Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,

Voici un navire appelé Rochebonne,présenté comme poste d'amarrage à La Pallice;
quelqu'un connait'il ce navire, et combien de temps il a été poste d'amarrage des sous marins à La Pallice?
J'ai trouvé sur le forum un Rochebonne type Chalutier,ce qui ne ressemble pas à mon navire qui porte 3 mats.

Ci dessous la photo,


Cordialement


Alain

Bonjour à tous, bonjour Alain,

Difficile de dire d'où vient ce navire qui ne figure pas sur le site Miramar.
Toutefois, à la vue du nom peint en grandes lettres sur la coque, je me demande si ce ne fut pas un bateau-feu mis temporairement sur le plateau de Rochebonne...?

En tous cas, il ne s'agit pas du bateau-feu sur lequel vint s'éventrer le paquebot AFRIQUE le 12 Janvier 1920, entraînant la mort de 568 personnes. Il était beaucoup plus petit et constitué d'une simple coque, sans gardien ou équipage quelconque.

Cdlt

Suite à votre réponse, j'ai recherché sur le site Wreck Site le naufrage en 1920 de l'Afrique, la photo en question est effectivement présentée sur ce site comme le bateau phare de Rochebonne; alors quel rapport avec un ponton d'amarrage de sous marins? ce navire aurait il pu avoir à un moment donné cette affectation? quel a été son sort ?

Cordialement

Alain

Ou alors jai tout faux, il faut peut etre comprendre que le bateau phare est stationné au poste d'amarrage des sous marins?

Bonjour à tous, bonjour Alain,

Le poste d'amarrage des sous-marins est sur l'avant du bateau-phare. Il me semble même que l'on voit deux ou trois submersibles amarrés le long de pontons flottants.

Cdlt

Merci, c'est vous qui m'avez mis sur la voie

Cordialement

Alain

Oui, ce le bateau-feu "Rochebonne". Il y avaient deux avec trois mâts, le "Rochebonne", en bois, construit en 1866 à Royan et à son poste jusqu'en janvier 1899, et le rechange, construit en 1869, immobilisé en 1913 et remis aux Domaines en 1922 (Jean-Christophe Fichou, Il était une Flotte pour les Phares).
La photo presenté par Alain est reproduite la aussi avec le texte:
"Le Rochebonne dans le port de La Pallice attend sa remis aux domaines en 1903". Je ne sais pas si la date 1903 est correcte. Les sous-marins sont probablement plus recent??

Vous me rendez un grand service en identifiant le bateau-feu Rochebonne que j'avais par erreur pris pour un ponton d'amarrage.
Les sous marins sont certainement du type Naiade dont il y avait une flotille à La Pallice; ils sont entrés en service de 1904 à 1907; dont la photo doit dater de cette période.

Cordialement

Alain

Le paquebot Afrique s'est fait une seconde voie d'eau en abordant le ponton-feu de Rochebonne, au fonctionnement automatique, sans équipage, de 91 tx, 14,50 x 6,60 x 2,27 m, équipé d'un tour de 10 m. Le ponton était mouillé sur un corps mort de 3 tonnes avec une chaîne de 198 m. Son dernier carénage à terre remontait à 1914. L'Afrique a coulé le 12 janvier 1920 vers 3 heures du matin. Après la collision, le ponton a coulé à son tour.

Sources :
C. Ribière, Phares et signaux maritimes, Doin,1908.
L'Illustration du 24 janvier 1920.
Gilles Millot, Le naufrage du paquebot Afrique, chasse-marée n° 46, janvier 1990.
Roland Mornet, La tragédie du paquebot Afrique, Geste éditions, 2006.

Bonjour à toutes et à tous,

Un article bien documenté sur gallica :

<<.../...
C'était un gros ponton, qui avait la longueur d'un trois mâts-goëlette ordinaire, très large, très solide, très stable, avec un avant fortement élevé et construit pour résister aux plus forts coups de mer. Il donnait l'impression d'un de ces gros navires hollandais, comme il en existait encore au siècle dernier, très lourds d'aspect, mais très stables, qui naviguaient lentement mais sûrement et traversaient impunément dans des voyages au très long cours l'Océan Pacifique et ses tempêtes les plus violentes.

Le pont était suffisamment élevé au-dessus de l'eau pour que le navire fût vu de très loin. Sa coque peinte en rouge, avec le mot Rochebonne écrit en énormes lettres blanches sur chacun des côtés, indiquait aux navigateurs à de très grandes distances, qu'il ne faisait pas bon d'approcher. Trois mâts forts et courts, solidement maintenus par des haubans, étaient également peints en rouge. Aux sommets des mâts de misaine et d'artimon étaient fixées deux sphères rouges
visibles de très loin.

Au sommet du grand mât, une forte cage en verre très épais contenait une dizaine de lampes que l'équipage allumait tous les soirs en faisant descendre par des cordages la cage sur le pont, ou dans l'entrepont, quand le temps était mauvais. On la remontait et hissait à sa place par les mêmes moyens. >>

L'article complet est intitulé, "NÉCESSITÉ DU RETABLISSEMENT DE L'ANCIEN PONTON DES ROCHEBONNES".

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir