PATAGONIER Vapeur britannique

Répondre
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

PATAGONIER Vapeur britannique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

PATAGONIER

Voici un rapport intéressant du capitaine M. HUNTER, commandant le PATAGONIER, vapeur anglais coulé par U 35 du Kptlt Lothar von Arnauld de la Périère le 14 Avril 1917 au large de Gibraltar.

Vapeur de 3832 t construit en 1910 au chantier Thomson & Sons de North Sands sous le nom de LINCLUDEN. Rebaptisé PATAGONIER en 1917
107,4 m x 15,5 m 1 hélice. 10 noeuds
Armateur Brys & Gylsen Ltd de Londres
Voyage Gibraltar - Jamaïque sur ballast

Renseignements sur le sous-marin allemand à bord duquel j’ai été prisonnier 22 jours, du 14 Avril au 5 Mai 1917

Vous devez avoir devant vous le rapport du naufrage de mon navire, PATAGONIER. Nous n’avions pas de canon, pas de radio à bord. Au moment de l’attaque, rien n’était en vue, excepté un vapeur à 4 milles sur tribord qui s’est aussitôt échappé vers le Nord. Nous avons fui le sous-marin de 07h00 à 09h30, temps pendant lequel il nous a tiré 46 coups de canon, démolissant le gaillard et mettant le feu au peak arrière tandis que 4 obus tombaient sur l’avant de la passerelle. Nous avons amené le pavillon à 09h30. La mer était forte. Les deux embarcations ont pu être mises à l’eau et nous avons fait route sur la côte marocaine. Quand nous fûmes à 3,5 milles du vapeur, le sous-marin s’est approché et le commandant m’a ordonné de monter à son bord. J’étais sur le pont quand le navire a été coulé.

Voici les réponses à vos questions.

Le sous-marin était U 35 (ou 36). C’est très clair pour moi car c’est le sous-marin qui quelque temps auparavant était entré dans le port de Carthagène pour apporter des dépêches de l’Empereur allemand au Roi Alfonso, et avait pu s’en échapper. Le commandant allemand était très fier de cet exploit et m’a demandé ce que les journaux anglais avaient écrit à ce sujet. Il m’a dit qu’il avait coulé un tonnage plus important que tout autre commandant de sous-marin allemand.
Le sous-marin était équipé d’un canon sur l’avant, de longueur et largeur équivalentes à celles de nos canons de 4,7 armant nos navires de commerce. 4 tubes lance-torpilles, deux sur l’avant et deux sur l’arrière. 9 torpilles : 4 dans les tubes, 4 suspendues à des rails devant les tubes et 1 dans un compartiment à l’avant. Pas de mines. Toutes les torpilles avaient été utilisées et il ne restait que 14 obus pour le canon lors du retour à Cattaro.

Nous sommes arrivés à Cattaro le 5 Mai. Passé le détroit de Gibraltar dans la nuit du 29 Avril et le détroit d’Otrante dans la nuit du 4 Mai. Le 22 Avril, le sous-marin est resté plusieurs heures à 4 milles du cap St Vincent dont on voyait le phare. Beau temps clair. 4 jours plus tard, il est resté devant Cadix suivant un bateau pilote pendant 2 milles.

Le 4 mai après midi, le sous-marin est resté en plongée à l’entrée de l’Adriatique. Puis il a fait surface et un autre sous-marin s’est approché de lui. Les commandants se sont rendus visite avec un petit canot. D’après l’équipage, ce sous-marin effectuait sa première patrouille et se rendait en Mer du Nord. Il avait été construit à Pola avec des éléments venus d’Allemagne. Il était plus large et plus long que l’U 35. Je ne connais pas son numéro.

Pendant sa patrouille, U 35 a coulé 23 vapeurs et 2 voiliers. Une torpille a été lancée sur un gros vapeur transport des passagers je pense, à deux mâts, deux cheminées et des installations pour passagers. Apparemment, ce vapeur n’a pas coulé et a fait route à petite vitesse sur Gibraltar. (Nota : il s’agit du LEASOWE CASTLE endommagé le 20 Avril, et qui sera coulé le 27 mai 1918 au large d’Alexandrie par l’UB 51 d’Ernst KRAFFT).
Je ne me souviens pas des noms des navires coulés, sauf un certain SOWELL ou SOUWELL, chargé de minerai, qui a coulé en deux minutes, noyant tout son équipage à l’exception de six hommes qui furent recueillis par le sous-marin. Le lendemain, ils furent remis dans les canots d’un autre navire coulé. Il se trouve que l’un de ces six hommes était justement un de mes marins du PATAGONIER, coulé 10 jours plus tôt.
(Nota : il s’agit du SOWWELL, 3781 t, coulé le 19 Avril et qui allait de Sagonte à Glasgow. Le naufrage fit effectivement 21 victimes. Le navire du lendemain dans les canots duquel ont été remis les 6 marins était le LOWDALE, Capitaine John GARLICK, qui allait de Newcastle à Tunis. Le rapport du LOWDALE affirme que le sous-marin lui a remis en réalité 10 hommes du SOWWEL. Ce marin du PATAGONIER, non identifié, aura eu bien de la chance…)

Le sous-marin effectuait des patrouilles d’environ 30 jours. En arrivant à Cattaro il avait encore une quantité de combustible suffisante pour 15 jours. A deux reprises, ce sous-marin avait été près de se perdre, plongeant en catastrophe avec un angle d’inclinaison qu’aucun avion ne pourrait supporter. Tout l’équipage s’était alors rué vers l’arrière, avec un heureux résultat.
Un cinéaste professionnel se trouvait à bord et des films de navires en train de couler ont pu être pris.
Il s’agit du film « Der Magische Gurtel » dont voici le lien :

https://www.youtube.com/watch?v=BoA1wOrmTLk

Cdlt
Dernière modification par olivier 12 le mar. juil. 17, 2018 2:42 pm, modifié 1 fois.
olivier
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une vue de l'U 35 à Carthagène

Image

et du paquebot LEASOWE CASTLE endommagé le 20 Avril 1917 (source uboat.net))

Image

Cdlt
olivier
l'amiral
Messages : 249
Inscription : jeu. déc. 25, 2008 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par l'amiral »

Bonjour,

Permettez-moi une précision :
En fait, --pour les puristes et les historiens-- le PATAGONIER n’était pas un vapeur britannique au sens propre du terme.
Il avait été racheté en 1917 à la Lincluden Steam Ship C° (Sivewright, Bacon & C°) de Manchester, par le Lloyd Royal Belge - LRB, un armement belge, crée le 26 juin 1916 à La Panne (Belgique) et géré depuis Londres, par Arthur Brys & Henry Gylsen, qui représentaient 5 armements (3 belges et 2 britanniques), pour 35 vapeurs – 159.000 tdw.
Transmis à toutes fins utiles,
Belle journée,
L'amiral
Memgam
Messages : 3682
Inscription : lun. nov. 23, 2009 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par Memgam »

Bonjour,

A l'attention de l'amiral,

Merci pour ces précisions concernant la propriété du Patagonier.

Il faudrait donc qu'Olivier12 change l'intitulé de son sujet sur l'appartenance réelle du Patagonier.

Cependant, il reste des questions.
Quel était le pavillon porté par le Patagonier et dans quel port était-il immatriculé ?

Cordialement.
Memgam
l'amiral
Messages : 249
Inscription : jeu. déc. 25, 2008 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par l'amiral »

Bonjour à tous et à Memgam en particulier,

Question judicieuse mais (juridiquement) assez complexe, dont voici quelque précisions de réponse :

- La création du Lloyd Royal Belge – LRB devait permettre de répondre aux besoins et objectifs de transport de la Commission for Relief in Belgium – CRB, tout en conciliant l’intérêt (financier) national maritime belge. Mais il fallut aussi convaincre les Anglais de déroger à l’arrêté, rigoureux, du Board of Trade pour que nos navires (belges) puissent être mis sous pavillon britannique … afin de bénéficier de garanties et assurances couvrant les war risks, car navigant en zone de conflits !
- Vu de la situation de crise, le gouvernement britannique accepta de déroger aux règles du Board of Trade et, le 18 mai 1916, Paul Segers, le ministre des Chemins de Fer, Postes & Télégraphes et de la Marine, se rendit à La Panne pour annoncer au roi l’accord de principe de pouvoir intégrer les navires de nos cinq armateurs au sein d’un seul armement belge, mais dont les navires (ayant des équipages en majorité belges) battraient pavillon britannique et auraient un port anglais (Londres) pour port d’attache.

Quand je vous disais que la question n’était pas simple. Si plus de détails souhaités, n’hésitez pas à le demander.
Maritimes salutations,
L’amiral.
Memgam
Messages : 3682
Inscription : lun. nov. 23, 2009 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par Memgam »

Bonjour,

Merci à l'amiral pour cette réponse bien documentée.

La question de l'usage du pavillon en temps de guerre fait partie des ruses de guerre.

Par exemple, la loi britannique l'admet pour éviter qu'un navire soit capturé et autorise ainsi l'usage du pavillon britannique par un navire étranger, (cf le Merchant Shipping Act de 1894, section 69, III qui stipule :
"Si une personne use du pavillon britannique et assume le caractère national britannique appartenant en totalité ou en partie à une personne n'ayant pas qualité pour posséder un navire britannique, ce navire sera sujet à forfaiture contre la présente loi, à moins que le caractère britannique n'ait été assumé dans le but d'échapper à la capture par l'ennemi, ou par un navire de guerre étranger dans l'exercice d'un droit de belligérants".

Source : Jacques Bruneau, La ruse dans la guerre sur mer, Paris, LGDJ, 1938.

Cordialement.
Memgam
l'amiral
Messages : 249
Inscription : jeu. déc. 25, 2008 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par l'amiral »

Tout à fait d’accord avec Memgam, que dans certains cas l'usage d’un (autre) pavillon (souvent neutre !) faisait partie des ruses de guerre. Il suffit de relire la fabuleuse épopée (parfois embellie par son auteur) du comte Felix von Luckner et de son trois-mâts allemand le SMS Seeadler (ex- Pass of Balmaha).

Précisons toutefois que dans le cas des navires du Lloyd Royal Belge il ne s’agissait pas « d’une ruse de guerre », mais d’une opportunité (administrative) pour pouvoir assurer ces navires contre les war risk et de bénéficier ainsi d’indemnités en cas de naufrage par fait de guerre.
Maritimement,
L’amiral
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Naufrage du SOWWELL coulé par U 35 le 19 Avril 1917

Extraits du rapport d’enquête


Le vapeur a été torpillé et la torpille a frappé dans les cales arrière. Le chargement était du minerai et le navire a coulé en 1 minute. L’équipage se composait de 31 hommes :
- 27 Anglais
- 1 Portugais
- 1 Brésilien
- 1 Grec
- 1 Chinois
Il y a eu 10 survivants dont 8 Anglais, le Portugais et le Brésilien. Ces 10 rescapés ont été gardés à bord du sous-marin jusqu’au 20 Avril quand ils ont été remis dans les canots du LOWDALE, également coulé par le sous-marin. Le vapeur espagnol DELFIN les a récupérés et ils ont été débarqués à Cadix le 21 Avril.

Le commandant du sous-marin a interrogé le 3e officier du SOWWELL, lui demandant nom du navire, tonnage, cargaison, ports de départ et de destination. A bord du sous-marin, il y avait 6 capitaines de navires marchands mais le 3e officier n’a pas été autorisé à communiquer avec eux. Le commandant du sous-marin a demandé si les instructions de route étaient données par Gibraltar. Le lieutenant a répondu que seul le capitaine était au courant de ces instructions. Il a demandé si des instructions de route étaient aussi données aux neutres. Pas de réponse… Le commandant a fait remarquer que le vapeur était armé. Le lieutenant a répondu oui. Il a alors demandé où était le canonnier. « Noyé dans le naufrage » a répondu le lieutenant. En réalité, le canonnier était dans le sous-marin parmi les 10 rescapés. Comme vous êtes armés, vous êtes un navire de guerre, a fait remarquer le commandant. « C’est tout de même drôle que nous ne rencontrions que des navires britanniques et pas de neutres » a-t-il ajouté. Le capitaine du SOWWELL n’a pas été interrogé à bord du sous-marin.
On a vu le numéro U 35 inscrit sur une tôle sous le kiosque. Une autre inscription « U 35 1913 » a été remarquée sur une tôle des moteurs.
Un canon sur l’avant du kiosque.
Le commandant, taille moyenne, brun, bien rasé, environ 35 ans les a très bien traités. Les officiers portaient des uniformes bleus, mais sans galons. Equipage en jerseys et pantalons bleus. Inscription « Unter See Boots 3e Flotilla » sur leurs bonnets.

Rapport du capitaine CUNDY, du TREKIEVE, coulé le 18 Avril 1917 par U 35 (Prisonnier à bord du sous-marin) (18 Septembre 1919)

Mon navire a été torpillé sans avertissement le 18 Avril 1917 à 07h30 par 35°00 N et 09°54 W. Il a été frappé à tribord et un novice et deux marins ont perdu la vie. L’explosion a complètement détruit les deux embarcations de tribord, ne nous laissant que celles de bâbord qui étaient au vent.

J’ai été fait prisonnier et interrogé sur divers aspects de la guerre, sous la menace d’un revolver. Puis j’ai été envoyé à l’intérieur du sous-marin où j’ai retrouvé 4 autres capitaines anglais. Il n’y avait aucun aménagement pour nous, mais la nourriture était très satisfaisante. J’étais autorisé à monter sur le pont dans la journée, mais dès qu’un navire était en vue, il fallait redescendre à l’intérieur.

Le sous-marin était l’U 35, mais je ne connais ni le nom du commandant, ni celui du second. Le sous-marin croisait au large du détroit de Gibraltar. Les vapeurs PARKGATE, MAPLEWOOD, PATAGONIER et BRISBANE RIVER avaient été coulés avant moi et leurs capitaines faits prisonniers. Ils étaient avec moi dans le sous-marin.

Voici l’arraisonnement du PARKGATE

Image

Le matin du 19 Avril 1917, le vapeur SOWWELL a été torpillé sans avertissement et a coulé en une minute et demie. Le sous-marin est retourné à l’emplacement où le navire avait disparu et une dizaine d’hommes de l’équipage ont été sortis de l’eau. Il n’y avait pas d’officiers parmi eux. Ces hommes ont été déshabillés et leurs vêtements mis à sécher dans la salle des moteurs du sous-marin.
Le 20 Avril, le vapeur LOWDALE a été coulé par bombes et ses canots appelés le long du bord. Les hommes du SOWWELL ont été mis dans ces canots. Aucun homme du LOWDALE n’a été fait prisonnier.
Plus tard, à 2 milles du cap Saint Vincent, le sous-marin a intercepté 6 navires neutres scandinaves. Après examen des papiers trois d’entre eux ont été coulés par bombes, TORVORE, NORDSOEN, WILHELM KRAG. Les trois autres ont été autorisés à poursuivre leur route. Dans l’après midi la barque italienne BIENAIME PROF LUIGI a été coulée par bombes. Avant de la couler, deux grands réservoirs ont été chargés sur le sous-marin. Ils contenaient de l’eau douce. Le sous-marin est venu à l’abri du cap Saint Vincent pour permettre à l’équipage de transférer cette eau douce dans les tanks du sous-marin.

Le sous-marin a continué sa patrouille, coulant surtout des neutres ou des italiens. Le dernier fut l’anglais FERNMOOR, de Moor Line, chargé de farine pour Gênes. Mais aucun prisonnier n’a été fait. Toutefois, beaucoup d’approvisionnements ont été récupérés avant qu’il ne soit coulé.

