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Au Mont Lovcen avec le commandant Grellier.

Publié : ven. nov. 13, 2020 10:59 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous,


Personnel serbe ou monténégrin mis à la disposition du
Détachement d’artillerie de siège du Monténégro


— POPOVITCH Branco, 1er capitaine de réserve au 7e Régiment d’infanterie serbe.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 30 janv. 1916, p. 855) : « Branco Popovitch, 1er capitaine de réserve du 7e Régiment d’infanterie serbe : officier adjoint à la Mission d’artillerie navale française, a rempli ses fonctions avec un zèle et un tact parfaits ; très brillante conduite au feu ; par son dévouement et son activité inlassables, a permis d'effectuer sans pertes les étapes du retour. »

[Professeur à la Faculté de Belgrade.]

— Stevan N. SELAKOVITCH (1) ; Alexandre DJORDJEVITCH.

□ Cités à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 30 janv. 1916, p. 856) : « Volontaires attachés à l’état-major serbe. Ont parfaitement assuré, fréquemment sous un feu violent, les communications avec le commandement supérieur ; ont fait preuve du plus grand dévouement à la Mission d’artillerie navale française pendant les étapes du retour. »

— MATANOVITCH Paul, soldat monténégrin, agent de liaison. (2)

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 8 sept. 1916, p. 8.021) : « Matanovitch (Paul), soldat monténégrin : a montré, sous le feu, les plus belles qualités de courage et de dévouement comme agent de liaison monténégrin aux batteries françaises du mont Lovcen. »

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(1) Par décision ministérielle du 24 février 1916 (J.O. 28 févr. 1916, p. 1.607), Stevan SEKALOVITCH, après avoir souscrit un engagement volontaire, fut, à titre temporaire et pour la durée de la guerre, nom-mé au grade d’officier interprète de 3e classe à titre étranger et pour la langue serbe. Il fut alors affecté à la Section d’Afrique de l’État-major de l’armée.

Par décision ministérielle du 7 octobre 1917 (J.O. 10 oct. 1917, p. 8.015), il fut réaffecté au service des prisonniers de la XVe Région militaire, étant attaché à l’état-major de la place de Marseille.

(2) Paul MATANOVITCH, né le 13 juillet 1893 à Céttigné [Cetinje] (Monténégro). Fils de Nicolas MATANOVITCH et d’Anastasia DJOURASTCHOWITCH. Célibataire.

Paul MATANOVITCH s’engagea le 9 octobre 1916 à Paris au titre du 1er Régiment de la Légion étrangère, n° L.M. 11.913 au recrutement de la Seine ; il passa le même jour au 2e Groupe d’aviation en qualité d’élève pilote, matricule n° 39.715. Breveté pilote militaire le 12 février 1917 à l’École d’aviation mili-taire de Chartres (Brevet n° 5.372), puis nommé caporal le 20, il effectua alors un stage de perfection-nement à l’École d’aviation militaire d’Avord, suivi, jusqu’au 27 avril 1917, d’un stage à celle de Pau. Il fut affecté à compter du 20 mai 1917 à l’Escadrille N. 15, alors équipée de Spad VII.

Très grièvement blessé par balle le 27 juillet 1917 au cours d’un combat aérien l’ayant opposé à trois avions ennemis, il parvint néanmoins à poser son appareil dans les lignes allemandes où il fut fait prison-nier. Il décéda le lendemain des suites de ses blessures à l’Hôpital militaire de Hoogstadt (Belgique).

Il fut cité à titre posthume à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 4 oct. 1917, p. 7.865) :

J.O. 4-X-1917 - .JPG
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Sa dépouille repose dans la Nécropole nationale de Dunkerque, tombe 1.382.

Au Mont Lovcen avec le commandant Grellier.

Publié : sam. nov. 14, 2020 6:48 pm
par Rutilius
Bonsoir à tous,

Artilleurs militaires ayant été affectés au
Détachement d’artillerie de siège du Monténégro

10e Régiment d’artillerie à pied


— CHARDON Henry Victor, né le 5 juin 1865 à Maizeroy (Moselle) et décédé le 14 avril 1956 à ... (...). Capitaine.

• Fils de François Joseph CHARDON et de Jeanne Marie BARLU, son épouse.

• Époux d’Angeline Lovelie LOYSET, avec laquelle il avait contracté mariage à ... (...), le 9 janvier 1892.

□ Cité le 25 octobre 1914 à l’ordre du détachement par le capitaine de frégate Jean GRELLIER (Ordre n° 28).

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 20 juin 1915, p. 4.085) : « CHARDON, capitaine au 10 rég. d’artillerie à pied : a montré des qualités exceptionnelles d’entrain et d’énergie durant les travaux de construction des batteries de siège, puis au cours des combats avec les ouvrages ennemis du front de mer et sous le feu des bâtiments ennemis. A parfaitement dirigé un tir très précis et très efficace de sa batterie de 155 contre un fort en montrant constamment le plus absolu mépris du danger sous un feu presque ininterrompu. Dans la matinée du 27 octobre, au cours d’un violent bombardement de sa batterie par l’ennemi, s’est porté au secours des hommes tombés dans un abri démoli par l’explosion d’un obus et a dirigé ensuite dans des conditions très délicates l’évacuation des morts et des blessés. (Ordre du 28 octobre 1914.). »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 2 août 1920 (J.O. 5 août 1920, p. 11.211), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de commandeur (Rang du 16 juin 1920).

[Affecté au Détachement d’artillerie de siège du Monténégro du 9 septembre au 6 décembre 1914. Par décret du Président de la République en date du 22 janvier 1915 (J.O. 23 janv. 1915, p. 386), promu au grade de chef de bataillon (au choix). Maintenu au 10e Régiment d’artillerie à pied.]

— BIESDORF Henri, né le 16 mai 1890 à Chavigny (Meurthe-et-Moselle), tué par un obus le 27 octobre 1914 à Kuk (Mont Lovcen, Monténégro) (Acte de décès transcrit à Chavigny, le 19 juin 1916). 2e canonnier servant, matricule n° 5.061 au corps ; classe 1910, n° 1.305 au recrutement de Nancy.

• Fils de Pierre BIESDORF, né le 24 août 1865 à Saint-Jean-de-Bassel (Moselle), ouvrier mineur, et de Marie Émilienne Julia HECTOR, née le 1er octobre 1872 à Chavigny, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 29 septembre 1888 (Registre des actes de mariage de la commune de Chavigny, Année 1888, f° 4, acte n° 6 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Chavigny, Année 1890, f° 3, acte n° 12). Était ouvrier mineur lors des opérations de recrutement de sa classe.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 20 juin 1915, p. 4.085) : « BIESDORF, deuxième canonnier servant au 10e rég. d’artillerie à pied : a montré autant de calme que de bravoure au combat du 22 octobre en allant, sous une pluie incessante d’obus, relever le pointeur d’une pièce voisine tombé blessé et en continuant à assurer le service de cette pièce. A montré les mêmes qualités de courage tranquille le lendemain au moment où un autre pointeur a été tué à ses côtés. A été tué en même temps que deux autres servants de sa pièce à son poste de combat dans la matinée du 27 octobre par un obus explosif. (Ordre du 28 octobre 1914.) »

— GUMINA Paul, né le 2 juin 1891 à Alger (Algérie), section de Mustapha, et décédé le 2 juin 1953 à Saint-Eugène (Département d’Alger, Algérie). 2e canonnier servant, matricule n° 3.995 au corps, classe 1911, n° 1.429 au recrutement d’Alger.

• Fils naturel d’Ange Théodore GUMINA, né le 12 septembre 1863 à Mustapha, jardinier. (Registre des actes de naissance de la section de Mustapha, Année 1891, f° 112, acte n° 437). Légitimé par le mariage de son père avec Sophie Marguerite Marie CALVET, née le 2 janvier 1863 à Perthus (Pyrénées-Orientales), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage à Hussein-Dey (Algérie), le 9 septembre 1897 (Registre des actes de mariage de la section de la commune de Hussein-Dey, Année 1897, f° 22, acte n° 22).

• Époux de Marie Simone GUISEPPI, avec laquelle il avait contracté mariage à Alger, le 16 décembre 1926 (Registre des actes de naissance de la section de Mustapha, Année 1891, f° 112, acte n° 437 — Mention marginale).

□ Cité le 18 octobre 1914 à l’ordre du jour du Détachement d’artillerie de siège du Monténégro dans les termes suivants : « En raison de la brillante conduite du 2e canonnier Gumina et de ses qualités d’initia-tive intelligente, d’activité inlassable au cours des travaux d’installation des batteries de Kuk, le com-mandant adresse ses félicitation à ce canonnier. De plus, le commandant cite à l’ordre du jour des batte-ries de siège de Kuk le 2e canonnier servant Gumina qui, le 18 octobre 1914, a été sévèrement brûlé à la figure et aux mains par de la poudre noire au cours des travaux de mine effectués sous le feu de l’ennemi. »

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 20 juin 1915, p. 4.085) : « Gumina, deuxième canonnier servant au 10e rég. d’artillerie à pied : a montré au cours des travaux de construction des batteries de siège et des observatoires avancés des qualités d’initiative de premier ordre, une activité inlassable le jour et la nuit, une superbe crânerie sous un bombardement ininterrompu des positions par l’ennemi. A été grièvement brûlé le 18 octobre, sur tout le corps, par l’explosion d’une mine à poudre noire au cours de ce bombardement. (Ordre du 19 octobre 1914.) »

□ Par décret du 26 octobre 1937 (J.O. 5 nov. 1937 – Cahier spécial –, pagination spéciale M.M. p. ...), lui fut conférée la Médaille militaire.

— RICHARD ..., né le ... à ... (...). Adjudant, ...

