1er novembre 1914, la Bataille de Coronel

NIALA
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1er novembre 1914, la Bataille de Coronel

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La bataille de Coronel est une bataille navale qui eut lieu le 1er novembre 1914 le long de la côte centrale du Chili. Une escadre de croiseurs de la marine du Kaiser opérait dans l’océan Pacifique. Elle était basée  à Tsingtao en Chine. À la déclaration de guerre, le 4 août 1914, elle se composait des deux croiseurs cuirassés très modernes de la classe Scharnhorst, épaulés par trois croiseurs légers Nürnberg, Leipzig et Emden). Les équipages étaient expérimentés et commandés par le vice-amiral Maximilian von Spee. Cette force importante, menant une guerre de course sur le théâtre du Pacifique, constituait une préoccupation majeure pour l'amirauté britannique.

Parmi les forces déployées pour l'intercepter se trouve le contre-amiral Christopher Cradock qui, à la tête de son escadre des Indes occidentales, a ordre de patrouiller au large du Chili. le Britannique n'est pas dupe, ses deux croiseurs cuirassés, le HMS Good Hope et le HMS Monmouth, sont de type plus ancien, beaucoup moins puissants et armés par des équipages de réserve, peu entraînés. De plus, il ne possède qu'un croiseur léger moderne, le HMS Glasgow. Le quatrième navire de l'escadre est un paquebot armé à la va-vite, le HMS Otranto, sans réelle valeur au combat.

le 31 octobre, Cradock pense pouvoir piéger le Leipzig, apparemment isolé. Il se porte donc au nord et rencontre Spee, sorti avec son escadre le 18 octobre . Le Britannique pouvait encore éviter cette bataille fortuite et désavantageuse, en se repliant sur le vieux  cuirassé Canopus à 300 milles marins au sud : il décide d'engager le combat malgré tout, peut-être pour éviter une accusation de lâcheté pour avoir laissé échapper une flotte ennemie sans l'engager..
L'amiral allemand, bon tacticien, ne lui en laisse pas la chance. Bien que les deux flottes soient en vue dès 16 h 20, Spee profite de l'avantage de vitesse qu'ont ses navires dans la mer très agitée pour refuser le combat jusqu'à environ 19 heures, où il laisse la distance tomber à 11 000 mètres. Ce faisant, il annule l'avantage des navires qui, positionnés à l'ouest des siens, avaient le soleil dans leur dos, ce qui risquait d'éblouir ses directions de tir. Quand enfin il consent à se laisser approcher à distance de tir, la situation est inversée, le soleil couchant fait se découper les silhouettes des navires britanniques très nettement sur l'horizon, alors que ses croiseurs sont déjà dans la pénombre.
Autre désavantage pour Cradock, son artillerie secondaire disposée sur deux niveaux sur les flancs de ses deux navires principaux ne peut être utilisée complètement, les pièces les plus basses étant constamment inondées par les paquets de mer. L'issue de la bataille est rapidement décidée : le tir allemand est précis et dévastateur, la riposte décousue. La troisième salve du Scharnhorst détruit la tourelle avant du Good Hope, celle du Gneisenau met l'arrière du Monmouth en feu, une trentaine d'obus vont les toucher par la suite, le Good Hope et le Monmouth sont très rapidement mis en feu et leurs canons se taisent l'un après l'autre.
Cradock, tente de réduire la distance, en infléchissant sa course en direction des Allemands, pour utiliser ses nombreux canons de 152 mm à une meilleure portée. Mais, là encore, Spee ne laisse rien au hasard et se déroute pour se maintenir plus loin et profiter de la meilleure allonge de ses pièces modernes à tir rapide. À 19 h 50, sur le Good Hope, une explosion se produit entre la cheminée et le mât arrière et, quelques minutes plus tard, il sombre, avec tout son équipage et son amiral. Le Monmouth n'est lui plus qu'une épave flottante, Le Glasgow n'ayant reçu que cinq impacts à la suite de son duel avec le Leipzig, se propose pour prendre le Monmouth désemparé en remorque. Sans réponse du bâtiment, il décide de fuir, ce qu'il fait après avoir retrouvé l’Otranto, qui, lui, a fui dès le début de la bataille, surclassé par le Dresden. Les deux navires survivants partent, cap au sud, rejoindre le Canopus, puis vers les îles Malouines.
Spee a fait cesser le tir à 19 h 26, l'obscurité ayant rendu le tir trop imprécis, et il envoie ses croiseurs légers, dont le Nürnberg qui vient de se joindre à la curée. Dans le noir, à 20 h 58, celui-ci finit par localiser le Monmouth, qu'il achève de soixante-quinze obus de 105 mm tirés à bout portant. Le Monmouth coule à son tour à 21 h 18, sans aucun survivant.

L'escadre de Spee retourne à Valparaiso, où elle reçoit un accueil triomphal de la population allemande. Au Royaume-Uni, l'annonce de cette défaite provoque l'indignation de la presse et de la population.
L'amirauté, pour venger l'affront, décide de rassembler et envoyer une force sous le commandement de l'amiral Sturdee en urgence, comprenant entre autres deux croiseurs de bataille. Cette force finira par surprendre et anéantir la flotte de Spee, lors de l'affrontement des Falklands, un mois plus tard, rétablissant l'honneur de la Royal Navy.

Les vainqueurs:
SCHARNHORST à tsingtao chine (2).jpg
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Le croiseur cuirassé allemand Scharnhorst à Tsingtao
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Le croiseur cuirassé allemand Gneisenau à Vladivostock

Les victimes:
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Le croiseur cuirassé britannique HMS Good Hope
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monmou13.jpg (157.07 Kio) Consulté 463 fois
Le croiseur cuirassé britannique HMS Monmouth
Cordialement

Alain
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