Nota : Si U 35 a bien coulé le FERNMOOR, c’était le 17 Avril, et il semble que le capitaine Cundy confonde ce navire avec le NENTMOOR coulé le 20 Avril

Le 24 Avril, j’ai été avisé que l’on rentrait à la base, étant à court de munitions. De 9 torpilles et 650 obus, il ne restait que 22 obus. Nous avons passé Gibraltar le 26 Avril à 02h00 en surface, gardant la côte espagnole en vue, et sommes passés à 3 milles du cap de Palos le 28 Avril vers 14h00. En passant Palos, le pavillon de guerre allemand était hissé. Le même jour à 17h00, à l’heure du thé, deux coups de canon ont été tirés et le sous-marin a stoppé. A 18h00, j’ai été autorisé à monter sur le pont et j’ai vu un vapeur portant le pavillon espagnol qui hissait son embarcation. On m’a dit que ces Espagnols étaient venus le long du sous-marin.
Nous sommes passés en vue de la Sicile. Le temps était beau et le 4 Mai on m’a dit qu’un sous-marin allemand était en vue. Son commandant est venu à bord. Quand il est reparti j’ai été autorisé à remonter sur le pont et j’ai vu ce sous-marin. On m’a dit que c’était l’U 47, venant de Pola.

Nota : U 47, Kptlt Heinrich METZGER, a effectivement commencé sa patrouille au départ de Pola début Mai 1917 et sa première rencontre sera d’ailleurs, 4 jours plus tard au large du cap Bougaroni, le bateau-piège français MADELEINE III qui sera endommagé. Voici un cliché montrant la rencontre de U 35 avec un sous-marin désigné, sans doute par erreur, comme étant U 42. Or, pour une raison que j’ignore, aucun sous-marin n’a porté ce numéro 42 pendant la Grande Guerre. Il doit donc s’agir de l’U 47, d’autant plus que le cameraman était bien embarqué sur U 35 lors de cette patrouille.

Image

Je ne peux dire si le sous-marin a largué des mines ou non. Mais un homme de l’équipage m’a dit qu’il n’y avait pas de mines à bord.
Après avoir passé les patrouilleurs alliés du détroit d’Otrante, nous avons remonté l’Adriatique en surface et le 6 Mai à 13h00 nous sommes entrés dans le port de Cattaro et nous nous sommes amarrés au bâtiment-base GAA, un ancien paquebot allemand.

Etant donné le manque d’eau douce, je n’ai pu me laver pendant tout mon séjour à bord. Mais j’ai pu prendre un bain dès que je suis arrivé sur le GAA. Puis j’ai été emmené à terre et logé dans un vieux fort au sommet d’une colline, qui je crois s’appelait Fort Spinoul.

En 36 jours de patrouille le sous-marin a coulé 21 vapeurs et 3 voiliers. Sauf ceux que j’ai cités, je ne connais pas les nos des vapeurs. L’un des voiliers étaient l’anglais MISS PRITCHARD, chargé de poissons.

Nota : cette fois, le capitaine Cundy fait une erreur sur le nom et confond avec MISS MORRIS dont voici l’arraisonnement le 11 Avril 1917.

Image

Image

Image

J’ai tenu un journal pendant tout mon séjour dans le sous-marin, mais il m’a été confisqué quand je suis arrivé à Karlsruhe.

Voir aussi sur ce lien : viewtopic.php?t=44860

la fiche de l’U 35 sur laquelle on retrouve certaines de ces photos.

Cdlt
olivier
maurice V
Messages : 157
Inscription : dim. avr. 12, 2009 2:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par maurice V »

Bonjour à tous,



Ci-joint, une photo du PATAGOGNIER coulé par l'U 35


Amitiés

Maurice
Pièces jointes
PATAGONIER en train de couler
PATAGONIER en train de couler
PATAGONIER coule.jpg (31.82 Kio) Consulté 1682 fois
maurice
NIALA
Messages : 1941
Inscription : lun. févr. 14, 2011 1:00 am

Re: PATAGONIER Vapeur britannique

Message par NIALA »

"Or, pour une raison que j’ignore, aucun sous-marin n’a porté ce numéro 42 pendant la Grande Guerre".
Le numéro U42 avait été réservé pour un sous-marin commandé en Italie en 1913, et qui a été saisi par l'Italie en 1915 en cours de construction il est devenu le Balilla italien.
Cordialement

Alain
Répondre

Revenir à « Navires et équipages »