MARIE LOUISE - MARTHE Bateaux de pêche de Gravelines et Fécamp

[olivier 12]

Bonjour à tous,

MARIE LOUISE – MARTHE

MARIE LOUISE

Bateau de pêche de Gravelines immatriculé n° 677

MARTHE

Bateau de pêche de Fécamp immatriculé n° 2126

Note du Ministre au VA commandant Supérieur de la Marine dans la zone des Armées du Nord. 27 Juin 1918

Par bordereaux du 26 Avril et du 15 Mai 1918, vous m’avez transmis les dossiers relatifs :

1) Aux avaries causées aux engins de pêche du bateau MARIE LOUISE lors de l’explosion d’une mine prise dans son chalut
2) Aux dommages causés par le sous-marin ennemi aux engins de pêche du canot MARTHE qui pêchait dans une zone prohibée.

En me transmettant ces dossiers, vous m’avez fait connaître qu’à votre avis le département ne saurait prendre en charge la totalité des pertes que les pêcheurs peuvent avoir en exerçant leur industrie, mais seulement à un dédommagement partiel que vous estimez devoir être fixé à la moitié de la perte.

J’ai l’honneur de vous informer qu’au point de vue spécial des dommages causés soit par l’explosion d’une mine, soit par un sous-marin ennemi, la responsabilité de la Marine, qui est subordonnée à une idée de faute, ne saurait être engagée.
Or dans les deux cas envisagés, non seulement il n’y a aucune faute de la part de la Marine ou de ses agents, mais encore rien n’est de leur fait. De plus, le Département ne possède pas de crédits sur lesquels une dépense de ce genre puisse être régulièrement imputée.

Il s’ensuit que ces dommages paraissent devoir être assimilés à ceux dont la réparation doit s’effectuer suivant la procédure spéciale instituée pour les dommages résultants de faits de guerre. D’ailleurs, un projet de loi a été voté le 22 Décembre 1917 au Sénat et renvoyé à la Chambre. Il prévoit la réparation intégrale de tout dommage causé aux bateaux armés à la petite pêche. Un décret déterminera la procédure à suivre pour la constatation et l’évaluation de ces dommages.

Je vous prie de bien vouloir en informer les intéressés.

Cdlt

[markab]

Bonjour,

Le navire MARIE-LOUISE a l'indice (8) dans la base de données.

Le navire MARTHE a l'indice (5).

A bientôt.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Marie-Louise — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Armement Charles Le Borgne et Cie, Fécamp (1917~1917).

Coulé le 17 mars 1917 au moyen de charges explosives par le sous-marin allemand UB-18 (Oberleutnant zur See Claus LAFRENZ) à environ 32 milles dans le S. 60 E. du phare de Portland Bill (Dorset, Royaume-Uni), par 50° 14’ N. et 1° 44 W.

Le même jour, fut coulé au moyen de charges explosives par le même sous-marin, à 35 milles dans le S. 79 E. de Start Point (Devon, Royaume-Uni), par 50° 7’ N. et 2° 45’ W., le trois-mâts Marie-Louise, de la Société La Presse régionale de l’Ouest, qui allait du Havre à Briton Ferry (Pays de Galles, Royaume-Uni) avec un chargement de vieille ferraille.

Caractéristiques générales. — Jauge : 426 tx jb et 340 tx jn. Dimensions : 138.6 x 29.6 x 14.5 ft [42,06 x 8,83 x 4,26 m]. Signal distinctif. — K.F.J.C.

• Lloyd’s Register of Shipping 1918~1919, Sailing vessels,
Lettre M., n° 212, p. num. 164.

L.R.S. 1918-1919 - Sailing Vessels - Lettre M. - n° 212 - .JPG (124.14 Kio) Consulté 113 fois

Nota. — Le trois-mâts goélette terre-neuvier Marie-Louise fut successivement la propriété des arme-ments Simon Duhamel, Duhamel-Monnier puis, en 1917, Charles Le Borgne et Cie.

[Cf. Étienne BERNET : « La grande pêche morutière. L’aventure des voiliers terre-neuviers fécampois (1815~ 1931) », éd. L’Écho des vagues, Nolléval, Déc. 2014 — Passim]