Bonjour Eric,
Le MdL Marie Jacques GILBERT de VAUTIBAULT né le 11 Août 1895.
Mobilisé le 15 Décembre 1914, au 22° RA de Versailles;
Affecté le 3 Février 1915, au 32° Régiment de Dragons de Versailles.
Nommé Brigadier le 11 Décembre 1915.
Nommé Maréchal des Logis le 16 Mai 1916
Affecté dans l'Artillerie Spéciale le 7 Décembre 1916.
Sa Fiche Matricule ne détaillant pas la rubrique "Campagnes", il est impossible, pour le début de guerre,
de reconstituer ses périodes d'affectations en Zone de l'Intérieur et en Zone des Armées.
Durant son affectation au 22° RAC de Versailles, il a du faire ses classes et, ce n'est probablement qu'avec son affectation au 32° Dragons, qu'il a du rejoindre la Zone des Armées.
Sans son livret militaire (présent dans les archives familliales, sil n'a pas été détruit . . . ), difficile de connaître son escadron d'affectation, et de tenter, au travers des JMO de ce régiment ne suivre sa carrière militaire jusqu'au 7 Décembre 1916. Voir JMO n° 26N 885/14 - 26N 885/15 et 26N 885/16
Affecté au 81° RALT le 7 Décembre 1916, il peut y être arrivé, après s'être individuellement porté volontaire, ou y avoir été affecté, dans le cadre de la dissolutions d'Escadrons de Cavalerie de Réserve ayant permis à la Cavalerie de fournir les personnels qu'elle se devait de fournir, sur ordre du GQG.
Le 7 Décembre 1916, Jacques de Vautibault rejoint donc l'AS à Marly-le-Roi.
Ici encore, en l'absence de document, difficile de définir le temps qu'il passe au Fort du Trou d'Enfer, et la date à laquelle, il rejoint le Camp de Cercottes ou celui de Champlieu.
La première date à laquelle il est possible de le rattacher est le 10 Avril 1918, date de Création à Orléans, de la Compagnie de Chars Légers AS 310.
A partir de Janvier 1918, la création et la formation des unités de chars Légers Renault FT était engagée
au Camp de Champlieu et, les personnels devant armer ces Unités, venait donc directement de Marly-le-Roi à Champlieu.
Les Compagnies de chars des 3 BCL du 501° RAS ont pu suivre ce cursus, différent de celui des Unités de chars Schneider et Saint Chamond.
Pour ces derniers, le circuit était :
- Marly le Roi (regroupement des personnels formant les Groupes - instruction élémentaire pilotage et tir)
- Cercottes (Perception des chars, véhicules et matériels spécifiques - Instruction pilotage et tir)
- Champlieu (Poursuite de la fromation).
Contrairement au char Schneider et Saint Chamond, les chars Renault FT devaient être livrés d'usine, directement au Camp de Champlieu. Les personnels affectés à ces Unités ne devaient donc plus passer par Cercottes.
L'attaque allemande du 21 Mars 918 et la menace sur Compiègne, ont tout remis en cause, et le processus de création/formation des Unités de Renault FT a été perturbé.
Le Commandement a alors décidé de tout installer sur le Camp de Cercottes.
Les chars d'Instruction présent à Champlieu, et les 3 BCL du 501° RAS, en cours de formation, ont été expédiés à Cercottes.
Dans ce contexte, notre MdL a-t-il d'abord été proposé pour une unité de Schneider ou de Saint Chamond ?
Est-il passé par Cercottes ? A-t-il mis les pieds à Champlieu, avant Mars 918 ?
Le cycle de formation de la Compagnie, dans laquelle, il est finalement affecté devait commencer à la mi-Février à Champlieu.
A partir du 10 Avril, son cursus suit celui de l'AS 310.
Voir le JMO de l'AS 310, en ligne sur Mémoire des Hommes n° 26N 1244/25 (10 Avril 1918 au 9 Septembre 1919)
Le combat, en appui du 7° RI de la 131° DI, dans lequel il a été tué y très bien détaillé.
Son char touché a pris feu, le pilote a été tué en sortant du char et Jacques de Vautibault est mort carbonnisé dans le char.
Il reste possible qu'il ait été tué au moment de l'impact sur le char, avant que le char ne brûle.
L'acte de décès du registre d'Etat-civil de l'AS 310, prcise qu'il est mort "devant Oeuilly" (AN de Pierrefitte)
Il a plus précisemment été tué entre le Clos Davaux et Oeuilly, face à la lisière du bois Misy (avec un seul S).
Avez-vous des lettres ou cartes postales qui permettraient de le situer dans les "périodes blanches" de son curus ? des photos de lui et/ou des ses camarades ou des chars de son unité ?
Bonne suite de recherche - Michel
Le livret militaire est une pièce que détenaient les personnels, la Fiche Matricule est la synthèse conservée, du dossier militaire.
Le livret militaire, s'il n'a pas été détruit ou perdu, est normalement dans les archives familliales.
- Carte AS 310 (01a)-min.jpg (234.11 Kio) Consulté 6172 fois