Voici ci-dessous une photo prise à la fin du mois d'août 1914 du côté de Baccarat. Il s'agit d'un obusier de 210 appartenant probablement à une unité de "Fussartillerie" de la 28e ou 29e DI Badoises. Ma question est la suivante: A cette période, quel était le nombre de pièces de ce type en service dans une division et/ou un corps d'armée comme le XIVe ?
La réponse est simple d'apparence mais plus compliquée à l'examen car il n'y a aucun Mörser (obusier de 21 cm) dans la composition organique des Divisions et des Corps d'Armée allemands en août 1914.
En effet, les Mörser appartiennent à l'Artillerie d'Armée, les divisions ne disposent que de canons de 7,7 cm (F.K) et d'obusiers légers de 10,5 cm (l.F.H) et les Corps d'Armée d'obusiers lourds de 15 cm ((s.F.H).
Les Groupes (exceptionnellement batteries) de Mörser sont donc mis à disposition des unités par l'Armée en fonction de la situation du moment et des missions à accomplir. Ainsi l'Armée de droite à l'aile marchante du dispositif à l'Ouest (Ière Armée de von Klück) n'est même pas dotée de Groupes de Mörser puisque sa mission première est l'enveloppement de l'ennemi et rien ne doit s'opposer à sa marche rapide, car l'artillerie à pied progresse lentement, par contre les Armées se heurtant à des forteresses sont richement dotées en Groupes de Mörser.
Concernant les 28e et 29e Divisions de la VIIe Armée, il n'y a pas de Groupes de Mörser affectés à cette Armée lors du dispositif initial mais il est probable que des groupes de Mörser en provenance d'autres Armées ou de forteresses aient été affectés à cette Armée vers la fin août 1914, notamment à l'issue de la chute de diverses forteresses ou de transfert d'unités.
En août 1914, il y a 224 Mörser à la disposition de l'Armée de Campagne et 32 dans les forteresses.
La réponse à votre question est donc à chercher dans les historiques allemands.
Cordialement,
Guy François.
Les patins sur les roues,je vois ici qu'ils sont montés sur un canon en mouvement .
Je croyais qu'ils étaient montés uniquement sur des canons en batterie .
C'est pour soulager la roue et le terrain ?
Je croyais que c'était pour réduire le recul (un moyen parmi les autres évidemment ...).
Pourquoi ne pas avoir fait des roues d'origine plus adaptées comme par exemple les roues agricoles jumelées avec entre elles un tambour de métal ?
Pour avoir une idée de la conception et des réalisations concernant les ceintures de roues ou cingoli, consultez la Revue d'Artillerie qui doit maintenant être en ligne sur "Gallica".
Le numéro de mai 1914, pages 205 à 238, contient un important article sur les ceintures de roues en Italie, Allemagne et France avec aussi des idées sur ce qu'on appellera bientôt la "chenille", on y voit même un "semi-chenillé" français (oui, en 1914, avant la guerre!) et des tracteurs d'artillerie Châtillon-Panhard équipés de ceintures de roue.
Cordialement,
Guy François.
II/bFußa.3 avec 8 mortiers de 21cm
ou
II u III/Fußa.18 et 2X8 mortiers de 21cm
en sachant qu'ils ont participé au siège du fort de Manonvillers jusqu'au 27 aout
"Quelle héroïque simplicité dans ce salut de la Patrie à ses fils blessés pour Elle, que de souffrances fait oublier cette glorieuse minute ! Quiconque ne l’a pas vécue ne comprendra jamais l’émotion de pareils moments !" A TIRE D'AILES, page303
