passage du 117e RAL au 107e RAL puis au 105e RAL

loloastre
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passage du 117e RAL au 107e RAL puis au 105e RAL

Message par loloastre »

Bonjour,
J'ouvre ce sujet en parallèle de la recherche sur André Maury : viewtopic.php?f=32&t=76480#p560848
Ceci pour essayer d'identifier des "flux" de militaires passant du 117e RAL (ou des 108e et 114e RAL, également pourvoyeurs du 9e groupe du 107e RAL en mars 1918) au 107e RAL, puis au 105e RAL.

Pour une travail personnel, j'ai cherché les parcours des militaires cités au début du journal des marches et opérations (JMO) de la 18e batterie du 105e RAL commençant au 1er avril 1918 : https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 2e20c18a88

Voici ce que j'ai trouvé pour des militaires provenant des régiments ciblés :
(s'il n'y a pas de mention "aux armées", c'est que je ne l'ai pas trouvée dans la fiche du registre matricule)
La 18e batterie fait alors partie du 6e groupe du 105e RAL nouvellement formé.

ABAT Jean Marie :
– classe 1918, matricule 852 au recrutement de Tarbes (Hautes-Pyrénées) [AD65, 1R220, vues 617-618]
– incorporé le 2 mai 1917 au 118e RAL
– passé au 117e RAL le 29 novembre 1917
– passé au 105e RAL le 1er avril 1918, matricule 14584
– blessé le 15 juillet 1918 (éclat d'obus au pied gauche), à son poste d'artificier, alors qu'il était 2e canon­nier servant à la 18e batterie, et évacué
– cité à l'ordre de l'artillerie de la 125e division d'infanterie le 18 juillet 1918 : « D'une attitude et d'un calme parfait sous un bombardement très violent le 15 juillet 1918. Blessé grièvement à son poste d'arti­fi­cier », Croix de guerre avec étoile de bronze ;
– finira la campagne en tant que blessé de guerre.

BARRÈRE Bernard Simon :
– classe 1918, matricule 225 au recrutement de Tarbes (Hautes-Pyrénées) [AD65, 1R219, vues 454-455]
– incorporé le 2 mai 1917 au 118e RAL
– passé au 117e RAL le 29 novembre 1917
– passé au 10e R…L ? ou 10…e RAL ? le 1er février 1918
– parti aux armées le 1er mars 1918
– passé au 105e RAL le 1er avril 1918, matricule 15728
– disparu au combat de Mareuil-la-Motte (Oise) le 9 juin 1918, lors de l'avance de l'armée allemande, alors qu'il était brancardier à la 18e batterie, et resté au poste de secours pour soigner des blessés
– fait prisonnier, avec internement à Cassel
– rapatrié le 16 janvier 1919
– passé au 14e régiment d'artillerie le 16 février 1919 , puis au 25e régiment d'artillerie le 29 août 1919
– renvoyé dans ses foyers le 14 juin 1920 en attendant son passage dans la réserve.

BOURACHOT Fernand Henri :
– classe 1918, matricule 1102 au recrutement de Troyes (Aube) [AD10, 3R675, vues 193-195] : http://www.archives-aube.fr/ark:/42751/ ... 0ee4fb115a
– incorporé le 3 mai 1917 au 120e RAL, 61e batterie, en tant que 2e canonnier conducteur
– hospitalisé du 25 octobre au 13 novembre 1917, à l'hôpital militaire no 15
– passé au 107e RAL, 52e batterie, le 12 mars 1918
– passé au 105e RAL, 6e groupe, le 29 mars 1918
– parti aux armées le 1er avril 1918 avec le 3e groupe (ou plutôt le 5e ?), à la 18e batterie du 105e RAL
– disparu le 9 juin 1918, alors qu'il était toujours 2e canonnier conducteur à la 18e batterie, et qu'il assu­rait un ravitaillement d'infanterie
– interné en arrière du front et en Belgique jusqu'au 19 novembre 1918
– passé au 8e régiment d'artillerie de campagne1 le 1er janvier 1919, puis au 105e RAL (63e batterie) le 7 fév­rier 1919, puis au 305e RAL (9e batterie) le 16 mai 1919, puis au 121e RAL (8e batterie) le 31 mai 1919, puis au 105e RAL (11e batterie) le 1er juillet 1919, puis à la 10e batterie le 8 avril 1920
– renvoyé dans ses foyers le 14 juin 1920.

