SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

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olivier 12
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SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par olivier 12 »

SAINTE MARIE
Schooner de Fécamp

Schooner en bois de 397 t
Construit en 1899 au chantier L. Minier de Binic sous le nom de J. LEMARCHAND
Armateur Louis Eudier Fécamp.

La perte de SAINTE MARIE

Effectue une traversée Fécamp – Terre Neuve avec un chargement de sel.
Equipage de 30 hommes tous Français et tous en bonne santé.
Position du naufrage 49°45 N 07°10 W (30 milles dans l’Ouest des Scilly)

Message de SNO Scilly du 7 Avril 1916


Le chalutier armé n° 1180, ANDREW MARVEL, a récupéré l’équipage du trois-mâts français SAINTE MARIE coulé par un sous-marin. L’équipage a été débarqué aux Scilly. Le voilier a été coulé à 11h30 le 7 Avril.

Interrogatoire du capitaine effectué à Penzance le 8 Avril

Le 3-mâts SAINTE MARIE avait quitté Fécamp pour les bancs de Terre Neuve le 4 Avril 1916. Il a aperçu un premier sous-marin le 7 Avril à 08h00, à 15 milles dans le SW de Bishops. Puis un 2e sous-marin à 11h00 à 25 milles dan l’Ouest de Bishops.
Le 1er sous-marin est passé dans l’Est et s’est dirigé vers un vapeur non identifié qui faisait route à l’Est.
Le 2e sous-marin portait le pavillon de guerre allemand. Il a hissé le signal « Abandonnez le navire » puis a ouvert le feu à 100 yards après que l’équipage ait quitté le voilier. Il a tiré 12 obus et le capitaine a vu le navire couler. Pas de torpille. L’ennemi n’est pas monté sur le voilier. Le sous-marin a ensuite fait route en surface vers le Sud.
C’était le sous-marin U 7.
150 pieds de longueur.
Kiosque haut de 12 pieds
2 canons à poste fixe.1 périscope et 1 mât
Peint en gris et noir.
Vu 5 officiers et 8 hommes.

Message de la base navale de Penzance à l’officier enquêteur

Votre rapport du 8 Avril : Comment savez-vous que le 2e sous-marin était l’U 7 ? Essayez d’obtenir une description précise des officiers.

Réponse de l’officier enquêteur, du 10 Avril


Le 1er sous-marin est passé à 3 milles du 3-mâts et le capitaine n’a pu le décrire. Il paraissait large et long.
Le 2e sous-marin, qui a coulé SAINTE MARIE semblait plus petit. Il est surprenant que 2 sous-marins se soient trouvés dans les parages. La description des officiers n’a pu être obtenue. On a seulement noté les uniformes dont on distinguait les galons, mais on ne se rappelle pas des grades.
Il a été difficile d’obtenir des informations de la part du capitaine. Autant qu’on puisse l’affirmer, le sigle U 7 aurait été vu sur le kiosque.
Le capitaine et l’équipage sont repartis à Fécamp le jour même de leur interrogatoire. Le propriétaire du voilier est Monsieur Eudier (ou Endier) 165 rue Theague Bofart, Fécamp. (nota : il s’agit en réalité de la rue Théagène Boufart)
Je suggère que les autorités françaises nous communiquent plus de détails.

Le sous-marin attaquant

C’était l’U 66 du Kptlt Thorwald Von BOTHMER

Il aurait été en effet surprenant que deux sous-marins aient croisé SAINTE MARIE ce jour-là. En fait, le seul sous-marin sur zone était l’U 66. Il a d’abord torpillé le vapeur hollandais RIJNDIJK, 3557 t, qui allait de Portland (Etat du Maine) à Rotterdam avec un chargement de blé, puis est revenu pour couler SAINTE MARIE.

RIJNDIJK, endommagé, a pu être sauvé. C’était un navire neutre, mais Von Bothmer n’a aperçu les marques de neutralité qu’après avoir lancé sa torpille.

Hasard assez extraordinaire, devenu le Grec ANTONIS GEORGANDIS en 1930, il sera torpillé et coulé le 14 Juin 1940 par le sous-marin U 101 par 42°45 N et 16°20 W, alors qu’il effectuait une traversée Rosario – Limerick, encore avec un chargement de blé.

Complément avec l’enquête faite sur le RIJNDIJK

Rapport d’enquête

RIJNDIJK avait quitté Portland pour Rotterdam avec un chargement de blé. Le matin du 7 Avril à 08h00, alors qu’il était à 25 milles dans l’Ouest des Scilly, il y a soudain eu une énorme explosion juste sous la cale 4 projetant les panneaux de cale et une grande quantité d’eau dans les airs. Les embarcations furent mises à l’eau et des patrouilleurs qui se trouvaient à proximité sont venus porter assistance. Rien n’avait été vu avant l’explosion, mais le capitaine du schooner français SAINTE MARIE a déclaré qu’il avait aperçu un grand sous-marin le matin vers la même heure à 15 milles dans le SW des Scilly. Ce sous-marin ne s’était alors pas attaqué au voilier français. Il s’était dirigé vers un vapeur faisant route à l’Est.
Ce vapeur était très certainement RIJNDIJK, ce qui confirmerait que ce Hollandais a été torpillé.
Toutefois RIJNDIJK a pu gagner les Scilly par ses propres moyens et s’échouer sur une plage.

24 Mai 1916

Des morceaux de métal ont été trouvés sur RIJNDIJK et envoyés pour analyse à la base sous-marine de St Mary. A noter que ces pièces ne sont pas des morceaux de mine. Seule leur analyse pourra permettre de dire s’ils proviennent d’une torpille.

18 Juillet 1916 Amsterdam

Lors de la session du Shipping Board au cours de laquelle a été examiné le cas du RIJNDIJK, il a été reconnu que les pièces de métal trouvées à bord du vapeur proviennent de l’usine de fabrique de torpilles WHITEHEAD, installée à Fiume. Cela semble prouver que le navire a bien été torpillé (par les Allemands). Ce modèle de torpille n’a jamais été importé en Angleterre.

18 Août 1916 Amsterdam

D’après le Handelsblad (nota : journal hollandais) le Ministère des Forces Armées a reçu une information du Gouvernement Allemand qui reconnaît qu’un de ses sous-marins a torpillé le vapeur hollandais RIJNDIJK, s’en excuse et se déclare prêt à payer une indemnité à déterminer par expertise.

22 Août 1916

Voici un article du WESER ZEITUNG du 22 Août 1916 à propos du torpillage de ce vapeur. Ce serait bien si quelqu’un pouvait le traduire en entier, mais il me semble comprendre que le commandant Von Bothmer était convaincu qu’il s’agissait d’un vapeur anglais.

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Re: SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Torpillage du SANTANDERINO

Notons que le lendemain même du naufrage de SAINTE MARIE, le 8 Avril à 03h20, U 66 torpilla à 18 milles au large d’Ouessant le vapeur espagnol (donc neutre) SANTANDERINO, 3346 t, qui allait de Liverpool à La Havane.
Cette fois, les Allemands ne reconnurent pas avoir torpillé ce navire.
Le capitaine et les officiers dudit navire ridiculisèrent la théorie de l’agence Reuter de Madrid selon laquelle ils auraient heurté un récif, vu la position du naufrage (48°30 N et 05°33 W).
Quatre marins avaient été noyés au cours de l’abandon. (Correction à apporter au site uboat.net). Le reste de l’équipage avait été recueilli par un vapeur norvégien et débarqué à Saint Jean de Luz.

L’ambassadeur espagnol demanda à Londres si les Anglais avaient des informations sur le sous-marin attaquant.
La réponse des Autorités anglaises, communiquée à leur ambassadeur à Madrid, est fort intéressante.

Les Allemands admettent avoir torpillé le vapeur espagnol VIGO (nota : coulé le 30 Mars 1916 par l’U 28 du Kptlt Georg-Gunther Von Forstner) dans un communiqué qu’ils ont adressé à la presse espagnole par l’intermédiaire de leur ambassadeur à Madrid.

Voici ce communiqué de l’Amirauté Allemande :

"Par beau temps et mer calme le SS VIGO a été stoppé par un sous-marin allemand à proximité de l’île d’Ouessant, sur une route où il y a beaucoup de trafic. En considération du fait que le navire transportait des poteaux de mine vers l’Angleterre, ce qui constitue une contrebande certaine, le capitaine a été informé par le commandant du sous-marin que le VIGO devait être coulé et que l’équipage devait abandonner le navire. Il lui a été laissé suffisamment de temps pour cette évacuation, et avant la fin du délai fixé, tout l’équipage avait déjà abandonné le vapeur et se trouvait dans les embarcations de sauvetage.
Le VIGO a ensuite été coulé par torpille. Le cas sera soumis à un tribunal pour compensation."

