la dernière charge de cavalerie

Francois Xavier
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par Francois Xavier »

bonjour,
j'ignore si ce sujet a déjà fait l'objet de discussions sur ce forum mais je souhaite avoir vos avis sur la dernière charge de cavalerie pendant la guerre de 14.
Est-ce avec le corps Sordet ? ou l'escadron de Gironde ? ou alors on considère que les cuirassiers de Reichshoffen c'était vraiment la dernière ?

Dans l'histoire des guerres, je crois qu'il y en a encore eu en Pologne en 39 contre les chars allemands...

Merci d'avance de me confirmer !
Bonsoir,

J'ai trouvé des photos de la charge du 5ème hussards le 25 septembre 1915 à Beauséjour (Champagne) sur le site www.leshussardsdelauzun.com
Une fois sur le site, cliquer sur Beauséjour(1915). Il y a plusieurs photos de chevaux errant entre les tranchées (la charge s'est terminée à pied !) et de chevaux morts. D'après le site, les hussards ont fait 800 prisonniers et ont eu 17 tués et 42 blessés (+ 140 chevaux tués), ce qui leur a valu une citation à l'ordre de l'armée.
La charge a été menée en même temps qu'une attaque d'infanterie, et je viens de découvrir sur le site des hussards que le lieutenant Mourgues, tué ce jour-là à la tête de la 10ème compagnie du 69ème RI, était en fait un officier du 5ème hussard détaché dans ce régiment d'infanterie. Je ne sais pas si ce cas était fréquent.
Cordialement.

François Xavier
Francois
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Chasseur
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par Chasseur »

En ce qui concerne l"épopée JOINOT-GAMBETTA" lire une livre parut il y a au moins 20 ans: "USKUB ? C'est loin" qui relate ce fait d'armes
Cordialement
L'alpin
pierreth1
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par pierreth1 »

bonsoir,
Un livre relatant cette derniere charge de cavalerie sur le front d'orient est paru en 1968 ed france empire auteur Chanlaine: les derniers sabreurs. personnellement j'avais appris que c'etait la derniere fois de la guerre que la cavalerie francaise avait charge. En plus le deplacement de cette unite de cavalerie par des chemins impossibles est un veritable exploit
cordialement
Pierre
pierre
gaspard
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par gaspard »

bonsoir,
ce n'est certainement pas la dernière, mais j'ai trouvé en JMO une charge en août 1918 qui mérite d'être relevée, secteur Montécouvé/Crécy-au-mont, près de la ferme Mareuil.
Voici la citation à l'ordre de l'armée (Xe)
Image

Le JMO de la 17e DI où est relaté l'action du 1er escadron du 7e Hussard (escadron divisionnaire, dit escadron du Paty)
Image

Enfin le JMO du 7e Hussard le 22 août 18
Image

bien cordialement
Gaspard
sylvain80
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par sylvain80 »

Bonsoir à tous

la cavalerie polonaise a bien chargé en 39 mais pas les chars allemands mais l'infanterie qui les accompagnait! et il me semble (je rechercherai le détail) que le sur le front Est la cavalerie italienne a mené une charge mais ceci est une autre guerre!

cordialement

sylvain80
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durel
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par durel »

A partir des cahiers de route d'un officier du 4e Chas d'Af, j'ai écrit sous le nom d'Elie Durel un récit : "Le concrit de 1913" aux éditions Ouest-France. Ce régiment de cavalerie légère aurait, en France, effectué la première et dernière charge de la Grande Guerre pour se dégager d'une méga embuscade allemande dans la région d'Altkirch au sud de l'Alsace. L'action qui a beaucoup impressionné les Allemands a été relatée dans la presse. Voici la traduction, par Jean-Jacques Waltz dit Hansi (1873-1951) le célèbre caricaturiste et affichiste alsacien né à Colmar, de l’article paru dans la « Gazette de Francfort » et reproduit dans le « Strassburger Neue Zeitung » du 8 septembre 1914. Cet article relate la charge héroïque des Chasseurs d’Afrique à Heiwiller près d’Altkirch. Le texte original d’Hansi accompagné d’un dessin du maître figurera en bonne place dans la salle d’honneur du quartier du régiment.

« Subitement, vis-à-vis du centre des lignes allemandes, on voit apparaître sept à huit cents cavaliers : c’étaient des Chasseurs d’Afrique. On se rendit compte tout de suite du côté allemand qu’ils allaient attaquer et les ordres suivants furent donnés : « Visez bien, tirez avec calme, d’abord sur le cheval puis sur l’homme. »
À peine ces ordres furent-ils donnés que le sol trembla sous le galop des chevaux et l’air retentit des cliquetis des armes et des cris des cavaliers. Mais, leurs escadrons n’ont pas, pour la charge, la formation serrée de la cavalerie allemande. Les unités commençaient à se disloquer et à se séparer à huit cents mètres environ des lignes allemandes. Les Allemands couchés tranquillement derrière leurs fusils, ne bougeaient pas. Les mitrailleurs étaient prêts et commencèrent un feu, d’abord lent, mais pointé avec soin et terrible lorsque les Français furent à trois où quatre cents mètres. Le combat dura deux ou trois minutes à peine et l’effet du tir allemand fut effrayant. Le tir n’était pas très rapide ; les coups de feu éclataient lentement, lorsque le tireur était sûr de toucher son but. Nulle troupe d’élite n’aurait tiré avec plus de calme. On abattit d’abord le premier rang ; les cavaliers qui chargeaient en deuxième ligne ne pouvaient plus s’écarter et tombaient par dessus les chevaux tués. On entendait le hennissement douloureux des pauvres bêtes qui se débattaient et essayaient de se remettre sur pieds. De-ci, de-là, on voyait un cavalier tenter de remonter en selle et retomber immédiatement. Et le tir régulier des lignes allemandes continuait inlassablement. Aucun cavalier ne put tourner bride, tellement ils étaient près de la ligne de feu. Du magnifique et puissant tableau qu’offraient, quelques minutes avant, ces escadrons lancés à la charge, il ne restait qu’un amas sans nom de chevaux et d’hommes hachés et sanglants.
Un deuxième bataillon de Landwehr vint à surprendre l’aile droite des Français, avant qu’ils aient pu charger une deuxième fois : ils durent se replier.
Parmi les Chasseurs d’Afrique, vingt-sept hommes restèrent indemnes entre nos mains. Les autres étaient blessés grièvement ou tués. »


Offert par Hansi à Épinal le 20 septembre 1914.

Nota : Pour amplifier la portée de leur action, les Allemands en ont manifestement exagéré l’intensité et ils ont surestimé l’effectif des Chasseurs d’Afrique. En fait, il ne s’agissait que d’une sérieuse escarmouche qui a engagé un seul escadron de cent vingt hommes. La charge eut lieu sur un terrain très défavorable. Beaucoup de chevaux culbutèrent dans une ravine sans être touchés par les balles.
La mission de la cavalerie ce jour-là n’était pas d’attaquer mais de reconnaître. La reconnaissance exécutée par le régiment fut donc une entière réussite puisqu’elle permit de se rendre compte des positions ennemies et qu’elle obligea l’artillerie allemande à se démasquer avant l’heure.
Toutefois, pour dégager le régiment, il était nécessaire qu’un escadron se sacrifiât : il l’a fait noblement.
Quant aux tirs des Allemands, il convient aussi de rétablir quelque peu la vérité. L’ennemi a été en fait très maladroit. Il est bien vrai qu’un régiment de Landwehr a tenté de couper la retraite au régiment de Chasseurs lorsqu’il se retira d’Heiwiller. Au galop en masse serrée sur une route toute droite et à découvert, les Chasseurs furent exposés sur près d’un kilomètre aux tirs adverses à environ cent cinquante mètres d’eux. Pas un cavalier ne fut touché par une balle ! Ce fut certainement le résultat d’une incroyable maladresse des Allemands. Il aurait suffi de cinq ou six bons tireurs pour abattre les chevaux de tête et ainsi faire culbuter les autres dessus, ce qui aurait immobilisé le régiment. Alors, il y aurait certainement eu une horrible boucherie.
Durel
sylvain80
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par sylvain80 »

Bonjour à tous

pour ceux qu'intéressent la cavalerie (mais pendant la 2nde GM) à lire l'ouvrage de Janusz Piekalkiewicz Chevaux et cavaliers de la 2nde guerre mondiale (éditions maloine), beaucoup de photos de tous les belligérants et de tous les fronts!

cordialement

sylvain80, 14-18 en Somme

"ne jamais oublier, toujours se souvenir"
sylvain80
durel
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par durel »

Image[img]


Sur la couverture du livre, une photo du héros de la Grande Guerre en Chasseur d'Afrique. Le régiment était basé à Tunis.

Elie Durel
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par durel »

Dans un message précédent, j'ai relaté (en particulier à partir d'un article parut dans la presse allemande et traduit par Hansi) la première et la dernière charge de cavalerie légère de la Grande Guerre sur le territoire français (dans le sud de l'Alsace près d'Altkirch).
Indépendamment des autres faits d'armes de ce 4ème régiment de chasseurs d'Afrique (au col de la Chipotte dans les Vosges, par exemple), j'ai très touché de retracer, à partir des carnets d'un officier, son action dans le cadre de "la course à la mer". Nuit et jour, les cavaliers ont harcelé en divers lieux les Allemands pour leur faire croire que les forces françaises étaient plus conséquentes que dans la réalité. Cette stratégie d'ubiquité a fonctionné, les Allemands ont commencé à s'enterrer et les Anglais ont pu débarquer.

Elie Durel

Elie Durel, auteur de "L'histoire d'un conscrit de 1913" aux éditions Ouest-France
site : http://sites.google.com/site/eliedurelauteur/
Durel
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Re: la dernière charge de cavalerie

Message par durel »

Sur la photo, des cadres du 4ème régiment de chasseurs d'Afrique à Tunis. Assis en tailleur, l'adjudant Albert Thirault qui sera promu sous-lieutenant dans les premières semaines de la guerre pour avoir participé à la charge héroîque d'un bataillon de cavalerie légère qui sauva le reste du régiment. Il tient l'un des cahiers de route qui ont permis de recontituer dans un récit (L'histoire d'un conscrit de 1913), l'épopée du 4ème Chass' d'Af' au début de la Grande Guerre.

Elie Durel

Elie Durel, auteur de "L'histoire d'un conscrit de 1913" aux éditions Ouest-France
site : http://sites.google.com/site/eliedurela ... 3/Document 4.jpg[/img]
Durel
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