Belgique 1914: la légende de Liège

Haudromont
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Haudromont »



Alors que l’état de guerre existe entre la Belgique et l’Allemagne depuis plus de 24 heures, le ministre de Belgique en Allemagne, Beyens, est reçu à Berlin, le 4 août 1914 à 9 heures, par le ministre allemand des affaires étrangères von Jagow. Ce dernier déclare : « Si l’armée belge ne fait pas sauter les ponts, nous laisse occuper Liège et se retire sous Anvers, nous promettons non seulement de respecter l’indépendance belge ... » Monsieur von Jagow, suite au refus belge des propositions allemandes « a avoué que nous ne pouvions pas répondre à la demande allemande autrement que nous l’avons fait et qu’il comprenait notre réponse. »
Force est de constater, et c’est d’ailleurs assez troublant, que l’armée belge, sur pied de guerre depuis le 31 juillet, a abandonné les forts de Liège à leur sort en s’en éloignant de 50 km, qu’il y a eu peu ou pas de destructions de ponts et de tunnels entre Liège et l’Allemagne et encore moins entre Liège et la frontière française. L’armée belge s’est retirée sous Anvers. Elle ne s’est jamais mise, toute entière, en travers de la route de l’envahisseur.
Après quelques combats, le 5 août, dont 5 sur 6 s’étaient terminés par la victoire des troupes belges, la 3e division quitte la rive droite de la Meuse dès le 6 ( !), sur l’ordre (donné le 6 à 7h30) du général Leman, impressionné par l’arrivée de l’ennemi à quelques mètres de son quartier-général.

L’état-major français, et la plupart des spécialistes militaires européens, n’envisagent pas que l’armée allemande, violant la neutralité belge, se déploie sur la rive gauche de la Meuse. La question avait été largement évoquée dans la presse militaire européenne. Dans cette espérance, le haut-commandement belge concentre l’armée à 50 km à l’Ouest de la Meuse et abandonne les forts à eux-mêmes. Il espère rester spectateur du mouvement des armées allemandes descendant vers la France à travers les provinces de Liège, de Namur et de Luxembourg.


Mais au mois d’août 1914, qui peut imaginer l’issue de cette guerre que l’on envisage courte ?
La Belgique doit sauver l’honneur, vis-à-vis de la France et de l’Angleterre, et doser une résistance mesurée face à l’Allemagne. Ainsi, elle ménage l’avenir quel que soit le vainqueur…

On lit encore ici ou là, que les forts de Liège défendus par l’armée belge ont retardé de quatre à cinq jours, plus, prétendent certains, le plan d’invasion allemand en 1914 et donc permis le « miracle de la Marne ». Qu’en est-il réellement ?

La mobilisation générale commence le 2 août en France comme en Allemagne.
Une armée de temps de guerre n’est pas disponible à l’instant. Elle se forme en deux temps :

• la mobilisation : les réservistes rejoignent leurs casernes (par train) ; là, on doit les habiller, les équiper et former les régiments. Il faut réquisitionner chevaux et véhicules puis les répartir entre toutes les unités. De même pour les munitions, les fourgons, les canons, tout le matériel d’une armée moderne.
• la concentration : il faut diriger soldats, officiers et matériel, par chemin de fer (qui a ses limites dans le débit des voies) vers les zones de formation des divisions, corps d’armées et armées (dans le cas allemand, aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est). Les états-majors de tous niveaux doivent se former.

Toutes ces opérations demandent un certain temps qui a été évalué par les états-majors ! Quand ces deux phases sont terminées, alors, seulement, les armées peuvent se mettre en marche.
Le maréchal Joffre écrit dans ses mémoires: "le 14 août était précisément la date à laquelle, d'après des calculs précis, le déploiement stratégique des Allemands sur leur base devait être terminé...si donc notre propre concentration était elle-même terminée à cette date, il n’y aurait pas à craindre à être devancés par l’ennemi ». Effectivement, les concentrations des armées françaises et allemandes se déroulent comme prévu.

