Les prisonniers allemands en France

chris heal
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par chris heal »

Le sous-marin allemande UC 61 a échoué sur la plage de Wissant au sud de Calais le 26 juillet 1917. Tout l’équipe se sont rendus.

En ce moment j’essaie de localiser les camps de prisonniers de guerre où l’équipe est tenu de 1917 jusqu’à 1920. J’ai réçu des archives Allemends à Freiburg quelques listes. Quelques-uns ont été envoyer aux camps désignés, par exemple le commandant du bateau Georg Gerth a été envoyé à Boyardville et, de suite d’une évasion manquée, a été envoyé à Carcassonne en 1918.

Cependant, ma connaissance sur la destination de la plupart de l’équipe est limité et je n’ai que le numéro de leurs Gefangenenkompanie (Compagnies de prisonniers de guerre).

J’ai l’intention de rendre visite aux archives militaires à Vincennes en octobre prochain afin, d’une partie de ma visite, d’essayer d’identifier où s’est trouvé les compagnies numerotés mais je me demande si un membre du Forum peut m’aider et indiquer dans quelle direction je peux me procéder (peut être après avoir fait le meme recherché ou similaire) ou d’ailleurs a réussi de trouver les renseignements pendant une visite à Vincennes.

Je pense d’avoir épuisé les archives de la Croix-Rouge Internationale.

Les numéros des Gefangenenkompanie (Compagnies de prisonniers de guerre) sont 13, 25, 84, 90, S.A.2, and S.A.5.

Je vous remercie d’avance

Dr. Chris Heal
Dr Chris Heal
loulou67
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par loulou67 »

Bonjour
Sujet interressant sur ces DPG d autant plus que j ai un grand oncle,militaire de carriere au 6e RH, qui y a été affecté de 1916 à 1918 sur les Dépôts de SERRES CARPENTRAS et celui d UZES.
Sans aucune autre explication sur son feuillet matricule
jlouis
Jlouis
chris heal
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par chris heal »

Bonjour tout le monde

Au cours de mes recherches sur l’équipe de 24 hommes du sous-marine UC 61 capturé le 26 juillet 1917, je viens de retrouver une liste dactylographiée du membres du Kaiserliche Marine détenus dans les camps de prisonniers de guerre en France (Freiburg, RM 20/504) y compris de nombreux ajouts écrits à la main. Le document n’est pas bien daté mais dedans il y a un document de 40 pages qui énumérant les règles convenues entre les Français et les Allemands pour le traitement de prisonniers. Ceci est daté le 26 avril 1918. Cette lists suggère il est correct jusqu’au 31 mars 1919. Néanmoins je sais par expérience avec d’autres renseignements que ce n’est pas toujours exacte.

Le camp de loulou67 à Serres Carpentras est parmi la liste avec deux membres de la marine : Hubert Lengs de UC 61 et Erich Ostertun, capturé le 17 décembre 1914 du Marine Inf. Regt. 2/5/IV.S.B.

Je fais allusion à cela parce que dans la liste il y a 75 camps de prisonniers et, séparément, 9 Gefangen-Kompagnie sans noms de lieux pour 32 hommes dont 18 hommes de l’équipe de UC 61, le bureau de renseignements à Paris avec 1 homme de l’équipe de UC 61 et 12 hommes dans gefangenlager unbekannt ou camps inconnus. J’estime qu’il y a plus de 300 prisonniers nommés en 16 pages .

Je me demande s’il y a une meilleure liste de camps Français ?

Best wishes
Chris Heal
Dr Chris Heal
pietrzepawle
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par pietrzepawle »

Je cherche des informations sur le destin du frère de ma grand-mère.

En mai 1915 il avait été fait prisonnier après la bataille d'Arras. Il a été envoyé dans un camp de prisonniers de guerre. Après, il a rejoint la Légion étrangère. Peu de temps après - il est mort, mais on ne sait pas où. Sa mère a reçu une rente de soldats (la prestation) après lui (allemande?).

Ludwig Baranowski [fr. Louis]
date de naissance: 2.08.1894 Bojanitz (Bojanice), Kreis Lissa, Provinz Posen
Grenadier 5. Kompanie 2. Garde-Reserve-Regiment
dernier lieu de résidence: Kriewen [Krzywiń], Kr. Kosten
http://des.genealogy.net/search/show/1805247

Je voudrais savoir s'il est possible de se renseigner sur son destin, l'endroit où il est mort, peut-être à trouver ses documents et fichiers personnels.

