LÉONTINE ― Brick-goélette ― Armement Joseph Cotton, Saint-Nazaire.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Marins victimes de l’attaque au canon du brick-goélette Léontine,
survenue le 25 mars 1917 au large de l'île de Groix

[Jugement du Tribunal civil de 1re instance de Saint-Malo, 8 décembre 1917, transcrit à Saint-Malo le 27 décembre 1917 : Registre des actes de décès de la ville de Saint-Malo, Année 1917, f° 43, acte n° 240]

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Judiciairement déclarés « Morts pour la France »

— AUFFRAY Gilles François Marie Joseph, né le 4 février 1883 à Plérin (Côte-du-Nord— aujourd’hui Côtes-d’Armor). Maître d’équipage, inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 4.511.

• Fils de Gilles Marie AUFFRAY, né le 5 mars 1857 à Kérity (Côte-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), « poulieur » [Fabricant ou marchand de poulies] et de Marie Françoise LE DORÉ, née le 3 novembre 1853 à Plérin, « ménagère » [Marchande en 1882] ; époux ayant contracté mariage à Plérin, le 24 janvier 1882 (Registre des actes de mariage de la commune de Plérin, Année 1882, f° 3, acte n° 2 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Plérin, Année 1883, f° 12, acte n° 22). Célibataire.


— BALAC Ange Marie, né le 10 juillet 1903 à Questembert (Morbihan). Mousse, inscrit provisoire au quar-tier de Vannes, n° 4.157.

• Fils d’Ange Marie Mathurin BALAC, né le 14 septembre 1873 à Pleucadeuc (Morbihan), journalier, et de Marie Joseph TUAL, née le 27 septembre 1880 à Questembert, « ménagère » [Lingère en 1898] ; époux ayant contracté mariage à Questembert, le 8 février 1898 (Registre des actes de mariage de la commune de Questembert, Année 1898, f° 4, acte n° 6 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Ques-tembert, Année 1903, f° 21, acte n° 77).


— BERJEON Félicien Joseph, né le 25 mars 1890 à Fouras (Charente-Inférieure — aujourd’hui Charente-Maritime). Matelot, inscrit définitif le 1er août 1915 au quartier de Rochefort, n° 4.012 ; classe 1910, n° 1.067 au recrutement de La Rochelle. Réformé n° 2 par la Commission de réforme de Limoges, le 24 sep-tembre 1915, pour « dégénérescence mentale ». Multiples condamnations pénales, dont une prononcée par une cour d’assises.

• Fils de Jacques BERJON, né vers 1855, marin, et d’Amélie BARRÉ, née vers 1863, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Fouras, Année 1890, f° 3, acte n° 9). Céliba-taire.


— BRIAND Jean Marie, né le 7 février 1899 à Plerguer (Ille-et-Vilaine), au lieu-dit « Bignon ». Matelot, inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 10.504.

• Fils de Jean Marie BRIAND, né le 30 novembre 1869 à Miniac-Morvan (Ille-et-Vilaine), charpentier, et de Françoise Marie DUFEIL, née le 11 août 1871 à Miniac-Morvan, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Miniac-Morvan, le 22 novembre 1897 (Registre des actes de mariage de la commune de Miniac-Morvan, Année 1897, f° 15, acte n° 28 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Plerguer, Année 1899, f° 2, acte n° 5). Célibataire.


— GAUTIER Maurice, né le 30 août 1900 à Annecy (Haute-Savoie), au 16, rue du Pâquier. Novice, inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 6.550.

• Fils de François Marie GAUTIER, né le 1er avril 1865 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), maréchal de gendarmerie en retraite, et d’Alice Marie RAMUS, née le 28 novembre 1871 à Paris (XIe Arr.), « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la ville d’Annecy, Année 1900, f° 64, acte n° 185).


— GOURET Auguste, né le 5 janvier 1900 à Dinard (Ille-et-Vilaine). Matelot, inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 19.225.

• Fils de Louis Marie François GOURET, né vers 1848, jardinier, et de Louise Françoise DUCHESNE, née vers 1855, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Dinard-Saint-Enogat, Année 1900, f° 2, acte n° 4).

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[Memgam]

Bonjour,

Un tableau de Paul-Emile Pajot,(1875-1929, marin-pêcheur et peintre) décrivant l'attaque de Léontine d'après le récit d'un des survivants Laurent Salahun qui lui avait commandé.

Comme cela a été écrit par ailleurs, André Le Glatin a été coulé trois fois pendant la Grande guerre et il a par la suite, en 1924, perdu la goélette Marianne dont il était le capitaine armateur, avec son fils Jean, mousse à bord.

Celui-ci se fera plus tard connaître comme commandant du remorqueur Jean Bart, de la Société dunkerquoise de remorquage et de sauvetage, en station d'assistance à Boulogne de 1956 à 1964, avec le bilan suivant :
950 SOS reçus, 1625 appels urgents.98 sorties infructueuses, 44 navires assistés, 71 remorquages réalisés, 673 vies humaines sauvées. (pour mémoire, pour l'Iroise, 81 sorties, 38 navires sauvés, environ 1300 vies, pour une durée équivalente).

Tout comme Roger Vercel qui s'est inspiré de l'Iroise pour écrire "Remorques", Henri Quéffelec s'est inspiré du Jean Bart pour écrire "Frères de la Brume", avec la seule différence, de taille, qu'il avait sur les épaules, le "poids" de son ancien. Son roman est excellent, même s'il n'a pas donné lieu à un film.

Source :
Le marin du 20/03/1981 : Jean Le Glatin, Massacre sur la Léontine.
Le marin du 21/06/1981: Jean Le Glatin, Il faut abandonner la Marianne
Le marin du 11-09/1981 : Dominique Duviard, A propos de la Léontine.
Jacky Messiaen, Le remorquage à Dunkerque.
Henri Quéffelec, Frères de la brume, Presses de la Cité, 1960.
Charles Offrey, Henri Cangardel, armateur, Les éditions de l'Atlantique, 1973.

Cordialement.

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[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653), les six marins disparus le 25 mars 1917 avec la goélette Léontine furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :