PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

olivier 12
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Re: PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

PIERRE

Trois-mâts goélette construit en 1903 à Saint Malo pour l’armateur HUET & Cie.
Immatriculé à Saint Malo n° 1249
350 tx JB 301 tx JN

En 1914, armé pour la pêche à la morue sur la zone de Terre-Neuve, sans sécherie.
Capitaine Louis PORTIER, de Plestin
Second Louis L’HERMITE, de Plestin

Rôle de 1914

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En 1918 : armateur Société Maritime et Commerciale Franco-Anglaise (Plisson)

Liste d’équipage

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On note que le capitaine Ludovic CHARRIER n’est pas un inconnu sur le forum. Ce capitaine au long cours, né le 23 Novembre 1879 à Saint Mathurin (Vendée) et inscrit aux Sables d’Olonne, avait été le capitaine du grand trois-mâts DUPLEIX.
Il avait été capturé par le corsaire SEEADLER de Felix von LÜCKNER, dans l’Atlantique, le 5 Mars 1917.
Ramené jusqu’à Rio de Janeiro par le voilier CAMBRONNE, puis rentré en France, il avait donc repris du service sur ce petit voilier caboteur.
Voir ce lien : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Rapport du capitaine

Quitté Swansea le 30 Septembre avec 487 tonnes de charbon pour Bayonne. Pris le convoi à Falmouth pour Camaret. Reçu ordre de continuer la route et arrivé à La Pallice le 8 Octobre. Reçu ordre de continuer sans convoyeur, mais de se tenir en garde contre un sous-marin opérant dans le Sud du golfe de Gascogne.

Le 9 Octobre à 17h00, par 43°49 N et 01°34 W, soit environ 10 milles dans le N10W de l’entrée de l’Adour, la vigie signale un sous-marin se dirigeant vers nous.
Houle d’WNW, calme plat, bonne visibilité.
Cinq minutes plus tard, il ouvre le feu avec des obus à shrapnels qui éclatent sur la mâture, brisant le gréement de la misaine et du grand mât.
Ouvert aussitôt le feu avec la pièce tribord, hausse à 3000 m. A 18h10, impossible en raison de l’obscurité de voir les points de chute des obus. Le sous-marin commence à tirer des obus explosifs dont deux atteignent la coque sur tribord.
Lancé des fumigènes, mais il fait calme plat et le navire ne gouverne pas. Les appareils dérivent à la houle et n’offrent aucune protection.
Continué le feu en se guidant sur les lueurs de départ des obus du sous-marin. Il vient se mettre sous un angle où nous ne pouvons plus faire feu sur lui, vu la position des pièces au milieu du navire. A 18h30, nous avons tiré 30 obus.
Le sous-marin approche de l’arrière et tire des obus incendiaires dont deux éclatent au milieu du navire qui s’embrase. Le feu et la fumée ne me permettent pas de pénétrer dans ma chambre pour prendre les papiers du bord. Fait embarquer l’équipage dans les baleinières et resté à bord avec les canonniers Le Berre et Bernier pour reprendre le feu si possible.
Mais à 18h35, le feu se propageant rapidement, rappelé la chaloupe et fait embarquer les deux canonniers. Quitté le bord le dernier.
Le sous-marin tire des obus à shrapnels sur les embarcations, mais avec des coups trop longs. Nous devons nous écarter. Nous faisons alors route sur la terre. PIERRE va brûler toute la nuit et disparaître à 07h00 du matin le 10 Octobre.
Nous sommes alors recueillis par le patrouilleur DU COUEDIC qui nous dépose à Saint Jean de Luz à 10h00.

Je signale le grand sang-froid de l’équipage et des canonniers qui n’ont quitté le navire que sur mon ordre et à la dernière minute. Le Berre et Bernier sont particulièrement à recommander.

Conclusions de l’officier enquêteur et de la Commission d’enquête

Le capitaine Charrier a fait tout son devoir.
Il est toutefois regrettable, qu’ignorant certaines mesures prises depuis plusieurs mois, il ait relâché à La Pallice au lieu de suivre le SAINT CLEMENT (du même armement) qui a continué sur Bayonne. Une bonne brise a amené celui-ci à bon port le 8 au soir.

A Camaret, on lui avait conseillé de continuer sa route sans relâcher à La Pallice, mais à cause d’une épidémie de grippe.
Arrivé à Chassiron, il a fait route sur La Pallice alors que le SAINT CLEMENT continuait sur Bayonne.
A La Pallice, l’officier de route lui a appris que depuis trois mois on ne convoyait plus les navires descendant vers le Sud et qu’il pouvait continuer sa route, mais en ouvrant l’oeil car il y avait un sous-marin en maraude dans le sud du golfe de Gascogne.

Le calme plat survenu le 9 en a fait une cible facile pour le sous-marin.

La Commission regrette que ce trois-mâts, encalminé à 5 milles du Cap Breton où il y a une veille, aperçu par deux avions, alors qu’un sous-marin rôdait dans les parages, n’ait pas été signalé à Bayonne ou Saint Jean de Luz afin qu’on lui envoie un remorqueur.

Enquête complémentaire

Un sous-marin de fort tonnage avait été vu le 4 Octobre de 17h00 à 18h00 à 2 milles de Fontarabie (cap Figuier).
Le bureau de poste d’Hendaye, prévenu, n’a pu communiquer ni avec Saint Jean de Luz, ni avec Bayonne, malgré quinze minutes d’appel.
Les dames de la poste de Saint Jean de Luz ont répondu que c’était à Bayonne de s’occuper de l’affaire. Celles de Bayonne ont répondu que c’était à Hendaye de s’en occuper. Comme on leur faisait remarquer que c’était une question de défense nationale et que les embrouillaminis administratifs importaient peu, la communication a été coupée.

Un service de garde existe de nuit comme de jour et il importe que l’administration des Postes réponde avec rapidité et dévouement aux appels, car le plus léger retard peut entraîner de graves conséquences.

De plus, le 4 Octobre, ce sous-marin avait torpillé un bateau à 15 milles de Fontarabie.
(nota : il s’agissait du vapeur espagnol MERCEDES, 2164 t, allant de Bilbao à Cardiff. Le 5 octobre il torpillera encore les Anglais HEATHPARK, 2205 t et ERINDRING, 1229 t, et le 8 Octobre le Portugais CAZENGO, 3009 t)

Avons demandé à la vigie de Cap Breton pourquoi elle n’avait pas signalé à Bayonne ou Saint Jean de Luz la présence du trois-mâts PIERRE, encalminé à proximité tout l’après midi du 9.
Il a répondu n’avoir aperçu le voilier que lorsqu’il a été en feu vers 18h00. De plus, il n’a pu obtenir une communication avec Saint Jean de Luz qu’à 20h00. Il a enfin ajouté que rien ne prévoyait que l’on signale un navire encalminé dont on ignore la destination et que, de plus, il ignorait tout de la présence d’un sous-marin dans les parages.

Il est en effet très possible que, le poste de vigie étant très peu élevé au dessus de la mer, le voilier n’ait pas été vu. Mais il a fallu quand même deux heures pour transmettre ce renseignement car le poste n’est pas relié par un fil maritime. Si la mer est haute (et à condition qu’il fasse beau temps) il faut traverser le canal de Cap Breton pour aller jusqu’à un poste de transmission situé à 800 m!
De plus, les consignes affichées dans le poste de vigie ne sont guère explicites. Elles indiquent seulement de porter tout renseignement sur les navires de commerce, les avions ou les sous-marins, à la connaissance des autorités militaires.

Il ne faut pas s’étonner qu’un simple quartier-maître s’en tienne à la lettre de sa consigne.
Peut-être, si au moins il avait eu connaissance d’un sous-marin dans les parages, aurait-il été plus vigilant et fait preuve de plus d’initiative.

On ne peut que conclure à l’irresponsabilité de la vigie de Cap Breton

En conclusion nous recommandons :
- la modification des consignes affichées dans le poste
- l’obligation pour les bureaux du renseignement de communiquer à tous les postes de vigie les renseignements sur les sous-marins opérant dans leurs secteurs.
- l’obligation pour les voiliers ralliant Bayonne ou Saint Jean de Luz de demander un remorqueur par signaux à grande distance lorsqu’il se trouvent en calme plat à petite distance du port.

