SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

olivier 12
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

SAINT MARCOUF

Vapeur construit en 1903 au chantier Blyth SB & DD Co de Blyth pour l’armement Tyneside Line Ltd sous le nom de GREENWOOD

1179 tx Longueur 68 m Largeur 10 m

1914 Rebaptisé SAINT MARCOUF. Armateur H. LE BOUTEILLER. Le Havre
1917 Armateur Forges et Aciéries de la Marine et d’Homécourt. Le Havre
Affréteur : Société Normande de Métallurgie Houtteviller. Caen

Capitaine MIGNARD Auguste CC inscrit à Granville
17 hommes d’équipage en tout. Tous Français.
Armement : 1 canon de 90 mm matricule 77

Rencontre avec un sous-marin. Rapport du capitaine


Quitté Saint Jean de Luz en convoi le 24 Mai 1917 à 11h00 à destination de La Pallice. Position n° 1 dans le convoi. Maître pilote de la Marine LAVALLOU embarqué à bord.

A 13h40, par 43°48 N et 01°32 W (au Nord de Cap Breton) aperçu le périscope d’un sous-marin à 400 m sur bâbord, à 70° de l’avant. Venu aussitôt sur tribord pour présenter l’arrière et donné ordre aux canonniers d’ouvrir le feu. Quand le premier obus a explosé, il s’est dégagé une épaisse fumée qui est montée à 15 m. Il est possible que le sous-marin ait été touché. De son côté, il a lancé une torpille qui est passée à 150 m de l’arrière.

Je signale tout particulièrement la conduite du maître pilote Lavallou qui était de veille dans le poste et mérite tous les éloges. Il a débarqué le 25 Mai à Saint Martin de Ré.
Le patrouilleur a lui aussi tiré un coup de canon.

Une enquête a été conduite à Caen où le SAINT MARCOUF est arrivé le 30 Mai.

Conclusion de l’officier enquêteur

Le capitaine Mignard a fait son possible pour échapper au sous-marin. Sa conduite a été correcte et la manœuvre immédiate consistant à venir sur la droite pour présenter l’arrière était justifiée. Il a ouvert le feu aussitôt. La conduite de l’équipage ne mérite que des éloges.
Les rapports du maître pilote et du convoyeur permettent aux Autorités de décerner au capitaine MIGNARD Auguste, inscrit à Granville, un Témoignage Officiel de Satisfaction.

Le sous-marin attaquant

N’est pas identifié et il semble difficile d’en signaler un en particulier.
Peut-être l’ UC 21 de l’OL Rheinhold SALTZWEDEL qui le 23 Mai opérait dans le secteur de l’embouchure de la Loire et de Noirmoutier, et semble par la suite s’être dirigé vers le Sud...

Naufrage du SAINT MARCOUF

Ce vapeur sera coulé deux mois plus tard, le 29 Juillet 1917, au cours d’une traversée Clyde-Rouen par 52°53 N et 05°50 W par l’ UC 75 de l’OL Johannes LOHS.

(Récit viendra ultérieurement)

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olivier
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Yves D
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par Yves D »

Bonjour Olivier et à tous
Je ne sais s'il s'agit de UC 21 Spindler ne rapporte pas cet incident. Il signale par contre un engagement dans l'après-midi entre le sous-marin et Marguerite, un "patrouilleur spécial" au S de la Gironde sans guère plus de précisions.
Il ne s'agit pas de Marguerite III déjà mentionné plus haut dans ce forum ; UC 21 fait état d'un petit vapeur qui pour la circonstance arborait un pavillon espagnol avant d'ouvrir le feu en envoyant le pavillon français. Il était armé d'un 75
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olivier 12
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par olivier 12 »

Bonsoir Yves, bonsoir à tous,

Alors c'est le bateau-piège MARGUERITE VI. L'histoire de cet engagement contre un sous-marin est fort intéressante, et le sous-marin n'était pas identifié.
A venir à la fiche MARGUERITE VI.

Vu l'heure et la position du combat entre MARGUERITE VI et UC 21 ce n'est sans doute pas ce sous-marin qu'a croisé SAINT MARCOUF.

