Une adaptation du St Chamond

Laurent Deneu
Messages : 57
Inscription : dim. août 17, 2014 2:00 am

Re: Une adaptation du St Chamond

Message par Laurent Deneu »

Bonjour Michel,
Encore une magnifique démonstration, bravo !
Atchao
Laurent
Avatar de l’utilisateur
gerard mathern
Messages : 135
Inscription : mar. nov. 08, 2005 1:00 am

Re: Une adaptation du St Chamond

Message par gerard mathern »

Il s'agit bien en effet d'une partie du port fluvial de Givors. Là se jette une petite rivière qui débouche sur une "lône", ces bras du Rhône qui sont abandonnés du fleuve en dehors des périodes de crue. A cet endroit le lit principal est très large.
L'endroit est aujourd'hui méconnaissable, les usines ont disparu et il ne persiste qu'un petit port pétrolier. De même, le canal dont le rôle était primitivement de rejoindre le Rhône et la Loire au-delà de St Etienne a été cannibalisé par l'autoroute et seules les historiens locaux sont encore en capacité de le situer.
Avatar de l’utilisateur
gerard mathern
Messages : 135
Inscription : mar. nov. 08, 2005 1:00 am

Re: Une adaptation du St Chamond

Message par gerard mathern »

Image

Bonjour,
Un petit essai de reconstituer le paysage d'époque. Selon les témoins de Givors, il avait bien été aménagé un espace de manœuvre des bateaux destiné à faciliter les chargements-déchargements en eau peu profonde.
Les usines du fond étaient bien situées au Nord de la zone.
Les fonderies Prénat ont fermé dans les années 1960.
Pièces jointes
Port de Givors2.jpg
Port de Givors2.jpg (90.85 Kio) Consulté 1695 fois
Avatar de l’utilisateur
Cuchlainn
Messages : 711
Inscription : mer. févr. 13, 2008 1:00 am

Re: Une adaptation du St Chamond

Message par Cuchlainn »

gerard mathern a écrit : ven. janv. 26, 2018 6:36 pm Il s'agit bien en effet d'une partie du port fluvial de Givors. Là se jette une petite rivière qui débouche sur une "lône", ces bras du Rhône qui sont abandonnés du fleuve en dehors des périodes de crue. A cet endroit le lit principal est très large.
L'endroit est aujourd'hui méconnaissable, les usines ont disparu et il ne persiste qu'un petit port pétrolier. De même, le canal dont le rôle était primitivement de rejoindre le Rhône et la Loire au-delà de St Etienne a été cannibalisé par l'autoroute et seules les historiens locaux sont encore en capacité de le situer.
Bonjour,
Pour être précis, le ruisseau est le Mornantet et la lône est la lône des Arboras, bien connue des naturalistes car son boisement humide accueille une des plus grosses héronnières du département, avec notamment la nidification du Bihoreau et du Gardeboeufs.
Cdlt
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
Avatar de l’utilisateur
Tanker
Messages : 3197
Inscription : mar. oct. 02, 2007 2:00 am

Re: Une adaptation du St Chamond

Message par Tanker »

Bonjour,

Une autre photo de ces essais de Saint Chamond "pile de pont", provenant
du Fonds photos Jules-Louis Breton.

St Chamond caisson de pont-min.jpg
St Chamond caisson de pont-min.jpg (248.8 Kio) Consulté 1493 fois
En arrière plan, une meilleure vue d'ensemble du Saint Chamond "énergie",
dont le numéro n'est pas identifiable.
Avec ses nervures verticales de renfort, il s'agit d'un char de la série 62669
à 62800.
Le camouflage n'est pas celui d'usine, que l'on observait sur les chars livrés
à Cercottes. Il pourrait s'agir d'un char affecté en unité et renvoyé en usine
pour des réparations importantes, ou d'un char utilisé pour les expérimentations
de la Section Technique de l'AS de Chalais-Meudon.

Le char "pile de pont" étant probablement, simplement équipé de ses 2 moteurs électriques,
c'est un Saint Chamond de rang (voir un Saint Chamond caisson) qui fournit l'énergie nécessaire
au déplacement du char pile de pont, à placer dans la rivière.

En unité opérationnelle, ce char modifié aurait pu suivre les déplacements d'unité, remorqué par un autre
char avec cables de remorquage et d'alimentation électrique.
Cette méthode était utilisée pour récupérer les chars endommagés, dont le train de roulement et les
2 moteurs électriques étaient en état.

Sans moyens lourds du génie, le franchissement de coupures humides de moyennes dimensions
était un obstacle insurmontable pour l'Artillerie Spéciale.
Ce char modifié, équipé des élements de base, permettant de construire un pont, aurait pu être une
bonne façon de fournir aux chars une certaine autonomie de franchissement.

En 1918, avec la reprise de la guerre de mouvement, le franchissement des coupures était devenu
un obstacle important d'engagement des chars. Cette incapacité de franchissement limitait les possibilités
d'emploi aux secteurs sans coupures importantes.

C'est d'ailleurs dans ces conditions qui le système Boirault, refusé en 15/16 a aussi été essayé par la STAS,
pour solutionner ce problème du franchissement des coupures.

Pont Boirault et Saint Chamond (01a)-min.jpg
Pont Boirault et Saint Chamond (01a)-min.jpg (246.63 Kio) Consulté 1493 fois

Dans un contexte opérationnel, il est évident que la machine Boirault, parfaitement intransportable au combat, n'était pas du tout adapté pour l'AS.

Bon week-end - Michel
Email - [email protected]

Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Répondre

Revenir à « Artillerie Spéciale »