PAULINE LOUISA Goélette

olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: PAULINE LOUISA Goélette

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

PAULINE LOUISA

Goélette de 172 tx
Armateur DESMARAIS Frères (peut-être de Granville)

Chez Lacroix, PAULINE LOUISA est donné coulé le 12 Juillet 1917 au cours d’une traversée Bayonne – Swansea. Mais ces deux informations sont erronées.
Dans tout le dossier le navire est appelé PAULINE LOUISA et non PAULINE LOUISE.

Liste d’équipage

TOLLEMER Edmond Capitaine Granville
LESPRAI Jean 2e capitaineSaint Malo
ROCHER Eugène Matelot Saint Malo
DAVID Victor Matelot Granville
TUEL Joseph Novice Granville
VIVIER Henri Mousse Granville

PAULINE LOUISA avait quitté Le Havre le 13 Juillet 1917 avec un chargement de pétrole et d’essence en futs à destination de Cherbourg et de Brest.
Il était entré à Cherbourg le 14 Juillet et y avait laissé une partie de son chargement. Il était reparti dès le 30 avec un convoi se dirigeant sur Morlaix avec escale à Paimpol. A Paimpol, il avait reçu la consigne d’attendre un autre convoyeur pour aller à Brest. Il était resté dix jours en attente, mais le convoyeur ne s’était jamais présenté.
Il avait donc appareillé seul de Paimpol le 10 Août.

La perte de PAULINE LOUISA. Rapport du capitaine.


J’ai quitté Paimpol le 10 Août à 10h00 du matin et suis passé par le chenal de Bréhat avant de continuer sur Brest. Entre les Erquy et les Sept Iles, un petit convoyeur est venu m’arraisonner et m’a demandé ma destination, puis a continué sa route sur Morlaix. J’ai louvoyé près de terre à une distance variant entre 0,5 et 4 milles, suivant ainsi les instructions données à Cherbourg.

Le 12 Août au matin, j’étais au feu de La Vierge. Vent de Sud Ouest. J’ai rencontré un grand nombre d’épaves et j’ai décidé de ne pas m’écarter de plus de deux milles de la terre. Mais vent et courant empêchaient le navire de s’élever au vent.
A 13h30, à 2 milles de La Vierge qui était au S10E du monde, ayant viré tribord amures, j’ai été canonné par un sous-marin, sans avertissement. Le navire a été encadré par 5 projectiles qui sont tombés à 10 m du bord. J’ai vu le kiosque du sous-marin qui faisait route sur nous à toute vitesse, à 3 milles.

J’ai contre-brassé et hâlé bas les focs, puis mis le canot à la mer. L’équipage y a pris place. Je suis resté à bord afin d’assurer l’arrêt total du navire, craignant des avaries sur l’embarcation, car la mer était houleuse. Puis j’ai embarqué dans le canot.

Le sous-marin a continué son tir et, au 11e coup, le voilier, complètement éventré, a chaviré sur bâbord et coulé. Il a ensuite été aperçu la quille en l’air.
Le sous-marin a complètement émergé et fait route à l’ouest à pleine vitesse, passant à 0,75 milles du navire. Entre le premier coup de canon et la disparition totale, il s’était écoulé sept minutes.

Vingt cinq minutes après, je suis entré à l’Aberwrach avec mon canot.
J’ai voulu avertir le syndic, mais c’était inutile car il avait tout vu depuis la terre.

Conclusion de la Commission d’enquête

La conduite du capitaine a été très correcte. Les faits ne méritent ni sanction, ni récompense et la Commission estime que la faculté de commander doit être maintenue au capitaine Tollemer qui est un homme énergique et très intelligent.

Mais les circonstances du départ de Paimpol auraient besoin d’être élucidées.
Il semble qu’il n’y ait plus de convois de voiliers sur la côte nord. Il n’y en a plus qu’un seul entre Perros Guirec et l’Angleterre.
PAULINE LOUISA était venu en convoi de Cherbourg à Paimpol avec 5 navires partis le 30 Juillet à 19h00. Ses instructions étaient d’attendre un convoyeur de relève à Paimpol. Or ce convoyeur n’a jamais paru. Le voilier est resté dix jours, puis est parti et a navigué seul jusqu’à l’île Vierge.
Un convoyeur l’a arraisonné aux Héaux de Bréhat, mais l’a aussitôt quitté, le laissant à nouveau seul.

Il est a souhaiter que les convois de voiliers soient à nouveau organisés le long de la côte.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UB 40 de l’OL Hans HOWALDT. Le même jour, il coulera le voilier caboteur MARIE ALFRED (voir sa fiche) Peut-être s’agit-il d’ailleurs des nombreuses épaves rencontrées par les hommes de PAULINE LOUISA.
C’est aussi le sous-marin qui avait torpillé le grand voilier SAINT ROGATIEN.