Le sous-marin attaquant


C’était l’ U 91 du KL Alfred von GLASENAPP

Voir ce lien pour les renseignements sur ce commandant : http://www.uboat.net/wwi/men/commanders/92.html

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olivier
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Yves D
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Re: PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

Message par Yves D »

C’était l’ U 91 du KL Alfred von GLASENAPP
Voir ce lien pour les renseignements sur ce commandant : http://www.uboat.net/wwi/men/commanders/92.html
Voir aussi en beaucoup plus détaillé :

http://www.histomar.net/GSM/htm/glasenapp.htm

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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Memgam
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Re: PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

Message par Memgam »

Bonjour,

Pierrre, construit en 1903 par la Société des chantiers de constructions navales à Saint-Malo.
354 tjb, 302 tjn, 39,39 x 8,06 x 3,91 m

En 1912, indicatif KQGF, immatriculé à Saint-Malo, armateur Huet & Cie, capitaine Delaunay

Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912

Cordialement,
Memgam
olivier 12
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Re: PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Complément sur la goélette PIERRE

Voici une lettre très intéressante, écrite le 28 Novembre 1918 au Ministre de la Marine par le capitaine Ludovic CHARRIER

Monsieur le Ministre,

Je vous prierais d’examiner avec bienveillance les faits suivants :

En Mars 1917, en tant que capitaine du voilier DUPLEIX de Nantes, j’ai été fait prisonnier au milieu de l’Atlantique par le corsaire allemand SEEADLER.
Etant atteint du béribéri nautique, j’ai obtenu du commandant allemand, le comte von Lückner, la promesse formelle, étant donné mon état de santé qui allait en empirant, d’être débarqué sur le prochain navire rencontré, soit neutre ou ennemi de l’Allemagne. Le voilier rencontré fut le voilier français CAMBRONNE qui dut à cette circonstance fortuite, et sa conservation, et l’élargissement de tous les prisonniers faits par le SEEADLER durant sa croisière.
Le capitaine Mullen, du voilier anglais PINMORE, étant le plus âgé des capitaines prisonniers fut chargé par le commandant allemand de la responsabilité morale de conduire à Rio de Janeiro CAMBRONNE et ses 283 passagers de fortune.
Malgré la répugnance des cinq capitaines français victimes du corsaire de voir confier le CAMBRONNE à un capitaine Anglais, et cela par un Allemand, l’amour de l’ordre et de la discipline nous fit seul accepter cette alternative imposée par l’ennemi. Les marins anglais et neutres qui formaient la majorité des rescapés n’étaient disposés qu’à accepter la seule autorité d’un capitaine anglais.
Pendant la traversée, qui dura 10 jours, comme j’étais le seul des capitaines français qui parlait couramment l’anglais, j’ai été le collaborateur unique et immédiat du capitaine Mullen, tant pour la direction nautique que pour le maintien de la discipline des équipages de nationalités diverses. Les Allemands nous avaient pourvus de revolvers et de grenades, mais je jugeai qu’un peu de diplomatie vis-à-vis des hommes à demi révoltés par les privations était un meilleur argument que ces engins meurtriers.
J’ai cru aujourd’hui utile, Monsieur le Ministre, de vous faire connaître tous ces détails qui, tout en m’intéressant personnellement, appartiennent à l’Histoire. Son Excellence Monsieur Paul Claudel, représentant de la France à Rio de Janeiro, a connu tout cela lors de la réception si bienveillante qu’il nous fit à notre arrivée au Brésil. J’invoquerai de même, de façon à ce qu’il soit à votre portée immédiate, le témoignage du capitaine Bataille, commandant du MALTE, qui nous a rapatriés en France et se trouvait à Rio à l’arrivée du CAMBRONNE. Mr. Bataille est actuellement aide de camp de Monsieur le Vice Amiral Schwerer.

Au mois d’Août 1917, le vapeur LA PEROUSE, armé de 2 canons de 140 mm, fut attaqué à la torpille par un sous-marin. Le feu fut ouvert contre le périscope de l’agresseur sous ma direction, étant officier de tir sur ce bâtiment. Le rapport a été fait par le centre AMBC du Havre sur l’ordre du commandant Paul Chack. Ce rapport a dû vous parvenir en Octobre 1917 et doit se trouver dans vos dossiers.

Le 10 Octobre 1918, étant capitaine du voilier PIERRE appartenant à la Société Maritime et Commerciale franco-anglaise, j’ai été attaqué au canon par un sous-marin. Après avoir combattu pendant quarante cinq minutes, je n’ai évacué mon navire qu’après son embrasement général. Le rapport, tout en ma faveur, du commandant Dupourqué, du service des renseignements de Saint Jean de Luz, a dû de même être porté à la connaissance de votre département.

