Bonjour à tous.
Qui peut m'indiquer quelle unité d'artillerie assurait la défense du phare de Cordouan (estuaire de la Gironde) pendant la guerre de 14-18 ?
Il pourrait s'agir d'une batterie du 3ème R.A.P. armée par des territoriaux, mais je n'ai pas de certitude à ce sujet.
Merci.
Défense du phare de Cordouan (Gironde)
Re: Défense du phare de Cordouan (Gironde)
Bonjour,
La défense de l'estuaire de la Gironde, assurée quelques jours par des batteries actives à la déclaration de guerre, fut ensuite confiée à des batteries territoriales du 3° R.A.P. dans les conditions suivantes:
-août 1914 au 1° mars 1916: 19° batterie territoriale du 3° R.A.P. dépendante du Groupe Territorial formé à La Rochelle à la mobilisation.
-le 1° mars 1916, le 3° R.A.P. est totalement réorganisé et ses "nouvelles" batteries ne comportent plus de distinction entre batteries "actives", de "réserve" ou "territoriales", même si les rares batteries côtières du 3° R.A.P. conservées soient composées de territoriaux.
-du 1° mars à la fin de la guerre, la défense de la Gironde est confiée à deux batteries du 3° R.A.P. dont je ne connais pas (encore) les numéros.
En 1917-1918, la Marine avait commencé à prendre en compte toute la défense des côtes mais le processus n'était pas achevé partout.
La défense des côtes de l'estuaire de la Gironde était assurée en 1914 par les forts du Verdon, de Royan, de Suzac, par les batteries de la pointe de Grave et par la citadelle de Blaye et les deux forts Paté et Médoc (les trois derniers ouvrages constituant une deuxième ligne au milieu de l'estuaire).
A la fin de la guerre, seuls étaient armés les forts de Royan, du Verdon et les batteries de la pointe de Grave.En outre, des postes de défense contre les sous-marins (P.D.C.S.M.) s'étaient multipliés sur les points sensibles du littoral, dans l'estuaire de la Gironde, je ne relève que le P.D.C.S.M. de La Coubre, construit pour compléter le plan de feu des forts.
Je ne trouve aucune mention de canon sur le Phare de Cordouan dont la plate-forme ne se prête pas à l'installation de canons de côte, je ne trouve même pas la mention d'un petit 37 ou 47 mm de Marine, ce phare est pourtant un point sensible de premier ordre mais les plans de feu des forts de Royan et du Verdon recouvrent la zone du phare et un sous-marin en surface voulant bombarder le phare se serait trouvé dans une position dangereuse face aux batteries de côte.Je n'ai pas relevé la présence d'artilleurs sur le phare mais il y avait peut-être des observateurs?
Cordialement, Guy.
La défense de l'estuaire de la Gironde, assurée quelques jours par des batteries actives à la déclaration de guerre, fut ensuite confiée à des batteries territoriales du 3° R.A.P. dans les conditions suivantes:
-août 1914 au 1° mars 1916: 19° batterie territoriale du 3° R.A.P. dépendante du Groupe Territorial formé à La Rochelle à la mobilisation.
-le 1° mars 1916, le 3° R.A.P. est totalement réorganisé et ses "nouvelles" batteries ne comportent plus de distinction entre batteries "actives", de "réserve" ou "territoriales", même si les rares batteries côtières du 3° R.A.P. conservées soient composées de territoriaux.
-du 1° mars à la fin de la guerre, la défense de la Gironde est confiée à deux batteries du 3° R.A.P. dont je ne connais pas (encore) les numéros.
En 1917-1918, la Marine avait commencé à prendre en compte toute la défense des côtes mais le processus n'était pas achevé partout.
La défense des côtes de l'estuaire de la Gironde était assurée en 1914 par les forts du Verdon, de Royan, de Suzac, par les batteries de la pointe de Grave et par la citadelle de Blaye et les deux forts Paté et Médoc (les trois derniers ouvrages constituant une deuxième ligne au milieu de l'estuaire).
A la fin de la guerre, seuls étaient armés les forts de Royan, du Verdon et les batteries de la pointe de Grave.En outre, des postes de défense contre les sous-marins (P.D.C.S.M.) s'étaient multipliés sur les points sensibles du littoral, dans l'estuaire de la Gironde, je ne relève que le P.D.C.S.M. de La Coubre, construit pour compléter le plan de feu des forts.
Je ne trouve aucune mention de canon sur le Phare de Cordouan dont la plate-forme ne se prête pas à l'installation de canons de côte, je ne trouve même pas la mention d'un petit 37 ou 47 mm de Marine, ce phare est pourtant un point sensible de premier ordre mais les plans de feu des forts de Royan et du Verdon recouvrent la zone du phare et un sous-marin en surface voulant bombarder le phare se serait trouvé dans une position dangereuse face aux batteries de côte.Je n'ai pas relevé la présence d'artilleurs sur le phare mais il y avait peut-être des observateurs?
Cordialement, Guy.
Re: Défense du phare de Cordouan (Gironde)
Merci beaucoup pour ces informations qui m'intéressent afin de retracer le parcours de mon grand-père à la fin de la guerre. Il a été incorporé au 118ème régiment d'artillerie lourde puis versé au service auxiliaire le 28 septembre 1917 et dans l’Armée territoriale. Il est affecté au 3ème régiment d’artillerie à pied (RAP) du 7 octobre 1917 au 23 décembre 1917 à la 106ème batterie semble-t-il. Mon père, âgé de 4 ans à l'époque se souvient d'avoir rendu visite à son père "au phare de Cordouan". Comme vous l'indiquez, la batterie ne se trouvait probablement pas sur le phare mais sur la côte. Mon grand-père a ensuite été affecté au 98ème R.A. (?) qui a fait l'objet d'une autre question de ma part sur ce site.
Si vous retrouvez trace de la 106ème batterie du 3ème RAP merci de me le signaler. D'avance merci.
Cordialement.
Si vous retrouvez trace de la 106ème batterie du 3ème RAP merci de me le signaler. D'avance merci.
Cordialement.