Bonsoir à tous,
Je viens de voir une carte photo qui m'intrigue un peu.
Elle porte un tampon:
"3e R.A.P Cap-Ferret
Le Mal des L. Ct le détachement"
Il est précisé que la batterie du Cap-Ferret était composée de:
- 1 Mal des Logis
- 1 Brigadier
- 18 hommes
et que la présence de la batterie avait été du 28/09/1917 au 18/01/1918.
Rebsomen dans son livre " Arcachon et ses environs pendant la guerre" consacre un paragraphe à cette batterie mais sans précision sur le 3ème RAP et son armement.
Peut être avez vous plus de précision sur cette batterie.
Cordialement
Patrick
3ème RAP
Re: 3ème RAP
Bonsoir,
Avant la guerre,la défense des côtes concernait uniquement les grands ports de guerre et de commerce ainsi que quelques sémaphores de grande importance.
A partir de 1916-1917,si nos côtes n'ont rien à craindre de la flotte allemande de haute mer, bloquée par la marine anglaise, les menaces d'attaque brusquée des sous-marins allemands se multiplient car ils attaquent à la torpille les vapeurs mais aussi au canon les phares, sémaphores et les bateaux de pêche.C'est dans ce contexte que la Marine organise des Postes de Défense contre les Sous-Marins, en abrégé P.D.C.S.M.
Ces P.D.C.S.M. se multiplieront surtout en 1917 et 1918 sur tout le littoral français mais aussi en Algérie,Tunisie et Maroc.
Je pense que le petit détachement du 3° R.A.P. concerne l'armement du P.D.C.S.M. du Cap-Ferret qui était armé de deux canons de campagne de 90mm Mle 1877, ces vieilles pièces du système de Bange ont été employées sur le front, surtout en 1914-1916, puis utilisées sur les côtes et pour constituer l'armement des navires marchands et chalutiers armés (dans ce dernier cas les tubes étaient montés sur des affûts modernes à frein).
La plupart des P.D.C.S.M. se contentaient de l'affût version "campagne" de ce vieux tube à la balistique excellente et pouvant détruire un sous-marin,ceux-ci ne s'attardaient d'ailleurs pas dans les parages où une garde vigilante existait, car un submersible en surface est très vulnérable au tir d'une batterie de côte, même dotée de matériels anciens.
L'effectif d'un Maréchal des Logis et de 19 autres artilleurs est tout à fait conforme à celui d'un P.D.C.S.M.
Depuis 1914,le 3° R.A.P. avait la charge de la défense des côtes de Cherbourg, Brest et Rochefort.Les batteries actives et de réserve ont été envoyées sur le front et remplacées par des batteries territoriales dès septembre-octobre 1914 pour l'armement des ouvrages de côte.En 1917,la Marine a pris en charge progressivement la défense des côtes mais le processus n'était pas achevé et il ne faut donc pas s'étonner de la présence d'artilleurs du 3° R.A.P. au Cap-Ferret, j'estime que ce détachement devait être composé de Territoriaux.
Cordialement, G.F.
Avant la guerre,la défense des côtes concernait uniquement les grands ports de guerre et de commerce ainsi que quelques sémaphores de grande importance.
A partir de 1916-1917,si nos côtes n'ont rien à craindre de la flotte allemande de haute mer, bloquée par la marine anglaise, les menaces d'attaque brusquée des sous-marins allemands se multiplient car ils attaquent à la torpille les vapeurs mais aussi au canon les phares, sémaphores et les bateaux de pêche.C'est dans ce contexte que la Marine organise des Postes de Défense contre les Sous-Marins, en abrégé P.D.C.S.M.
Ces P.D.C.S.M. se multiplieront surtout en 1917 et 1918 sur tout le littoral français mais aussi en Algérie,Tunisie et Maroc.
Je pense que le petit détachement du 3° R.A.P. concerne l'armement du P.D.C.S.M. du Cap-Ferret qui était armé de deux canons de campagne de 90mm Mle 1877, ces vieilles pièces du système de Bange ont été employées sur le front, surtout en 1914-1916, puis utilisées sur les côtes et pour constituer l'armement des navires marchands et chalutiers armés (dans ce dernier cas les tubes étaient montés sur des affûts modernes à frein).
La plupart des P.D.C.S.M. se contentaient de l'affût version "campagne" de ce vieux tube à la balistique excellente et pouvant détruire un sous-marin,ceux-ci ne s'attardaient d'ailleurs pas dans les parages où une garde vigilante existait, car un submersible en surface est très vulnérable au tir d'une batterie de côte, même dotée de matériels anciens.
L'effectif d'un Maréchal des Logis et de 19 autres artilleurs est tout à fait conforme à celui d'un P.D.C.S.M.
Depuis 1914,le 3° R.A.P. avait la charge de la défense des côtes de Cherbourg, Brest et Rochefort.Les batteries actives et de réserve ont été envoyées sur le front et remplacées par des batteries territoriales dès septembre-octobre 1914 pour l'armement des ouvrages de côte.En 1917,la Marine a pris en charge progressivement la défense des côtes mais le processus n'était pas achevé et il ne faut donc pas s'étonner de la présence d'artilleurs du 3° R.A.P. au Cap-Ferret, j'estime que ce détachement devait être composé de Territoriaux.
Cordialement, G.F.
Re: 3ème RAP
Bonsoir,
Je suis intéressé par cette photo. Seriez-vous d'accord pour me la faire parvenir ?
En effet, mon grand-père y figure peut-être. Il était affecté à une batterie du 3ème RAP armée par des territoriaux. D'après ce que m'avait indiqué mon père, en 1917 il était affecté à la surveillance d'un phare près de Bordeaux. Peut-être celui du Cap Ferret ?
Cordialement.
otemsg=176,1,3056]Bonsoir à tous,
Je viens de voir une carte photo qui m'intrigue un peu.
Elle porte un tampon:
"3e R.A.P Cap-Ferret
Le Mal des L. Ct le détachement"
Il est précisé que la batterie du Cap-Ferret était composée de:
- 1 Mal des Logis
- 1 Brigadier
- 18 hommes
et que la présence de la batterie avait été du 28/09/1917 au 18/01/1918.
Rebsomen dans son livre " Arcachon et ses environs pendant la guerre" consacre un paragraphe à cette batterie mais sans précision sur le 3ème RAP et son armement.
Peut être avez vous plus de précision sur cette batterie.
Cordialement
Patrick[/quotemsg]
Je suis intéressé par cette photo. Seriez-vous d'accord pour me la faire parvenir ?
En effet, mon grand-père y figure peut-être. Il était affecté à une batterie du 3ème RAP armée par des territoriaux. D'après ce que m'avait indiqué mon père, en 1917 il était affecté à la surveillance d'un phare près de Bordeaux. Peut-être celui du Cap Ferret ?
Cordialement.
otemsg=176,1,3056]Bonsoir à tous,
Je viens de voir une carte photo qui m'intrigue un peu.
Elle porte un tampon:
"3e R.A.P Cap-Ferret
Le Mal des L. Ct le détachement"
Il est précisé que la batterie du Cap-Ferret était composée de:
- 1 Mal des Logis
- 1 Brigadier
- 18 hommes
et que la présence de la batterie avait été du 28/09/1917 au 18/01/1918.
Rebsomen dans son livre " Arcachon et ses environs pendant la guerre" consacre un paragraphe à cette batterie mais sans précision sur le 3ème RAP et son armement.
Peut être avez vous plus de précision sur cette batterie.
Cordialement
Patrick[/quotemsg]