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olivier
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Yves D
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par Yves D »

OK Olivier, je posterai à ta suite sur ce nouveau fil ce qui est dit dans Spindler.
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Rutilius
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Message par Rutilius »

[Message supprimé]
Dernière modification par Rutilius le mar. nov. 23, 2021 10:26 pm, modifié 3 fois.
olivier 12
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Attaque du 29 Juillet 1917 et naufrage

SAINT MARCOUF Tonnage net 675 tx Tonnage brut 1075 tx Port en lourd 1600 t
Immatriculé au Havre
Navire en acier construit en 1904 à Newcastle on Tyne. Classifié par le Lloyds
Chargement de charbon
Affrété par Alexander Mair de Glasgow et consigné par les Forges de Bayonne
Effectue une traversée Glasgow – Le Boucau

Image

Rapport du capitaine

Quitté Glasgow le 28 Juillet 1917 à 16h00 avec un complet chargement de charbon (1520 tonnes) à destination du Boucau. Beau Temps, belle mer. Traversée sans incident jusqu’à l’Est du banc d’Arklow.

Le 29 Juillet à 18h50 le navire se trouve par 52°46 N et 05°59 W. Il fait route au S10W à 9 nœuds. La torpille, sans doute tirée de 200 m, a frappé par tribord entre la chaufferie et la machine et une forte explosion s’est produite, emportant 20 mètres de la partie tribord y compris la baleinière et la passerelle. Les appareils TSF ont volé en éclats et le QM TSF a été grièvement blessé. Le navire s’est aussitôt incliné sur tribord et a disparu en 5 minutes. Je n’ai eu que le temps de mettre à l’eau la baleinière de bâbord avec de grandes difficultés. Elle contenait 12 hommes et je l’ai dirigée, avec le lieutenant, sur les débris de l’explosion pour recueillir le chef mécanicien projeté à la mer par l’explosion. Nous étions 5 hommes dans le canot et après appel, j’ai recherché moi-même le novice René David, du quartier de Morlaix, qui manquait. Nous n’avons pu le retrouver et je conclus qu’il avait été tué par l’explosion. Le TSF a été blessé, et, après consultation d’un médecin, j’ai dû le laisser à l’hôpital de Dublin.

Après le torpillage, nous avons aperçu le sillage de la torpille, puis le périscope du sous-marin à une distance d’environ 200 m. Deux chalutiers patrouilleurs anglais se trouvaient à 1 mille dans le Nord. Deux vedettes étaient à 3 milles dans le NW, occupées à couler 3 mines.
Un morceau de la torpille a été retrouvé dans la baleinière de bâbord : acier poli, épaisseur 2 mm, percé de 2 trous, provenant sans doute du compartiment de la machine.

Rapport de la commission d’enquête

SAINT MARCOUF était à 1 mille de la bouée n° 3 du banc d’Arklow quand une forte explosion s’est produite par le travers tribord. Cette explosion souleva une colonne d’eau et de charbon et fit voler en éclat la baleinière. Le sillage de la torpille et le périscope du sous-marin émergeant d’un mètre furent aperçus à 200 m du bord.

Le lieutenant fit amener la baleinière de bâbord avec beaucoup de difficultés en raison de la gite prise sur tribord. Douze hommes y prirent palace. Entendant crier dans un amas de décombres, le capitaine dit à la baleinière de se diriger sur ce côté et de recueillir les hommes à la mer. Il s’agissait en l’espèce du chef mécanicien qui heureusement n’eut à souffrir que de contusions.

Le capitaine se rendit à l’arrière de la machine et prit place dans le youyou qui fut seulement dessaisi. Sur le radeau prirent place le second, les trois canonniers, le cuisinier et le matelot maître d’hôtel. Moins de 5 minutes après l’explosion, le navire sombrait, laissant à flots le youyou et le radeau. Le commandant prit les passagers du radeau dans le youyou. Il s’aperçut alors que le novice manquait. Pendant un quart d’heure, les deux embarcations le recherchèrent sur les lieux du naufrage, mais il ne put être découvert.

Deux chalutiers anglais qui avaient fort bien vu l’explosion arrivèrent sur les lieux et recueillirent les naufragés qui furent débarqués à Arklow où ils restèrent deux jours. Ils furent ensuite dirigés sur Dublin d’où ils furent rapatriés, exception faite du TSF Fernand Beuve, en raison de blessures sérieuses à la cuisse.

