551 chars de combat

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lallementpla
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Re: 551 chars de combat

Message par lallementpla »

Bonjour,

Je viens de m'inscrire sur le site et commence a peine a le manipuler.

En fait je souhaite retrouver des informations sur ma famille étendue: à savoir mon grand-père d'abord mais ceux de mon épouse.

Pour mon grand-père Marcel Lallement (centre de recrutement de la Seine, 10eme arrondissement) je dispose d'une photo surlaquelle il pose devant son chars de combat ainsi que son livret de mobilisation/démobilisation. Sur ce dernier est mentionné 551 avec un tampon CHARS DE COMBAT.
Je suppose que s'est son régiment en cas de démobilisation ??? Il était de la classe 1912. Il a donc été en plein dans la génération de la loi des 3 ans.
D'après les souvenirs de mes échanges avec lui il avait du commencer dans l'artillerie. J'ai plusieurs photo de lui sur sa batterie lors de la bataille de l'Aisne. Je sais également qu'il avait été blessé gravement a coup de baillonette. Ensuite sachant qu'il savait conduire il avait été affecté dans les chars d'ou il avait fait plusieurs offensives. Il me racontait que les allemands enchainaient des soldats a leur mitrailleuses betonnées. Il racontait également que dans une lettre il écrivait à sa mère qu'au travers la meurtrière il voyait les impacts des balles sur le blindage. Il voulait surement la rassurer mais cette dernière lui a répondu en le traitant de lache... Il faut dire qu'elle avait connu le siège de Paris en 1870 et disait-on avait été Communarde. Une autre époque ou l'on ne transigeait pas sur la Patrie.

Comment dois-je faire pour progresser sur ce grand-père chéri qui en 1941 avait été contraint d'acceuillir un aviateur de la Lutwafe et avait immédiatement accroché sa médaille de Guerre dans la salle à manger (cat il devait le nourrir...).

Merci par avance de votre aide ou vos conseils
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Jean RIOTTE
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Re: 551 chars de combat

Message par Jean RIOTTE »

Bonsoir,
Je vous souhaite la bienvenue sur notre Forum sur lequel vous trouverez des renseignements et croiserez des intervenant(e)s qui se feront un plaisir de partager leurs connaissances.
Pour avoir une base solide de départ pour vos recherches il vous faut obtenir des Archives Départementales la fiche matricule des personnes concernées. Ces fiches vous donneront les parcours sous les drapeaux de vos parents. Pour plus de renseignements reportez-vous au message permanent placé en post-it en tête de la rubrique " Soldats de la Grande Guerre" intitulé " Recherches 14-18: petit memento ".
En outre n'hésitez pas à utiliser le moteur de recherche interne au Forum situé en haut et à droite de chaque rubrique pour voir tout ce qui a pu être déjà dit ou écrit sur ce que vous recherchez.
Enfin pour poser vos questions, utilisez les rubriques correspondantes et évitez de poser plusieurs questions dans le même message. Enfin essayez de mettre des titres de message "parlants" pour attirer l'attention der celles et ceux qui ont les mêmes centres d'intérêt que vous (n° d'unité - secteur géographique - période - dates...).
Bonnes recherches.
Jean RIOTTE
PS: Oups ! j'avais oublié de préciser la rubrique et le nom du Memento !!!
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Jean RIOTTE
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Re: 551 chars de combat

Message par Jean RIOTTE »

RE-,
J'ai omis de vous signaler la rubrique " Artillerie" dans laquelle vous trouverez bon nombre de fils traitant de l'Artillerie Spéciale (A.S.), ancien nom des chars.
Cordialement.
Jean RIOTTE
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Tanker
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Re: 551 chars de combat

Message par Tanker »

Bonsoir,

Le 551° RAS a été créé en Octobre 1918 au camp d'Artillerie Spéciale de Bourron.
Références :
- note GQG/ EM/ 3° Bureau n° 1719/3 du 6 Octobre 1918.
- note GQG/ EM/ 1° Bureau/ Artillerie n° 17160 du 12 Octobre 1918

Ce régiment était destiné à recevoir les chars FCM 2C (que le commandement espérait toujours voir arriver dans les Armées pour l'offensive du printemps 1919 . . . .).

