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Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : jeu. nov. 24, 2016 6:51 pm
par Rutilius
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Bonsoir à tous,


Bisson-II – Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais (1915~1919). Initialement affecté à la Flottille des chalutiers de la Manche.

Le patrouilleur auxiliaire Bisson-II fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 7 février 1915 au 15 décembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 727.].

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : jeu. nov. 24, 2016 7:55 pm
par Memgam
Bonjour,

Bisson, chalutier, construit en 1908 par Smith's Dock Co Ltd à North Shields,
260 tjb, 83 tjn, 38,16 x 6,71 x 3,73 m, une machine à triple expansion, 480 cv, 10,4 noeuds.

En 1912, indicatif HMLG, immatriculé à Lorient, Compagnie Lorientaise de chalutage à vapeur, capitaine Yvon.

7/12/1915, réquisitionné à Lorient, devient Bisson II, I x 75 mm, I mitrailleuse, VI grenades.

Escadrille des chalutiers de la Manche puis Algérie, à Bône.

30/01/1919, restitué.

En 1930, indicatif ODJA, immatriculé à Lorient, Compagnie Lorientaise de chalutage à vapeur, capitaine Yvon.

30/08/1939, réquisitionné à Lorient, AD 121, I x 65 mm, I x 47 mm.
2/9/1939, 24 ème section de dragages
7/1940, basé au Maroc
11/9/1945, retour en France.
15/10/1945, vendu à Mr. Boulch à Nantes
18/4/1946, armé en pêche.
16/3/1955, de Lorient pour être démoli en Hollande.


Source: Registre n° 84, Bureau Veritas 1930.
Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967.
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan, 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de 1870 à 2006, Rezotel-Maury 2005.

Cordialement.

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : jeu. nov. 24, 2016 10:25 pm
par Memgam
Bonjour,

"D'autre part, il n'y a aucune liaison entre les patrouilles britanniques et françaises, qui ne se transmettent par les renseignements utiles et ne connaissent toujours pas exactement les limites de leurs zones. C'est ainsi que, dans la nuit du 4 au 5 mars, le chalutier français Bisson arrête, près du cap d'Ailly, deux bateaux naviguant sans feux, qu'il prend pour des mouilleurs de mines ennemis, et qui sont seulement des patrouilleurs anglais".

Source : A. Thomazi, La guerre navale dans la zone des armées du Nord, Payot, 1924.

"Et c'en était un (succès) aussi, exigeant autant de ténacité que de bravoure et d'habileté professionnelle, de ramener au port un navire avarié, en présence du sous-marin qui l'avait torpillé, ainsi que le firent par exemple les chalutiers Notre Dame des Dunes, Albatros II et Bisson II, sous la direction du capitaine de frégate Blanc, commandant la 2 ème escadrille de patrouille, dans les parages du cap Bougaroni le 7 octobre 1917" Citation dans le J.O. du 19 mai 1918.

Source : A. Thomazi, La guerre navale dans la Méditerranée, Payot, 1929.

Cordialement.

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : dim. nov. 27, 2016 12:25 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,

BISSON II

Rencontre avec un sous-marin le 16 Décembre 1917. Rapport du commandant

Le Premier maître commandant BISSON II à Monsieur l’Enseigne de Vaisseau commandant SURMULET

Je vous rends compte des circonstances qui ont provoqué l’Allo lancé par BISSON II à 22h20 la nuit dernière.
Conformément à vos ordres, BISSON II fermait la ligne du convoi placé en ligne de file qui, n’étant pas absolument rectiligne, ne s’écartait guère des prescriptions sur la navigation des convois le nuit. Le bâtiment n° 3 était légèrement par bâbord à nous et le n° 4 un peu sur tribord. BISSON II naviguait sur la ratière du SURMULET.

Image

A 22h30 exactement, le second maître de manœuvre chef de quart Leprince aperçut à un quart par bâbord avant un gros bouquet de fumée tel qu’en laisse échapper un vapeur chargeant ses fourneaux.
Il fit la remarque aux deux factionnaires de la passerelle que ce navire devait appartenir au convoi que nous venions de rencontrer dix minutes auparavant faisant route vers l’Ouest. Cette assurance ne dura que quelques secondes car il ne tarda pas, ainsi que les hommes de service près de lui, à remarquer plus au vent de cette fumée un très grand sillage coupé en son milieu par une masse sombre ressemblant à une très grosse tonne.
Habitué depuis très longtemps aux aspects divers des sous-marins, il n’hésita pas un instant à me prévenir que nous avions un sous-marin par bâbord.