Il ne figure pas sur aucune liste de prisonniers (http://grandeguerre.icrc.org/en/File/Search), il ne figure pas on d'archive de Légion étrangère. Probablement il n'a pas été dans le camp en Le Puy.
Any conseils?

Piotr
Wrocław, Pologne
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laurent provost
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par laurent provost »

Bonjour
Comme promis dans un autre post je reviens sur les prisonniers allemands qui on transité par Orléans.
Dans ce post une carte des mvt d’Orléans (Camp des Groues) vers les différentes Destination d’après les rapport de police de la place de sept 16 a 18.Image Image

il me reste a vous proposer les deux autres cartes, provenance , et transit par Orléans, cela va venir, juste le temps de les tracer. :jap:

cordialement
Laurent
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laurent provost
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par laurent provost »

Bonjour,
Je vous livre aujourd'hui la carte des origines des entrées dans le camps des groues à Orléans de sept 1916 a novembre 1918.
Image
ci dessous le resumé par année
Image

il n reste qu'a vous faire parvenir la carte des transits par Orleans
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laurent provost
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par laurent provost »

bonjour,
Je termine ce post par la carte des transit par Orleans avec les tableaux idoines par année
Image

ImageImageImage

et pour terminer un tableau récapitulatif des flux

Image

cette petite exploitation m'a donner l'envie de creuser un peu le sujet sur Montargis un camp de prisonniers allemand a vu le jour en 1917.
Je vous en reparlerais dés lors que j'aurais un peu de matiere.


Cordialement
jrenard
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par jrenard »

Bonjour,
De retour après une très longue absence, je prends connaissance de vos travaux. Ils sont tout à fait passionnants et je pense que nous aurons des échanges intéressants sur ce thème dans les prochains mois. J'ai, en effet, commencé l'exploitation d'environ 15000 fiches (il s'agit d'un sondage qui concerne tous les prisonniers dont le patronyme commence par la lettre F). En première impression, je suis étonné par la mobilité des prisonniers...à suivre
Jacques Renard. Außer Gefecht: Kriegstagebuch August Scharr-Deutsch Kriegsgefangene im Krankenhaus Issoudun (Hors de combat: Carnet de route d’August Scharr-Les prisonniers Allemands à l’hôpital d’Issoudun 1914-1918) 2014, éditions SPM.
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krzymen
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par krzymen »

Bonsoir Jacques,
Je suis content que vous êtes de retour :) J'aurai quelques questions.

Les Américains ont-ils créé leurs propres camps pour les prisonniers allemands en France ou les ont-ils transférés dans des camps gérés par les Français ?

THE U.S. ARMY IN WORLD WAR I, 1917–1918
https://history.army.mil/books/AMH-V2/PDF/Chapter01.pdf
"In 200 days of fighting the AEF had captured about 49,000 Germans and 1,400 guns."

J'ai également trouvé des informations selon lesquelles ils ont capturé 42.000 Allemands, mais en France ils se sont battus aussi contre des unités austro-hongroises. Apparemment, le général Pershing décida que seuls les officiers seraient envoyés dans les camps aux Etats-Unis et que les hommes du rang resteraient en France.
Les Britanniques ont-ils emmené tous les prisonniers capturés en France dans les camps situes "chez eux"?

Cordialement - Krzysztof
pierreth1
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Re: Les prisonniers allemands en France

Message par pierreth1 »

Bonjour,
Bonne question,
Prisonniers de guerre aux mains des USA: vaste question.
Le problème du devenir des prisonniers de guerre avait été envisagé par les autorités US dès la fin de l’année 1916 mais n’a réellement été étudié en ce qui concerne le sort des prisonniers de guerre que pourrait faire le corps expéditionnaire qu’après l’arrivée des premiers contingents et en janvier 2018 rien n’était encore réglé.
Toutefois dès 1916 la question des prisonniers faits sur le sol américain ou par la marine de guerre hors des USA était réglé : tous les prisonniers et internés passaient sous le contrôle de l’armée de terre. Les prisonniers de guerre et les civils internés comme ennemis furent placés dans les camps de : Fort Oglethorpe et McPherson en Georgie de Fort Douglas dans l’Utah, Des officiers en retraite furent rappelés pour commander ces camps une compagnie de garde formée à partir d’un noyau de 10 soldats fut assignee à chaque camp ces soldats provenaient de companies de garde des camps disciplinaires US d’hommes mariés, de soldats proches de la retraite et de soldats réservistes. 8 jours après le déclenchement des hostilités 800 marins allemands étaient déjà internés en Géorgie. A l’été 1918 , le “War Department” envoie 100 PG de Fort McPherson à Camp Sevier (caroline du Sud), comme jardiniers. D’autres groupes sont envoyés à Camp Devens, Camp Jackson, Camp Grant, Camp Sherman, et Camp Wadsworth, pour la même raison. La question du travail des prisonniers et internés a fait l'objet d emultiples débats: travail uniquement au profit d'agences gouvernementales comme ce que nous appelerions les eaux et forets, ou mise à disposition de sociétés privées, les avis étaient partagés mais la majorité penchait pour des "emplois" publics

Concernant les prisonniers faits sur le front
En Janvier 1918 , suite aux suggestions du secrétaire d’état (minister de la guerre) et de l’ Adjutant General, le War Department demande au général Pershing commandant en chef de l’ AEF son avis sur le sort des prisonniers capturés par les forces américaines : devaient ils être internés aux États-Unis ou remis aux Alliés ou à un pouvoir neutre ? Le 9 janvier, le général Pershing répond que «les prisonniers de guerre devraient être utilisés sur place en tant que travailleurs sous la juridiction US, même si l'envoi de prisonniers de guerre aux États-Unis pouvait être avantageux ultérieurement notamment en tant qu’otage : leur présence sur les navires faisant la traversée de l’Europe aux USA pouvant servir à dissuader les U Boat de torpiller ces navires, mais la question se posait de repésailels éventuelles... Pendant ce temps, le chef d'état-major recommandait que tous les PG soient expédiés aux États-Unis et ne soient en aucun cas remis aux Alliés ou à une puissance neutre. La War College Division estimait que le maintien de nombreux prisonniers de guerre derrière les lignes américaines, quelque puisse être leur utilité comme force de travail sur place, nécessiterait trop d’efforts logistiques pour les nourrir, trop de personnels pour les garder car tout ce qui sert à nourrir l’AEF provient des USA (par le biais de leur production agricole, d’achats auprès des neutres etc.) à la fin de la guerre les 40 000 prisonniers sous le contrôle de l’AEF représente le soutient de deux divisions américaines !. on craint également que l'Allemagne considère que leur maintien en Europe constitue une violation de l'article XXIV du traité de 1785 avec la Prusse Malgré tout le secrétaire de la guerre préfère suivre les recommandations du général Pershing les prisonniers seront gardés en France, avec toutefois une réserve si leur nombre devenait tel qu’il serait impossible de prendre les gardes sur le corps expéditionnaire sans affecter sa valeur opérationnelle en conséquences en février 1918, il avisa le général Pershing que les prisonniers de guerre resteraient sur place. . Mais dans le même temps le Département d'Etat (ministère des affaires étrangères) et le « War Plan Department » affirmait que le maintien des prisonniers de guerre en Europe violait les obligations conventionnelles. Peu à peu, le général Peyton C. March, chef d'état-major se ralia au point de vue du département d'État et des plans de guerre et le 5 juin 1918, Pershing fut informé que tous les prisonniers seraient internés aux États-Unis. Cette décision met le Général Pershing dans une situation impossible car dans le même temps en raison de la pénurie de main-d'œuvre en Europe, il avait demandé aux alliés de lui fournir des prisonniers de guerre pour couvrir ses besoins de travailleurs « civils » et il recevait l'ordre d’envoyer aux États-Unis ses propres prisonniers aussi demande t’il au département de la guerre de reconsidérer sa décision, il dit qu’il n’est pas opposé au transfert des officiers prisonniers de guerre officiers aux États-Unis. En réponse à Pershing, le Département d'Etat et le chef d'état-major revoient leur position et autorisent la détention des prisonniers de guerre allemands en France pour être utilisés par les forces expéditionnaires américaines. En septembre 1918suite aux propositions de la mission française auprès de l'AEF, le général Pershing redemande l’envoi des officiers prisonniers aux USA car ils ne travaillent pas et leur entretien necessite des gardes etc. Malgré l’approbation de cette demande par le chef d'état-major et le secrétaire d'État, les officiers sont restés détenus en France
Le 26 juillet 1918, la première compagnie de prisonniers de guerre travailleurs est crée; et en décembre 1919, 122 compagnies existent. Les différentes compagnies, composées d'environ 250-450 hommes, sont crées en fonction des besoins de l’AEF et des compétences des prisonniers ; généralement 50 de ces hommes étaient des sous-officiers qui servaient de superviseurs de travail ou de spécialistes de l'entreprise. Comme toujours le système américain, pragmatique et cohérent aboutit à la constitution de compagnies spécialisées telles que la construction BTP , la construction de routes, unités forestières etc., et de compagnies « généralistes ». Un officier américain devait être nommé par le QGG pour diriger chaque compagnie de travail des PG et devait être responsable de sa discipline et de son administration mais il pouvait arriver que des officiers soient affectés au Provost Marshall General pour le service des compagnies de garde d'escorte puis réaffectés aux compagnies de travail. Après l'organisation d'une compagnie de travail de, une compagnie américaine de garde d'escorte a été attachée. Les compagnies de garde étaient sous la juridiction du Provost marshall Général, et le personnel lui provenant de « partout »
Après la création d'une compagnie de travail et l'affectation d'une compagnie de garde et d'escorte, directeur des Services de Ravitaillement de l’AEF, l'attribuait à un département de l'Armée qui avait besoin d'un service de type particulier correspondant à la spécialité de cette compagnieAvant l’armistice, ces compagnies ne pouvaient pas être utilisées directement pour soutenir des unités de combat (donc devaient servir sur l’arrière à 20/30 kms du front) mais après l'armistice, ces restrictions ont été levées.

Le circuit US théorique des prisonniers de guerre fait pas les américains :
Les prisonniers de guerre, une fois capturés, désarmés étaient envoyés au quartier général d'une brigade où ils étaient fouillés (il s'agit d ela théorie car nombre de soldats devaient se voir déja dépouillés d'une partie d eleurs effets personnels) . Du quartier général de la brigade, les PG étaient envoyés sur la division où ils étaient sous le contrôle du grand prévôt général. A cet échelon , les prisonniers étaient interrogés par le personnel de renseignement, puis, escortés aussi rapidement que possible sur une aire de rassemblement de prisonniers dans la zone arrière. À celle ci, les prisonniers recevaient des étiquettes portant leurs numéros de série PW., ils devaient remplir une fiche d'information générale à partir de laquelle les fiches de gestion et de suivi des prisonniers étaient préparées le prisonnier adressait une carte postale à sa famille pour l'informer de son arrivée et de son état de santé. Une fois ces formalités terminées, les prisonniers passaient aux douches subissaient un examen médical. Les prisonniers étaient classés suivant selon métier et étaient envoyés à un centre de détention où ils attendaient leur affectation à une compagnie de travail. Les affectations ont été faites en fonction des métiers et des besoins. Tous les soldats étaient tenus de travailler manuellement, à moins qu'ils ne possèdent des qualifications spéciales pour le travail de bureau, mécanique ou autre. Les sous-officiers étaient tenus de travailler comme commis ou interprètes ou de superviser le travail des soldats. Ainsi la Compagnie du travail des prisonniers de guerre n ° 86 était composée presque exclusivement de caporaux. Conformément au conférence de La Haye (bien que les obligations n'aient pas été considérés comme contraignants puisque certains des belligérants n' en étaient pas signataires), les prisonniers de guerre n'étaient pas tenus de se livrer à des travaux directement liés aux opérations militaires. Ils ne pouvaient pas être utilisés dans les zones battues par des tirs d'obus ennemis, et donc devaient être à moins de 30 kilomètres des lignes de front,( sauf lorsqu'ils transportaient des blessés à l'arrière). Aucun prisonnier n'a été utilisé en Allemagne occupée

A noter que l'idée de transférer les soldats prisonniers sur le sol américain présentait aussi aux yeux des dirigeants US un avantage: ils tablaient sur le fait qu'un grand nombre de ceux ci ne voudraient pas être rappatriés en Allemagne et fournirait une main d'oeuvre immigrante qualifiée, quand on voit le volume d'immigrants allemands arrivants aux USA avant la guerre (m^me si un grand nombre ne sont allemands que de jure car alsaciens ou mosellans ou polonais) le calcul n'était sans doute pas faux

En espérant avoir été suffisament clair et précis

Cordialement

Pierre
pierre
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