Confiant dans votre bienveillance je suis, Monsieur le Ministre, votre très humble et dévoué serviteur.

Signé : Ludovic Charrier, Capitaine au Long Cours, actuellement affecté aux services maritimes du Protectorat du Maroc à Cette.

Commentaires :

Toutes les histoires que raconte le capitaine Charrier ont été largement traitées sur le forum aux sujets consacrés à ces divers navires, notamment à propos du SEEADLER et du CAMBRONNE. On notera en particulier ce qu’avait dit von Lückner à son ami Lüdemann en voyant s’éloigner le CAMBRONNE :
« -Avec tous ces capitaines français, je suis plutôt heureux que ce ne soit pas moi qui eusse à commander le CAMBRONNE. Le brave Mullen aura besoin de toute son autorité pour se faire obéir ! »

Cette lettre, on le devine, vise à obtenir une récompense. Elle est d’ailleurs barrée d’une énorme inscription manuscrite écrite en travers indiquant « A été récompensé pour PIERRE ».

Mais au cours de sa carrière de marin, le capitaine Charrier aura eu l’occasion de croiser la route quelques personnalités devenues plus ou moins célèbres : Félix von Lückner bien sûr, mais aussi Paul Claudel, Paul Chack, voire le Vice Amiral Schwerer…

Paul Claudel, diplomate et écrivain (Le soulier de satin, L’annonce faite à Marie…etc) était d’ailleurs en poste à Hambourg au moment de la déclaration de guerre. Il fut ensuite effectivement envoyé à Rio de Janeiro, puis dans bien d’autres grandes villes du monde. C’est donc bien lui qui reçut les rescapés du SEEADLER à Rio.

Paul Chack, alors capitaine de corvette, était effectivement à l’AMBC du Havre fin 1917. Il est l’auteur, entre autres, d’un excellent ouvrage écrit en collaboration avec Claude Farrère « Combat et batailles sur mer » qui retrace les grandes batailles navales de la Grande Guerre. Engagé volontaire en 1940, mais s’étant rallié à la politique de collaboration par la suite, il fut condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi et fusillé au fort de Montrouge le 9 Janvier 1945.

Antoine Schwerer, était en 1917 commandant supérieur des patrouilles de l’Océan et de la Manche. Il devint par la suite membre du Conseil Supérieur de la Marine et inspecteur général permanent du personnel militaire de la Marine. Très proche de Charles Maurras, il fut président d’honneur de l’Action Française.

Il est quand même regrettable qu’aux archives de Vincennes cette lettre ait été classée, sans doute par erreur, dans le dossier de la goélette PIERRE de Binic, coulée par l’U 57 du Kptlt Ritter von Georg le 29 Novembre 1917, et qui n’a rien à voir avec celle que commandait en 1918 le capitaine Charrier…

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olivier
Rutilius
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PIERRE — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

□ Le trois-mâts goélette Pierre eut pour propriétaire initial la société en commandite S.-M. Legasse neveu et Cie, de Bayonne, et non l’armement C. Huet et Cie.

L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes —, Samedi 10 octobre 1903,
p. 3, en rubrique « La Région Malouine et Dinannaise ~ Saint-Malo ».

Image
.
Dernière modification par Rutilius le dim. oct. 10, 2021 3:12 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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PIERRE — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le dernier capitaine du trois-mâts goélette Pierre


— CHARRIER Ludovic Léandre Pierre, né le 23 novembre 1879 à Saint-Mathurin (Vendée) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au long-cours, inscrit au quartier des Sables-d’Olonne, n° ... [Initialement inscrit au même quartier le 9 octobre 1899, f° et n° 1.625] ; classe 1899, n° 1.828 au recrutement de La Roche-sur-Yon.

• Fils de Pierre CHARRIER, né vers 1849, instituteur, et de Florestine DOUSSIER, née vers 1850, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Mathurin, Année 1879, f° 7, acte n° 23).

• Époux de Marie Eugénie Raphaël VIOLLEAU, avec laquelle il avait contracté mariage aux Sables-d’Olonne (Vendée), le ... mai 1907.

**********

Engagé volontaire pour trois ans le 26 septembre 1898 à Rochefort au 4e Dépôt des équipages de la flotte. Arrivé au corps le même jour ; apprenti marin, matricule n° 9.174 – 4. Passé dans la disponibilité le 26 septembre 1899 comme élève ayant accompli une année de service dans la marine de l’État.