Monté aussitôt sur la passerelle, je pus apercevoir le sillage ainsi que le point noir très apparent qui ne pouvait être que le kiosque. Une légère fumée subsistait encore. La pièce avant étant chargée et le chef de pièce étant de quart il avait en quelques secondes pris toutes ses dispositions. Je fis ouvrir le feu à 50° à 2000 m. Trop long. 2e coup à 1000 m ; un peu long. Au premier coup, le kiosque s’immergea et au 2e coup, le sillage disparut.

BISSON, barre toute à gauche, venait franchement sur le sous-marin qui faisait route vers l’Ouest. Le cercle de giration du premier et la vitesse très grande du second fit augmenter la distance. On ne vit plus rien.
Prenant alors une route Ouest en zigzaguant des deux bords pour tenter d’apercevoir les dernières traces du sous-marin qui avait plongé, je continuai ainsi pendant 20 minutes. Venant alors au Nord, je continuai de la même façon en accentuant les zigzags pour revenir 20 minutes au SE, supposant qu’il eut pu faire à nouveau route vers notre convoi.

Ce ne fut qu’à minuit, et ne voyant rien, que je revins dans votre direction. Vers 01h30, je retrouvai le convoi en ordre, suivant le chef d’escorte. Je suppose que les navires du convoi, tout au moins les deux derniers, ont dû comme le BISSON apercevoir l’ennemi.
Le navire n° 3 a failli me gêner dans ma manœuvre en venant brusquement sur tribord. Une ou deux fusées rouges ont été lancées par l’un de ces navires avant le premier coup de canon.

A première vue, il peut paraître drôle que ce sous-marin n’ait pas profité de la situation avantageuse dans laquelle il s’est trouvé, en plein milieu du convoi. Ce fut ma première impression. Toutefois on peut admettre, en tenant compte de la vitesse qu’il semblait donner, qu’il suivait le convoi rencontré dix minutes auparavant et que, surpris lui-même, il a dû plonger pour échapper aux coups des convoyeurs du 2e convoi si proche de lui. Le lâcher de sa fumée conduit à cette conclusion. Ce pouvait aussi n’être qu’un mouilleur de mine et dans ce cas il tenait à éviter toute mauvaise rencontre.

Le calme le plus parfait a régné à bord du BISSON pendant ces quelques minutes. Tout le monde était à son poste moins d’une minute après le branle-bas.

Récompenses


Le Contre Amiral Commandant Supérieur des Patrouilles de la Méditerranée adresse ses Félicitations au chalutier BISSON II pour avoir, dans la nuit du 16 au 17 Décembre 1917, contraint un sous-marin ennemi à abandonner l’attaque du convoi qu’il escortait.

Il témoigne en particulier sa Satisfaction

- Au commandant du BISSON II, le Premier Maître MARTEL, qui a dirigé la manœuvre avec à propos et décision
- Au second maître LEPRINCE, maître de quart
- Au quartier maître COROLLEUR

qui ont secondé leur commandant avec une intelligente activité.

Le sous-marin rencontré

Aucune position n'étant donnée, il ne peut être identifié.

Cdlt

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : dim. nov. 27, 2016 2:10 pm
par Gastolli
Bonjour Olivier,

well, this was 12 miles North of Cap Corbelin and the attacker was U 35 (von Arnauld).

AND, in fact U 35 fired one torpedo (surface shot) against the british steamer HUNGERFORD, 5811 g.r.t.

Than the BISSON II turned up ...

Oliver

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : dim. nov. 27, 2016 3:34 pm
par olivier 12
Bonjour Oliver,

Thanks for this interesting information.

Tout correspond parfaitement. HUNGERFJORD est venu brusquement sur tribord pour éviter la torpille de l'U 35 et a lancé une fusée rouge.
Sans doute von Arnauld a-t-il été surpris par le tir de BISSON II.... Et c'est probablement le sillage de la torpille qu'a aperçu le 1er maître Martel.

Cdlt

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : lun. nov. 28, 2016 10:58 am
par Yves D
Bonjour Olivier
Je te fais parvenir par email l'extrait du KTB de von Arnauld relatant cet engagement. Désolé, je n'ai pas le temps vu mon rythme de t'en faire la traduction.
Je note au passage que durant l'action la météo se dégradait rapidement et à 2h15 du matin le 17 il devait se mettre à l'abri des vagues en prenant la plongée.
Amts
Yves

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : lun. nov. 28, 2016 3:18 pm
par Gastolli
Bonjour,
well, U 35 started the attack at 23:00h German time and fired the torpedo at 23:18h ...

Oliver

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : mer. nov. 30, 2016 8:37 pm
par Rutilius
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Bonsoir à tous,


■ Historique.


— 24 février 1917 : Avec le patrouilleur auxiliaire Albatros-II (Premier maître de timonerie Mathurin Le Guilloux), recueille une partie des naufragés du cargo britannique Dorothy (Captain A. R. Smiles), torpillé et coulé par le sous-marin U-35 (Kapitänleutnant Lothar von Arnauld de la Perière), à 25 milles dans le S.-E. x S. ½ S. l’île de Pantelleria (Italie), alors qu’il allait de Tunis à Salonique avec à son bord des passagers militaires français.

Les autres le furent par le torpilleur britannique H.M.S. Harrier (Lieutenant commander James Saulack Parker).


• Patrouilleur auxiliaire Bisson-II – alors commandé par le premier maître de timonerie Félix Jean Marie MARTELJournal de navigation n° 8/1917 – 5 janvier ~ 26 février 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 52, p. num. 349 à 351.


« En mer. D’Argostoli à Bône.

Le Samedi 24 février [1917].

Très beau temps. En route sur le Cap Bon.

A 8 h. 24, lorsque le bâtiment se trouvait par 36° 47’ et 13° 20, nous recevons un allo de 36° 21’ et 12° 55’, c'est-à-dire à 35 milles dans le S. 48 O. de nous. A 9 h. 24, reçu un deuxième allo par 36° 35’ et 12° 35’ à 30 milles dans le S. 85 O. de notre position. Croyant avoir affaire au même sous-marin, nous venons en route à l’Ouest.

A 11 h. 10, aperçu un vapeur à l’horizon – en nous approchant, la bande donnée par ce bâtiment nous fait supposer que c’était le point du allo ; venu au S. 45 O. –, qui, à environ 5 milles de nous disparaît exactement à 11 h. 23. Aperçu dans l’Ouest, à 3 milles environ, deux points noirs que nous prenons pour le sous-marin ; en nous rapprochant, nous reconnaissons l’équipage du vapeur grec Presconisa
[lire : Prikonisos], canonné par un sous-marin autrichien à 8 h. 00 le matin ; 20 survivants, 5 disparus, dont le novice, enlevé par le sous-marin.

11 h. 50 – Repris notre route.

14 h. 00 – Lorsque le bâtiment se trouvait par 36° 54’ et 12° 20’, reçu S.O.S. venant du Dorothy par 36° 22’ et 12° 18’. Mis le cap dans cette direction aussitôt.

14 h. 10 – Apercevant une fumée dans le S.-O., venu dessus. Ayant reconnu un torpilleur anglais
[le H.M.S. Harrier], repris notre direction au 3 ¼ S.-O. et Sud.

A 15 h. 30, aperçu un voilier et plus loin un vapeur donnant comme celui du matin une forte bande. Le contre-torpilleur anglais se trouve en ce moment dans les environs et lance un allo lui-même.

A 15 h. 40, étant approximativement de lui entre 2,5 et 3 milles, nous apercevons une forte gerbe d’eau provenant d’une grenade que venait de jeter le torpilleur.

A 15 h. 55, le Dorothy disparaît. Nous recevons l’ordre du contre-torpilleur d’avoir à ramasser les naufragés éparpillés sur des radeaux dans toutes les directions. Le Bisson et l’Albatros, malgré de grandes difficultés, ont recueilli de 16 h. 22 à 17 h. 50 tous les survivants du Dorothy composés de militaires français.

18 h. 15 – L’Ariel nous donne l’ordre de le suivre à Malte.

