Le 6 juin 1915, l'Aviatik B 707 était abattu près de Verdun par un Morane piloté par le capitaine .....
Les deux aviateurs qui le montaient étaient tués sur le coup.
Oui mais qui était ce capitaine ?
Pas de victoires revendiquées en date du 6 Juin, mais deux aviatik abattus le 5 Juin près de Verdun un par le brigadier Lenoir et le Lieutenant Rivier de la C 18 au-dessus de Sivry la Perche et un par le Capitaine Quillien et le Lieutenant d'Anchauld de la MS 37 au-dessus de Béthelainville ... donc peut-être le Capitaine Quillien ???
Une des victimes était probablement le Ltn Fritz Rössler ....
Cet Aviatik B.II 707/14 a été abattu en collaboration par les deux équipages mentionnés : Brig Lenoir-Lt Rivier sur Caudron de la C 18 et Cne Quillien-Lt Saulnier d'Anchauld sur Morane de la MS 37. Il ne s'agit pas de deux victoires par autant d'équipages le même jour, mais d'une victoires par deux équipages (Béthelainvillers est à côté de Sivry-la-Perche).
Dans les cahiers manuscrits .....des activites et operations aeriennes http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... A_311__001
Il est précisé que l'avion piloté par le CO Quillien et le Lt d'Anchauld (mitrailleur) a abattu l'aviatik le 6 juin (pas le 5 contrairement a ce qui est indiqué dans le French air service chronology) dans les environs de Bethelainliviers avec le pilote tué et l'obervateur disparu
une petite annotation precise plus loin qu'en fait l'obervateur est tombé au cours de la chute de son avion et qu'on a retrouvé son corps a 1500 metres de là.
Il n'y est pas fait mention de l'intervention de l'appareil du brig Lenoir (pilot) et du lt Rivier (mit)
Le capitaine Quillien dit dans une lettre à sa mère, datée du 6 juin, qu'il vient de remporter une victoire "ce matin".
Mais, Lenoir a également écrit que le 5 juin il avait abattu un appareil ennemi grâce à l'intervention du capitaine Quillien.
Si on les croit, il y aurait eu deux intervention de Quillien en deux jours.
J'en reste a priori à une victoire pour deux équipages le 5 juin 1915... jusqu'à ce qu'on puisse en savoir plus par les les journaux de marche des escadrilles 18 et 37, ou les carnets de vol des intéressés ! Reste juste à les retrouver.
Ce n'est pas la première fois que je note une erreur d'un jour dans des rapports "généraux" - mais la lettre de Quillien pose effectivement problème. Ecrite le 5, terminée et envoyée le 6 ? Tout est possible.
Par contre, pour la victoire (s'il n'y en a bien qu'une seule, partagée entre deux équipages), ce n'est pas "une demi-victoire pour chacun", mais "une victoire pleine pour chacun". Les Français, contrairement aux Anglos-Saxons, non jamais attribué des portions de victoire.
Je me bats depuis des années pour qu'on cesse d'établir les palmarès des aviateurs et des unités françaises à coup de "0,25e", "0,333e" ou "0,090909e" de victoire. Il faut répéter une fois pour toute qu'en France, en matière de victoires, chaque unité tient sa comptabilité dont elle tire - à part et "à taux plein" si j'ose dire - celle de ses membres. C'est valable depuis la première guerre mondiale, et ça l'est encore aujourd'hui.
Les Russes ont toujours fait la même chose, en différenciant même dans le palmarès de leurs aviateurs les victoires en solitaire et celles en collaboration.
Idem pour les Allemands, même si c'était de toute façon plus simple pour eux puisqu'il n'homologuaient une victoire qu'à l'aviateur ayant pris la part prépondérante dans le succès (selon le principe "un pilote = une victoire"). Lorsqu'on ne pouvait départager les vainqueurs, la victoire était attribuée à l'ensemble de l'escadrille mais à aucun de ses pilotes en particulier.
Comme souvent, c'est le côté obscur de l' "américanisation" des moeurs qui sème la pagaille...
Bonjour Bruno, Thierry et Christophe et tous les autres, bien sûr
Le combat est longuement décrit par Maxime Lenoir dans les courriers qu'il a envoyé à Jacques Mortane. Peut-être d'ailleurs ces lettres sont-elles dans le fonds Mortane à Vincennes. C'est page 308. http://www.aeroplanedetouraine.fr/lenoi ... rienne.pdf
amitiés
Didier
