Bonjour,
Le camp de Sissonne accueille à partir de 1905 les régiments d’infanterie pour des séjours de deux semaines, des camps de brigade… Pour comprendre le nombre de cafés et autres lieux de « détentes » dans les villages limitrophes des camps, il faut considérer qu’à l’époque il n’y a ni téléphone portable, ni télévision, ni internet, que l’on ne s’entraine pas beaucoup au combat de nuit.. et donc que les soldats en outres ont généralement quartier libre le soir. De plus un régiment d’infanterie allant dans un camp est quasiment à effectif de temps de paix complet ce qui n’est plus le cas de nos jours, de nos jours un régiment d’infanterie n’emmêne en camp l’effectif que d’un demi bataillon de l’époque (d(ailleurs pour l’OTAN nos régiments d’infanterie sont des bataillons) les camps hébergent donc des milliers d’hommes et donc de consommateurs de boissons alcoolisées.
Un village comme Sissonne se couvre donc de débits de boissons qu’il s’agisse de cafés ou de cafés concerts dont les danceuses seront bien souvent des « professionnelles » comme les « taxi girls » qui dansaient avec les Gis à Saigon. A ces débits de boisson s’ajoutent des restaurants, des photographes etc.
A l’époque un camp militaire permet à des villages agricoles de vivre et de prospérer grâce à l’alcool qui coule à flot et à la prostitution..
D’ailleurs la fameuse « taverne du Moulin Rouge » est construite par un certain Baillet en 1905 associé? avec une dame Tissot tenancière de maison close à Laon il devait y avoir sur cette taverne une reproduction du Moulin Rouge de Paris cette taverne est à proximité du camp., le propriétaire avait même fait faire un raccourcis pour permettre aux soldats de rejoindre plus rapidement son établissement. Cette taverne est connue pour être une maison dite de « tolérance » et le restera jusqu’à la fameuse « fermeture » de ces établissements après la seconde guerre mondiale (cette disparition sera parfois compensée par l’apparition dans certains cafés restaurants des camps serveuses « disponibles »). Cette taverne n’était pas appréciée par la population sissonnoise car située près du camp elle captait une partie de la clientèle potentielle des débits de boisson et on considérait qu’il s’agissait d’une concurrence déloyale, en fait c’était déjà le problème de la lutte des commerces artisanaux contre les « grandes surfaces » elle possédait en 1910 6 salles de café et 31 chambres !
Pour en savoir plus aller directement sur le site de l'ADEMIR SIssonne (déja cité) :
http://ville-sissonne.fr/histoire_mouli ... .php#suite
http://ville-sissonne.fr/histoire_cafes.php
Cordialement
Pierre