A 23 h. 30, l’Ariel nous signale
: " Fait route sur Malte. Je viens de recevoir une mission spéciale."


Le Dimanche 25 février [1917].


En route sur Malte que nous apercevons à 9 h. 20.

14 h. 30 – Entré dans le port. Amarré au quai de Marin... Débarqué les passagers.

Je me rends à bord de l’Atmah pour rendre compte de la cause de ma relâche et prendre les ordres du commandant supérieur.

Service ordinaire au mouillage.


Signé : Félix Martel. »


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— 8 mai 1917 : Prend à son bord un mort et un blessé grave qui appartenaient à l’équipage du bateau-piège Madeleine-III, victimes d’un engagement au canon entre ce bâtiment et un sous-marin allemand dans le Nord-Est du cap Bon.


• Patrouilleur auxiliaire Bisson-II – alors commandé par le premier maître de timonerie Félix Jean Marie MARTELJournal de navigation n° 10/1917 – 31 mars ~ 22 mai 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 52, p. num. 422 (extrait).


« Mardi 8 mai [1917].

En croisière jusqu’à 6 h. 00 devant Collo.

6 h. 30 – Reconnu Notre-Dame-de-Lourdes.

7 h. 00 – Notre-Dame-de-Lourdes nous relève et nous donne ordre de rentrer à Bône. Route sur Bône.

7 h. 30 – Une goélette que nous croisons (Madeleine-III) a des signaux de demande de secours. Nous l’accostons. Elle nous remet un mort et un blessé grièvement que nous débarquons à Philippeville à 11 h. 15.
»


En marge : « 7 h. 30 – 15 milles dans le N. 70 E. de Bougaroni. »


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— 18~19 novembre 1917 : Recueille à son bord le commandant et les survivants du convoy sloop britannique H.M.S. Candytuft, torpillé le 18 au large de Bougie (Algérie) par le sous-marin allemand U-39 (Kapitänleutnant Heinrich Metzger) alors qu’il allait de Gibraltar à Malte, transformé en Q Ship.


• Patrouilleur auxiliaire Bisson-II – alors commandé par le premier maître de timonerie Félix Jean Marie MARTELJournal de navigation n° 13/1917 – 25 septembre ~ 7 décembre 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 52, p. num. 526 et 527.


« Le Dimanche 18 novembre [1917].

Temps couvert. Croisière sur secteur H.

Au jour, aperçu
[les patrouilleurs auxiliaires] Coubre et Albatros [Albatros-II] qui prennent les secteurs E. et F.

13 h. 50 – Reçu S.O.S. Candytuft à 4 milles Nord Cap Sigli.

14 h. 15 – Deuxième S.O.S. Le Bisson se trouvait à 22 milles dans le S. 62 E.

Fait route immédiatement sur les lieux du torpillage où nous arrivons à 16 h. 30. Recueilli 9 hommes sur les radeaux ; fait prendre le capitaine et un matelot restés sur l’épave qui allait à la dérive, l’avant et l’arrière arrachés. Continué jusqu’à la nuit les recherches.

18 h. 00 – Rencontré le
[torpilleur de haute mer] Sirocco venu sur les lieux auquel nous rendons compte.

18 h. 30 – Fait route sur Bougie où nous nous amarrons pour la nuit à 21 h. 40.

Position du Candytuft : 1,5 mille S. 85 O. Sigli.

Le Lundi 19 novembre.


4 h. 00 – Appareillé. Fait route sur l’épave du Candytuft, échouée à 4,7 milles au S. 83 O. du phare de Sigli.

Envoyé le canot armé par 4 hommes au torpilleur Sirocco qui lui donne l’ordre de se rendre sur l’épave et d’y prendre trois lunettes de pointage ; le canot de retour à 9 h. 05 ; refait un deuxième voyage et ramené une mitrailleuse.

A 10 h. 00, la mer se faisant, il devient difficile de continuer. Fait route à 10 h. 15 sur le cap Sigli où nous mettons à la disposition du Sirocco pour le sauvetage des naufragés qui avaient atterri la veille près du phare. Le canot du Bisson fait 5 à 6 voyages.

