Re: EDELWEISS Goélette de Binic
Publié : dim. juin 08, 2014 4:02 pm
Bonjour à tous,
EDELWEISS
Goélette à huniers, de Binic, construite au chantier Tranchemer, de La Richardais, en 1905.
158 tx JB
Armateurs Le Suavé et Galerne frères, de Binic
Capitaine : LE CORRE Emile, maître au cabotage, inscrit à Lannion.
Réquisitionnée par les Ponts et chaussées
Effectue une traversée Les Sables d’Olonne – Camaret – Le Tréport avec 250 tonnes de macadam pour les ponts et chaussées.
La perte d’EDELWEISS
Le 12 Avril 1917 à 12h10 EDELWEISS se trouve à 10’ au N22E de Harfleur (nota : le scribe qui retranscrit l’interrogatoire à la machine fait manifestement une erreur ; il s’agit de Barfleur. Mais on n’est pas à une lettre près…)
Il est à 49°50 N et 01°08 W (Gr), route au S45E à 3 nœuds, tribord amures presque vent arrière. Grosse houle d’Ouest. Faible brise de NE. Temps clair.
Un sous-marin est alors aperçu à 2 milles sur tribord, émergeant en quelques secondes. Il tire un coup de canon qui coupe la drisse de pic de misaine, puis 5 coups rapides de deux canons qui tirent simultanément. Les obus passent au dessus de la goélette et tombent sur bâbord, à toucher le bord.
L’équipage amène alors l’embarcation qui, affalée trop rapidement, se défonce en touchant l’eau. Il met alors le canot à la mer et les 7 hommes de l’équipage y embarquent, le capitaine en dernier. Le sous-marin s’approche alors tout près et tire 5 autres coups avec le canon de l’avant, qui touchent le voilier à la flottaison. Il coule en 2 ou 3 minutes.
Les naufragés sont recueillis à 18h30 à 5 milles à l’Est de Barfleur par le torpilleur JAVELINE qui les dépose à Cherbourg.
Description du sous-marin
65 à 70 m de long
Blockhaus central avec un seul périscope
Mitrailleuse sur le blockhaus
2 canons : 1 de 105 à l’avant et 1 de 77 à l’arrière
Filins et rambardes de l’avant à l’arrière
Une antenne TSF de l’avant à l’arrière
Pas de projecteur
Peinture gris clair
Vu 3 officiers avec casquettes, dont on n’a pu distinguer les grades et 3 marins à chaque canon, vêtus de cirés noirs.
Voici la silhouette du sous-marin dessinée par le capitaine Le Corre
Conclusions de l’officier enquêteur
Les marins disent avoir vu une mitrailleuse sur le kiosque.
La faible brise ne permettait pas à EDELWEISS d’échapper à son adversaire. Elle ne pouvait rivaliser avec l’armement formidable de ce sous-marin, n’étant pas armée elle-même.
Le capitaine avait été dépalé dans le nord, suite au mauvais temps de la nuit du 11 au 12. Il tentait de rallier Barfleur pour faire route ensuite près de la terre en contournant la baie de Seine. Il aurait pu rallier directement Le Tréport, mais a en fait suivi à la lettre les consignes reçues à Camaret. Il a tout fait pour suivre les ordres reçus.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 71 de l’OL Hans VALENTINER
Cdlt
EDELWEISS
Goélette à huniers, de Binic, construite au chantier Tranchemer, de La Richardais, en 1905.
158 tx JB
Armateurs Le Suavé et Galerne frères, de Binic
Capitaine : LE CORRE Emile, maître au cabotage, inscrit à Lannion.
Réquisitionnée par les Ponts et chaussées
Effectue une traversée Les Sables d’Olonne – Camaret – Le Tréport avec 250 tonnes de macadam pour les ponts et chaussées.
La perte d’EDELWEISS
Le 12 Avril 1917 à 12h10 EDELWEISS se trouve à 10’ au N22E de Harfleur (nota : le scribe qui retranscrit l’interrogatoire à la machine fait manifestement une erreur ; il s’agit de Barfleur. Mais on n’est pas à une lettre près…)
Il est à 49°50 N et 01°08 W (Gr), route au S45E à 3 nœuds, tribord amures presque vent arrière. Grosse houle d’Ouest. Faible brise de NE. Temps clair.
Un sous-marin est alors aperçu à 2 milles sur tribord, émergeant en quelques secondes. Il tire un coup de canon qui coupe la drisse de pic de misaine, puis 5 coups rapides de deux canons qui tirent simultanément. Les obus passent au dessus de la goélette et tombent sur bâbord, à toucher le bord.
L’équipage amène alors l’embarcation qui, affalée trop rapidement, se défonce en touchant l’eau. Il met alors le canot à la mer et les 7 hommes de l’équipage y embarquent, le capitaine en dernier. Le sous-marin s’approche alors tout près et tire 5 autres coups avec le canon de l’avant, qui touchent le voilier à la flottaison. Il coule en 2 ou 3 minutes.
Les naufragés sont recueillis à 18h30 à 5 milles à l’Est de Barfleur par le torpilleur JAVELINE qui les dépose à Cherbourg.
Description du sous-marin
65 à 70 m de long
Blockhaus central avec un seul périscope
Mitrailleuse sur le blockhaus
2 canons : 1 de 105 à l’avant et 1 de 77 à l’arrière
Filins et rambardes de l’avant à l’arrière
Une antenne TSF de l’avant à l’arrière
Pas de projecteur
Peinture gris clair
Vu 3 officiers avec casquettes, dont on n’a pu distinguer les grades et 3 marins à chaque canon, vêtus de cirés noirs.
Voici la silhouette du sous-marin dessinée par le capitaine Le Corre
Conclusions de l’officier enquêteur
Les marins disent avoir vu une mitrailleuse sur le kiosque.
La faible brise ne permettait pas à EDELWEISS d’échapper à son adversaire. Elle ne pouvait rivaliser avec l’armement formidable de ce sous-marin, n’étant pas armée elle-même.
Le capitaine avait été dépalé dans le nord, suite au mauvais temps de la nuit du 11 au 12. Il tentait de rallier Barfleur pour faire route ensuite près de la terre en contournant la baie de Seine. Il aurait pu rallier directement Le Tréport, mais a en fait suivi à la lettre les consignes reçues à Camaret. Il a tout fait pour suivre les ordres reçus.
Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 71 de l’OL Hans VALENTINER
Cdlt