Pièce de marine à tir rapide.

rslc55
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Pièce de marine à tir rapide.

Message par rslc55 »

Bonjour

J'aimerai en savoir davantage sur les canons dont il est question dans ce passage et éventuellement sur l'unité qui les a utilisés.
Ces pièces seraient arrivées vers le 25 ou 26 février 1916 à Verdun.

"""Tout à l'heure est arrivé à la caserne Marceau un renfort d’artillerie : quatre pièces de marine à tir rapide, remorquées par des tracteurs automobiles. En hâte, les officiers cherchaient une positon de batterie. Les canonniers les attendent, garés avec leurs canons dans une cour. Empruntés à nos batteries de côtes, ces canons de 100 millimètres, longs et puissants, ont une porte de seize à dix-huit kilomètres. Matériel excellent, je n'en doute pas, mais insuffisant à contrebattre les Boches :280,305 et 380, qui tirent à plus de vingt et trente kilomètres......""".

Merci.

Cordialement

Pierre
ALVF
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Re: Pièce de marine à tir rapide.

Message par ALVF »

Bonjour,

Il s'agit d'une batterie d'Artillerie Lourde à Tracteurs équipée du canon de 100 mm modèle 1897 TR.
Les tubes proviennent de l'artillerie de côte d'origine Marine, ces canons n'ont jamais été installés sur des navires mais constituaient l'armement des batteries de côte à tir rapide destinées à combattre les torpilleurs ou petits bâtiments cherchant à forcer les passes d'un port. Dans ce rôle, les canons de 100 mm modèle 1897 TR étaient montés sur des affûts à pivot central modèle 1897 PC, notamment à Cherbourg et dans d'autres ports.
Ces lourds affûts fixes ne peuvent être utilisés dans la guerre de campagne. Les services de l'artillerie ont donc aménagés des affûts de canons de 155 L modèle 1877 de Bange sur lesquels sont montés des tubes de 100 mm modèle 1897 TR prélevés sur des batteries d'artillerie de côte.
Les matériels présentent les défauts suivants:
-le montage du tube sur l'affût de 155 L de Bange fait perdre au matériel le qualificatif de pièce à tir rapide (TR) car l'affût à cingoli du 155 L est dépourvu de tout organe de frein.
-l'observation à grande distance des tirs de projectiles de 100 mm est très difficile à observer. Pratiquement, la gerbe provoquée par la détonation d'un obus de 100 mm est invisible au-delà de 12.000 m.
Ce matériel présente tout de même un avantage, il peut rivaliser avec les canons lourds allemands de 13 cm ou de 15 cm car sa portée est de 14.700 m et, en 1916, la portée des obus D autorise le tir jusqu'à 15.800 m.
Ces canons deviendront inutiles en 1917 lorsque les matériels modernes de 145 mm Saint-Chamond, 155 GPF et 155 L modèle 1917 Schneider entreront enfin en service entraînant le retrait de ces matériels de circonstance qui ont rendu de bons services quand l'artillerie française souffrait de l'absence initiale de matériels à longue portée.
Cordialement,
Guy François.
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