Les personnels devant armer ce régiment devait être, en priorité, fournis par les Groupes de chars Saint Chamond. Le char lourd FCM 2C ayant le même type de motorisation que le char St Chamond, la formation des personnels sur ce nouveau devait s'en trouver simplifiée.

Ce sont les Groupes de St Chamond du Camp de Martigny les Bains qui devaient servir de base à la constitution de ce nouveau Régiment.
L'EM du 551° RAS devait être dérivé de celui du Groupement de St Chamond de Martigny et le Régiment être, à terme, installé à Martigny.

Le programme FCM 2C étant très en retard, ce n'est qu'en 1920 que les premiers chars furent livrés.

Dès la fin de guerre l'appellation Régiment de Chars de Combat a remplacé celle de Régiment d'Artillerie Spéciale. Ce qui explique le 551° RCC des documents de votre Grand-père.

En complément, pour être plus précis et nuancer ce premier commentaire (12 Août 2014):

pages1418/Pages-d-Histoire-Artillerie/A ... 2077_1.htm

Votre Grand-père a donc très vraisemblablement appartenu à un Groupe de char St Chamond, et s'il a été affecté dans les chars dès la fin 1916, il a probablement participé à plusieurs des combats de ces unités.
Comme la dit Jean, il reste à retrouver sa fiche matricule aux archives départementales. Cette fiche devrait permettre de remonter sur son unité de chars et donc sur les combats auquel il a participé.

S'il a été décoré, il sera aussi possible de remonter sur ses citations par le biais du BCAAM de Pau.
A-t-il été blessé durant son affectation dans les chars ?

Il me reste à voir de mon côté, si son nom ne figure pas dans une liste ou un rapport.

Bonne recherche et à plus - Michel
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Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
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Cuchlainn
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Re: 551 chars de combat

Message par Cuchlainn »

Il me racontait que les allemands enchainaient des soldats a leur mitrailleuses betonnées.
Bonsoir,

Pour ma part, j'ai lu que cette anecdote était une légende née de la présence sur les mitrailleuses allemandes d'une chaîne servant en fait au transport de l'arme.
Elle aurait été entretenue dans l'armée française étant donné qu'elle contribuait à donner de l'ennemi l'image d'un affreux fanatique.
Quelqu'un en sait-il plus ? (rapidement, afin de ne pas trop interférer avec les questions principales de l'auteur du fil ! :sweat: )

Cdlt
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
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- Joel Huret -
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Re: 551 chars de combat

Message par - Joel Huret - »

Ce sujet a été déplacé de la catégorie Forum Pages d'Histoire vers la categorie Forum Pages d'Histoire : artillerie par - Joel Huret -
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richard.s
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Re: 551 chars de combat

Message par richard.s »

Bonjour à toutes et à tous
Bonjour M.LALLEMENT

Voici le début du registre. J'envoie la suite plus tard sur MP
Richard
P.S recherche fait part Marie
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richard.s
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Re: 551 chars de combat

Message par richard.s »

Bonjour à toutes et à tous
Bonjour Philippe

Voila la fiche Matricule de votre Grand Père LALLEMENT Marcel

http://picasaweb.google.fr/schweitzer.r ... directlink

Recherche fait par Marie
Bonne journée

Richard.s
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Tanker
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Re: 551 chars de combat

Message par Tanker »

Bonjour,

Avec la fiche matricule de Marcel Lallement, donnée par Richard et les quelques informations transmises par Philippe en message privé, la carrière de ce Canonnier dans l'Artillerie Spéciale devient plus précise.
Son affectation au 551 RAS est donc bien simplement une affectation mobilisation d'après guerre, et l'hypothèse de sa présence dans une unité de Saint Chamond ne tient pas.