Conclusion

La commission se plaît à reconnaître que l’évacuation du bâtiment s’est effectuée avec ordre et sang froid. En particulier, le QM TSF Beuve, grièvement blessé et dans l’impossibilité de se déplacer a été transporté jusqu’à l’embarcation par ses camarades. L’explosion s’étant produite sous le poste TSF, son moteur a volé en éclats et l’a blessé à la cuisse.
Le capitaine a fait tout ce qui était en son pouvoir pour rechercher le corps de David parmi les décombres, malheureusement sans succès. Il n’est nullement responsable de la disparition de ce novice. Ce garçon de 16 ans a sans doute été tué par l’explosion. Le dernier marin qui l’a vu dit qu’il allait alors vers la pompe pour chercher de l’eau, en passant par le côté tribord, et il est probable qu’il a été anéanti par l’explosion.
Le capitaine a été plus heureux en sauvant le chef mécanicien précipité à la mer.

En conclusion, la commission estime qu’il y a lieu de maintenir au capitaine Mignard la faculté de commander, sans proposition de récompense ou de sanction.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UC 75 de l’Oblt Johannes LOHS

Cdlt
olivier
pampelune29
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par pampelune29 »

Bonjour à tous, Le jeune DAVID René cité plus haut n'avait que seize ans, et figure au monument aux morts de Plougasnou (29).
Merci pour les autre informations, qui me seront utiles pour notre exposition.
Rutilius
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SAINT-MARCOUF — Cargo charbonnier — Société des forges et aciéries de la marine et d’Homécourt (1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

L'attaque du 24 mai 1917


Lors de l’attaque dont il fit l’objet le 24 mai 1917, le cargo Saint-Marcouf était escorté par le patrouilleur auxiliaire Notre-Dame-de-la-Mer, alors commandé par l’enseigne de vaisseau de 2e classe Guy KERAUDREN.

• Patrouilleur auxiliaire Notre-Dame-de-la-Mer — alors commandé par l’enseigne de vaisseau de 2e classe Guy KERAUDREN, inscrit au quartier de Lannion, n° 6.992 —, Journal de navigation n° ... / 1917 — 9 mai ~ 12 juin 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 370, p. num. 133 et 134.

« Jeudi 24 mai 1917.

.....................................................................................................................................
De 8 h. 00 à midi.

De 8 h. 00 à 11 heures, croisé au large de Saint-Jean-de-Luz. A 8 h. 30, pris le vapeur norvégien Munin en convoi jusqu’à Saint-Jean-de-Luz.

A 11 heures, pris la tête d’un convoi de 8 navires allant à La Palice. Beau temps. Mer houleuse.

De 12 h. à 16 h.

12 h. 40 — Changé de route afin de passer à 1,5 mille E.-W. de Ferrret.

13 h. 10 — Travers de Cap-Breton.

13 h. 25 — Le navire français Saint-Marcouf fait entendre plusieurs coups précipités de sa sirène.

13 h. 30 — Il tire un coup de canon, dont le point de chute est à environ 400 mètres du travers bâbord.

13 h. .. — Nous tirons deux coups de 47 dans cette direction.

La position du sous-marin sur lequel le Saint-Marcouf ouvrit le feu est 4,7 milles au N. 47 W. du phare de Cap-Breton.

13 h. 42 — Mis la machine à toute vitesse et venu sur la gauche pour reconnaître un sillage suspect.

13 h. 45 — Pris la route.

14 h. 20 — Signalé au convoi de se resserrer. Belle brise de N.N.-W. ; mer houleuse.
».