Ce n’est pas surprenant car ce navire a été coulé de jour et ils ont donné le temps à l’équipage d’évacuer.

En revanche, le SANTANDERINO a été torpillé de nuit et sans avertissement. Ils essaient donc tout naturellement de nier leur responsabilité.

Une autre information pourrait être communiquée au Gouvernement Espagnol avec le document ci-joint et la carte. Malheureusement, nous n’avons pas reçu de rapport concernant ce sous-marin entre le naufrage du SAINTE MARIE et celui du SANTANDERINO.
Nous insérons le torpillage du RIJNDIJK car il a aussi été effectué sans avertissement et les Allemands l’ont reconnu et ont offert une compensation.

Si vous pensez que ce n’est pas trop dangereux, le Gouvernement espagnol pourrait être informé, mais très confidentiellement, que ce sous-marin a torpillé sans avertissement et a coulé
- Le vapeur anglais ZENT à 22h20 le 5 avril
- Le vapeur italien UNIONE à 19h00 le 10 Avril. »

Commentaire

On constate que toutes ces informations données par les Anglais sont parfaitement exactes. Ils avaient donc fin 1918 un service de renseignement extrêmement efficace pour suivre et identifier les sous-marins allemands. Mais ils se méfiaient aussi beaucoup des Espagnols et ne leur communiquaient ces renseignements qu’avec une extrême circonspection.

Torpillage du ZENT

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Rapport des archives anglaises

Le ZENT, 3590 t, capitaine MARTIN, fut torpillé à 28 milles au SW du Fasnet. Deux torpilles très rapprochées furent tirées sur lui. La 1ère frappa le côté tribord et la 2e explosa dans la salle des machines. Le navire, qui était à peine vitesse et sur ballast, coula en moins de deux minutes et aucune embarcation ne put être mise à l’eau. 49 marins trouvèrent la mort.

Toutefois, l’opérateur Marconi, nommé PROUGHTON, se rendit immédiatement à sa station TSF lors de l’explosion de la 1ère torpille et parvint à envoyer, avec son émetteur de secours car la dynamo principale avait été détruite, un seul SOS donnant la position. Il disparut lors de l’explosion de la 2e torpille. Mais cet homme courageux, qui se sacrifia en faisant son devoir, permit le sauvetage de 11 marins, dont la capitaine Martin. Deux heures après la disparition du navire, un navire de guerre anglais qui avait capté le SOS arriva sur les lieux et repêcha ces survivants qui surnageaient encore.

Torpillage de l’UNIONE

Rapport des archives britanniques

Le 10 Avril à 19h00, UNIONE, qui allait de Glasgow à Gênes avec un chargement de charbon a été torpillé sans avertissement à 30 milles au Sud de Wolf Rock. Il y avait 22 hommes d’équipage à bord. Il y a eu une violente explosion et le navire a coulé très rapidement. Aucun canot n’a pu être mis à la mer.
Deux hommes
- Andrea FIENZA, second mécanicien, de Meta (Naples)
- Ladisa FRANCESCO, AB sailor, de Bari
ont été recueillis par le yacht patrouilleur ROSABELLE après avoir passé 40 minutes dans l’eau et débarqués à Penzance.
17 autres marins ont été recueillis par un torpilleur français arrivé sur les lieux 10 minutes après le torpillage et ramenés à Brest.
Il y a 3 disparus, tous pompiers. (Correction à apporter au site uboat.net)

Le sous-marin qui a coulé UNIONE est probablement celui chassé par le yacht 061, qui avait tiré sur lui.

Voici une belle photo du yacht ROSABELLE

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et un lien vers un site racontant son histoire

http://www.wivenhoehistory.org.uk/conte ... -rosabelle

Cdlt
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olivier
Memgam
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Binic

Message par Memgam »

Bonjour,

Sainte Marie, Trois-mâts goélette construit en 1899 par L. Minier à Binic
397 tjb, 318 tjn, 600 tpl, 42, 66 x 9,37 x 4,28 m,

En 1912, indicatif LBQM, immatriculé à Fécamp, armateur Louis Eudier, capitaine Bonamy.

