camps allemagne

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krzymen
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Re: camps allemagne

Message par krzymen »

Bonsoir à tous,

J’ai trouvé à Włocławek (Pologne) une tombe d’un Polonais – officier de l’armée russe. Sur cette tombe il y a une inscription :
BRONISŁAW BELINA-WĘSIERSKI
ROTMISTRZ KAWALERYI / ZM. W OBOZIE CREFELD-RHEINLAND / DN. 12 SIERPNIA 1916
Traduction: CAPITAINE DE CAVALERIE MORT LE 12 AOUT 1916 AU CAMP DE CREFELD-RHEINLAND

Crefeld s’appelle maintenant Krefeld.
Stcypre, avez vous des informations sur un Oflag qui pouvait se trouver à Crefeld-Rheinland et où étaient détenus des officiers russes?

Cordialement
Krzysztof
kiki1764
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Re: camps allemagne

Message par kiki1764 »

Bonsoir,
Je recherche des informations sur le frère de mon AGP, Guillaume ETCHEMENDY;
D'après un document du CICR, il a été fait prisonnier au camp de Ohrdruf.
https://grandeguerre.icrc.org/fr/List/4454901/731/1039/

Il appartenait au 7ème régiment de chasseurs alpins 6ème compagnie 15ème région.
https://grandeguerre.icrc.org/fr/File/S ... ETCHEMENDY

Mais d'après sa fiche matricule il était dans le 14ème bataillon de chasseurs à pied.
https://consultarchives.le64.fr/registr ... res/134274
La fiche du CICR indique qu'il disparaît pendant la bataille de Charleroi, sûrement lorsqu'il est fait prisonnier au camp de Ohrdruf.

J'ai trouvé quelques photos du camp sur ce site.
http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... fr/mno.htm

J'aimerais :
- savoir si quelqu'un a des photos de cette époque avec les personnes identifiées pour essayer de retrouver une photo de Guillaume ETCHEMENDY.
- peut-on savoir exactement où il était fait prisonnier dans le camp.
- si on peut trouver d'autres documents.
- la date d'arrivée ou de départ du camp. Il en est ressorti puisqu'il a ensuite été tué à l'ennemi le 13 mars 1916 à St Rémy (88). Peut-on savoir comment il est ressorti de ce camp ? Libéré car malade ? Evadé ? ...
- voire d'autres infos qui ne me viennent pas à l'esprit.

Bien cordialement.
Christine MASSARDIER

Amicalement
Christine
martinev
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Re: camps allemagne

Message par martinev »

bonsoir, d'après ceci : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 9e74612ce6
il est mort dans les Vosges EN MARS 16
Le 2e lien que vous donnez (https://grandeguerre.icrc.org/fr/File/S ... ETCHEMENDY) semble concerner quelqu'un d'autre (prénom : GRATIEN) qui était au camp de Soltau
comme le premier lien (https://grandeguerre.icrc.org/fr/List/4454901/731/1039/) indique une liste où ne figure pas le prénom, peut-être y a-t-il confusion.
Je ne suis pas, loin de là, spécialiste de ces questions, mais j'ai vu à plusieurs reprises que les fiches de la croix rouge comportaient pas mal d'erreurs.
cordialement, martine
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stcypre
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Re: camps allemagne

Message par stcypre »

Bonjour,
Un prisonnier de guerre a connu de 2 à 5 camps sans compter les différents chantiers de travail où Kommando.
Le premier est un camp de passage ou de triage qui précédait le camp de destination.
J. Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
lavande
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Re: camps allemagne

Message par lavande »

Bonjour Christine,
Etes-vous sûre que votre arriere grand-oncle ait été prisonnier ? si oui dans les correspondances envoyées aux familles, il est noté le n matricule de prisonnier, la baraque, le camp (lager A ou B pour le camp d'Ordruf). Au camp d'Ohrdruf, si le prisonnier était envoyé dans un commando, l'adresse restait la même , camp d'Ohrdruf, ou alors envoyé à Cassel (1916). Bonnes recherches. Lavande
nos jours ne sont beaux que par leur lendemain
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stcypre
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Re: camps allemagne

Message par stcypre »

Bonjour,
"si le prisonnier était envoyé dans un commando, l'adresse restait la même", hélas pas toujours.
De plus, envoi en Kommando, pouvait être une sorte de corvée à l'extérieur du camp. Par exemple à Ohrdruf, les PG allaient couper des arbres , extraire des souches ou transporter les troncs, mais aussi pousser des wagonnets ou casser des cailloux, etc.
Les Kommando les plus connus, rattachés à ce camp: Huchter Moor (moor = marais), dans une carrière de pierres, Kdo de Stausbach (wagonnets de sable).
J. Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
rapha
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Re: camps allemagne

Message par rapha »