Voici donc le premier démenti opposé au prétendu retard infligé par l’armée belge à l’armée allemande à Liège. En voici d’autres.
Le général von Kluck (Ière Armée) signale que ses débarquements se terminent le 14 comme il l’avait prévu. Il n’attend pas et se met en marche le 13. Le jour suivant il est sur la Meuse, nullement arrêté par les derniers forts belges, encore défendus mais qui ne sont plus en mesure d’utiliser leur artillerie car ils agonisent sous les bombardements. (La marche sur Paris 1914, Général von Kluck, Payot, 1931) La zone de passage de la Ière armée était, en partie, sous le feu de trois forts : Pontisse bombardé par le 420 depuis la veille, Barchon avait capitulé le 8 et le fort de Liers, incapable d’agir et qui capitulera le 14. La zone proche de la frontière hollandaise était hors de portée de l’artillerie de ces trois forts.

Pourquoi l'armée belge ne se positionne-t-elle pas sur la Meuse ?
C’est ce que demandait le général Joffre au roi Albert, dès le 7 août : « (L’armée belge) pourrait se porter sur la Meuse, en disputer les passages et gagner ainsi un temps précieux pour la coopération alliée. Si cette coopération pouvait se réaliser en temps utile, l’armée belge saisirait l’occasion favorable pour attaquer en flanc les colonnes ennemies défilant devant elle pour aller à la bataille contre les forces franco-britanniques. Dans le cas où la disproportion des forces ne permettrait pas de conserver cette attitude, l’armée belge aurait à battre en retraite sur Namur et à venir se lier au flanc gauche des armées franco-anglaises. »
Dans une lettre datée du 11 août adressée par le roi des Belges au président de la République française, le souverain se déclare entièrement d’accord avec la demande du généralissime de placer son armée à la gauche des forces alliées, à condition de n’être pas coupé d’Anvers ; c’est un refus diplomatique… Le roi n’a pas répondu à la demande de défendre le passage de la Meuse avec l’armée de campagne.

Si les 100.000 hommes de l’armée belge avaient défendu la rive gauche de la Meuse, à Liège, effectivement, un retard important aurait été causé à l’aile marchante de l’armée allemande obligée d’y livrer une importante bataille avant de pouvoir avancer vers la France. Ce passage du livre du général von Kluck vient étayer cette hypothèse: il écrit après la chute du fort de Pontisse : « Dès lors, il allait être singulièrement facile à la Ière armée (…) de déboucher du défilé d’Aix-la-Chapelle, Visé, Herstal. Les choses se seraient passées autrement si l’armée belge avait réussi, ou si sa tâche avait consisté à résister, avec toutes ses forces réunies, à la progression des Ière et IIe armées, et si s’appuyant sur Liège, Huy, Namur, elle avait fourni une vigoureuse défense pour empêcher l’enlèvement de la ligne des forts. Une perte de temps désastreuse aurait pu ainsi être occasionnée aux armées allemandes de l’aile droite. »
Le texte de cette citation est repris par le lieutenant-colonel (belge) Requette, qui dans la Revue Belge d’octobre 1931 conclut ainsi un article intitulé « Pouvions-nous défendre la Meuse en 1914 ? »: « Nous croyons fermement que, en août 1914, notre armée, malgré sa faiblesse, aurait dû prendre position sur la Meuse. La défense de ce fleuve permettait, avec des risques réduits, d’espérer des résultats considérables qui auraient encore grandi la gloire de la Belgique dans le monde, et rendu au pays et à la civilisation, le service le plus éminent. »
Le choc avec les Ière et IIe armées allemandes se serait produit vers le 13 mais les troupes françaises et anglaises auraient pu rapidement intervenir sur le champ de bataille car la Belgique avait un excellent et très dense réseau ferroviaire.
Le manque de combativité face à l’envahisseur s’explique, en premier lieu par le fait que le roi veut conserver, envers et contre tout, une armée intacte car il estime que sans elle, la Belgique n’existera plus au lendemain de la guerre.
En second lieu, que la Belgique va peut-être devoir traiter dans quelques semaines avec une Allemagne victorieuse.
En troisième lieu, est-ce le rôle de la Belgique neutre de se sacrifier pour un garant, alors qu’elle en attend les secours ? Cependant, elle doit aussi aider l’armée du garant à lui porter secours…

Voici les durées de résistance des forts de Liège.
Les Allemands n'avaient pas prévu assez d'artillerie et attaquent les forts les uns après les autres. La majorité des forts ont succombé sous le 210 mm.

