Société bayonnaise de navigation.

Rutilius
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Société bayonnaise de navigation.

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Bonjour à tous,


Société bayonnaise de navigation


Société constituée le 20 novembre 1900 à l’initiative de Saint-Martin LÉGASSE — par ailleurs fondateur de la société en commandite S.-M. Légasse neveu et Cie, dite « Société Bayonnaise », personne morale cons-tituée par acte du 5 mars 1885 et ayant pour objet social « la pêche et la vente de morue, le cabotage et le long-cours » (Archives commerciales de la France, n° 25, Jeudi 26 mars 1885, p. 398).

Durée : 20 ans. Capital social initial : 1.600.000 fr. Siège social : Bayonne (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), 10 rue Jacques Laffitte. (Archives commerciales de la France, n° 101, Mercredi 19 décembre 1900, p. 1.605). Objet social : « Circumnavigation dans la mer des Indes et le Pacifique ».

Société également constituée en vue de bénéficier de la prime à la navigation instituée par l’article 5 de la loi du 30 janvier 1893 sur la Marine marchande (J.O. 31 janv. 1893, p. 545), prime accordée par l’État à tous les navires à voile de construction française de plus de 80 tonneaux bruts.

Membres du premier Conseil d’administration (L’Indépendant des Basses-Pyrénées, n° 34, Samedi 24 no-vembre 1900, p. 3) :

— Israël Edmond FOY, négociant en tissus, président de la Chambre de commerce de Bayonne (1889), pré-sident.

... PERSONNAZ, membre de la Chambre de commerce de Bayonne.

... BARON, membre de la Chambre de commerce de Bayonne.

— Émile BIRABEN, armateur à Bordeaux [Société en nom collectif P. Biraben & Fils, 43, rue Ausonne, Bor-deaux. Objet social : « Commerce de sel et toutes opérations de commission et transport ».].

— Saint-Martin LÉGASSE, administrateur délégué.

... DAMESTROY, propriétaire à Bayonne.

Commissaires aux comptes à la date de formation (Ibid.) :

Émile Louis Marie HONDUCE, armateur à Saint-Malo.

— Louis HARRIET, négociant à Bayonne.

— Jules GENTINNE, négociant à Bayonne.

Directeur : Maurice TANDORRET, ancien juge au Tribunal de commerce de Bordeaux.

Capital porté à 2.100.000 fr. le 6 mai 1901 (Archives commerciales de la France, n° 47, Mercredi 12 juin 1901, p. 736).

Statuts modifiés le 9 juin 1903 (Archives commerciales de la France, n° 52, Mercredi 1er juillet 1903, p. 832).

Société cédée en Mai 1912 à la Compagnie rouennaise de transport maritime (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie). Flotte apportée par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale constituée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654).

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L’Indépendant des Basses-Pyrénées, n° 34, Samedi 24 novembre 1900, p. 3.

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L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, n° 4.892, Lundi 20 mai 1912, p. 6.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Bonsoir à tous,


Flotte de la Société bayonnaise de navigation


Bidart. — Trois-mâts barque en acier lancé début 1901 à Chantenay-sur-Loire par la Société anonyme des Chantiers nantais de construction maritime [Siège social : Nantes, 4, place du Commerce. Francisé à Ba-yonne le 23 septembre 1901 ; immatriculé au même quartier, f° 210, n° 629. Jauge : 2.296,79 tx jb et 1.916,21 tx jn.

En Mai 1912, cédé avec la Société bayonnaise de navigation à la Compagnie rouennaise de transport mari-time (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie), puis apporté par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale formée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654). Francisé à Rouen le 30 mai 1912, n° 1.224 ; immatriculé au même quartier le 10 juin 1912, f° 974, n° 1.425. Signal distinctif : H.M.F.J.

Le 25 mai 1915, au petit matin, alors qu’il allait de Thio (Nouvelle-Calédonie) à Glasgow (Écosse) avec un chargement de minerai de nickel, s’échoue sur les récifs de Lugar da Cachoeira, à proximité immédiate du village de Fajã Grande (Île de Flores, Açores), se brise en deux, puis coule. Alors commandé par le capi-taine au long-cours Jacques Jules BLONDEL, né le 26 septembre 1883 à Rouen, capitaine au long-cours inscrit au quartier de Rouen, n° 119. 8 victimes, dont le second capitaine Eugène Victor PÉDRON, né le 3 janvier 1891 à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Binic, n° 5.034. Trois blessés admis à l’hôpital de Santa Cruz das Flores. Capi-taine et 11 rescapés rapatriés par le paquebot Garonna, de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique, et débarqués à Bordeaux le 15 juillet 1915.

Pour son ultime voyage, armé au long-cours le 9 juillet 1914 au Consulat de France à Anvers, n° 62, puis répertorié le 24 juillet 1914 à Rouen, n° 148. Désarmé administrativement le 15 juillet 1915 à Rouen, n° 129, à compter du 24 mai 1915, jour de sa perte.