BOURNOL Jean Isaïe :
– classe 1918, matricule 1163 au recrutement d'Agen-Marmande [AD47, 1R art. 707, recherche nominative]
– incorporé le 2 mai 1917 au 7e régiment d'infanterie
– passé au 117e RAL d'Agen le 24 juillet 1917
– parti aux armées le 16 novembre 1917
– passé au 107e RAL le 1er mars 1918
– passé au 105e RAL le 1er avril 1918, 18e batterie, 3e ou 5e groupe (ou plutôt le 6e ?)
– disparu au combat de Mareuil-la-Motte (Oise) le 9 juin 1918, lors de l'avance de l'armée allemande, alors qu'il était brancardier à la 18e batterie, et resté au poste de secours pour soigner des blessés
– a ensuite été prisonnier pendant un temps
– renvoyé dans ses foyers le 2 juin 1920 en attendant son passage dans la réserve.

DEVOUGE Antoine Mathieu :
– classe 1914, matricule 137 au recrutement d'Oran (Algérie) [ANOM, FR ANOM 2RM158, recherche nomi­na­tive]
– incorporé le 18 septembre 1914 et arrivé le lendemain au 5e escadron du train des équipages mili­tai­res
– parti pour l'armée d'Orient le 15 mars 1915
– nommé brigadier le 6 juillet 1915
– passé au 16e escadron du train des équipages militaires le 23 février 1916
– de retour d'Orient le 5 août 1917
– passé au 2e groupe d'artillerie de campagne le 4 septembre 1917
– passé au 107e RAL le 12 mars 1918
– passé au 6e groupe du 105e RAL le 8 avril 1918
– décédé le 15 juillet 1918, sur le champ de bataille à Monthurel (Aisne), alors qu'il était maréchal des logis et chef de pièce à la 18e batterie.

DUPOUY Marcelin :
– classe 1918, matricule 1014 au recrutement de Mont-de-Marsan (Landes) [AD40, 1225W17, vues 24-27]
– incorporé le 2 mai 1917 et arrivé le lendemain au 118e RAL, en tant que canonnier de 2e classe
– parti aux armées le 19 avril 1918, en passant au 107e RAL
– passé au 105e RAL le 20 mai 1918, matricule 14586
– blessé le 9 juin 1918 (éclat d'obus à la paroi thoracique droite), à son poste, près de Mareuil-la-Motte (Oise), alors qu'il était 2e canonnier con­duc­teur à la 18e batterie
– sera classé service auxiliaire suite à cette blessure
– renvoyé dans ses foyers le 23 avril 1920.

FRÉBY Marie Paul Louis :
– classe 1918, matricule 474 au recrutement d'Épinal (ex-Neufchâteau) [AD88, 1R1740-116707, vues 189-194] : https://recherche-archives.vosges.fr/ar ... ogrp/0/189
– incorporé le 3 mai 1917 au 120e RAL, 61e batterie, en tant que 2e canonnier conducteur
– hospitalisé à plusieurs reprises pendant sa période d'instruction
– parti aux armées le 12 mars 1918, en passant au 107e RAL, 52e batterie
– dirigé sur le 6e groupe du 105e RAL le 1er avril 1918
– arrivé au corps le 3 avril 1918, à la 18e batterie, en tant que 2e canonnier
– blessé le 9 juin 1918 (éclat d'obus, plaie au cuir chevelu) à son poste, près de Mareuil-la-Motte (Oise), alors qu'il était 2e canonnier con­duc­teur à la 18e batterie, et évacué
– de retour à son corps le 21 août 1918, et aux armées le lendemain
– passé au 101e RAL le 11 octobre 1918, puis au 34e RAC le 5 avril 1919, puis au 201e RAC le 1er juin 1920
– envoyé en congé illimité le 8 juin 1920 en attendant son passage dans la réserve.

PASSOT Jean Marie :
– classe 1917, matricule 222 au recrutement de Mâcon (Saône-et-Loire) [AD71, 1R RM Mâcon 1917/1, recherche nominative]
– ajourné pour faiblesse à deux reprises (1915 et mai 1916), puis déclaré bon pour le service armé par la commission de réforme du 22 mai 1917
– incorporé le 3 septembre 1917 au 26e régiment d'infanterie
– proposé pour changement d'arme, pour l'artillerie lourde, par la commission de réforme de Mâcon du 22 septembre 1917
– passé au 108e RAL le 12 octobre 1917
– passé au 105e RAL le 1er avril 1918, matricule 11502
– décédé le 15 juillet 1918, sur le champ de bataille à Monthurel (Aisne), alors qu'il était 2e canonnier ser­vant à la 18e batterie.

Cordialement,
loloastre

édité pour ajouter les liens vers les registres matricules pour Bourachot et Fréby
loloastre
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Re: passage du 117e RAL au 107e RAL puis au 105e RAL

Message par loloastre »

Re-
Les cas de BOURACHOT et FRÉBY m'inspirent deux réflexions :

La première, c'est que, avec deux parcours presque identiques (hormis leurs dates d'hospitalisation), les dates "aux armées" sont différentes :
Marie Paul Louis FRÉBY y est mentionné dès son passage au 107e RAL, le 12 mars 1918.
Fernand Henri BOURACHOT y est mentionné seulement à partir du 1er avril 1918, à la 18e batterie du 105e RAL.
Or les deux étaient passés à la 52e batterie du 107e RAL le même jour (12 mars 1918).
Une même batterie pourrait donc être à la fois "aux armées" et à l'intérieur ? Je dirais que non, mais je ne suis pas experte !
En tout cas, cela illustre la nécessité de toujours croiser et recroiser les sources…

Ma seconde réflexion porte sur les batteries du 107e numérotées à partir de 50 :
BOURACHOT et FRÉBY venaient tous les deux de la 52e batterie du 107e RAL lorsqu'ils ont été dirigés sur le 6e groupe du 105e RAL (respectivement les 29 mars et 1er avril 1918).
Je n'ai pas trouvée cette batterie, ni dans l'historique des 107e, 307e et 407e RAL, ni dans les JMO classés aux 107e RAL.
Dans cet historique sont par contre mentionnés, pour le 107e RAL :
  • (page 25) le groupement d'instruction d'artillerie lourde (I.A.L.) n°XI, constitué par le 9e groupe formé à Sézanne le 1er mars 1918
  • (page 25) le groupement d'I.A.L. n°XII, mentionné sous l'en-tête du 10e groupe, et comprenant les 56e, 57e et 58e batteries
D'où les hypothèses suivantes :
  • la 52e batterie du 107e RAL constituait peut-être, avec les 50e et 51e batteries, un groupement d'I.A.L., qui portait peut-être le n°X, et qui aurait contribué à former le 6e groupe du 105e RAL en mars 1918 ?
  • le 9e groupe du 107e RAL, correspondant au groupement d'I.A.L. n°XI, comprenait peut-être les 53e, 54e et 55e batteries ?
Mais il faut également tenir compte des mentions de la page 3 de cet historique :
107e_RAL_historique_regimentaire_page3_bas.JPG
107e_RAL_historique_regimentaire_page3_bas.JPG (39.98 Kio) Consulté 511 fois
… qui rendent caduques certaines de mes hypothèses…
Je les laisse quand même, au cas où…

Quoi qu'il en soit, toute trouvaille sur une batterie du 107e RAL numérotée entre 53 et 56 pourrait être une piste pour le parcours d'André MAURY.
Cordialement,
loloastre
Scolari
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Re: passage du 117e RAL au 107e RAL puis au 105e RAL

Message par Scolari »

Bonjour,

Je vois que l'on a les mêmes hypothèses et le même regard.
J'ai regardé effectivement votre liste... et les batteries indiquées.
les faits :
il est indiqué dans l'historique : (il se contredit au passage... page 25)
pour le Xe Groupe :
les 57e, 58e, 59 batteries formèrent également un groupe d'instruction d'artillerie lourde (XIIe)

au dessus , il y a IXe Groupe :
ce qui fait : 54e, 55e, 56e batteries
a constitué un groupement d'instruction d'artillerie Lourde (XIe)

il manque dans la série 50 :
51e, 52e, 53e

à savoir, 01 mars 1918:

VIIe groupe : 19e, 20e, 21e batteries

il se trouve qu'il n'y a plus de VIIIe groupe d'active le 01.03.1918,est devenu le VIe groupe (bis) :16e, 17e, 18e batteries

le prochain VIIIe groupe (Ter)/107e RAL ne sera créé que le 01.07.1918.....
durant le laps de temps, du 01.03.1918 au 01.07.1918, il n'existe plus de VIIIe Groupe (d'active)/ 107e RAL

je pense que l'on peut considérer que les batteries 51e, 52e, 53e forment un groupement d'instruction d'artillerie Lourde.... disons le Xe, avant une affectation suivant les besoins vers les groupes possédant des canons 155 C modèle 1917 Schneider.

D'où
1. des entrées en date décalée, dans ses batteries : 51e à la 59e du 107e RAL, à partir du 01.03.1918
2. les départs en date décalée après le 01.04.1918 suivant les besoins ?? vers le 105e RAL ou ailleurs ??
Cordialement,
Frédéric
Modérateur technique
Les cadres 5e BILA années 1914 à 1918
1er R.A.L
rédacteur d'articles sur Généawiki sur la Grande Guerre
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