Arrivé en Mars 1918 dans les chars, il a de suite été orienté vers les chars Renault..

La carrière dans les chars du Brigadier Marcel Auguste Lallement (Il est nommé Brigadier le 16 Octobre 1918).

Affecté au 81° RALT le 6 Mars 1918, le Canonnier Marcel Auguste Lallement s'est présenté au Camp d'Artillerie Spéciale de Cercottes (près d'Orléans) pour y recevoir la formation initiale des équipages de chars.

Marcel Lallement est arrivé a une date charnière dans l'AS. En effet, l'attaque Allemande de fin Mars 1918 et la menace sur Compiègne, a amené le Commandement à retirer du Camp d'AS de Champlieu la formation des Régiments de chars Renault.

La formation des BCL avait débuté en Janvier 1918 à Champlieu, et fin Mars 1918, les BCL des 501° et 502° RAS étaient déjà instruits. La formation des unités de Renault était faite sur des chars d'instruction spécifiques en acier doux.
Les deux premiers Régiments ne commencèrent réellement à toucher leurs chars de combat qu'au cours du mois de Mai 1918.

Le 12 Mars 1918, au PAOC de Champlieu, commençait la formation du premier des trois BCL du futur 503° RAS (le 7° BCL). Cette formation devait durer 3 semaines sur Renault FT d'instruction.
A l'issue de ces 3 semaines le 7° BCL aurait du percevoir ses chars de combat à Champlieu et y terminer son instruction en attendant que le reste du Régiment soit formé.
Avec l'évacuation des unités de Renault vers Cercottes, à partir du 25 Mars 1918, la montée en puissance du 503° RAS a été un peu perturbé, et c'est au Camp d'AS de Cercottes que ce régiment a finalement été créé.

A Cercottes, l'instruction initiale des personnels, affectés dans l'AS, durait normalement deux mois. Cette instruction était modulée en fonction des acquis initiaux des recrues et des besoins en personnels.

Le Canonnier Marcel Lallement a donc été affecté à la 322° Cie du 8° BCL le 6 Avril 1918, un mois après sa mutation dans les chars.
Sa compagnie et son Bataillon était en cours de formation depuis la fin Mars 1918.

En quittant Cercottes, le 503° RAS (Etat-Major, 8° et 9° BCL) a rejoint le 7° BCL au Camp d'AS de Mailly-Poivres.
Marcel Lallement n'a donc, problablement, jamais connu le camp de Champlieu.

Arrivé à Cercottes en Mars 1918 au 81° RALT (Régiment de soutien administratif de l'Artillerie Spéciale à cette date), le Canonnier Lallement, comme tous les personnels de l'Artillerie Spéciale, est passé le 1° Mai 1918 au 500° RAS. A cette date, ce nouveau régiment remplaçait, à Cercottes, le 81° RALT comme centre d'instruction, dépôt et unité administrative de toute l'Artillerie Spéciale.

Ce changement d'organisation explique cette mutation au 500° RAS, notée dans les pièces de notre Canonnier.
Toutes les fiches des personnels de l'AS arrivés avant le 1° Mai 1918 portent cette mention

Création du 503° RAS (6 Juin 1918)

Comme pour tous les Régiments de chars légers créés en 1918, ce sont d'abord les 9 Compagnies d'AS et les 3 BCL qui ont été crées et instruits.
La fiche de Marcel Lallement, affecté le 6 Juin 1918 à la 322 Cie d'AS, puis le 10 Juin 1918 au 503° RAS, montre bien que les Bataillons d'AS existait avant que ne soit créé le Régiment.
Une fois les 3 BCL formés, c'est la création de l'Etat-Major qui marquait la naissance d'un Régiment d'AS.

Le 7° BCL, commandé par le Chef de Bataillon d'Angerville, a normalement commencé sa formation à Champlieu le 12 Mars 1918.
Evacué sur Cercottes fin Mars 1918, ce Bataillon retourne à Champlieu à partir du 29 Mai 1918, après avoir touché ses chars opérationnels.
Le 14 Juin 1918, il quitte Champlieu pour le camp d'AS de Mailly-Poivres. Le reste du Régiment l'y rejoindra début Juillet 1918.

Les 3 trains du 7° BCL pour Mailly-Poivres sont chargés à Béthisy St Pierre et non au camp de Champlieu.
A cette date, une bonne part des voies ferrées du Camp de Champlieu ont été démontés pour équiper le nouveau Camp d'AS de Bourron (près de Fontainebleau).

Le 8° BCL, commandé par le Chef de Bataillon Paul Bloch (devenu Paul d'Assaut en 1945 - Il est le frère de l'avionneur Marcel d'Assaut), a commencé sa formation à Champlieu. Il termine sa formation à Cercottes où il prend en compte ses chars et tout son matériel.
Le 8° BCL, instruction finie, est intégré le 10 Juin 1918 au 503° RAS.

Le 9° BCL, commandé par le Chef de Bataillon Henri Michel (puis par le Chef de Bataillon Bès), est formé et entrainé à Cercottes où il perçoit aussi ses chars opérationnels.

Le Chef de Bataillon Henri Michel (du Génie) est nommé chef de Corps du 503° RAS le 7 Juin 1918.

L'état-Major du 503° RAS est créé à Cercottes le 8 Juin 1918.

Le 503° RAS est subordonné à la 2° Brigade d'AS, commandée par le Lt Colonel Chedeville, et le Groupement de Schneider n° III du Commandant Lefevbre lui est subordonné.

La subordination des Groupements Schneider et Saint Chamond aux Régiments d'AS n'a qu'une décision administrative.
Les unités de Schneider et Saint-Chamond ont continué à être utilisées de manière autonome et souvent dans d'autres secteurs que leurs régiments de rattachement.


Organisation du 503° RAS :

Chef de Corps - Chef de Bataillon Henri Michel
Officier Adjoint - Lt Semelaigne
Adjoint technique - Cne Péroche
Adjoint administratif - S/Lt Minet

Commandant SRR 106 - Lt Roy

8° BCL :
Chef de Bataillon - Cdt Paul Bloch
Adjoint tactique - Lt Taudin
Adjoint technique - S/Lt Fauquet
Officier de liaison - S/Lt Sablayrolles
Médecin - Médecin Auxillaire Chapuis

AS 322
Cdt de compagnie - Cne Angély
Officier d'échelon - Lt Raynaud
Cdt la 1° Section - S/Lt Courtois
Cdt la 2° Section - S/Lt Sombrun
Cdt la 3° Section - S/Lt Portier

AS 323
Cdt de compagnie - Capitaine Billy
Officier d'échelon - S/Lt Rousset
Cdt la 1° Section - Lt Brousse
Cdt la 2° Section - Lt Lefebvre
Cdt la 3° Section - Lt Portier

AS 324
Cdt de compagnie - Lt Saint-Bonnet
Officier d'échelon - S/Lt de Boisanger
Cdt la 1° Section - Lt Desmas
Cdt la 2° Section - Lt Gout
Cdt la 3° Section - S/Lt Michaut

Opérations auquel a participé le Canonnier Marcel Lallement au sein du 8° BCL du 503° RAS

Juillet 1918 :

Le 1° Juillet 1918 le Régiment est regroupé au camp d'AS de Mailly-Poivres.
Le 14 Juillet 1918, le Régiment est mis en alerte.
Le 17 Juillet installation du 8° BCL dans les bois de Gesvres.
Le PC du 8° BCL est à Fussy.

Le 8° BCL est mis à la disposition de la 47° DI (combats du 18 au 26 Juillet 1918 avec la VI° Armée)
Avec les 50° - 70° - 115° - 54° et 14° BCP le Bataillon participe à la prise de Monnes et Cointicourt.

Le 503° RAS est retiré des combats le 26 Juillet 1918.
Les 3 Bataillons s'installent alors à Survilliers (AS 322), Pontarmé (AS 323) et Montgrésin (AS 324)

Août 1918 :

Le 503° RAS est mis à la disposition de la X° Armée (Secteur de Soissons).
Le 7° BCL à Berny
Le 8° BCL à Vignolles
Le 9° BCL est cantonné à Vic-sur-Aisne

Septembre 1918 :

8° BCL - AS 323 à disposition du 162° RI de la 69° DI.
- AS 324 à disposition du 129° RI de la 69° DI.
- AS 322 à Soissons en réserve 1° CA X° Armée.

Le 1° Septembre à 14 heures, les compagnies AS 323 et 324 sont engagés en direction de la Ferme de La Perrière.
Pertes pour ces deux compagnies d'AS :
Deux officiers (Lt Fondet et S/Lt Desmazures) et 8 canonniers sont blessés.
3 intoxiqués au gaz sont évacués. De nombreux intoxiqués (dont le S/Lt Michaut), qui resteront indisponibles plusieurs jours, ne sont évacués.
Le masque ARS se révèle "aussi peu pratique d'emploi que possible" dans le Renault FT.
4 Renault FT ont été détruits dans cette attaque (dont un dans les lignes ennemis).

Le 3 Septembre 1918, l'AS 322 est engagé à 17 heures avec la 69° DI dans l'attaque et la prise de la Ferme de La Perrière.
Dans le même temps, une section de l'AS 324 appui la 5° DI dans l'attaque sur Bucy-le-Long.
Au 8° BCL, un officier (le S/Lt Hermenstein) et 7 canonniers sont blessés.
3 Renault FT sont restés en panne entre les lignes.

Le 8 Septembre 1918, le 8° BCL est mis à la disposition de la 128° DI. 6 Sections de Renault FT (sur 9) sont encore disponibles au Bataillon.
Dans la nuit du 13 au 14 Septembre 1918, les chars du 8° BCL gagnent leurs positions d'attaques pour un assaut prévu à 5H 50.
- AS 324 à gauche du dispositif de la Division et à disposition du 169° RI.
- AS 322 à droite du dispositif de la Division et à disposition du 168° RI.
- AS 323 en réserve de la DI pour intervenir à la demande.

L'AS 322 progresse jusqu'à la ferme de Mennejean (sans que l'infanterie puisse conserver la ferme). L'infanterie et les chars ont progresser de de 600 m
dans cette attaque.
Pertes pour le 8° BCL :
Un officier (S/Lt Dicquemare) et 13 canonniers blessés. 3 canonniers tués.
3 Renault FT ont été détruits par obus et 6 sont restés dans les lignes ennemies (en panne, endommagés par des tirs ou enlisés)
Le 8° BCL a tiré 105 obud de 37 et 38 bandes de mitrailleuses.

Le 15 Septembre 1918, les 8° et 9° BCL sont retirés du Front en vue de leur embarquement par train à Soissons pour Survilliers.

Le 17 Septembre 1918, le 8° BCL embarque en gare de Soissons pour Survilliers.

Pour ces opérations du mois de Septembre 1918, le 503° RAS (7° - 80 ° et 9° BCL) a été mis à la disposition de la 1° Armée avec 198 chars.
Les Bataillons ont rembarqués avec 75 chars (123 chars sont restés dans la zone des combats).
Les 2/3 des chars embarqués par ont besoins de révisions pouvant aller de 6 jours à 2 mois.

Les 3 Régiments engagés en Septembre au Nord-Est de Soissons (501 - 502 et 503° RAS) ont abandonnés 215 chars sur le terrain, dont seulement 60
totalement détruits. Les autres chars, après récupération par les SRR demandant une remise en état de 6 jours à 2 mois selon leurs états.

