FÉLIX-LOUIS — Trois-mâts goélette — Armement. F. Avril fils, Saint-Malo.

Rutilius
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FÉLIX-LOUIS — Trois-mâts goélette — Armement. F. Avril fils, Saint-Malo.

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Bonsoir à tous,

Félix-Louis — Trois-mâts de 275 tx jb et de 211,26 tx jn construit en 1912 par le chantier G. Gautier, de Saint-Malo. Armement F. Avril fils, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Coulé le 23 octobre 1916 par le sous-marin allemand U-20 (Kapitänleutnant Walther SCHWIEGER) à 120 milles dans le Sud-Ouest de Bishop Rock (Îles Scilly, Royaume-Uni). 7 disparus.


Marins disparus le 23 octobre 1916 avec le trois-mâts Félix-Louis

Journal officiel du 26 mai 1918, p. 4.610.

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Dernière modification par Rutilius le ven. août 27, 2021 8:33 pm, modifié 5 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: FÉLIX-LOUIS — Trois-mâts — Armement. F. Avril fils, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

Robert Elie,
Né le 17 juillet 1874 à Pleslin (22), fils de Julien et de Jeanne Lemoine, marié à Anne Le Lard, un fils Elie, né en 1908, domicilié à Pleslin.

Matricule n° 142 au registre des capitaines au log cours et au cabotage au quartier de Dinan
A obtenu le brevet de capitaine au cabotage le 6 mars 1899. Il comptait alors 36 mois à l'Etat et 64 mois et 23 jours au commerce, probablement à la Grande Pêche.
Après deux campagnes comme second à Terre-Neuve, il est engagé comme capitaine le 24 mars 1901 sur le terre-neuvier de Granville François-Joseph. Il commande ensuite presque toujours à Terre-Neuve avec des phases de "vacances" comme matelot à la petite pêche sur la Rance. A partir du 23 mars 1906, Elie Robert ne commanda que des morutiers du port de Saint-Malo.

Etats de service pendant la Grande guerre.
En août 1914 était sur les Bancs pour une troisième campagne comme capitaine sur l'Ernestine. Il continua d'aller vers Terre-Neuve comme second pendant la campagne de 1915, puis comme capitaine.
La goélette terre-neuvière malouine Félix-Louis qu'Elie Robert commandait depuis le 17 avril 1916 et qui naviguait au cabotage avec un équipage de 11 hommes fut coulée après sommation par l'U20 du lieutenant de vaisseau Walther Schwierger, le 23 octobre 1916 à 120-130 milles par le travers du feu de Bishop. 7 marins dont le capitaine, se perdirent en mer après que le navire ait été coulé.

Le décès de Elie Robert fut déclaré constant par jugement du Tribunal civil de Saint-Malo du 27 juin 1918, jugement transcrit à l'état-civil de Pleslin (22) le 24 juillet 1918.

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navire des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre, 1914-1918,volume 2, Association Bretagne 14-18, 2012.

Cordialement.
Memgam
Memgam
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Re: FÉLIX-LOUIS — Trois-mâts — Armement. F. Avril fils, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

Extrait des minutes du greffe du Tribunal de commerce de Saint-Malo, chef-lieu d'arrondissement du département d'Ille et Vilaine.

"L'an mil neuf cent seize, le quatorze novembre, au greffe,
Devant nous, Eugène Delavillefromoy, président du Tribunal de commerce de Saint-Malo, assisté de maître Baudet, greffier, sont comparus :
Messieurs Pierre François, second, et Marie Trottin, maître, sur le trois-mâts Félix-Louis, du port de Saint-Malo, jaugeant net deux cents onze tonneaux vingt six centièmes, montés par dix hommes d'équipage, capitaine compris, et un pilotin, armateur Monsieur Félix Avril de Saint-Malo.
Lesquels ont dit et déclaré ce qui suit :
"En l'absence du capitaine dont nouvelles manquent depuis le vingt-trois octobre dernier ainsi que de six hommes embarqués avec lui dans la chaloupe du Félix Louis, quatre hommes de l'équipage embarqués dans un doris, jusqu'ici seuls rescapés débarqués à Marseille par le vapeur danois Sarmatia dont noms ci-dessous :
François Pierre, second, Trottin, maître, Trifol et Lefèvre, matelots.
Les matelots Trifol et Lefèvre restés, le premier à Marseille, le second rallié au Havre, François Pierre et Trottin revenus à Saint-Malo.
A la demande de son armateur, j'ai, moi, François Pierre, second, assisté de Trottin, maître, déposé le rapport suivant :
"Partis de Bordeaux le seize octobre pour Swansea avec un chargement de poteaux de mines, avons suivi le parcours indiqué par les autorités à notre départ, sans incident jusqu'au vingt-trois octobre.
Rendus à environ cent-vingt à cent-trente milles travers du feu de Bishop, vers trois heures de l'après-midi, ce jour-là, nous aperçumes un vapeur en flammes ; une demi-heure après, nous entendîmes, toujours sur bâbord plusieurs coups de canons sur un .second navire qui prenait feu aussitôt.
Le capitaine Robert prit sa longue vue et il aperçut, et Trottin aussi qui tenait la barre, très distinctement un sous-marin se dirigeant à toute vitesse sur le Félix Louis. Par signaux, il intima ordre au capitaine de mettre les embarcations à l'eau et de débarquer tout de suite. Nous mîmes à l'eau un doris où quatre de nous embarquèrent, Trottin, Trifol, Léfèvre et moi-même. Le capitaine Robert embarqua dans la chaloupe avec le reste de l'équipage, les nommés Dupart, Ledran, Leray, matelots, Danel,novice, Cohden, mousse, Rabin, pilotin.
A peine cinq minutes après, le sous-marin tira un coup de canon tribord avant et fut sur l'arrière du navire où il tira sept ou huit coups de canons ; après avoir essayé vainement d'abattre la mâture, la vergue de volant tomba, le sous-marins ayant fait le tour du navire. Les deux embarcations se dirigèrent sur l'est pour atteindre si possible la pointe anglaise distante d'environ cent-vingt à cent-trente milles.
Le premier jour assez calme, le lendemain un temps épouvantable, pluie, grêle et fort orage. Nous nous vîmes pendant vingt-quatre heures, puis nous nous perdîmes de vue, quatre heures, le vingt-quatre au soir.
Nous fûmes alors pris le vingt-cinq par un vapeur danois, le Sarmatia, qui nous donna ses meilleurs soins, nous changea de vêtements, nous réchauffa avec des boissons chaudes et nous débarqua à Marseille où il se rendait avec du charbon venant de Cardiff.
Notre capitaine a emporté avec lui tous ses papiers du bord.
J'affirme sous la foi du serment en compagnie de mon collégue Trottin l'exactitude de ces faits que les deux autre marins qui étaient dans notre doris si on veut les interroger certifieront exacts si besoin est.
Tel est le rapport que nous affirmons sincère et véritable et nous conservons le droit de donner plus amples détails si besoin est."
Comme les comparants ne peuvent être responsables des faits ci-dessus, lesquels ne proviennent ni de leur faute, ni de celle de l'équipage, ils font pour leur décharge, toutes protestations et réserves."

Source : Richard et Roignant, dito.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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FÉLIX-LOUIS — Trois-mâts goélette — Armement. F. Avril fils, Saint-Malo.

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Bonsoir à tous,


Marins disparus le 23 octobre 1916 avec le trois-mâts goélette Félix-Louis


[Jugement déclaratif de décès du Tribunal civil de 1re instance de Saint-Malo, 27 juin 1918] ]

[7]

Judiciairement déclarés « Morts pour la France »


― ROBERT Élie Alexis, né le 17 juillet 1874 à Pleslin (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié (Jugement déclaratif de décès transcrit le 24 juill. 1918 à Pleslin : Registre des actes de décès de la commune de Pleslin, Année 1918, f° 9, acte n° 16). Capitaine ; capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Dinan, n° 142 [Brevet conféré le 6 mars 1899].

• Fils de Julien ROBERT, né le 23 juillet 1841 à Pleslin, marin, et de Jeanne LEMOINE, née le 17 août 1852 à Pleslin, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 27 septembre 1873 (Re-gistre des actes de mariage de la commune de Pleslin, Année 1873, f° 10, acte n° 9 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Pleslin, Année 1874, f° 8, acte n° 13).

• Époux d’Anne Yvonne LE LARD, née le 18 mai 1878 à Plouaret (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor), institutrice, avec laquelle il avait contracté mariage à Pleslin, le 8 janvier 1908 (Registre des actes de mariage de la commune de Pleslin, Année 1908, f° 4, acte n° 3).

― DUPART Mathurin Louis, né le 22 août 1874 à Saint-Samson-sur-Rance (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) et domicilié à Dinard-Saint-Enogat (Ille-et-Vilaine) (Jugement déclaratif de décès transcrit le 1er oct. 1918 à Dinard-Saint-Enogat : Registre des actes de décès de la ville de Dinard-Saint-Enogat, An-née 1918, f° 23, acte n° 141). Matelot, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 3.155, n° 6.309 ; classe 1894, n° 599 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de Mathurin Louis DUPART, né le 7 octobre 1835 à Saint-Samson-sur-Rance, menuisier, et de Rosalie Marie SIMON, née le 22 octobre 1840 à Saint-Samson-sur-Rance, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 21 juin 1864 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Samson-sur-Rance, Année 1864, f° 4, acte n° 3 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Samson-sur-Rance, Année 1874, f° 11, acte n° 19).

[Était placé en position de sursis d’appel à bord du trois-mâts goélette Félix-Louis depuis le 11 avril 1916.]

― LEDRAN Pierre Léon Ernest, né le 29 octobre 1898 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) et domicilié à Dinard-Saint-Enogat (– d° –) (Jugement déclaratif de décès transcrit le 2 oct. 1918 à Dinard-Saint-Enogat : Registre des actes de décès de la ville de Dinard-Saint-Enogat, Année 1918, f°23, acte n° 142). Matelot, inscrit provisoire au quartier de Saint-Malo, n° 19.902 ; classe 1918, n° 70 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils d’Ernest Louis LEDRAN, né le 13 octobre 1858 à Quévert (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor), cultivateur, et de Clarisse Françoise RAFFRAY, née le 10 mai 1852 à Pleurtuit, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 22 janvier 1889 (Registre des actes de naissance de la commune de Pleurtuit, Année 1889, f° 2, acte n° 1 ~ Registre des actes de naissance de la com-mune de Pleurtuit, Année 1898, f° 15, acte n° 77). Célibataire.

― RABIN Apollinaire François, né le … à … (…). Pilotin, inscrit au quartier de Dinan, n° 40.152.

• Fils de … et de …

― DANNEL Marcel Joseph Marie, né le 3 novembre 1898 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) (Jugement déclaratif de décès transcrit le 5 août 1918 à Saint-Malo : Registre des actes de décès de la ville de Saint-Malo, Année 1918., f° …, acte n° 175 J.). Novice, inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 1.793 ; classe 1898, n° 290 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de François Xavier Henri Pierre DANNEL, né le 26 février 1858 à Châteauneuf (Ille-et-Vilaine), menuisier, et d’Anne Marie Pauline LE PORZOU, née le 3 mai 1870 à Paramé (– d°–), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Saint-Lunaire (– d°–), le 14 mai 1892 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1892, f° 5, acte n° 5 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Saint-Malo, Année 1898, f° 59, acte n° 229). Célibataire.

― REY Gustave Léon, né le 9 avril 1900 à Dinard-Saint-Enogat (Ille-et-Vilaine) et y domicilié (Jugement déclaratif de décès transcrit le 23 sept. 1918 à Dinard-Saint-Enogat : Registre des actes de décès de la ville de Dinard-Saint-Enogat, Année 1918, f° 22, acte n° 131). Mousse, inscrit provisoire au quartier de Saint-Malo, n° 19.208 ; classe 1920, n° au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de (Registre des actes de naissance de la ville de Dinard-Saint-Enogat, Année 1900, f° 8, acte n° 39) Charles Arthur REY, né le 21 février 1861 à Valencienne (Nord)(Registre des actes de naissance de la com-mune de la ville de Valencienne, Année 1861, f° …, acte n° 103) , chauffeur, et de Joséphine Louise FOUYER, née le 21 février 1861 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) (Registre des actes de naissance de la com-mune de Pleurtuit, Année 1866, f° 17, acte n° 96), « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à … le ... Célibataire.

― COHDEN François Marie Alfred, né le 16 novembre 1900 à Locmariaquer (Morbihan) et domicilié à …. Mousse, inscrit au quartier d’Auray, n° 210.

• Fils d’Alfred Joseph Marie COHDEN, né le 19 juillet 1872 à Locmariaquer, matelot des Douanes, et de Marie Baptistine Désirée ÉZAN, née le 31 octobre 1878 à Locmariaquer, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 16 novembre 1898 (Registre des actes de mariage de la com-mune de Locmariaquer, Année 1898, f° 7, acte n° 11 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Locmariaquer, Année 1900, f° 3, acte n° 5). Célibataire.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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