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3ème régiment d'artillerie à pied Bayonne
3ème régiment d'artillerie à pied Bayonne
Bonjour, je recherche des informations sur le détachement de la Barre de l'Adour à Bayonne du 3ème régiment d'artillerie à pied dont le cachet ci-dessous figure sur des cartes postales datées de 1915 et 1917. Merci.
Re: 3ème régiment d'artillerie à pied Bayonne
Bonsoir,
Le 3e R.A.P est chargé en 1914 de la Défense des côtes depuis Cherbourg jusqu'à la frontière espagnole et dispose de nombreuses batteries de côte actives, de réserve et territoriales. Quelques secteurs de la défense des côtes de l'Atlantique sont aussi à la charge de batteries de l'artillerie coloniale.
Ce "Détachement de la barre de l'Adour du 3e R.A.P" est suivant toute probabilité un détachement d'artilleurs chargé de la défense des côtes de l'embouchure de l'Adour. Je n'ai pas trouvé à quelle batterie appartient ce détachement mais il provient probablement d'une batterie territoriale, peut-être une des deux batteries territoriales du 3e R.A.P chargées de la défense des côtes de l'embouchure de la Gironde.
Si la défense de la défense du Front de Mer de la Gironde dispose depuis le temps de paix de puissantes batteries de côte armées de canons de côte de gros calibre, il n'en est pas de même de l'estuaire de l'Adour.
La défense de l'Adour comprend d'abord:
-2 canons de côte de 95 mm modèle 1888.
-2 canons de campagne de 90 mm modèle 1877.
Ces pièces ont dû être installées en 1915 car il n'y a aucune pièce d'artillerie de défense des côtes en 1914 dans l'estuaire de l'Adour.
Ces défenses sont renforcées, probablement après le court bombardement d'un sous-marin allemand en surface qui tire quelques obus sur la grande usine des Forges de l'Adour le 12 février 1917, provoquant quelques victimes dans l'usine mais aucun dégât matériel. Les canons de côte tirent alors en riposte 16 coups, le sous-marin arrête aussitôt son tir et prend la fuite en plongée.
En janvier 1918, la défense de l'estuaire de l'Adour comprend:
-2 canons de 95 mm de côte modèle 1888.
-2 canons de 90 mm de campagne modèle 1877.
-1 canon de 100 mm modèle 1889-97.
-2 canons de 14 cm modèle 1881.
-1 projecteur de 0,90 m.
Il faudrait consulter les archives de la Marine pour plus de détails car la Marine se voit confier la défense des côtes en plusieurs étapes jusqu'en 1918 et assure ensuite seule cette mission.
Cordialement,
Guy François.
Le 3e R.A.P est chargé en 1914 de la Défense des côtes depuis Cherbourg jusqu'à la frontière espagnole et dispose de nombreuses batteries de côte actives, de réserve et territoriales. Quelques secteurs de la défense des côtes de l'Atlantique sont aussi à la charge de batteries de l'artillerie coloniale.
Ce "Détachement de la barre de l'Adour du 3e R.A.P" est suivant toute probabilité un détachement d'artilleurs chargé de la défense des côtes de l'embouchure de l'Adour. Je n'ai pas trouvé à quelle batterie appartient ce détachement mais il provient probablement d'une batterie territoriale, peut-être une des deux batteries territoriales du 3e R.A.P chargées de la défense des côtes de l'embouchure de la Gironde.
Si la défense de la défense du Front de Mer de la Gironde dispose depuis le temps de paix de puissantes batteries de côte armées de canons de côte de gros calibre, il n'en est pas de même de l'estuaire de l'Adour.
La défense de l'Adour comprend d'abord:
-2 canons de côte de 95 mm modèle 1888.
-2 canons de campagne de 90 mm modèle 1877.
Ces pièces ont dû être installées en 1915 car il n'y a aucune pièce d'artillerie de défense des côtes en 1914 dans l'estuaire de l'Adour.