ImageImage

« On tirera de ce tableau quelques conclusions importantes :

• Aucun fort n’est pris d’assaut, on laisse à l’artillerie la tâche de faire tomber les forts.

• L’attaque brusquée par bombardement, forme adoptée par les Allemands à partir du 8, est menée sans désemparer, avec rapidité, suite et méthode, par concentrations successives et massives sur un fort, puis sur un autre, ce qui produit le résultat en 8 jours, avec assez peu d’artillerie lourde. Cette artillerie n’est pas contrebattue, et peut donc se livrer avec tranquillité à sa besogne d’écrasement.

• L’artillerie des forts n’a plus ses observateurs terrestres à l’extérieur ; elle n’a pas d’observateurs aériens. Elle ne peut donc tirer qu'en aveugle ; les forts reçoivent les coups sans pouvoir les rendre à bon escient.

• Aux yeux de tous, il est évident que les forts ne seront pas secourus. Ils tomberont donc « un peu plus tôt, un peu plus tard », pensée prompte à accélérer les redditions, même lorsque les moyens de défense rapprochés ne sont pas tous détruits.

• L’examen détaillé des ouvrages permet d’affirmer que les gros obus n’ont pas eu sur les cuirassements l’effet terrible qu’on leur a attribué. »
(Une légende : la faillite de la fortification permanente pendant la Grande Guerre, Revue Militaire Suisse, n° 69, 1923)

Dès le 7 août, le bourgmestre de Liège, (Kleyer) « fait demander la reddition des forts.» (Carnets des officiers d'ordonnance du roi Albert I (1914-1918) Archives de l’Etat (Belgique), disponibles en ligne)
Le 14 août, des officiers du IIe bataillon du 11e de ligne qui a combattu à Liège donnent « leurs impressions sur la valeur de nos soldats : peu de résistance au feu, pas d’obéissance, (…) débandade des soldats des dernières classes. (…) Influence néfaste de la population civile sur la marche des colonnes dans Liège. L’artillerie de campagne n’a pas donné sauf la IIe brigade vers Evegnée. Les troupes ont été soumises à des marches et des contre-marches dans Liège. L’Etat-Major de la position n’était pas organisé : manque d’ordres précis.» (Carnets des officiers d'ordonnance du roi Albert I (1914-1918) Archives de l’Etat (Belgique), disponibles en ligne)

Je tiens une étude complète à la disposition des amateurs (Liège, Namur, Anvers)
zephyr joyeux
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par zephyr joyeux »

Bonjour.Excellente analyse technique qui n interessera jamais les diplomates.Cordialement.
zephyr joyeux
ALVF
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par ALVF »

Bonjour,

Certes, les forts de Liège ont vite succombé sous les coups de l'artillerie à pied allemande et l'Armée belge s'est retirée rapidement sur le réduit de la Place Forte d'Anvers. Il serait toutefois nécessaire d'analyser:
-les divergences profondes de conception de la défense du Royaume existant au sein du Haut-Commandement de l'Armée belge depuis l'avant-guerre.
-expliquer pourquoi aucun officier de liaison français n'est présent auprès de l'Etat-Major de l'Armée belge pendant de très longues journées. Où était l'obstacle pour ce point vraiment déconcertant et souligné, dès l'immédiat après-guerre, dans plusieurs ouvrages d'historiens français civils (Isaac et d'autres)?
-votre exposé laisse de côté l'attaque initiale brusquée de l'infanterie allemande sur Liège et son échec flagrant. Les six brigades mixtes d'Infanterie chargées de ce "coup de main" ont subi de grandes pertes et l'échec de ce "coup de main à la von Sauer" est patent et a fait perdre du temps aux allemands. La violence des combats est d'ailleurs illustrée par la prise du Drapeau du IIIe bataillon du 89e Régiment de Grenadiers allemand, ce drapeau sera retrouvé dans les ruines du fort de Loncin après sa prise par les allemands.
Si l'Armée allemande a tenté et échoué dans son attaque brusquée initiale par la seule infanterie, c'est bien parce que la prise de Liège devait être quasi immédiate pour la bonne exécution de son plan d'opérations?
Cordialement,
Guy François.
Piou-Piou
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Piou-Piou »

Bonjour à toutes et tous,
Guy François et mes respects,

Merci pour votre intervention, je ne savais pas comment répliquer.
Je suis Belge de la province de Namur avec des forts.

