des décès durant la maladie la gripe espagnole (comme toute grippe) affaiblit considérablement les défenses immunitaires et on décède fréquemment (et encore de nos jours de complications pulmonaires plus ou moins tardivement)
Ces mines employaient de l'ordre de 200 travailleurs avant la guerre donc une phase épidémique de cette grippe aurait parfaitement pu entrainer une dizaine de morts dans ce lieu. (ce qui est parfaitement compatible en statistiques avec une mortalité moyenne de 3% sur l'ensemble de la population malade surtout si on considère que 50% de la population a été atteinte en 2 vagues)
Il serait interessant de voir les registres de décés de 1918 pour cette commune si il y avait une "surmortalité" ce serait l'explication
Cordialement
Pierre
C'est une hypothèse à laquelle je n'avais pas du tout pensé, mais vous avez sûrement raison : cela "colle" parfaitement avec les éléments d'information que nous avons, et explique ces décès rapprochés. Merci beaucoup !
Bien cordialement,
Hélène
Hélène
Re: Sursis d'appel au titre des mines du Bleymard
Bonjour,
J epense que je peux confirmer cette hypothèse, en effet la grippe espagnole frappe le departement de la Lozere en septembre 1918 avec comme conséquences au second semestre 1918 avec 1630 décès à comparer aux 829 décès du second trimestre 1917
vous pouvez lire page 17 de la revue histoire et patrimoine editée par le conseil general de la Lozere un article sur la grippe espagnole dans le departement :
http://archives.lozere.fr/data/arch_dep ... ne_n17.pdf
vous y verrez que la situation est considérée comme grave le 20 octobre et le 28 octobre cela justifie la convocation du conseil départemental d'hygiène.
En outre comme je le supposais l'épidémie décroit dés le début 1919 pour disparaitre en avril autrement dit ce département a majoritairement été atteint parla première vague
cordialement
Pierre
J epense que je peux confirmer cette hypothèse, en effet la grippe espagnole frappe le departement de la Lozere en septembre 1918 avec comme conséquences au second semestre 1918 avec 1630 décès à comparer aux 829 décès du second trimestre 1917
vous pouvez lire page 17 de la revue histoire et patrimoine editée par le conseil general de la Lozere un article sur la grippe espagnole dans le departement :
http://archives.lozere.fr/data/arch_dep ... ne_n17.pdf
vous y verrez que la situation est considérée comme grave le 20 octobre et le 28 octobre cela justifie la convocation du conseil départemental d'hygiène.
En outre comme je le supposais l'épidémie décroit dés le début 1919 pour disparaitre en avril autrement dit ce département a majoritairement été atteint parla première vague
cordialement
Pierre
pierre