Médecin allemand prisonnier

[Alain 57]

Bonsoir à toutes et à tous,

Je souhaiterais consulter la fiche CICR (si elle existe), du docteur Kayser, Médecin –chef de l’armée bavaroise, capturé le 29 août 1914 à Lidrezing (15 km au nord de Dieuze, 12 km au sud de Morhange).
Mais les listes du CICR comportent plus de 1750 fiches à ce nom. Le problème est que je ne connais ni son prénom, ni son régiment d’affectation.
L’un d’entre vous aurait-il une information concernant ce médecin (régiment ou autre) me permettant de faciliter les recherches ?

Merci à vous tous,
Cordialement
Alain

[kglbayrRIR2]

Bonsoir.

J'ai trouvé un texte qui concerne vraisemblablement le prisonnier nommé "Oberarzt Dr. Kayser" raconte. Les informations correspondent (Liedersingen, 20.08.14). Il raconte également en détail son emprisonnement dans le rapport.
La tendance de l'article est très suspecte (nationaliste). Je soupçonne que Dr. Kayser est un pseudonyme.
http://www.kriegszeitung.de/1914-15/14- ... kreich.htm
Sur le croquis, vous pouvez identifier les troupes auxquelles il aurait pu appartenir. Il y avait une compagnie médicale dans ce détachement.

Gefecht bei Liedersingen

liedersingen.png (696.58 Kio) Consulté 1740 fois

Malheureusement, il n'y a pas d'historique régimentaire disponible pour aucune de ces unités.
On peut voir:
1. Kavallerie - Brigade
k.b. IR 5
12. Kompanie des 1. Jäger Bataillons
3. Batl. des k.b. RI 23
1. Batl. des Feldartillerie-Regiments 12 (k.b. FART 12)
Il y avait aussi un peloton Sanitaire du 5e Brigade
Cordialement
Joseph

[kglbayrRIR2]

Bonjour.
Je suis maintenant sûr d'avoir localisé ce "médecin-chef Dr. Kayser". Il s'appelle vraiment Dr. Florian Krayer et vient d'Oppenheim (Hesse). Avant la guerre, il exerçait apparemment comme pédiatre à Mayence.

Doktor Florian Krayer, Oberarzt kgl. bayr. RIR 5

docteur krayer_liedersingen_1914_08_19.jpg (245.99 Kio) Consulté 1575 fois

Dans le texte du "Liller Kriegszeitung", la bataille de Liedersingen est incorrectement indiquée pour le 29 août 1914. En réalité, cependant, il a eu lieu le 19 août 1914. Dans son "Stammrolle", la capture est confirmée le 19 août. La capture est aussi confirmée dans "Karl Deuringer", p. 176.
Étonnamment, il a été libéré de la captivité française après un court laps de temps. Il fait rapport au régiment (RIR 5) le 8 décembre 1914 et est nommé "Stabsarzt". Il semble avoir quitté l'armée à la fin de 1916 en raison d'une maladie cardiaque.

[kglbayrRIR2]

Continuation.

Entre-temps, j'ai également parcouru l'édition originale du "LIller Kriegszeitung" (journal de guèrre de Lille) et j'ai découvert que son vrai nom se trouve à la fin de l'article.

Bericht Dr. Krayer

krayer_022.png (106.38 Kio) Consulté 1533 fois

https://digi.ub.uni-heidelberg.de/digli ... s1915/0134

De toute évidence, les rédacteurs en chef du journal ont mal orthographié son nom au début.

Début de l'article

krayer02_1915_02_13_02.png (153.35 Kio) Consulté 1533 fois

https://digi.ub.uni-heidelberg.de/digli ... s1915/0121

[kglbayrRIR2]

Continuation.

En fait, je voulais juste savoir si ce médecin existait vraiment. C'est maintenant clairement prouvé.

Ce que je n'arrive pas à croire jusqu'à présent, c'est le fait que le Dr. Florian Krayer et d'autres médecins allemands ont été libérés de captivité par la France le 30 octobre 1914.
Jusqu'à présent, j'ai toujours cru que les affranchis devaient s'engager à ne faire aucun service militaire.
Cependant, au début de décembre 1914, le docteur Krayer était de retour dans son ancien régiment du côté allemand.

Quelqu'un du forum peut-il expliquer cela?

[Willelmus]

Usage assez courant concernant le personnel médical et religieux non combattant. Valable aussi en sens inverse au bénéfice des médecins, infirmiers et aumôniers français. Les transferts se faisaient via la Suisse.

[kglbayrRIR2]

Bonsoir!
Merci pour l'indice. Je dois admettre que je n'en avais aucune idée. En tant que professeur d'histoire, on regarde généralement la guerre du point de vue d'un état-major et on ne connaît pas la vue des tranchées.

Le rapport de docteur Krayer sur ses expériences en captivité française est écrit sur un ton quelque peu péjoratif. Il met en évidence les troupes des lignes de front (ex: Chasseur Alpin) et la plupart des officiers français, car ils se seraient généralement comportés correctement. D'un autre côté, il juge ses collègues français (médecins) d'une manière extrêmement arrogante. La partie principale du rapport traite des hostilités de la population civile française contre les prisonniers de guerre allemands. Mon grand-père, par contre, n'a jamais parlé de tels incidents. Il a toujours été traité correctement et voulait rester en France.
Cordialement
Joseph