Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.
Publié : sam. juil. 20, 2019 9:17 pm
Bonsoir,
Qu'il s'agisse de sa Fiche Matricule ou de sa Fiche Mémoire des Hommes, les documents administratifs,
concernant le Canonnier Marcel Dolter, sont pour le moins incomplets.
A leur lecture, il ressort qu'au moment de sa mort, ce soldat appartenait au 81° RALT depuis le 13 Septembre 1916 et, sans l'existence d'un message téléphoné, du Camp AS de Marly-le-Roi au Camp AS de Champlieu, il aurait été impossible de savoir qu'il appartenait à la SRR 101 de l'Artillerie Spéciale.
Ce message du Cdt d'Alincourt, chef du centre AS du Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roy, annonce l'arrivée, le 4 Août 1917,du Canonnier Marcel Dolter, de l'AS 101, revenant de l'Hopital de Royalieu (à Compiègne)..
La Fiche Matricule de Marcel Dolter le donne affecté dans l'Artillerie Spéciale le 13 Septembre 1916.
Il fait donc partie des premiers contingents affecté à Marly-le-Roi dans les chars.
L'AS 101 étant créée le 27 Décembre 1916 à Versailles, notre canonnier peut donc avoir fait partie des 61 soldats présents, à sa création, dans cette formation.
Si c'est le cas, il est arrivé à Champlieu avant le 1° Janvier 1917 et, à Marly-le-Roy, cette SRR était logée, dans Marly, aux Fort des Arches.
En Mars 1917, la SRR 1 participe à l'engagement avorté du premier Groupement Chaubès, dans le secteur de Beuvraignes, puis, le 16 Avril 1917, à celui de Juvincourt, avec le Groupement Bossut et, pour finir celui de la Malmaison avec le Groupement II, le 25 Octobre 1917.
Dans l'absolu, Marcel Dolter peut avoir participé aux deux premiers de ces trois engagements de 1917 et aux opérations de récupération de chars après Juvincourt. 17 chars Schneider ont été dépannés et récupérés dans les jours qui ont suivi.
Un point surprenant dans le texte du message téléphoné, c'est le "revenant de l'Hopital de Royalieu".
Si Robert Dangelard (AS 5) et Marcel Dolter (AS 101) sortaient de l'hopital de Royalieu, qu'allaient--ils faire à Marly près de Paris, alors qu'ils étaient normalement en garnison à Champlieu, près de Compiègne ?
Quoiqu'il en soit le 4 Août 1917, le Canonnier Marcel Dolter était à Champlieu et, ce n'est pas le seul point
important que ses Fiches (Matricules et Mémoires des Hommes) révèlent.
Un mois après son retour à Champlieu, Marcel Dolter, décède à l'Hopital Villemin à Paris (situé dans l'ancien couvent des Recolets).
Il avait déserté Champlieu le 4 ou 5 Août 1917. Sa fiche matricule précise :
" Manque l'appel du 5 Août 1917, déclaré déserteur le 18 Août 1917, rayé des contrôles de la désertion le 6 Septembre 1917. Décédé le 6 Septembre 1917 à l'hopital Villemin . . . "
Retrouvé, il se serait suicidé avec un révolver au moment d'être arrêté . . . . . .Aucun élément sur les raisons de cette désertion ne semble avoir été conservé et sa mort à l'hopital pourrait signifier qu'il ne serait pas mort sur le coup.
Si c'est bien le cas, s'agissait-t-il du même jour, ou d'un ou plusieurs jours avant . . . . ?
Qu'il soit mort à Paris n'est, en soi, pas anormal. Né à Aubervilliers et habitant apparemment à Pantin (son acte de décès y est enregistré), il parait assez logique, qu'ayant déserté, il ait tenté de disparaître dans la foule d'une grande ville.
Les actes de décès de Pantin ne semblent pas être en ligne sur internet. Ils le sont (voir plus loin . . . )
Un dernier point surprenant, l'arme avec laquelle il s'est suicidé. Sans connaissance de la dotation armement des personnels de SRR, il est difficile de dire s'il a pu déserté avec une arme de dotation.
Par ailleurs, présent aux Armées depuis le début de 1915, les occasions de récupérer une arme, que ce soit au 1° BCP ou au 39° RA, n'ont pas dû manquer.
Au final, le mystère reste bien les raisons qui ont pu l'amener à déserter et surtout à ne pas vouloir se laisser capturer et se suicider.
Si le JMO de l'AS 101 donne des détails sur les opérations, il ne mentionne pas cette désertion.
Visiblement, la double qualification de déserteur et suicidé, n'ont pas dû aider à ce que sa fiche matricule soit correctement remplie.
S'il n'existe pas de trace de citation le concernant, il reste cependant possible qu'il ait été distingué, dans les engagements auxquels il aurait pu participer. Peut-être une trace, à Pau, dans les archives de la caserne Bernadotte et, si les services hospitaliers ont gardé des traces de son passage, à l'hopital Royalieu ou à l'hopital Villemin, d'autres éléments pourraient venir compléter cette recherche
A suivre - Michel
Qu'il s'agisse de sa Fiche Matricule ou de sa Fiche Mémoire des Hommes, les documents administratifs,
concernant le Canonnier Marcel Dolter, sont pour le moins incomplets.