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 20 juin 1915, p. 4.085) : « RICHARD, adjudant au 10e rég. d'artillerie à pied :

• 1re citation : Chargé de la surveillance des pièces de 155 et du commandement du feu, s'est particulièrement distingué au cours des dernières journées du bombardement par son énergie et son sang-froid. A contribué pour sa part aux très beaux résultats des tirs de sa batterie, aujourd’hui surtout, en assurant sous un feu intense et presque toujours à découvert les relations avec l’observatoire du capitaine de batterie après rupture des communications téléphoniques. (Ordre du 23 octobre 1914).

• 2e citation : A montré une magnifique tenue au feu au cours du très dur combat de la journée contre tous les ouvrages du front de terre et sous le tir violent de trois cuirassés ennemis endossés hors de portée de nos pièces. Après l’éclatement sur la batterie de deux obus à explosif, tuant un homme et en blessant grièvement quatre autres, a fait continuer impeccablement le tir jusqu’à l’ordre de cessation du feu en dirigeant avec autant de calme que d’initiative intelligente le service d’évacuation des blessés et en retirant lui-même de sous les décombres d’une pièce, le servant tué. (Ordre du 24 octobre 1914). »


— RIFFARD Louis Félicien, né le 10 décembre 1885 à Vals-les-Bains (Ardèche), décédé le 25 octobre 1914 à l’Hôpital miliaire de Cettigné [Cetinje] (Monténégro) des suites de blessures reçues à Kuk (Acte de décès transcrit à Vals-les-Bains, le 12 avr. 1915). 2e canonnier servant, matricule n° 014.192 au corps ; classe 1905, n° 571 au recrutement de Privas.

• Fils de Louis Pierre RIFFARD, né vers 1842, cultivateur, et de Marie ARLAUD, née vers 1844 « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Vals-les-Bains, acte n° 122).

— VAUTE Martial, né le 9 octobre 1892 à Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), décédé le 15 octobre 1914 à Kuk (Mont Lovcen, Monténégro) des suites de blessures reçues à la tête (Acte de décès transcrit à Camaret-sur-Aigues, le 2 avr. 1915). 2e canonnier servant, matricule n° 4.520 au corps ; classe 1912, n° 933 au recru-tement d’Avignon.

• Fils de Jean Louis VAUTE, né vers 1853, cultivateur, et de Rosine MARCHAND, née vers 1856, sans profession, son épouse (Registre des actes d’état civil de la commune de Camaret-sur-Aigues, Année 1892, acte n° 76).

— VILA Jules Mathieu, né le 10 décembre 1888 à Bougie — aujourd’hui Béjaïa — (Département d’Oran, Algérie), décédé le 25 octobre 1914 à l’Hôpital militaire de Cettigné [Cetinje] (Monténégro) des suites de blessures reçues à Kuk (Acte de décès transcrit à Oran, le 9 nov. 1915). 2e canonnier servant, matricule n° 03.367 au corps, classe 1908, n° 505 au recrutement d’Oran.

• Fils de Joseph VILA, né le 24 avril 1860 à Bouzaréah (Département d’Alger, Algérie), boulanger, et de Conception SERRAT, née le 20 novembre 1866 à Relizane (Département d’Oran, Algérie), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Bougie, le 5 juin 1866 (Registre des acte de mariage de la commune de Bougie, Année 1886, f° 12, acte n° 12).

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Re: Au Mont Lovcen avec le commandant Grellier

Publié : lun. août 22, 2022 9:10 am
par ALVF
Bonjour,

Reprenant les écrits, y compris semi-officiels de la Marine, j'ai écrit en première page de ce sujet que nos batteries du Mont Lovcen, notamment les canons lourds (4 de 155 L modèle 1877 et 4 de 120 L modèle 1878 de Bange) "ne purent détruire aucun organe vital des fortifications" étant "impuissants à percer le béton et les quatre tourelles d'acier du fort de Vermac (Vrmac)".
La lecture d'un ouvrage autrichien récent de Norbert Zsupanek "K.u.k Befestigungen Militärbauten und Anlagen im Raum Cattaro (Kotor)-Graz-2009-Vehling apporte un démenti inattendu à ces affirmations.
Un document photographique datant d'octobre 1914 montre qu'au moins 2 tourelles du fort cuirassé de Vermac (Vrmac) ont été gravement endommagées par nos pièces lourdes du Mont Lovcen. Ainsi, il semble bien qu'un projectile de 155 d'un poids de 43 kg arrivant avec un angle de chute très favorable sur la cible située à 900 m au-dessous des pièces était capable de démanteler le blindage d'une tourelle blindée!
Les autrichiens ont tourné ensuite leurs tourelles pour montrer la face arrière intacte des tourelles avariées en direction des franco-monténégrins laissant croire que celles-ci étaient toujours intactes.
Voici une photographie figurant dans le très intéressant livre précité:
Mont Lovcen Vrmac octobre 1914.jpg
Mont Lovcen Vrmac octobre 1914.jpg (150.67 Kio) Consulté 251 fois
Une découverte vraiment surprenante!
Cordialement,
Guy François.