Source : Registre n° 84, Bureau Veritas.

Cordialement.
Memgam
olivier 12
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Pour compléter ces récits voici une photo du sous-marin U 67 qui était du même type que l'U 66 auteur des divers torpillages décrits ci dessus.

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Cdlt
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olivier
Memgam
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Binic

Message par Memgam »

Bonjour,

A l'attention d'Olivier12

Il serait peut-être judicieux de modifier l'intitulé du sujet que vous avez initié car il semble prêter à confusion.

"SAINTE MARIE Schooner de Binic"

En effet, il ne s'agit pas d'un "schooner", mais d'un trois-mâts goélette.
Il n'est pas de Binic, mais de Fécamp, même s'il a été construit à Binic.

Il existe un autre sujet "SAINTE MARIE, Dundee", initié par vous-même le 20/10/2009, coulé le 3/2/1917 par l'UB 18 et qui est construit par le même chantier de Binic, mais immatriculé à Tréguier.

Cordialement.
Memgam
olivier 12
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous, bonjour Memgam,

Les informations mises sur le forum proviennent des archives anglaises de Kew. Voici comment les Anglais désignent le SAINTE MARIE dans leur enquête, tantôt « schooner », tantôt « three masted schooner ».

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Il est exact que la traduction littérale de « schooner » est en français « goélette ». Souvent, une goélette ne possède que deux mâts.

Pour lever tout doute dans mes récits, je possède un des meilleurs dictionnaires maritimes existant, l’International Maritime Dictionary de René de Kerchove, paru en 1948, que voici.

Image

Sur ce lien on trouve d’ailleurs l’histoire assez passionnante de ce dictionnaire et de son auteur.
https://www.researchgate.net/publicatio ... _reference
J’ajoute que je suis parvenu à me procurer une copie de ce dictionnaire effectuée à Taiwan en 1973, alors que j'étais en escale à Keelung (peut-être une édition piratée car les Chinois sont assez habiles dans ce domaine…).
La définition qu’il donne de « schooner » est très claire : navire gréé de l’avant à l’arrière avec 2 à 6 mâts, commun pour le commerce au cabotage et pour la pêche. Traduction française « goélette franche ou latine », allemande « gaffelschoner ». Mais beaucoup d’autres termes peuvent être employés dans ces deux langues, y compris schooner tout simplement.
C’est donc un terme assez général pour les voiliers.
Les Anglais ayant tout de même quelques connaissances dans le domaine maritime, je pense qu’il ne faut pas chipoter avec eux sur l’appellation qu’ils donnent et qu’on peut la reprendre en français sans dommages.
En revanche, ils indiquent bien que le voilier avait quitté Fécamp et non Binic. Le nom de Binic qu’ils mentionnent ailleurs dans le récit doit provenir d’une confusion. Peut-être certains marins du bateau étaient-ils de Binic.
Quant au dundee (encore un terme d'origine anglaise) SAINTE MARIE coulé en le 3 Février 1917 au Nord de l’île de Batz par l’UB 18 de Klaus LAFRENZ, il n’a bien sûr rien à voir avec le voilier de Fécamp.

Cdlt
olivier
Rutilius
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SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le Journal de Rouen, n° 102, Mardi 11 avril 1916, p. 2.


SAINTE-MARIE - L.J.R. 11-IV-1916 - I - Capture.JPG
SAINTE-MARIE - L.J.R. 11-IV-1916 - I - Capture.JPG (181.07 Kio) Consulté 1576 fois

SAINTE-MARIE - L.J.R. 11-IV-1916 - II - Capture.JPG
SAINTE-MARIE - L.J.R. 11-IV-1916 - II - Capture.JPG (39.58 Kio) Consulté 1576 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le dernier capitaine du trois-mâts goélette terreneuvier Sainte-Marie


— MONNIER Paul Jules, né le 13 décembre 1873 à Saint-Pierre-en-Port (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au cabotage.

Fils de Jules François MONNIER, né le 6 septembre 1842 à Saint-Pierre-en-Port, marin, et d’Ursuline Virginie ROBERT, née le 5 mars 1844 à Saint-Pierre-en-Port, fileuse ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 14 février 1867 (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Pierre-en-Port, Année 1867, f° 5, acte n° 8 – Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Pierre-en-Port, Année 1873, suppl. f° 4, acte n° 79).

