Forum PAGES 14-18

Bonjour a tous et toutes, pour apporter une petite contribution a la nouvelle rubrique, un petit extrait d une lettre du Sous-Lieutenant Andre Geoffroy, 3ème bataillon du 79èRI, tué le 25/09/15 à la Butte du Mesnil en Champagne. Le courrier est adressé à ses parents et daté du 20 mai 1915 :

" J'ai déja vu beaucoup d'horreurs depuis que je suis en campagne, mais jamais autant que depuis quelques jours.C'est impossible à imaginer. Depuis trois jours, nous sommes dans le cimetière de Neuville-St-Vaast. Les monuments funéraires, les dalles de marbre ou de granit gisent en morceaux, les croix sont piquées en terre. Nous occupons le cimetière ou les allemands s'étaient fortement retranchés.Ce fut un morceau dur à prendre. Nous y sommes très bombardés, mais nous nous mettons à l'abri dans les caveaux, ou nous sommes empilés à la place des cercueils, pour nous reposer et nous garantir des obus, au milieu des crânes et des tibias c'est horrible."

Pas difficile d'imaginer la souffrance de la famille, sachant que son frère Louis est déja tombé le 29/09/14, à la bataille de Courbesseaux (279ème RI) !

Bonjour a tous et toutes, pour apporter une petite contribution a la nouvelle rubrique, un petit extrait d une lettre du Sous-Lieutenant Andre Geoffroy, 3ème bataillon du 79èRI, tué le 25/09/15 à la Butte du Mesnil en Champagne. Le courrier est adressé à ses parents et daté du 20 mai 1915 :

" J'ai déja vu beaucoup d'horreurs depuis que je suis en campagne, mais jamais autant que depuis quelques jours.C'est impossible à imaginer. Depuis trois jours, nous sommes dans le cimetière de Neuville-St-Vaast. Les monuments funéraires, les dalles de marbre ou de granit gisent en morceaux, les croix sont piquées en terre. Nous occupons le cimetière ou les allemands s'étaient fortement retranchés.Ce fut un morceau dur à prendre. Nous y sommes très bombardés, mais nous nous mettons à l'abri dans les caveaux, ou nous sommes empilés à la place des cercueils, pour nous reposer et nous garantir des obus, au milieu des crânes et des tibias c'est horrible."

Pas difficile d'imaginer la souffrance de la famille, sachant que son frère Louis est déja tombé le 29/09/14, à la bataille de Courbesseaux (279ème RI) !

Texte privé ou peut-on le consulter ailleurs?

Bonjour, je travaille sur le village de Vignory (52) d'ou est originaire ce soldat et cet extrait de courrier est extrait d'une petite brochure publiée par le curé du village juste apres la guerre, qui a fait partie de mes bases de départ pour mes recherches.En voici le détail :
la Grande Guerre 14-18, livre d'or des mobilisés de Vignory,
l' auteur est l' Abbé Eugène Humblot, imprimé par l 'imprimerie Andriot Frères à Chaumont en 1920

Bonjour, je travaille sur le village de Vignory (52) d'ou est originaire ce soldat et cet extrait de courrier est extrait d'une petite brochure publiée par le curé du village juste apres la guerre, qui a fait partie de mes bases de départ pour mes recherches.En voici le détail :
la Grande Guerre 14-18, livre d'or des mobilisés de Vignory,
l' auteur est l' Abbé Eugène Humblot, imprimé par l 'imprimerie Andriot Frères à Chaumont en 1920

Jef,

Merci de la référence Jef. Texte qui parle fort!

J'apporte ma modeste contribution a cette nouvelle rubrique bien prometteuse

Il s'agit d'une carte envoyée par le soldat Emile DOSSIER à sa femme Augustine le 13/02/1916.
Je respècte la ponctuation ainsi que l'orthographe.

Le 13 Fevrier 1916
Macher Augustine
Je ten vois ses deux mots pour te dire que nous somme en tranchée de yère. Nous avons eut une journée terrible pire que au Vindeux avril. Nous avons 12 mort et au moins 60 blessé et bonne envit de savoir pas que ces la huitième Compagnie qui été et je voudrais bien savoir si ton fraire si pas blessé il n'est pas mort. Il peut bien être blessé. Je vais le savoir. Nous avons encore deux jours à faire et je ne vois pas le moment ou nous sortiron et je te récrirai. Je le ferai de dans la tranchée je te dirai comment ca s'est passé.
Embrasse bien dur les petits pour moi et je vous embrasse bien dur tous les 3.
Emile Dossier

Bonjour
Témoignage d'un prisonnier français qui écrit à sa soeur.
Vêtements chauds.
Chère Soeur,
Je reçois à l'instant ta lettre du 1er courant. les nouvelles que tu m'apprends me font plaisir et j'en suis très content. Depuis que Louis est part en permission il ne m'a pas écrit, il faut dire qu'il était au milieu de la fournaise en Champagne.
Pour les gants, le passe-montagne et le tricot, tu me les enverra uniquement que lorsque je te les demanderai. Nous ne devons avoir dans notre sac que 2 chemises, un caleçon, un mouchoir et une paire de chaussettes. On a fréquemment des revues pour voir si l'ordre est exécuté. Si tu me l'envoyais je me verrai dans l'obligation de te les renvoyer ou de les jeter. De toutes façons il ne fait pas encore bien froid pour porter de telles choses, surtout que je n'aime pas être trop habillé.