Bonjour,

Je suis à la recherche d'informations concernant mon arrière grand-père né à Croix (59) et prisonnier au camp de Guestrow d'après la gazette des ardennes. Il s'appelait Georges SCOTTE.
Mon AGP est né en 1886, il s'est marié avec Degryse Elsa Irma, née en Belgique. A première vue, ils sont décédés tous les deux en 1919 à Tournai.
Puis, le corps de mon AGP a été transféré à la Ville de Croix en 1922 et depuis, je n'ai plus de trace de sa dépouille ainsi que celle de sa femme.
Il est vrai qu'à cette époque le transfert des dépouilles des poilus et des victimes de guerre a été très problématique.
Aussi, afin d'écrire et expliquer une page de l'histoire de mon AGP à mes enfants, je fais appel à vous pour avoir des renseignements. Je n'ai aucune photo de mon AGP (Georges SCOTTE).
Je vous remercie de votre aide.
Mr BLAYA SCOTTE
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stcypre
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Re: camps allemagne

Message par stcypre »

bonjour,
Je pars pour un court séjour... dès mon retour je vous donnerais des infos sur ce camp.
Cordialement.
J. Claude
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fanny
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Re: camps allemagne

Message par fanny »

bonjour à tous
mon GP ayant été prisonnier en allemagne dans différents camps, je recherche des infos sur ceux de Cassel et d'Ohrdruf.
Merci pour vos réponses et bonne journée
adèle :hello:
Je suis dans le même cas. Mon arrière-grand-père fait partie des déportés de Gembloux en 1916, le 22 novembre. Il était parmi les plus jeunes, n'ayan que 18 ans. Etant donné qu'il est décédé relativement tôt dans sa 34ème année et que sa fille a été éloignée vu le diagnostique de la tuberculose, il y a peu de "mémoire" le concernant. Il se fait que, par hasard ou malveillance, le formulaire de reconduction de la concession où il était enterré n'est pas parvenue à temps chez sa fille. Ma grand-mère s'est trouvée un jour de Toussaint face à ... rien! Impossible de sa voir où son ses os. Mais je me rends compte combien nous devons à ce jeune homme déporté à Kassel! S'il n'avait pas trouvé la force de tenir, nous ne serions pas là. Dans l'impossibilité de lui rendreun hommage sur sa tombe, je cherche tout ce que je peux trouver à son sujet.
Evidemment, je suis obligée de me contenter de ce que l'on sait du sort collectif. De lui, j'ai deux "diplômes" de déporté, l'un accordé par la Belgique (son pays), l'autre par les forces alliées. Je sais donc qu'il était à Kassel (attesté aussi par un laisser-passer allemand délivré à son retour et mentionnant Kassel comme "domicile précédent" (on ne sait comment il a dû le lire!!! en rire ou en pleurer?). Il en est revenu le 7 août 1917.

Que reste-t-il actuellement à Kassel comme vestige de cette période? J'imagine rien du tout, d'autant que la guerre 40-45 a vu aussi la triste occupation du site à des fins relativement similaires, voire pires.

Quelle était la situation réelle des déportés qui refusaient de signer un contrat de travail? J'ai appris qu'à l'époque la situation sociale était pire en Allemagne que dans les autres pays. Les Belges privés de tout en consommaient en moyenne 1300 calories à 1600 calories par jour grâce aux nouveaux aliments introduits (riz, maïs, manioc, lentilles). Les Français vivaient chichement aussi, mais en 1916 il y avait moyen de trouver ce type d'aliment aussi. En Grande Bretagne, on demandait aux habitants de réserver le poisson, la viande et la graisse aux soldats et on engageait les jeunes à cultiver le potage dans les jardins de leurs écoles. La ration alimentaire était un peu plus élevée. Mais en Allemagne, la situation était pénible. Les photos montrent clairement que si le soldat allemand n'est pas toujours enrobé, il se porte bien, au détriment de la population terriblement amaigrie, notamment dans les villes. En moyenne, les Allemands consommaient 1000 calories par jour. C'est aussi pour calmer le jeu de la population qui se déclarait volontiers en grève, malgré les menaces de représailles et les tensions politiques remettant la guerre en cause que les civils des pays occupés ont été déportés afin de prêter main forte dans les fermes et les usines en manque de bras.
Ok, mais ceux qui décident de refuser le travail? Quel était leur sort? Terrible j'imagine! Comment pourrait-on imaginer les nourrir quand ils refusent le travail et que l'Allemand est lui-même sous alimenté? J'ai pu constater que les colis vers les prisonniers de guerre parvenaient de temps à autre. Des cartes postales servant à la propagande allemande auprès des pays neutres montrent en effet la réception de choux et de pommes de terre auprès de soldats qui n'ont pas l'air aussi mal portant que les Allemands observés à la même époque dans les villes. Mais concernant les civils déportés, aucun ouvrage consulté ne me donne une information. Je reviens d'une exposition mettant en valeur les nouvelles habitudes alimentaires introduites à l'époque. Tout est complet sur le sujet! Jusqu'aux détails des colis envoyés aux prisonniers, acheminés gratuitement, mais pour lesquels les familles avaient le choix entre la version de base (un peu plus de deux kgs au total le tout comprenant viande, sucre, biscuits, pain d'épice, cigarettes)ou la version double. Le paiement du contenu à charge des familles. Mais encore une fois, rien de rien quant au sort de ces civils dont l'acte héroïque est de refuser la mise au travail. Je trouve même hallucinant qu'on n'en parle pas! Nulle part! Je ne trouve rien! Même des BD sur les soldats, ça fleurit de partout, et le déporté rien. Pourquoi? Bref, vous comprenez la situation, je ne sais rien de mon aïeul, ou très peu, je me pose des questions quant à sa phénoménale résistance (où trouve-t-on la source de cette ténacité à cet âge-là?). Je tente de m'approcher de lui en prenant connaissance de ce que veut dire son statut. Et je suis étonnée de me trouver là devant autant de vide que ma grand-mère, un jour de toussaint, bouquet à la main...
Est-ce que quelqu'un peut m'aiguiller?
Des ouvrages dont vous auriez connaissance et qui se penchent sur le statut du déporté, notamment les Belges, voire les Gembloutois? (Je possède Gembloux dans la tourmente, c'est déjà un excellent point de départ).
Des ouvrages sur les camps de déportés à Kassel?
Des photos actuelles du lieu (même si j'imagine qu'il n'y en a aucune trace!), un plan actuel de Kassel sur lequel serait noté l'emplacement de l'ancien camp? J'aimerais m'y rendre. Je n'ai aucune tombe à ma disposition pour perpétuer son souvenir. Je ne sais même pas exactement où il habitait avant son décès. Aussi stupide que cela paraisse, c'est le seul endroit où je pourrais aller lui rendre hommage. Un comble? Oui! En même temps, une reconnaissance. Parce que sans son refus de signer, le sien et le refus des autres héros du silence, qui sait si le pays n'aurait pas dû attendre sa liberté plus longtemps? Et parce que sans la force mentale qui a contribué à le tenir vivant (j'ai appris qu'il était rempli de poux, qu'il avait le typhus et qu'il avait dû manger du chat!) je ne serais pas là aujourd'hui.
Vers qui dois-je me tourner pour trouver mes réponses?
Merci d'avoir eu la patience de me lire. J'espère trouver quelques pistes en vous lisant aussi!
A tous mes morts mes vivants, à tous mes vivants mes morts - Mumuse-
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Alain Dubois-Choulik
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Re: camps allemagne

Message par Alain Dubois-Choulik »

Mais encore une fois, rien de rien quant au sort de ces civils dont l'acte héroïque est de refuser la mise au travail.
Bonsoir,
Vous évoquez le lourd silence d'après guerre, lorsque le mot d'ordre était reconstruction (doublé de "l'Allemagne paiera") sans oublier l'effort demandé à tous, les hommes au travail, les femmes .... voir le sujet ad hoc ( retour à la case départ). De plus les héros, ce sont les militaires, les civils : motus, vous n'étiez pas au front ; ce terme restera longtemps dans le distinguo d'après-guerre, et comme cet après va vite devenir un avant, les voix n'auront pas le temps de s'élever, et il faudra un certain temps de digestion des horreurs qui suivirent la der des der pour que des expressions réapparaissent : "prisonnier civil" pour faire simple. Je l'ai déjà raconté, j'ai entendu ce terme dans une anecdote familiale, un "revenu des camps" (de la première) disant à ses enfants et neveux qui délaissaient croutes de pains ou de tarte " tu verras quand tu sera prisonnier civil" - il l'avait été et avait souvent pensé à celles que lui avait laissées ...
Je discutais il y a peu avec un membre de la tranchée belge, c'est encore quelque chose qui est dans le non-dit, dans le gris au moins si pas dans le noir, et qui semble tout à fait incompris parce qu'incompréhensible, mais qui est dans gènes des descendants de ceux des territoires occupés.
La preuve de notre malheur commun, c'est la Marche que l'envahisseur voulait faire des T.O français et de la Belgique, ce qu'il a retenté en 1940 avec l'administration conjointes des mêmes régions. C'eut pu être pire, comme ces territoires de l'est de la France, qualifié de zone de peuplement allemand et interdits de retour aux réfugiés.
La seule chose que nous puissions faire pour tenter de leur rendre l'hommage qu'ils méritent, c'est de raconter, preuves à l'appui, quitte à accumuler les morceaux de celles-ci et de les croiser. Il suffit de chercher par exemple "cassel zivilgefangenenlager" pour constater qu'il n'y a que des bouts de souvenirs ....
Je tente de le faire sur mon blog des civils.
Pour l'hommage sur place, rien plus naturel et normal, les mentalités ont changé, pour fréquenter le forum Stalag40, je constate que beaucoup le font ou le voudraient, et parfois -souvent- l'accueil et des plus ... familial.
Cordialement
Alain

Les civils en zone occupée
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