Époux de Lucienne Juliette OURSEL, née le 3 septembre 1884 à Saint-Pierre-en-Port, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 17 janvier 1903 (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Pierre-en-Port, Année 1903, f° 5, acte n° 4).

Fille de Jules Alexandre OURSEL, né le 4 mars 1852 à Sassetot-le-Mauconduit (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), menuisier, et de Marie Ernestine LEROY, née le 22 juillet 1858 à Saint-Pierre-en-Port, couturière ; époux ayant contracté mariage à Saint-Pierre-en-Port, le 23 juin 1879 (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Pierre-en-Port, Année 1867, f° 37, acte n° 43).

En 1929, Paul Jules MONNIER et son épouse étaient concierges à l’agence de la Banque de France de Fécamp.

**********

Classe 1893, n° 746 au recrutement du Havre. Initialement inscrit au quartier maritime de Fécamp, f° 1.539, n° 539. Ultérieurement, capitaine au cabotage.

Levé le 10 février 1894 au titre de la levée permanente. Affecté au 1er Dépôt des équipages de la flotte, à Cherbourg. Arrivé au corps et matelot de 3e classe le 15 février 1894. Maintenu dans se foyers et placé en congé renouvelable le 31 décembre 1896 en qualité d’inscrit maritime ayant moins de 2 mois de service à accomplir à l’expiration de son congé de fin de campagne. Certificat de bonne conduite accordé. Passé dans la réserve de l’armée active le 10 février 1899.

Rappelé à l’activité par l’effet du décret du 1er août 1914 prescrivant la mobilisation des armées de terre et de mer (J.O. 2 août 1914, p. 7.054). Incorporé au 23e Régiment d’infanterie coloniale ; arrivé au corps et sergent le 6 janvier 1915, matricule n° 014.532. Placé en sursis d’appel à compter du 28 janvier 1915 et mis à la disposition d’armateurs à la grande pêche, sursis annulé le 25 octobre 1915. Alors affecté au 24e Régiment d’infanterie territoriale ; arrivé au corps le 11 novembre 1915, matricule n° 15.705 ; remis soldat de 1re classe sur sa demande, le 24 novembre 1915. A compter du 10 mars 1916, de nouveau placé en situation de sursis et affecté à l’armement Louis Eudier, de Fécamp.

Aucune distinction honorifique.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par Memgam »

Bonjour,

Merci à Olivier 12 pour ses explications et informations dont celles concernant le dictionnaire de René de Kerchove. Concernant son ouvrage, il n'est plus nécessaire de faire escale en Corée du Sud pour se le procurer. Une petite promenade sur internet permet de le trouver à partir de 13 euros, généralement jusqu'à 200, voire 1000 pour un vendeur américain (sic).

Sainte Marie étant un voilier construit en France par un chantier français, immatriculé en France et dont la matricule et les rôles d'équipage des Affaires maritimes mentionnent qu'il s'agit d'un "trois-mâts goélette". ainsi d'ailleurs que pour la Société de classification le Bureau Veritas : "3mG", je ne saisis pas en quoi je "chipote" sur un terme anglais. Libre à eux de l'employer dans leur langue, pas plus que nous n'employons "tug" à la place de remorqueurs.

Par ailleurs, le capitaine au long cours Louis Lacroix, dans son ouvrage sur les morutiers (dont les terre-neuvas, souvent des trois-mâts goélettes) n'emploie pas le mot de schooner. Dans son ouvrage sur les voiliers caboteurs, il cite des gréements de "sloop", de "dundee" de "ketch", mais pas de schooners, sauf pour le cas des schooners américains en bois achetés par la mission Tardieu en 1917.

Cordialement.
Memgam
olivier 12
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Re: SAINTE MARIE Schooner de Fécamp

Message par olivier 12 »

Bonsoir,

Même si c'est véritablement un excellent ouvrage les prix de ce dictionnaire sont parfois exagérés! A Keelung, port de Taiwan -Formose- (et non de Corée du Sud), je l'avais eu pour 6 francs de l'époque soit un peu moins d'un euro actuel.

Cdlt
olivier
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