A 12 h. 40, l’opération étant terminée, fait route sur Bougie où nous arrivons à 15 h. 15. Pris notre poste à quai. Le commandant des routes m’autorise à y passer la nuit.
»


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— 16 décembre 1917 : Dans le Nord du cap Corbelin, contraint le sous-marin allemand U-35 (Kapitänleutnant Lothar von Arnauld de la Perière) à abandonner l’attaque d’un convoi de quatre bâtiments britanniques (Onda, Ramsay, Hungerford et Rocio) qu’il escortait avec le patrouilleur auxiliaire Surmulet (Enseigne de vaisseau de 1re classe Pierre Victor Gabriel Gouton), chef de convoi.


• Patrouilleur auxiliaire Bisson-II – alors commandé par le premier maître de timonerie Félix Jean Marie MARTELJournal de navigation n° 14/1917 – 10 décembre 1917 ~ 21 février 1918 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 52, p. num. 547 et 548 .


« Le Samedi 15 décembre 1917.

Port d’Oran.


Propreté et entretien. Fait des vivres.

15 h. 00 – Appareillé en section avec
[le patrouilleur auxiliaire] Surmulet convoyant les vapeurs anglais Onda, Ramsay, Hungerford, Rocio, Arachne allant à Bougie.

16 h. 00 – Le vapeur Arachne, par suite d’une avarie de chaudière, quitte le convoi et rentre à Oran.

17 h. 15 – Quitté chenal de sécurité ; fait route convenue par ordre Direction des routes d’Oran.

Bonne surveillance.


Signé : F. Martel.

Le Dimanche 16 décembre 1917.

5 h. 00 – Très beau temps. Route vers Bougie.

3 h. 10 – Croisé un convoi de 5 vapeurs convoyé par deux chalutiers.

7 h. 00 – Pris la ligne de front sur signal Surmulet. Route N. 79 E.

9 h. 00 – Signalé au vapeur Rocio de prendre son poste dans le convoi.

10 h. 00 – Aperçu un convoi à 3 milles environ dans le Sud faisant même route que nous ; deux contre-torpilleurs allant dans l’Ouest.

15 h. 30 – Rosita à un mille par bâbord route à l’Ouest.

22 h. 30 – Aperçu un sous-marin à environ mille mètre par bâbord ; tiers de quart à la pièce avant. Branlebas ; mis aux postes de combat.


[En marge : « 22 h. 30 à 7,5 milles environ au Nord de Corbelin. Lancé allo à 22 h.30 : L. 37° 02’ ~ 4° 27’. »]

22 h. 31 – Commencé le feu à 60 secondes, l’état du temps ne permettant pas d’estimer une distance approximative ; 1er coup à 2.000 m : long ; 2e coup 1.000 m : un peu long. Kiosque disparaît au 1er coup ; au deuxième, perdu sillage de vue. Sous-marin faisait route Ouest ; très apparent pendant environ 40 ou 50 secondes. Au moment où il fut aperçu, une forte gerbe de fumée s’échappa de son bord, ce qui le fit prendre pour un vapeur ; ce ne fut qu’arrivé par notre travers qu’ou put réellement se rendre un compte exact. Temps mis entre l’alerte et le 1er coup de canon : moins d’une minute ; temps mis pour la mise de l’équipage aux postes de combat : 2 minutes au maximum.


[En marge : « P.V. – Dépense de deux cartouches de 75. Tir sur sous-marin. »]

Un des navires lance deux fusées rouges – le n° 3, Hungerford. 20 minutes route à l’Ouest en zigzagant 20° ; 20 minutes route au Nord zigzagant de 45° ; 20 minutes route au Sud-Est zigzagant de 45° pour essayer de retrouver la trace de sillage.

Le 17 décembre 1917.

Minuit. Fait route pour rallier le convoi que nous retrouvons vers 1 h. 30. Poste de combat, pièce chargée jusqu’au jour. Par ordre Rosita, assuré surveillance.

Rentrée des navires des convois venant d’Oran qui étaient tous mouillés à 9 h. 00.

9 h. 45 – Amarré au port de Bougie le long du
[patrouilleur auxiliaire] Chassiron.

Service au mouillage. Fait des vivres.
»


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— 28 janvier 1918 : Avec le patrouilleur Anémone, tente de remorquer le cargo Djibouti, de la Compagnie havraise et péninsulaire de navigation à vapeur, torpillé le même jour par le sous-marin allemand U 34 (Kapitänleutnant Wilhelm CANARIS) au Nord du cap Bengut (Algérie), par 37° 6’ N. et 3° 55’ E., alors que venant de Bône, il allait au Havre via Oran avec un chargement de avec 5.000 t de phosphates, 4.970 caisses d’essence et des fûts vides.


• Patrouilleur auxiliaire Bisson-II – alors commandé par le premier maître de timonerie Félix Jean Marie MARTELJournal de navigation n° 14 / 1917 – 10 décembre 1917 ~ 21 février 1918 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 52, p. num. 570.


« Le Lundi 28 [janvier 1918].


Très beau temps calme ; houle du N.-E. En escorte avec Anémone escortant Djibouti.

3 h. 00 – Djibouti torpillé. Mis en avant toute ; venu sur tribord patrouiller autour jusqu’à 4 h. 20.

Approché du Djibouti qui ne paraît nullement avarié. Vu le capitaine qui va à son bord avec quelques hommes disposer les remorques.

5 h. 15 – Pris remorque de bâbord, Anémone celle de tribord. Pris direction Bengut~Dhelly.

5 h. 45 – Remorque casse.

De 6 h. 00 à 6 h. 50, pris Anémone par l’avant pour faciliter sa manœuvre.

7 h. 02 – Fait larguer la remorque.

7 h. 05 – Djibouti coule par l’arrière sans avoir donné la moindre inclinaison.
(*)

7 h. 30 – Détruit la baleinière déjà passablement avariée.

8 h. 05 – Quatre hydravions survolent aux environs du torpilleur.

8 h. 15 – Fait route sur Alger où nous arrivons à 14 h.00.
»

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________

(*) Position à 18 h. 45 : 6 milles au S. 34 W. du phare de l’Amirauté.

Re: BISSON-II — Patrouilleur auxiliaire, ex-chalutier lorientais.

Publié : dim. déc. 04, 2016 11:25 am
par Rutilius
.
Bonjour à tous,


Commandants successifs du patrouilleur auxiliaire Bisson-II


• De Juin 1915 à Juillet 1916.


— MACHEFAUX Jean Marie, né le 17 mars 1872 à Sarzeau (Morbihan). Premier maître patron pilote, inscrit au quartier de Vannes, f° 2.009, n° 81.

Fils de Jean Marie MACHEFAUX, né vers 1844, entrepreneur, et de Jeanne Marie ROZO, née vers 1850, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Sarzeau, Année 1872, f° 7, acte n° 24).


Carrière


Par décision ministérielle du 2 avril 1903 (J.O. 3 avr. 1903, p. 2.128), promu au grade de pilote de la flotte de 2e classe à compter du 1er avril 1903.

Par décision ministérielle du 15 juillet 1907 (J.O. 17 juill. 1907, p. 4.989), promu au grade de pilote de la flotte de 1re classe à compter du 1er juillet 1907.

... / ...

De Juin 1915 à Juillet 1916, commandait patrouilleur auxiliaire Bisson-II.

Par décret du 18 juillet 1916 (J.O. 20 juill. 1916, p. 6.438), nommé au grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte. Affecté au port de Brest (J.O. 23 juill. 1916, p. 6.583).

Par arrêté ministériel du 18 juin 1917 (art. 2 ; J.O. 20 juin 1917, p. 4.741), promu au grade d’officier de 1re classe des équipages de la flotte.

En 1917~1918, commandait l’Utile, ex-remorqueur reconverti en bâtiment hydrographique, puis utilisé comme aviso durant la Grande guerre.

Par décret du 22 juillet 1920 (J.O. 25 juill. 1920, p. 10.661), promu au grade d’officier principal des équipages de la flotte.


Distinctions


Par décret du Président de la République en date du 31 décembre 1912 (J.O. 1er janv. 1913, p. 46 et 49), honoré de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Machefaux (Jean-Marie), premier maître pilote ; 20 ans 9 mois de services, dont 18 ans 8 mois à la mer. 4 témoignages officiels de satisfaction. »

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 juillet 1916 (J.O. 16 juill. 1916, p. 6.321), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

« Machefaux (Jean-Marie), premier maître pilote, Vannes 81 : services exceptionnels rendus lors de l’évacuation de l’armée serbe. »

Par décret du Président de la République en date du 20 juin 1925 (J.O. 25 juin 1925 p. 5.813), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

« Machefaux (Jean-Marie), officier principal des équipages de la flotte pilote. Chevalier du 14 juillet 1916 ; 37 ans 10 mois de services, dont 28 ans à la mer et 5 ans 3 mois en guerre (2 ans 5 mois de front). »


• De Juillet 1916 à Juin 1918.


— MARTEL Félix Jean Marie, né le 3 avril 1868 à Lanvollon (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –). Premier maître de timonerie de 1re classe, inscrit au quartier de Paimpol, f° 5.736, n° 11.471.

Fils de Jean Marie MARTEL, né le 26 décembre 1842 à Paimpol (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –), marin, et de Marie Rose DURIER, née le 6 février 1842 à Lanvollon, couturière ; époux ayant contracté mariage à Lanvollon, le 5 juin 1867 (Registre des actes de mariage de la commune de Lanvollon, Année 1867, f° 5, acte n° 4 – Registre des actes de naissance de la commune de Lanvollon, Année 1868, f° 11, acte n° 19). Époux de Jeannie Françoise REUNGOAT, avec laquelle il avait contracté mariage à Lambézellec, le 18 octobre 1902 (Ibid.).


Carrière


Par décision ministérielle du 4 août 1903 (J.O. 5 août 1903, p. 5.068 et 5.069), promu au grade de premier maître de timonerie de 2e classe à compter du 1er août 1903.

Par décision ministérielle du 5 mai 1906 (J.O. 6 mai 1906, p. 3.154), avancé à la 1re classe de son grade à compter du 1er avril 1906.

Par décision ministérielle du 21 juin 1909 (J.O. 22 juin 1909, p. 6.752), nommé au commandement de la chaloupe à vapeur Qui-Vive, dans la Bidassoa. Commandement pris le 5 juillet 1909 à Hendaye.


Distinctions


Par décret du Président de la République en date du 9 juillet 1907 (J.O. 11 juill. 1907, p. 4.827 et 4.828), honoré de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Martel (Félix-Jean-Marie), premier maître de timonerie ; 24 ans 10 mois de services dont 18 ans 9 mois à la mer. Madagascar, 1895. »

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 16 mars 1915 (J.O. 18 mars 1915, p. 1.432), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier pour prendre rang du 1er mars 1915.

Par décret du 25 mai 1918 (J.O. 27 mai 1918, p. 4.629), promu au grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte dans la réserve de l’armée de mer.


• A partir du 15 juin 1918.


— MAZÉAS Jean Gabriel, né le 5 avril 1882 à Landévennec (Finistère) et décédé le ... à ... (...). Premier maître de manœuvre, inscrit au quartier de Brest le 6 juillet 1912, n° 6.295 – cadre de maistrance – pour compter du 1er novembre 1912 ; classe 1902, n° 1.623 au recrutement de Brest. Commandait auparavant le patrouilleur auxiliaire Chassiron-I.

Fils de Gabriel Claude MAZÉAS et d’Anne MOREAU, son épouse.


Carrière


Engagé volontaire pour 5 ans à la mairie de Brest, le 8 avril 1898. Incorporé comme apprenti-marin aux Équipages de la flotte le même jour, matricule n° 73.638 – 2.

Promu matelot de 2e classe à compter du 5 avril 1900.

Promu matelot de 1re classe à compter du 1er avril 1902.

Par décision ministérielle du 22 octobre 1905 (J.O. 22 oct. 1905, p. 6.236), promu à la 1re classe du grade de quartier-maître de timonerie à compter du 1er octobre 1905.

Rengagé pour 3 ans le 3 novembre 1906 à compter du 1er novembre 1906.

Rengagé pour 3 ans le 9 octobre 1909 à compter du 1er novembre 1909.

Promu au grade de second maître de timonerie à compter du 1er janvier 1912.

En Mai 1913 (J.O. 15 mai 1913, p. 4.159), nommé au grade de second maître manœuvrier à compter du 1er avril 1913 par voie de changement de spécialité.

Embarqué sur le torpilleur d’escadre Voltigeur du 2 août 1914 au 30 octobre 1915.

Par décision ministérielle du 23 décembre 1914 (J.O. 24 déc. 1914, p. 9.323), admis dans la spécialité de la manœuvre.

Par décision ministérielle du 30 juin 1915 (J.O. 2 juill. 1915, p. 4.470), promu au grade de maître de manœuvre à compter du 1er juillet 1915.

Embarqué sur le croiseur cuirassé Jules-Michelet du 30 octobre 1915 au 2 avril 1916.

Embarqué sur le torpilleur d’escadre Catapulte du 2 avril 1916 au 14 avril 1917.

Par décision ministérielle du 3 janvier 1917 (J.O. 5 janv. 1917, p. 185), promu au grade de premier maître de manœuvre à compter du 1er janvier 1917.

Affecté à la Division des patrouilles de la Méditerranée occidentale du 14 avril 1917 au 1er décembre 1918. Commande successivement les patrouilleurs auxiliaires Chassiron-I (Avril 1917) et Bisson-II (15 juin 1918).

Affecté à la Flottille des chalutiers de la Manche du 1er janvier 1919 au 21 avril 1919.

Affecté à la Flottille de la Loire du 21 avril au 23 octobre 1919.

Par décision ministérielle du 4 juillet 1921 (J.O. 5 juill. 1921, p. 7.640), promu au grade de maître principal de manœuvre à compter du 1er juillet 1921.

Rayé des contrôles de l’activité le 5 avril 1923 réunissant 25 années de service à l’État.

Par arrêté du Ministre des Travaux publics en date du 9 octobre 1925 (J.O. 11 oct. 1925, p. 9.818), nommé sous-lieutenant de port de 4e classe à compter du 16 octobre 1925. Affecté en cette qualité au service du port de Rouen-La Bouille.

Rayé de la matricule de l’Inscription maritime le 15 octobre 1928 étant dégagé de toutes obligations militaires à la même date.


Distinctions


En 1904, honoré de la médaille de sauvetage de 1re classe en argent pour « [avoir] fait preuve de dévouement lors du naufrage de la Tamise sur les côtes d’Annam, en Septembre 1904. » (*)

(*) Tamise [II] – Cargo en fer de la Compagnie des Messageries maritimes. Échoué en mer de Chine le 9 septembre 1904, à 19 h. 04, sur le rocher des Trois-Rois, sis près de Nha-Trang, alors Annam.
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Par décision ministérielle du 10 juillet 1914 (J.O. 11 juill. 1914, p. 6.156), honoré de la médaille de sauvetage en bronze « en récompense du dévouement dont il [avait] fait preuve à Toulon, le 18 juin 1914 [s’étant] jeté tout habillé à la mer pour porter secours à une jeune fille en danger de se noyer ». Alors embarqué sur le torpilleur d’escadre Voltigeur.


Cité à l’ordre du jour de la Division : « Citation de brigade. A rempli ses fonctions d’officier de quart pendant un combat de deux heures contre un sous-marin avec calme, sang-froid, donnant ainsi le meilleur exemple. Déjà signalé pour sa belle conduite lors de l’attaque par un sous-marin du Colbert sur lequel il était passager. (*) Croix de guerre avec étoile de bronze. »

(*) Le 6 avril 1916.
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Cité à l’ordre de la Brigade du 16 octobre 1916, étant embarqué sur le torpilleur d’escadre Catapulte : « A donné le plus bel exemple d’énergie et de courage lors de l’attaque de son paquebot [sic] par un sous-marin. » (*)

(*) Probablement l’engagement survenu le 1er août 1916, au large de la Tunisie, entre, d’une part, la Catapulte, l’Épieu et l’Aldebaran et, d’autre part, le sous-marin allemand U-35 (Kapitänleutnant Lothar von Arnauld de la Perière).
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Cité à l’ordre de la Division : « Premier maître de manœuvre Mazéas, commandant le Chassiron : a fait preuve en maintes circonstances de belles qualités de commandement et de décision ; a assuré récemment avec dévouement et promptitude, dans des circonstances difficiles, le sauvetage des équipages de deux vapeurs anglais torpillés. »


Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 19 janvier 1919 (J.O. 21 janv. 1919, p. 826), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire pour prendre rang du 20 janvier 1919.


Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.409), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier.