Bonjour à tous,
Je m'interroge sur la fabrication des bouches à feu.
En scannant des photographies allemandes, je me rends compte que la bouche à feu des pièces d'artillerie semble être en deux parties.
Exemple avec cet obusier sFH 93 photographié en Alsace.
La partie supportant les rayures semble être comme emmanchée dans le tube et non usinée d'un seul tenant.
C'est encore plus parlant avec cet obusier lourd détruit.
Merci par avance.
Bonne journée.
Fabrication des bouches à feu.
Re: Fabrication des bouches à feu.
Bonjour
Bien sûr il y avait plusieurstypes de canons et d'obusiers.
Petite vidéo d'une partie d'un montage de canon (1916)
https://enseignants.lumni.fr/fiche-medi ... -muet.html
Puis ici, fabrication d'armes, dont des bouches à feu à partie des 2/3 du film (à la 23e minute environ)
«Manufacture of Ordnance Materiel, 1917-1918»
https://www.youtube.com/watch?v=ibEcZGZYxz0
Bien sûr il y avait plusieurstypes de canons et d'obusiers.
Petite vidéo d'une partie d'un montage de canon (1916)
https://enseignants.lumni.fr/fiche-medi ... -muet.html
Puis ici, fabrication d'armes, dont des bouches à feu à partie des 2/3 du film (à la 23e minute environ)
«Manufacture of Ordnance Materiel, 1917-1918»
https://www.youtube.com/watch?v=ibEcZGZYxz0
Salutations
Michel
Michel
Re: Fabrication des bouches à feu.
Bonjour et merci à vous pour cette première approche.
Bien cordialement.
Bien cordialement.
Re: Fabrication des bouches à feu.
Bonsoir,
Les bouches à feu anciennes comportent un tube et un ou plusieurs rangs de frettes de renfort, les frettes pouvant être réparties jusqu'à la bouche.
Ensuite, les pièces sont manchonnées dans une frette unique.
Je laisse de côté les chemises interchangeable qui apparaissent après la Grande Guerre et les pièces autofrettées inventées à la fin de la Grande Guerre par l'Ingénieur de l'Artillerie Navale .Malaval.
Schémas tirés de "L'Artillerie Nouvelle" du chef d'escadron Thouvenin (6e édition 1934): Cordialement,
Guy François.
Les bouches à feu anciennes comportent un tube et un ou plusieurs rangs de frettes de renfort, les frettes pouvant être réparties jusqu'à la bouche.
Ensuite, les pièces sont manchonnées dans une frette unique.
Je laisse de côté les chemises interchangeable qui apparaissent après la Grande Guerre et les pièces autofrettées inventées à la fin de la Grande Guerre par l'Ingénieur de l'Artillerie Navale .Malaval.
Schémas tirés de "L'Artillerie Nouvelle" du chef d'escadron Thouvenin (6e édition 1934): Cordialement,
Guy François.
Re: Fabrication des bouches à feu.
Merci beaucoup pour ce nouvel apport.
Bonne soirée à vous deux.
Bonne soirée à vous deux.
Re: Fabrication des bouches à feu.
Bonsoir,
Merci pour ces explications, comme d’habitude, lumineuses.
Quel est l’intérêt des frettes vs un canon dans la masse ?
Le 75 est-il "à frette" ?
Cdlt,
Cyrille
Merci pour ces explications, comme d’habitude, lumineuses.
Quel est l’intérêt des frettes vs un canon dans la masse ?
Le 75 est-il "à frette" ?
Cdlt,
Cyrille
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- Inscription : lun. août 08, 2005 2:00 am
Re: Fabrication des bouches à feu.
L'intérêt du frettage est d'augmenter la résistance du canon. Le métal utilisé est l’acier qui est deux fois plus élastique que la fonte. En effet, lors d'un tir en utilisation normale d'un canon, le métal se déforme et reprend sa forme; c'est son élasticité. Si la charge est augmenté au point de dépasser sa limite élastique, le canon se déformera irrémédiablement. Si la pression augmente encore, il explosera. Donc, en empilant les couches de métal, qui conservent chacune leur propre élasticité, les frettes se déforment moins et sont retenues et comprimés dans leurs élasticité ou déformation par les couches supérieures.
L’épaisseur optimale du canon (partie rayée) ne dépasse pas un calibre (toutes couches confondues). Si l’épaisseur passe à deux calibres, le poids de la pièce est triplé sans gain manifeste de puissance, donc inutile. De plus, la puissance (résistance donnée par le type d’acier utilisé) d’un canon monobloc d’épaisseur infinie est égale à la moitié de sa limite élastique.
En conséquence, il convient de superposer les couches d’acier puisque, si une frette de ½ calibre est associée à une autre frette de même métal et également de ½ calibre, la résistance élastique de l’ensemble est de 3/2 de la moitié de la résistance du métal (point de rupture variable en fonction de l’acier utilisé) au lieu des ¾ de cette limite si le canon eut été monobloc.
Oui
http://www.google.fr/url?esrc=s&q=&rct= ... snVPa_LVG_
Cordialement,
Cyril
Re: Fabrication des bouches à feu.
Bonsoir à tous,
Merci Cyril pour ta réponse avisée.
On reconnait là les compétences d’un mécano, métallurgiste niveau professionnel qui sait mettre ses connaissances à portée de tous.
Cdlt,
Cyrille
Merci Cyril pour ta réponse avisée.
On reconnait là les compétences d’un mécano, métallurgiste niveau professionnel qui sait mettre ses connaissances à portée de tous.
Cdlt,
Cyrille
Dernière modification par Cyrille le dim. oct. 08, 2023 5:20 pm, modifié 1 fois.