Rapport annexe

Une lettre va être envoyée aux Autorités Maritimes de Brest, Direction des torpilleurs, par un témoin du naufrage (non identifié, mais il pourrait bien s’agir du syndic de l’Aberwrach). En voici le texte :

« Je vais vous raconter le torpillage auquel j’ai assisté aujourd’hui, avec toute la population, à l’entrée du port, d’une goélette chargée de pétrole. C’était navrant.
Les torpilleurs chargés de la défense de la côte étaient tout proches ; l’un se promenait au large, l’autre faisait du charbon en plein midi. Il a appareillé après que la goélette eut été coulée. Ah ! Il est alors parti à toute vapeur rejoindre son collègue qui accourait aussi. Ils ont passé quelques instants sur les lieux, puis se sont séparés. Le « charbonnier » est tranquillement rentré, sous les huées et les sifflets des gens postés sur la plage.

Le soir, j’ai parlé avec le capitaine torpillé qui ne m’a pas caché sa colère et sa honte d’avoir été coulé quasiment à l’entrée d’un port, sans qu’on ait pu, si près, lui porter aucun secours. On voyait très bien le sous-marin évoluer, envoyer ses obus, plonger, reparaître et tirer à nouveau, replonger, tourner autour du pauvre bâtiment qui ne pouvait se sauver. Auprès de moi, j’avais un mécanicien en chef de la Marine et son fils, un officier de dragons. Ils étaient blêmes. Le père m’a dit son écoeurement devant le désordre, le manque de discipline et de rigueur de la Marine à Brest. »

En bas de la lettre, l’officier qui l’a reçue a écrit :

« Il doit s’agir du PAULINE LOUISA coulé le 12 Août ! »

Enquête complémentaire


Cette lettre va susciter une réponse du CV commandant la Division des Patrouilleurs de Bretagne à l’Amiral, Directeur Général de la Guerre sous-marine.

« En réponse à une lettre du 18 Août relatant les circonstances de la perte d’une goélette le 12 Août devant l’Aberwrach j’ai l’honneur de vous donner les précisions suivantes :

14h10
Le sémaphore de l’Aberwrach signale qu’il entend des coups de canons tirés contre une goélette.

14h12
Un sous-marin est aperçu à 1 mille de la goélette.

14h30
Au vu de ces messages, je donne l’ordre au dirigeable V.Z.3 d’appareiller et à l’aviation de Camaret de faire partir les appareils disponibles.
Je donne aussi l’ordre au TROMBLON et à l’AVENTURIER d’allumer leurs feux.

14h50
Le torpilleur 260 (qui charbonnait) appareille de l’Aberwrach tandis que le sémaphore signale que la goélette a coulé.

15h00
V.Z.3 s’envole

15h10
Le sémaphore signale la présence du torpilleur PERTUISANE qui a rallié aux coups de canon.

15h30
Le torpilleur 260 rentre à l’Aberwrach et croise le canot de l’équipage de la goélette, qui débarque aussi au port.

16h40
PERTUISANE signale au sémaphore un voilier chaviré, coque percée entouré d’épaves et de nombreuses barriques au N40W de La Vierge.

17h10
Tous les appareils disponibles ont décollé et font chasse. Un hydravion lance une bombe sur un objectif non aperçu du sémaphore.

V.Z.3 aperçoit un grand sous-marin qui émerge et tire trente coups de canons sur le dirigeable. Il se rapproche et lance une bombe d’une hauteur de 300 m, mais sans résultat.

19h00
TROMBLON appareille

19h30
AVENTURIER appareille

Il résulte de cet exposé qu’une heure après le début du canonnage se trouvaient sur les lieux :
- 1 torpilleur
- 1 torpilleur d’escadre
- 1 dirigeable
- plusieurs hydravions

Aussi regrettable que soit cet événement, il est difficile à éviter étant donné le nombre actuel de torpilleurs dont dispose la Division. »

Cdlt
olivier
Avatar de l’utilisateur
Terraillon Marc
Messages : 3983
Inscription : mer. oct. 20, 2004 2:00 am

Re: PAULINE LOUISA Goélette

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

D'aprés la liste de JP Clochon

12/08 PAULINE LOUISA VOILIER 172 Goélette, 172 tonneaux, coulée par un sous-marin le 11/07/1917, en route de Bayonne sur Swansea.(Louis Lacroix). Coulée au canon par un sous-marin à 3 milles dans l’ouest de l’île Vierge Desmarais Frèresn.

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
Messages : 16710
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

PAULINE-LOUISA — Goélette — Société Desmarais frères, Paris.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Pauline-Louisa — Goélette — Société Desmarais frères, Paris (1917~1917).

Goélette terre-neuvière construite en 1903 à La Richardais (Ille-et-Vilaine) par le chantier Louis Tranchemer fils, vraisemblablement pour le compte de l’armement Noël & Cie, de Cancale.

Cédée fin 1913 au capitaine-armateur Edmond Gaud TOLLEMER, capitaine au cabotage (Brevet supé-rieur), inscrit au quartier de Granville, n° 217 (Le Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, n° 1.035, Mercredi 19 novembre 1913, p. 4.). Immatriculée dans ce quartier, f° 430, n° 1.291, demeurant af-fectée à la pêche sur les bancs de Terre-Neuve.