En 1907~1908, Ludovic CHARRIER commandait le trois-mâts barque Amiral-Courbet, de la Société des voiliers nantais. Lors de ce voyage, il avait pour second Eugène HILLY, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 346, n° 688, et pour lieutenant Pierre ALLÉE, élève de la marine marchande, inscrit au quartier de Dinan, n° 8.130 (Rôle de désarmement).
Dernière modification par Rutilius le dim. oct. 10, 2021 5:55 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: PIERRE Trois-mâts goélette Arm. Plisson

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici une photo de l'état-major du vapeur SAINT ANDRE de la Navale de l'Ouest, prise en 1914.
L'officier en 3e position à partir de la droite est le lieutenant René Allée, qui en 1907 était lieutenant sur AMIRAL COURBET, sous les ordres de Ludovic Charrier, futur capitaine du PIERRE ci-dessus.

Image

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olivier
Rutilius
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PIERRE — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

L’Ouest-Éclair — éd. de Brest —, n° 3.099, Lundi 8 juillet 1907, p. 5.

L.O.E. 8-VII-1907 - .JPG
L.O.E. 8-VII-1907 - .JPG (54.45 Kio) Consulté 862 fois

Lors de ce voyage, était embarqué sur le trois-mâts Amiral-Courbet en qualité de lieutenant Pierre ALLÉE, élève de la marine marchande, né le 14 décembre 1882 à Pleslin (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), inscrit au quartier de Dinan, n° 8.130, et non René ALLÉE, contrairement à ce qu’indique cette brève, à laquelle je m'étais initialement référé.

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Bâtiment armé au cabotage le 1er juin 1907 à Nantes, n° 436 ; désarmé le 22 septembre 1908 à Rotterdam et administrativement à Nantes le 24 septembre 1908, n° 535. Voyage de 15 mois et 22 jours.

Inscription maritime ― Quartier maritime de Nantes ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (Septembre 1908), n° 635, 24 septembre 1908 : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 4 / 751.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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PIERRE — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Pierre — Trois-mâts goélette terre-neuvier — Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson).

Trois-mâts goélette terre-neuvier construit en 1903 à Saint-Malo par la Société anonyme des chantiers de constructions navales de Saint-Malo [Siège social en 1903 : 12, rue de Milan (IXe Arr.) — société dis-soute le 9 avril 1904] pour de compte la société en commandite S.-M. Legasse neveu et Cie, dite « Société bayonnaise » [Siège social : Bayonne, 10, rue Jacques Laffitte. Établissement secondaire : Saint-Malo.].

Selon une « Situation au 1er janvier 1911 du tonnage admis à participer aux primes à la navigation et compensations d’armement, dans la limite de 150 millions prévue par l’article 23 de la loi du 7 avril 1902 » (J.O. 11 janv. 1911, p. 288), situation établie en application de l’article 31 du décret du 9 septembre 1902 portant règlement d’administration publique pour l’application de la loi du 7 avril 1902 sur la marine marchande (J.O. 10 sept. 1902, p. 6.080), bâtiment construit pour le prix de 129.337,10 fr. (Date de rang pour solliciter le bénéfice de la prime : 10 avril 1903).

En 1914, propriété de la société d’armement C. Huet et Cie. Lors de sa perte, propriété de la Société maritime et commerciale franco-anglaise (J. et E. Plisson) [Siège social : Paris, 27, rue Mogador (IXe Arr.)]. Immatriculé au quartier de Saint-Malo, f° 1.249, n° 3.745.

Canonné le 9 octobre 1918 au moyen d’obus incendiaires par le sous-marin allemand U-91 (Kapitän-leutnant Alfred von GLASENAPP) à l’entrée de l’Adour, par 43° 49’ N. et 1° 34’ W., alors qu’il allait de Swansea (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Bayonne (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlan-tiques) avec un chargement de 487 t. de charbon. Coule le lendemain matin après avoir brûlé toute la nuit. Équipage recueilli par le patrouilleur auxiliaire Du Couédic qui le débarque le 10 à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques).

Caractéristiques générales. — Jauge : 350,20 tx jb et de 301,99 tx jn (1914). Dimensions : 39,39 x 8,06 x 3,91 m. (Bureau Veritas, Registre n° 84, 1912).

Signal distinctif : K.Q.G.F. (1912).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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