A leur lecture, il ressort qu'au moment de sa mort, ce soldat appartenait au 81° RALT depuis le 13 Septembre 1916 et, sans l'existence d'un message téléphoné, du Camp AS de Marly-le-Roi au Camp AS de Champlieu, il aurait été impossible de savoir qu'il appartenait à la SRR 101 de l'Artillerie Spéciale.
Ce message du Cdt d'Alincourt, chef du centre AS du Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roy, annonce l'arrivée, le 4 Août 1917,du Canonnier Marcel Dolter, de l'AS 101, revenant de l'Hopital de Royalieu (à Compiègne)..
La Fiche Matricule de Marcel Dolter le donne affecté dans l'Artillerie Spéciale le 13 Septembre 1916.
Il fait donc partie des premiers contingents affecté à Marly-le-Roi dans les chars.
L'AS 101 étant créée le 27 Décembre 1916 à Versailles, notre canonnier peut donc avoir fait partie des 61 soldats présents, à sa création, dans cette formation.
Si c'est le cas, il est arrivé à Champlieu avant le 1° Janvier 1917 et, à Marly-le-Roy, cette SRR était logée, dans Marly, aux Fort des Arches.
En Mars 1917, la SRR 1 participe à l'engagement avorté du premier Groupement Chaubès, dans le secteur de Beuvraignes, puis, le 16 Avril 1917, à celui de Juvincourt, avec le Groupement Bossut et, pour finir celui de la Malmaison avec le Groupement II, le 25 Octobre 1917.
Dans l'absolu, Marcel Dolter peut avoir participé aux deux premiers de ces trois engagements de 1917 et aux opérations de récupération de chars après Juvincourt. 17 chars Schneider ont été dépannés et récupérés dans les jours qui ont suivi.
Un point surprenant dans le texte du message téléphoné, c'est le "revenant de l'Hopital de Royalieu".
Si Robert Dangelard (AS 5) et Marcel Dolter (AS 101) sortaient de l'hopital de Royalieu, qu'allaient--ils faire à Marly près de Paris, alors qu'ils étaient normalement en garnison à Champlieu, près de Compiègne ?
Quoiqu'il en soit le 4 Août 1917, le Canonnier Marcel Dolter était à Champlieu et, ce n'est pas le seul point
important que ses Fiches (Matricules et Mémoires des Hommes) révèlent.
Un mois après son retour à Champlieu, Marcel Dolter, décède à l'Hopital Villemin à Paris (situé dans l'ancien couvent des Recolets).
Il avait déserté Champlieu le 4 ou 5 Août 1917. Sa fiche matricule précise :
" Manque l'appel du 5 Août 1917, déclaré déserteur le 18 Août 1917, rayé des contrôles de la désertion le 6 Septembre 1917. Décédé le 6 Septembre 1917 à l'hopital Villemin . . . "
Retrouvé, il se serait suicidé avec un révolver au moment d'être arrêté . . . . . .Aucun élément sur les raisons de cette désertion ne semble avoir été conservé et sa mort à l'hopital pourrait signifier qu'il ne serait pas mort sur le coup.
Si c'est bien le cas, s'agissait-t-il du même jour, ou d'un ou plusieurs jours avant . . . . ?
Qu'il soit mort à Paris n'est, en soi, pas anormal. Né à Aubervilliers et habitant apparemment à Pantin (son acte de décès y est enregistré), il parait assez logique, qu'ayant déserté, il ait tenté de disparaître dans la foule d'une grande ville.
Les actes de décès de Pantin ne semblent pas être en ligne sur internet. Ils le sont (voir plus loin . . . )
Un dernier point surprenant, l'arme avec laquelle il s'est suicidé. Sans connaissance de la dotation armement des personnels de SRR, il est difficile de dire s'il a pu déserté avec une arme de dotation.
Par ailleurs, présent aux Armées depuis le début de 1915, les occasions de récupérer une arme, que ce soit au 1° BCP ou au 39° RA, n'ont pas dû manquer.
Au final, le mystère reste bien les raisons qui ont pu l'amener à déserter et surtout à ne pas vouloir se laisser capturer et se suicider.
Si le JMO de l'AS 101 donne des détails sur les opérations, il ne mentionne pas cette désertion.
Visiblement, la double qualification de déserteur et suicidé, n'ont pas dû aider à ce que sa fiche matricule soit correctement remplie.
S'il n'existe pas de trace de citation le concernant, il reste cependant possible qu'il ait été distingué, dans les engagements auxquels il aurait pu participer. Peut-être une trace, à Pau, dans les archives de la caserne Bernadotte et, si les services hospitaliers ont gardé des traces de son passage, à l'hopital Royalieu ou à l'hopital Villemin, d'autres éléments pourraient venir compléter cette recherche
A suivre - Michel