Guéthary. — Trois-mâts barque en acier lancé le 1er février 1901 à Chantenay-sur-Loire par la Société anonyme des Chantiers nantais de construction maritime [Siège social : Nantes, 4, place du Commerce]. Francisé à Bayonne le 11 octobre 1901 ; immatriculé au même quartier, f° 210, n° 630. Jauge : 2.296,79 tx jb et 1.929,87 tx jn.

En Mai 1912, cédé avec la Société bayonnaise de navigation à la Compagnie rouennaise de transport mari-time (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie), puis apporté par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale formée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654). Francisé à Rouen le 30 mai 1912, n° 1.230 ; immatriculé au même quartier le 10 juin 1912, f° 974, n° 1.424. Signal distinctif : J.L.N.P.

Coulé le 21 octobre 1914 à environ 50 milles de la pointe de l’île Claim, près de Port-Ellen (Écosse, Royaume-Uni), au Nord de la mer d’Irlande, alors qu’il allait de Thio (Nouvelle-Calédonie) à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni) avec un chargement de minerai de nickel. 22 hommes d’équipage ; capitaine Louis Eugène PÉDRON, né le 25 juin 1882 à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Binic, n° 90. Voyage de 15 mois et 5 jours. Équipage rapatrié au Havre début Novembre 1914 par le paquebot Lydia.

Pour son ultime voyage, armé au long-cours le 2 juillet 1913 à Rouen, n° 157, à compter du 17. Désarmé administrativement le 16 novembre 1914 à Rouen, n° 238, et ce à compter du 21 octobre 1914, jour de sa perte.


Bayonne. — Trois-mâts carré en acier lancé le 14 septembre 1901 à Saint-Nazaire par la Société des chantiers et ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) [Siège social en 1901 : Paris, 5, rue des Mathurins (IXe Arr.)]. Francisé à Bayonne le 14 décembre 1901 ; immatriculé au même quartier, f° 216, n° 646. Jauge : 2.720,31 tx jb [2.588,92 tx jb (1912)] et 2.241,45 tx jn.

En Mai 1912, cédé avec la Société bayonnaise de navigation à la Compagnie rouennaise de transport mari-time (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie), puis apporté par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale formée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654). Francisé à Rouen le 12 septembre 1912, n° 1.234 ; immatriculé au même quartier le 18 septembre 1912, f° 976, n° 1.430. Signal distinctif : H.L.M.K.

Canonné, puis coulé au moyen de charges explosives le 17 février 1917 par le sous-marin allemand U-84 (Kapitänleutnant Walter RHOER), à 25 milles dans l’Est de Star Point, alors qu’il allait de New-York (États-Unis) à Ipswich (East Anglia, Royaume-Uni) avec un chargement de 1.000 t. de maïs et 2.320 t. d’orge. 23 hommes d’équipage ; capitaine Albert Pierre Désiré THOUMIRE, né le 18 juillet 1879 à Granville (Manche), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 385, n° 765 ; second capitaine Ferdinand FICHEUX, né le 22 février 1876 à Fécamp (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Fécamp, n° 52. Aucune victime.

Pour son ultime voyage, armé au long-cours le 16 mai 1916 à Hull (Royaume-Uni) à compter du 1er août 1916 ; répertorié le 26 août 1916 à Rouen, n° 150. Désarmé administrativement le 24 février 1917 à Rouen, n° 38, et ce à compter du 17 février 1917, jour de sa perte. Voyage de 6 mois et 17 jours.


Jules-Gommès. — Trois-mâts carré en acier lancé le 26 octobre 1901 à Saint-Nazaire par la Société des chantiers et ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) [Siège social en 1901 : Paris, 5, rue des Mathurins (IXe Arr.)]. Francisé à Bayonne le 6 novembre 1901 ; immatriculé au même quartier, f° 211, n° 633. Jauge : 2.720,29 tx jb et 2.234,40 tx jn.

En Mai 1912, cédé avec la Société bayonnaise de navigation à la Compagnie rouennaise de transport mari-time (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie), puis apporté par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale formée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654). Francisé à Rouen le 8 juillet 1912, n° 1.232 ; immatriculé au même quartier le 15 juillet 1912, f° 975, n° 1.228. Signal distinctif : J.T.M.N.

Canonné, puis coulé au moyen de charges explosives le 12 mars 1917 par le sous-marin allemand U-62 (Kapitänleutnant Ernst HASHAGEN), par 49° 10’ N. et 8° 50’ W., alors qu’il allait d’Ipswich (East Anglia, Royaume-Uni) à Bahía Blanca (Argentine). 23 hommes d’équipage ; capitaine Rodolphe NICOLLE, né le 17 juin 1883 à Regnéville (Manche), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Granville, n° 215.

Pour son ultime voyage, armé au long-cours le 10 janvier 1917 à Ipswich, puis répertorié le 2 mars 1917 à Rouen, n° 62. Désarmé administrativement le 27 mars 1917 à Rouen, n° 59, et ce à compter du 12 mars 1917, jour de sa perte.