Nous avons fait ce que nous avons pus et avec les moyens don nous disposions, je dit nous mais ce sont eux, notre gouvernement croyant très fort en notre neutralité n'à pas juger utile des dépenses inutiles pour l'armée, arriva ce qui devait arriver.

Nos valeureux soldats ont tenus jusqu'à l'extrême, certain sont encore ensevelis sous les ruines des forts, devant un rouleau compresseur bien préparer mentalement, physiquement et du matériels d'époque.
Le premier drapeau pris en 1914 l'est par les Belges est l'œuvre du soldat Lange du 12e de Ligne.
Nous les Soldats Belges avons tenu tête et désorganiser des régiments d'élite, tel les régiments de la garde.
Le dos à la mer avons tenu notre promesse de ne plus lâcher le terrain, le sol de la Mère Patrie, plutôt mourir que de se rendre on ne passe pas.

Les Soldats Belges et notre Roi Albert 1er auprès de ces Hommes auréolé par les autres nations, ce n'est pas une légende, ils sont entré dans la légende et Gloire à eux.

Cordialement.
Phil.
J'ai servis mon Pays en d'autres temps et d'autres lieux.
Phil.
Haudromont
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Haudromont »

Le soldat belge s'est bien battu; il n'est pas de mon propos de lui jeter la pierre. C'est le haut-commandement qui est en cause
Mon grand-père, blessé à Liège,(9e de ligne) a été abandonné par la 3e Division qui a détalé, il n'y a pas d'autre mot, le 6 au matin.
Claude75
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Claude75 »


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Pourquoi l'armée belge ne se positionne-t-elle pas sur la Meuse ?
C’est ce que demandait le général Joffre au roi Albert, dès le 7 août : « (L’armée belge) pourrait se porter sur la Meuse, en disputer les passages et gagner ainsi un temps précieux pour la coopération alliée. Si cette coopération pouvait se réaliser en temps utile, l’armée belge saisirait l’occasion favorable pour attaquer en flanc les colonnes ennemies défilant devant elle pour aller à la bataille contre les forces franco-britanniques. Dans le cas où la disproportion des forces ne permettrait pas de conserver cette attitude, l’armée belge aurait à battre en retraite sur Namur et à venir se lier au flanc gauche des armées franco-anglaises. »
Dans une lettre datée du 11 août adressée par le roi des Belges au président de la République française, le souverain se déclare entièrement d’accord avec la demande du généralissime de placer son armée à la gauche des forces alliées, à condition de n’être pas coupé d’Anvers ; c’est un refus diplomatique… Le roi n’a pas répondu à la demande de défendre le passage de la Meuse avec l’armée de campagne.

Si les 100.000 hommes de l’armée belge avaient défendu la rive gauche de la Meuse, à Liège, effectivement, un retard important aurait été causé à l’aile marchante de l’armée allemande obligée d’y livrer une importante bataille avant de pouvoir avancer vers la France.

Le choc avec les Ière et IIe armées allemandes se serait produit vers le 13 mais les troupes françaises et anglaises auraient pu rapidement intervenir sur le champ de bataille car la Belgique avait un excellent et très dense réseau ferroviaire.

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Je tiens une étude complète à la disposition des amateurs (Liège, Namur, Anvers)
Bonsoir Haudromont, bonsoir à tous,

Tout d'abord merci d'avoir porté à notre connaissance cet aspect du début de la guerre (que pour ma part je ne connaissais pas).
Vos affirmations sont effectivement à charge contre le Haut commandement Belge et la décision du Roi. Mais, sans être un grand stratège, je ne peux m'empêcher de penser que si Lanrezac d'abord puis les Anglais étaient venus à la rescousse des 100 000 soldats belges sur la Meuse, compte tenu de la pile reçue au Luxembourg par les armées françaises ( journée du 22 août et suivantes) on aurait produit avec 30 ans d'avance ce qui est arrivé lors de la percée des Ardennes pendant la seconde guerre. Le plan Schliffen aurait été inversé et la 5ème armée et le contingent anglais encerclés.
Reste qu'on ne refait pas l'Histoire, et que comme certains l'ont déjà écrit, les Belges se sont bien battus pendant ces 4 années sous la conduite de la famille royale et ont droit à notre reconnaissance.
Bien cordialement
Claude
Claude
ALVF
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par ALVF »

Bonsoir,

Il faut tout de même examiner la situation des Armées à des dates précises.
Lorsque les Armées françaises passent à l'offensive à partir du 20 août 1914, il y a plus de 10 jours que le gros de l'Armée belge est concentré dans le Camp retranché d'Anvers!
Je répète ma question: pourquoi la liaison au niveau des Etats-Majors entre les Armées françaises et belges a été aussi tardive?
Cordialement,
Guy François.
Bruno Roy-Henry
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Bruno Roy-Henry »

Remarquable article d'Haudromont qui répond à bien des questions que je m'étais posé. Je suis évidemment intéressé par son étude sur Liège, Namur et Anvers.

Contrairement à ce qu'on entend souvent, il y a encore bien des choses à découvrir sur la Grande Guerre...
"L'Histoire est un mensonge que personne ne conteste." Napoléon
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anne
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par anne »

Bonjour à toutes et tous,
Guy François et mes respects,

Merci pour votre intervention, je ne savais pas comment répliquer.
Je suis Belge de la province de Namur avec des forts.

Nous avons fait ce que nous avons pus et avec les moyens don nous disposions, je dit nous mais ce sont eux, notre gouvernement croyant très fort en notre neutralité n'à pas juger utile des dépenses inutiles pour l'armée, arriva ce qui devait arriver.

Nos valeureux soldats ont tenus jusqu'à l'extrême, certain sont encore ensevelis sous les ruines des forts, devant un rouleau compresseur bien préparer mentalement, physiquement et du matériels d'époque.
Le premier drapeau pris en 1914 l'est par les Belges est l'œuvre du soldat Lange du 12e de Ligne.
Nous les Soldats Belges avons tenu tête et désorganiser des régiments d'élite, tel les régiments de la garde.
Le dos à la mer avons tenu notre promesse de ne plus lâcher le terrain, le sol de la Mère Patrie, plutôt mourir que de se rendre on ne passe pas.

Les Soldats Belges et notre Roi Albert 1er auprès de ces Hommes auréolé par les autres nations, ce n'est pas une légende, ils sont entré dans la légende et Gloire à eux.

Cordialement.
Phil.
J'ai servis mon Pays en d'autres temps et d'autres lieux.
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Piou-Piou,

Je suis Belge moi aussi et tout à fait d'accord avec vous Phil ! Nos soldats ont combattu avec leurs moyens mais avec vaillance, ténacité et courage. Et rappelons que notre roi Albert n'a jamais voulu lancer ses troupes dans des assauts jugés inutiles !

Cordialement,

Anne

ps: Pour info mon gp maternel a combattu sur le front de l'Yser, mon gd-oncle (13e de ligne) a tué en août 1914.
"Un pays qui se défend s'impose au respect de tous" (Albert 1er)
403e RI, assoc.mcp14-18, Henri Autin
Haudromont
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Re: Belgique 1914: la légende de Liège

Message par Haudromont »

Bonjour à tous,

Il n'a jamais été de mon propos de critiquer le pauvre soldat belge mais certainement le haut-commandement qui refuse toute collaboration avec la France et l'Angleterre
qui restaureront cependant l'indépendance belge.
Je ne parle pas des escapades du roi en Suisse afin de rencontrer l'ennemi.
Ce souverain n'aimait pas la France, "pays de francs-maçons et de beaux phraseurs"...
Il n'appréciait pas le cardinal Mercier qui dénonçait le comportement des Allemands en Belgique.
La droite belge, (royaliste) catholique ou non était plus favorable aux monarchies chrétiennes allemandes qu'à la République française
qui avait, neuf ans avant la guerre provoqué la fuite de religieux et religieuses vers la Belgique.

Il ne faut pas rester sur des nostalgies. L'histoire, c'est de la recherche et l'acceptation de témoignages et de documents indiscutables.



Bonne journée
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