Le 22 Septembre 1918, sur les 215 chars abandonnés sur le terrain :
- 36 Renault FT étaient déjà évacués
- 107 Renault FT étaient regroupés à La Vachenoire et à Mercin pour être évacué.
En plus des 60 chars détruits, i

lI restait une dizaine de chars récupérables à ramener en arrière des lignes.

Octobre 1918 :

Les 19 et 20 Octobre 1918, 126 Renault FT provenant du Camp d'AS de Bourron sont envoyés en 2 trains à Survilliers.
Ces chars sont destinés à ré-équiper le 503° RAS après les combats de Septembre.
De la même manière le 502° RAS a reçu 124 chars pour recompléter ses 3 Bataillons.

28 Octobre 1918 :
Embarquement VF du 8° BCL.
Un train par Cie d'AS :
AS 322 - 22 Renault FT et un Renault TSF
AS 323 - 23 Renault FT et un Renault TSF
AS 324 - 24 Renault FT et un Renault TSF

Départ des trains échelonnés toutes les 6 heures.
Cet échelonnement correspondait au temps nécessaire pour effectuer les opérations d'embarquement ou de débarquement à partir d'un unique quai d'embarquement (au départ et à l'arrivée)
Dans l'absolu, les chars étaient en mesure en débarquer en pleine voie (sans quai d'embarquement).
Arrivée à Ingelmunster (Belgique) le :
29 0ctobre 1918 au soir pour la Compagnie AS 323
30 0ctobre 1918 dans la matinée pour les Compagnies AS 322 et AS 324.
Nuit du 30 au 31 Octobre 1918 :
Déplacement par la route (18 km) d' Ingelmunster à Wacken et mise à la disposition du 30° CA le 1° Novembre 1918.

AS 322 et AS 323 mis à disposition de la 12° DI pour la journée du 1° Novembre 1918.
- AS 322 à disposition du 54° RI

- AS 323 à disposition du 67° RI
Ces deux compagnies sont poussées de Wacken à 2 km à l'Est de Machelen.
AS 324 reste en réserve de CA à Denterghem avec la CRB.

Les Citations de l'AS 322 :

Citation à l'ordre de l'Armée (Ordre n° 20671/D du 5 Août 1919).

"La compagnie de chars 322 a fait preuve, au cours de la 2° Bataille de la Marne, du 18 au 25 Juillet 1918, de magnifique qualités de mordant.
Grâce à l'habileté manoeuvrière et à la bravoure de ses équipages, a pu réduire de nombreux nids de résistance ennemis (mitrailleuses, etc . . )
et a ainis fort efficacement appuyé la progression de l'infanterie"



Citation à l'ordre de la 47° DI (Ordre n° 121 du 22 Août 1918) :

"La compagnie de chars 322 du Capitaine Angely, a rendu de grands services au groupe de bataillons de chasseurs qu'elle était chargée d"appuyer
pendant les combats du 18 Juillet, en détruisant de nombreux nids de mitrailleuses; s'est fait particulièrement remarquer par l'audace de ses équipages."


Citation à l'ordre de la 12° DI (Ordre n° 329 du 13 Novembre 1918) :

"La compagnie de chars 322 a, dans la journée du 1° Novembre 1918, sous le commandement du Lt Courtois et du Sous-Lieutenant de Malbosc, accompagné
jusqu'à l'Escaut deux régiments d'infanterie de la 12° DI, mettant en fuite les mitrailleuses ennemies restées sur la rive ouest de ce fleuve, après avoir effectué,
depuis la veille et d'une seule traite; le parcours d'Ingelmunster-Bosch à l'Escaut, soit environ 40 Kilomètres.


Il n'existe pas de JMO du 503° RAS et l'historique de ce régiment est assez sommaire sur les différents combats dans lesquels il a été engagé.
Il est par ailleurs impossible de préciser la position et la fonction au sein de l'AS 322 du Brigadier Lallement.
Les JMO des Divisions et des Régiments appuyés donnent, parfois, des informations supplémentaires même si, à de nombreuses occasions, les régiments évitent soigneusement de mettre en avant le rôle des chars dans leurs actions. Nombreux sont ceux qui évitent soigneusement d'en parler . . . .

