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par Tanker » sam. févr. 16, 2019 11:43 am
Bonjour,
Le propriétaire de l'étui de pistolet Ruby est le Brigadier Francisse Edouard Gigon, cultivateur,
né dans le Doubs en Juillet 1889.
Il fait son service militaire au 4° Régiment de Chasseurs d'Epinal, d'Octobre 1910 à Septembre 1912.
Mobilisé le 1° Août 1914, il rejoint son régiment à Epinal le 2 Août 1914.
Il est nommé Brigadier le 26 Février 1915.
Son escadron d'affectation n'est pas connu et il est présent, en Zone des Armées, avec son régiment,
jusqu'au 18 Août 1916.
Le 19 Août 1916, il est muté dans l'Artillerie et affecté au 8° Régiment 'Artillerie à pied d'Epinal.
Du 19 Août 1916 au 15 Novembre 1916, il est en Zone de l'intérieur, probablement à l'instruction,
au Dépôt du 8° RA.
Le 14 Novembre 1916 il est affecté au 81° RALT.
Il peut avoir alors été volontaire pour l'AS, mais peut, tout aussi bien, avoir fait partie d'un détachement fourni, sur ordre, par l'Artillerie. C'était, à chaque fois, plusieurs centaines d'Hommes qui étaient réclamés.
Contrairement à ce que dit sa fiche matricule, qui le situe alors, sans interruption, en Zone des Armées de Novembre 1916 à Mai 1918, il est encore en Zone de l'Intérieur quand il rejoint, à Marly-le-Roi, le 16 Novembre 1916, le camp du trou d'enfer.
Il difficile d'être précis sur son parcours entre Novembre 1916 et Juin 1918. En supposant qu'il ait été directement affecté au Groupe AS 31 et présent à sa création le 8 Février 1917 à Marly, il est alors :
- passé au camp de Cercottes du 9 Février au 22 Février 1917
- arrivé, en Zone des Armées, au Camp de Champlieu le 23 Février 1917
- a pu participé aux engagements du Groupe AS 31.
Dans cette hypothèse, il aurait été présent :
- dans le secteur de Moronvillers en Avril 1917
- A Laffaux le 5 Mai 1917
- Au Chemin des Dames le 23 Octobre 1917
En juin 1918, il est effectivement cité comme chef d'un char de l'échelon du Groupe.
Cette fonction implique, peut-être qu'il a été formé à commander un de ces chars au combat,
mais il pouvait aussi avoir été instruit, comme mécanicien, pour dépanner ce type de char et donc,
comme Brigadier, apte à commander une équipe de dépannage.
Dans cette hypothèse, il peut avoir aussi passé en 1917, quelques semaines en usine,
comme le faisaient tous alors les mécanos chars, pour connaître à fond leur matériel.
Il n'est pas présent à Méry avec l'AS 31, puisque évacué sanitaire le 22 Mai 1918, il est hospitalisé
à Chinon, du 24 Mai au 11 Juin 1918, puis en convalescence jusqu'au 18 ou 19 Juin 1918.
Il ne rejoindra le Groupe AS 31 dans l'Oise, qu'après les combat du 11 Juin 1918.
Une chose surprenante, sa fiche ne comprend aucune citation ou décoration. Les fiches incomplètes
sont légion et la réponse se trouve probablement aux archives de Pau . . . .
Pour l'AS 31, le JMO du Groupe donnant une chronologie assez précise de ses activités, voir ce document sur Le site du SHD,
A partir du 18 Juillet 1918 et jusqu'au 23 Août 1918, sa Fiche Matricule permet de remonter avec précision son parcours.
Blessé le 18 Juillet 1918, dans le secteur de Missy, il reste soigné en Zone des Armées jusqu'au 21 Juillet 1918 .Il est ensuite, en Zone de l'Intérieur, à l'hopital de Toulouse du 22 Juillet 1918 au 22 Août 1918.
Son dossier médicale, aux archives de Limoges, comprend, peut-être, quelques infos utiles sur sa blessure.
De nouveau en Zone des Armées, il rejoint probablement le Groupe AS 31, au Camp AS de Martigny-les-Bains.
Son affectation au 508° RAS, le 16 Décembre 1918? correspond au fusionnement du Groupe avec la Compagnie de chars légers AS 364 (22° BCL du 508° RAS).
Il resterait à définir, dans quelles conditions il a conservé son étui de pistolet,
mais peut-être s'agit-il d'un souvenir "reconstitué" d'après-guerre . . . . .
Très bon Week-End - Michel