____________________________________________________________________________________________
Dernière modification par Rutilius le mer. nov. 24, 2021 4:42 pm, modifié 5 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
SANGNIER
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Re: SAINT MARCOUF Forges et Aciéries d'Homécourt

Message par SANGNIER »

Bonsoir,
C'est à la carrière du SAINT MARCOUF que je m'intèresse particulièrement. Votre message m'apporte beaucoup de précieuses informations notamment avec le rapport de mer du capitaine MIGNARD. Si toutefois vous disposeriez d'une photo de ce navire j'en serais très heureux.
Je voudrais aussis en savoir plus sur les principales figures du torpillage et en particuliers ses victimes. Pour le novice René DAVID je n'ai plus qu'à trouver sa fiche matricule. Par contre pour le Quartier Maître Radio BEUVE Ferdinand j'ai trouvé la fiche ci-jointe qui a permis de le déclarer "Mort pour la France". Pour l'instant je n'ai pas réussi à retrouver son acte de décès sur lequel doit figurer cette mention.
Il y a cependant trois points qui m'interpellent:
1/son numéro de matricule qui me fait penser qu'entre celui de votre liste d'équipage et cette fiche il y a peut-être une erreur de transcription : 37994 ou 37494 ?
2/ le Ferdinand BEUVE de votre liste avait-il comme deuxième prénom Louis ?
3/ votre liste d'équipage attribue la fonction de radio au Quartier Maître BEUVE alors que la fiche indique mécanicien.
Dans l'attente de vous lire.
Cordialement.
A. SANGNIER



olivier 12 a écrit : jeu. nov. 05, 2015 9:27 am Bonjour à tous,

Attaque du 29 Juillet 1917 et naufrage

SAINT MARCOUF Tonnage net 675 tx Tonnage brut 1075 tx Port en lourd 1600 t
Immatriculé au Havre
Navire en acier construit en 1904 à Newcastle on Tyne. Classifié par le Lloyds
Chargement de charbon
Affrété par Alexander Mair de Glasgow et consigné par les Forges de Bayonne
Effectue une traversée Glasgow – Le Boucau

Image

Rapport du capitaine

Quitté Glasgow le 28 Juillet 1917 à 16h00 avec un complet chargement de charbon (1520 tonnes) à destination du Boucau. Beau Temps, belle mer. Traversée sans incident jusqu’à l’Est du banc d’Arklow.

Le 29 Juillet à 18h50 le navire se trouve par 52°46 N et 05°59 W. Il fait route au S10W à 9 nœuds. La torpille, sans doute tirée de 200 m, a frappé par tribord entre la chaufferie et la machine et une forte explosion s’est produite, emportant 20 mètres de la partie tribord y compris la baleinière et la passerelle. Les appareils TSF ont volé en éclats et le QM TSF a été grièvement blessé. Le navire s’est aussitôt incliné sur tribord et a disparu en 5 minutes. Je n’ai eu que le temps de mettre à l’eau la baleinière de bâbord avec de grandes difficultés. Elle contenait 12 hommes et je l’ai dirigée, avec le lieutenant, sur les débris de l’explosion pour recueillir le chef mécanicien projeté à la mer par l’explosion. Nous étions 5 hommes dans le canot et après appel, j’ai recherché moi-même le novice René David, du quartier de Morlaix, qui manquait. Nous n’avons pu le retrouver et je conclus qu’il avait été tué par l’explosion. Le TSF a été blessé, et, après consultation d’un médecin, j’ai dû le laisser à l’hôpital de Dublin.

Après le torpillage, nous avons aperçu le sillage de la torpille, puis le périscope du sous-marin à une distance d’environ 200 m. Deux chalutiers patrouilleurs anglais se trouvaient à 1 mille dans le Nord. Deux vedettes étaient à 3 milles dans le NW, occupées à couler 3 mines.
Un morceau de la torpille a été retrouvé dans la baleinière de bâbord : acier poli, épaisseur 2 mm, percé de 2 trous, provenant sans doute du compartiment de la machine.

Rapport de la commission d’enquête

SAINT MARCOUF était à 1 mille de la bouée n° 3 du banc d’Arklow quand une forte explosion s’est produite par le travers tribord. Cette explosion souleva une colonne d’eau et de charbon et fit voler en éclat la baleinière. Le sillage de la torpille et le périscope du sous-marin émergeant d’un mètre furent aperçus à 200 m du bord.

Le lieutenant fit amener la baleinière de bâbord avec beaucoup de difficultés en raison de la gite prise sur tribord. Douze hommes y prirent palace. Entendant crier dans un amas de décombres, le capitaine dit à la baleinière de se diriger sur ce côté et de recueillir les hommes à la mer. Il s’agissait en l’espèce du chef mécanicien qui heureusement n’eut à souffrir que de contusions.

Le capitaine se rendit à l’arrière de la machine et prit place dans le youyou qui fut seulement dessaisi. Sur le radeau prirent place le second, les trois canonniers, le cuisinier et le matelot maître d’hôtel. Moins de 5 minutes après l’explosion, le navire sombrait, laissant à flots le youyou et le radeau. Le commandant prit les passagers du radeau dans le youyou. Il s’aperçut alors que le novice manquait. Pendant un quart d’heure, les deux embarcations le recherchèrent sur les lieux du naufrage, mais il ne put être découvert.

Deux chalutiers anglais qui avaient fort bien vu l’explosion arrivèrent sur les lieux et recueillirent les naufragés qui furent débarqués à Arklow où ils restèrent deux jours. Ils furent ensuite dirigés sur Dublin d’où ils furent rapatriés, exception faite du TSF Fernand Beuve, en raison de blessures sérieuses à la cuisse.

Conclusion

La commission se plaît à reconnaître que l’évacuation du bâtiment s’est effectuée avec ordre et sang froid. En particulier, le QM TSF Beuve, grièvement blessé et dans l’impossibilité de se déplacer a été transporté jusqu’à l’embarcation par ses camarades. L’explosion s’étant produite sous le poste TSF, son moteur a volé en éclats et l’a blessé à la cuisse.
Le capitaine a fait tout ce qui était en son pouvoir pour rechercher le corps de David parmi les décombres, malheureusement sans succès. Il n’est nullement responsable de la disparition de ce novice. Ce garçon de 16 ans a sans doute été tué par l’explosion. Le dernier marin qui l’a vu dit qu’il allait alors vers la pompe pour chercher de l’eau, en passant par le côté tribord, et il est probable qu’il a été anéanti par l’explosion.
Le capitaine a été plus heureux en sauvant le chef mécanicien précipité à la mer.

En conclusion, la commission estime qu’il y a lieu de maintenir au capitaine Mignard la faculté de commander, sans proposition de récompense ou de sanction.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UC 75 de l’Oblt Johannes LOHS

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Rutilius
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SAINT-MARCOUF — Cargo charbonnier — Société des forges et aciéries de la marine et d’Homécourt (1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir, et bienvenue sur le Forum,
Bonsoir à tous,


Marin disparu le 29 juillet 1917 avec le cargo Saint-Maclouf

Judiciairement déclaré « Mort pour la France »

Jugement rendu le 18 février 1920 par le Tribunal civil de 1re instance de Morlaix,
transcrit à Plougasnou (Finistère), le 6 mars 1920

[Registre des actes de décès de la de la commune de Plougasnou, Année 1920, f° 3, acte n° 9 ]


— DAVID René, né le 4 octobre 1901 à Plougasnou (Finistère), au lieu-dit « Bleinbalanec » (Registre des actes de naissance de la commune de Plougasnou, Année 1901, f° 17, acte n° 93). Novice, inscrit au quar-tier de Morlaix, n° 4.153.

• Fils de François Étienne Marie DAVID, né le 26 décembre 1870 à Cordemais (Loire-Inférieure — aujour-d’hui Loire-Atlantique) (Registre des actes de naissance de la commune de Cordemais, Année 1870, f° 9, acte n° 63), jardinier, et de Marie Yvonne, née le 21 novembre 1869 à Morlaix (Finistère) (Registre des actes de naissance de la ville de Morlaix, Année 1869, f° 160, acte n° 476) , « ménagère » — fille naturelle non reconnue de Marie Henriette MARREC, sans domicile connu en 1899 — ; époux ayant contracté ma-riage à Maillebois (Eure-et-Loir), le 11 février 1899 (Registre des actes de mariage de la commune de Maillebois, Année 1899, f° 3, acte n° 2).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.659), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Saint-Marcouf.David (René), Morlaix 4.153 : disparu en mer, le 29 juillet 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

____________________________________________________________________________________________

Ouverture de la procédure de déclaration judiciaire de décès

Journal officiel du 11 février 1920, p. 2.194.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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