Socoa. — Trois-mâts carré en acier lancé le 26 octobre 1901 à Saint-Nazaire par la Société des chantiers et ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) [Siège social en 1901 : Paris, 5, rue des Mathurins (IXe Arr.)]. Francisé à Bayonne le 7 mars 1902, n° 33.466 ; immatriculé au même, f° 227, n° 679. Signal distinctif : L.F.R.S.. Jauge : 2.613,06 tx jb et 2.251,38 tx jn.

Le 2 août 1906, surpris par la brume au large du cap Lizard, alors qu’il venait de Stettin (Pologne) et allait à San-Francisco (Californie, États-Unis) avec un chargement de ciment destiné à la reconstruction de la ville après le tremblement de terre dont celle-ci avait été victime, le 18 avril 1906, s’échoue à Kildown Point, près de Cadgwith (Cornouailles, Royaume-Uni). Renfloué puis conduit à Falmouth.

Cédé le 30 juillet 1906 à la société anonyme dite Compagnie maritime française [Siège social en 1906 : Paris, 2, rue Alphonse Baudin (XIe Arr.). Établissement secondaire : Nantes, 3, rue Jean-Jacques Rous-seau.]. Conduit à Saint-Nazaire en Décembre 1906 par un équipage britannique. Immatriculé à Nantes le 22 avril 1907, f° 229, n° 682, étant renommé Thiers ; francisé provisoirement dans ce quartier le 23 avril 1907. Signal distinctif : O.U.G.K.

A la suite de la dissolution par anticipation de la Compagnie maritime française, intervenue le 12 juin 1913 (Archives commerciales de la France, n° 25, Mercredi 8 avril 1914, p. 471), cédé la même année à la société anonyme dite Société générale d’armement [Siège social : Nantes, 1, place Graslin].

Réimmatriculé à Nantes en 1920, f° 16, n° 46.

Armé en dernier lieu le 29 octobre 1921 à Londres, puis administrativement à Nantes, le 21 novembre 1921, n° 571, au nom de la société anonyme dite Société transocéanique de navigation [Siège social : Paris, 10, rue de Châteaudun (IXe Arr.)], société constituée les 21 décembre 1919 et 2 mars 1920. Capitaine Albert Pierre Désiré THOUMIRE, précité.

Venant de Londres avec un équipage réduit de 17 hommes, entre le 10 décembre 1921 au canal de la Martinière — canal parallèle à la Loire, sis entre Saint-Nazaire et Nantes. Désarmé définitivement à Nantes le 21 décembre 1921, n° 523.

Quitte le canal de la Martinière le 21 janvier 1927, après avoir été vendu à la démolition.


Biarritz. — Trois-mâts carré en acier lancé le 26 novembre 1901 à Saint-Nazaire par la Société des chantiers et ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) [Siège social en 1901 : Paris, 5, rue des Mathurins (IXe Arr.)]. Francisé à Bayonne le 27 janvier 1902 ; immatriculé au même quartier, f° 226, n° 676. Jauge : 2.737,40 tx jbt, 2.612,77 tx jb et 2.251,67 tx jn.

En Mai 1912, cédé avec la Société bayonnaise de navigation à la Société bayonnaise de navigation à la Compagnie rouennaise de transport maritime (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux & Cie), puis apporté par celle-ci la même année à la Société des voiliers normands, société filiale formée le 4 avril 1912 à Rouen [Siège social : Rouen, 5, rue d’Harcourt] (Archives commerciales de la France, n° 37, Mercredi 8 mai 1912, p. 654). Francisé à Rouen le 20 juin 1912, n° 1.231 ; immatriculé au même quartier le 26 juin 1912, f° 975, n° 1.427. Signal distinctif : H.L.D.S.

Ayant été expédié de Leith (Écosse, Royaume-Uni) le 23 juin 1917 à destination de Montevideo (Uruguay), incendié accidentellement et abandonné en feu le 30 septembre 1917, à 250 milles de Rio-de-Janeiro (Brésil), par 24° 24’ S et ... W. 31 hommes d’équipage ; capitaine Rodolphe NICOLE, né le 17 juin 1883 à Regnéville (Manche), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Granville, n° 215 ; second capitaine, Alexandre PIERRE, né le 14 août 1881 à Tréguidel (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), inscrit au quartier de Binic, n° 178. Équipage sauvé et débarqué le 3 octobre 1917 à Rio-de-Janeiro ; rapatrié par le paquebot mixte Liger, de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique, et débarqué à Bordeaux le 10 no-vembre 1917.

Pour son ultime voyage, armé au long-cours le 17 mai 1917 à l’Agence consulaire de Leith, puis répertorié le 22 août 1917 à Rouen, n°148. Désarmé administrativement le 19 novembre 1917 à Rouen, n° 165, et ce à compter du 30 septembre 1917, jour de sa perte.

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Nota. — Tous ces grands voiliers ont bénéficié de la « prime à la navigation » instituée par la loi du 7 avril 1902 sur la Marine marchande (J.O. 10 avr. 1902, p. 2.626), telle que précisée par le décret du 9 sep-tembre 1902 portant règlement d’administration publique pour l’application de ladite loi (J.O. sept. 1902, p. 6.080).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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