Ces défenses sont renforcées, probablement après le court bombardement d'un sous-marin allemand en surface qui tire quelques obus sur la grande usine des Forges de l'Adour le 12 février 1917, provoquant quelques victimes dans l'usine mais aucun dégât matériel. Les canons de côte tirent alors en riposte 16 coups, le sous-marin arrête aussitôt son tir et prend la fuite en plongée.
En janvier 1918, la défense de l'estuaire de l'Adour comprend:
-2 canons de 95 mm de côte modèle 1888.
-2 canons de 90 mm de campagne modèle 1877.
-1 canon de 100 mm modèle 1889-97.
-2 canons de 14 cm modèle 1881.
-1 projecteur de 0,90 m.
Il faudrait consulter les archives de la Marine pour plus de détails car la Marine se voit confier la défense des côtes en plusieurs étapes jusqu'en 1918 et assure ensuite seule cette mission.
Cordialement,
Guy François.
Re: 3ème régiment d'artillerie à pied Bayonne
Merci de ces informations précieuses.
Quand je recherchais dans la 18ème RM, je ne trouvais pour le 3ème régiment d'artilleurs à pied qu'une fraction de La Rochelle. Peut-être le détachement de Bayonne en fait-il partie?
Quand je recherchais dans la 18ème RM, je ne trouvais pour le 3ème régiment d'artilleurs à pied qu'une fraction de La Rochelle. Peut-être le détachement de Bayonne en fait-il partie?
Re: 3ème régiment d'artillerie à pied Bayonne
Bonsoir,
L'organisation du 3e R.A.P est une question excessivement compliquée car le Régiment a été réorganisé le 1er juillet 1914 après la dissolution du 2e R.A.P. Les dissolutions des 2e R.A.P et 4e R.A.P ainsi que de certaines batteries d'autres R.A.P et G.A.P.A ont eu pour objet de créer des disponibilités pour dégager des effectifs nécessaires à la création des nouveaux régiments d'artillerie lourde de campagne (R.A.L) créés au printemps 1914 pour armer les nouveaux matériels lourds sortant de l'industrie (105 L Schneider modèle 1913, etc...).
De ce fait, la réorganisation est inachevée à la déclaration de guerre et certaines batteries territoriales de Cherbourg et Brest, bien que distinctes, portent les mêmes numéros (qui correspondent aux numérotations initiales du 3e R.A.P et du défunt 2e R.A.P) !
Le 3e R.A.P comporte à la mobilisation 3 fractions d'inégale importance totalisant pas moins de 72 batteries!
Ce nombre est d'autant plus important qu'une batterie d'artillerie à pied totalise un effectif de l'ordre de 315 hommes! Les deux grosses fractions sont à Cherbourg et Brest.
Celle de La Rochelle totalise "seulement" 3 batteries de réserve et 11 batteries territoriales.
Je n'ai pas retrouvé les numéros des batteries de réserve mais les 11 batteries territoriales portent les numéros 12T à 17T, 19T, 20T, 22T, 23T et 54T.
A la mobilisation, les batteries territoriales 20T, 22T et 23T vont à Langres et la 54T dans le Camp Retranché de Paris.
Les batteries territoriales 12T à 17T assurent la défense des côtes de La Rochelle, La Pallice, des îles d'Oléron, de Ré et d'Aix.
Reste la batterie territoriale 19T qui arme l'estuaire de la Gironde avec notamment les ouvrages de Royan et Le Verdon.
Les batteries de côte 12T à 17T ont été réorganisées à des dates diverses en unités de la voie de 0,60 m, en batteries envoyées sur le front ou dissoutes avant le 1er mars 1916.
En effet, à la date du 1er mars 1916, le 3e R.A.P est totalement réorganisé en batteries diverses, notamment en batteries d'artillerie lourde sur voie ferrée (A.L.V.F) et accroît encore le nombre de ses batteries!
Il en est une qui survit en défense des côtes: l'ancienne batterie territoriale 19T qui se réorganise le 1er mars 1916 en 2 batteries portant désormais les numéros 31 et 32 du 3e R.A.P. Ces deux batteries conservent la mission de défense du Front de Mer de la Gironde.
Mon hypothèse préférentielle, ne s'appuyant toutefois sur aucun document, est que le "Détachement de la barre de l'Adour du 3e R.A.P" a été formé à partir des effectifs de la batterie 19T puis des 31e et 32e batteries du 3e R.A.P car le 3e R.A.P a perdu presque partout ailleurs sa vocation de "défense des côtes".
Un document daté d'août 1917 (en ligne sur le site des archives des Pyrénées-Atlantiques) indique que le détachement de la barre de l'Adour comptait un lieutenant et une cinquantaine d'artilleurs ce qui est assez modeste.
Tout ceci reste à vérifier sur pièces d'archives!
Cordialement,
Guy François.
L'organisation du 3e R.A.P est une question excessivement compliquée car le Régiment a été réorganisé le 1er juillet 1914 après la dissolution du 2e R.A.P. Les dissolutions des 2e R.A.P et 4e R.A.P ainsi que de certaines batteries d'autres R.A.P et G.A.P.A ont eu pour objet de créer des disponibilités pour dégager des effectifs nécessaires à la création des nouveaux régiments d'artillerie lourde de campagne (R.A.L) créés au printemps 1914 pour armer les nouveaux matériels lourds sortant de l'industrie (105 L Schneider modèle 1913, etc...).
De ce fait, la réorganisation est inachevée à la déclaration de guerre et certaines batteries territoriales de Cherbourg et Brest, bien que distinctes, portent les mêmes numéros (qui correspondent aux numérotations initiales du 3e R.A.P et du défunt 2e R.A.P) !
Le 3e R.A.P comporte à la mobilisation 3 fractions d'inégale importance totalisant pas moins de 72 batteries!
Ce nombre est d'autant plus important qu'une batterie d'artillerie à pied totalise un effectif de l'ordre de 315 hommes! Les deux grosses fractions sont à Cherbourg et Brest.
Celle de La Rochelle totalise "seulement" 3 batteries de réserve et 11 batteries territoriales.
Je n'ai pas retrouvé les numéros des batteries de réserve mais les 11 batteries territoriales portent les numéros 12T à 17T, 19T, 20T, 22T, 23T et 54T.
A la mobilisation, les batteries territoriales 20T, 22T et 23T vont à Langres et la 54T dans le Camp Retranché de Paris.
Les batteries territoriales 12T à 17T assurent la défense des côtes de La Rochelle, La Pallice, des îles d'Oléron, de Ré et d'Aix.
Reste la batterie territoriale 19T qui arme l'estuaire de la Gironde avec notamment les ouvrages de Royan et Le Verdon.
Les batteries de côte 12T à 17T ont été réorganisées à des dates diverses en unités de la voie de 0,60 m, en batteries envoyées sur le front ou dissoutes avant le 1er mars 1916.
En effet, à la date du 1er mars 1916, le 3e R.A.P est totalement réorganisé en batteries diverses, notamment en batteries d'artillerie lourde sur voie ferrée (A.L.V.F) et accroît encore le nombre de ses batteries!
Il en est une qui survit en défense des côtes: l'ancienne batterie territoriale 19T qui se réorganise le 1er mars 1916 en 2 batteries portant désormais les numéros 31 et 32 du 3e R.A.P. Ces deux batteries conservent la mission de défense du Front de Mer de la Gironde.
Mon hypothèse préférentielle, ne s'appuyant toutefois sur aucun document, est que le "Détachement de la barre de l'Adour du 3e R.A.P" a été formé à partir des effectifs de la batterie 19T puis des 31e et 32e batteries du 3e R.A.P car le 3e R.A.P a perdu presque partout ailleurs sa vocation de "défense des côtes".
Un document daté d'août 1917 (en ligne sur le site des archives des Pyrénées-Atlantiques) indique que le détachement de la barre de l'Adour comptait un lieutenant et une cinquantaine d'artilleurs ce qui est assez modeste.
Tout ceci reste à vérifier sur pièces d'archives!
Cordialement,
Guy François.