Si le Renault FT canon devant lequel il est photographié (Char n° 67570 - numéro de chassis 1528) peut avoir été son char pendant toute la campagne, il peut simplement
s'agir d'un char du Bataillon, ou d'un des chars qu'il a eu l'occasion d'utiliser.

Déjà formé à la conduite avant son arrivé dans les chars, il a probablement été formé comme pilote et mécanicien.
Nommé Brigadier en Octobre 1918, il est peut être alors devenu lui-même chef de char.

Si l'As de la compagnie est visible sur la photo du char, il serait possible d'en préciser la compagnie.

On voit bien, au travers de cette synthèse sur les combats du 8° BCL que le temps de remise en forme des unités de chars était bien plus long que celui d'une unité d'infanterie.
La contrainte technique était de loin la plus importante. Sans chars neufs et sans pièces de rechanges, il était impossible de renvoyer au combat une unité.
Plus que le problème du remplacement des hommes, c'est cette donnée qui a réglé le nombre d'engagements des unités de chars.
Il fallait en moyenne comptait 3 semaines pour rendre une unité opérationnelle après sans retrait du front.

Après-guerre, les problèmes pulmonaires du Brigadier Lallement permettent de supposer qu'il a pu faire partie des personnels gazés au cours de ces combats.
Les Hommes du Rang n'étant pas nommés dans les rapports, il est difficile de sortir des hypothèses sur ce sujet.
Visiblement un bon nombre d'entre eux, après "avoir crachoté" poursuivait normalement leur service . . . . Sans doute après un "bon p'tit coup de pinard" !

Je crois, pour terminer, que les lecteurs auraient plaisir à découvrir le visage de Marcel (en tout cas moi oui !).

Michel




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lallementpla
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Re: 551 chars de combat

Message par lallementpla »

Michel, Richard,

Vous venez de me procurer une émotion intense !
Mon père est décédé l'été dernier et vos informations lui auraient procurer une immense joie.

Je vais bien entendu scanner la photo du chars. Je ne distingue malheureusement aucun autre numéro. Rien non plus sur le col...
En revanche il porte au ceinturon : un étui a révolver (il semble avoir la forme du pistolet américain qu'un viel oncle de l'armée d'Orient-Salonique- m'avait montré enfant mais que je n'ai malheureusement jamais retrouvé...). Coté gauche il porte un poignard relativement court dans son fourreau.
Longtemps j'ai imaginé que ce que j'entrevoyais sur son beret representait une tete de mort entrecroisée de tibia mais aujourd'hui, ayant récupéré un casque d'Officier d'artillerie je suppose qu'il sagit du même insigne (mon gendre, st cyrien qui part en Afganistan en Mai et est lui même artilleur m'affirme qu'il sagit d'un casque d'officier car la lanière est tressé...).

Mon grand-père évoquait (lorsqu'il, était fatigué que je le harcele vers 1960...) des sortes de commando qui la nuit allaient dans les lignes allemandes chercher des renseignements ou faire des prisonniers. Ils m'expliquait qu'ils étaient nus et recouverts de savon noir ou de graisse pour... glisser entre les mains des allemands qui eux aussi voulaient les attrapper pour avoir des renseignements. J'ignore s'il embellissait les choses pour mon emerveillement mais j'étais très étonné. Il m'évoquait également des soldats noirs porteurs de colliers d'oreilles qui ne craignaient pas grand-choses.

Merci du fond du coeur de vos recherches et de votre attention.

Avant la photo du chars j'ai d'autres photos mais sur sa(ses...) batteries et une ou il est a cheval.

Pardonnez-moi si je suis un peu long a vous (tous !) répondre mais je suis en surcharge professionelle.

Philippe Lallement
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