Cédée en 1917 à la société Desmarais Frères, société dont le siège social était établi à Paris, au 42, rue des Mathurins (VIIIe Arr.), et qui avait pour objet social « le raffinage des huiles minérales » et « la fabrication d’huiles végétales ». Francisée au Havre le 2 juillet 1917, n° 5.144 ; immatriculée au même quartier le 18 juillet 1917, f° 539, n° 1.632. Rayée en Douane en Septembre 1917.

Coulée au canon le 12 août 1917 par le sous-marin allemand UB 40 (Oberleutnant zur See Hans HOWALDT) à 2 milles de l’Île Vierge, par 48° 39’ N. et 4° 40’ W. 6 hommes d’équipage, dont le capi-taine Edmond Gaud TOLLEMER. Aucune victime.

Pour cet ultime voyage, la goélette Pauline-Louisa avait été armée au cabotage international le 10 mai 1917 au quartier de Granville. Après son naufrage, elle fut désarmée administrativement le 18 sep-tembre 1917 au quartier du Havre, n° 226.

Caractéristiques générales. — Jauge : 173,31 tx jbt, 172,31 tx jb et de 135,32 tx jn. Port en lourd : 240 t. Dimensions : 28,65 x 7,07 x 3,43 m.

_________________________________________________________________________________________

Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de commerce — 1902~1980 — f°s 1.198 à 1.796 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_06, p. num. 195.

Inscription maritime — Quartier du Havre — Désarmements des bâtiments de commerce, 18 septembre 1917, n° 226 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6P6_781.
_________________________________________________________________________________________
Dernière modification par Rutilius le jeu. sept. 01, 2022 6:13 pm, modifié 4 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16710
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

PAULINE-LOUISA — Goélette — Société Desmarais frères, Paris.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Équipage de la goélette Pauline-Louisa le jour de la perte de ce bâtiment


— TOLLEMER Edmond Gaud, né le 29 novembre 1878 à Granville (Manche) et y décédé, le 17 novembre 1967 (Registre des actes de naissance de la ville de Granville, Année 1878, f° 67, acte n° 214). Capi-taine, capitaine au cabotage (Brevet supérieur), inscrit au quartier de Granville, n° 217 [Initialement inscrit au même quartier, f° et n° 1.485] ; classe 1898, n° 1.186 au recrutement de Granville. Domicilié à Granville.

• Fils d’Edmond Albert TOLLEMER, né le 27 août 1853 à Granville, marin, et d’Augustine Léonie SURBIN, née le 23 juillet 1851 à La Haye-du-Puits (Manche), sans profession [Servante en 1878] ; époux ayant con-tracté mariage à Granville, le 7 mars 1878 (Registre des actes de mariage de la ville de Granville, Année 1878, f° 19, acte n° 25).

• Époux de Marie Thérèse MADELAINE, née le 14 novembre 1881 à Miniac-Morvan (Ille-et-Vilaine), avec laquelle il avait contracté mariage à Granville, le 30 novembre 1903 (Registre des actes de naissance de la commune de Miniac-Morvan, Année 1881, f° 17, acte n° 74).


TOLLEMER Edmond Gaud - .jpg
TOLLEMER Edmond Gaud - .jpg (32.93 Kio) Consulté 1499 fois



— LESFRAI Jean Marie, né le 5 novembre 1879 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) et y décédé, le 25 août 1946 (Registre des actes de naissance de la commune de Pleurtuit, Année 1879, f° 18, acte n° 99). Second capitaine, inscrit au quartier de Saint Malo, n° 12.040 ; classe 1899, n° 1.943 au recrutement de Saint-Malo. Domicilié à Pleurtuit.

• Fils de Jean François LESFRAI, né vers 1828, « calfat marin », et de Marie Félicité Françoise LEROY, née vers 1840, « ménagère », son épouse.

— ROCHER Eugène Prudent, né le 13 décembre 1879 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) et y décédé, le 27 août 1941 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Servan, Année 1879, f° 80, acte n° 309). Matelot, inscrit au quartier de Saint-Malo, n° 2.696 ; classe 1899, n° 1.105 au recrutement de Saint-Malo. Domicilié à Saint-Servan.

• Fils de Jean Pierre ROCHER, né le 26 novembre 1812 à Roz-Landrieux (Ille-et-Vilaine), laboureur, et de Marie Louise LEFEUVRE, née le 2 mai 1855 à Épiniac (–d°–), sans profession [Domestique en 1877] ; époux ayant contracté mariage à Saint-Servan, le 7 février 1877 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Servan, Année 1877, f° 16, acte n° 16).

• Époux de Louise Marie Adeline MARION, née le 23 mai 1872 à Saint-Servan, couturière, avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Servan, le 6 septembre 1907 (Registre des actes de mariage de la com-mune de Saint-Servan, Année 1907, f° 42, acte n° 82).

— DAVID Victor Pierre, né le 3 juin 1878 à Regnéville-sur-Mer (Manche) et décédé le 29 octobre 1951 à Coutances (– d° –) (Registre des actes d’état civil de la commune de Regnéville-sur-Mer, Année 1878, f° 20, acte n° 45). Matelot, inscrit le 15 février 1899 au quartier de Granville, f° et n° 10.393 ; classe 1898, n° 350 au recrutement de Saint-Lô. Domicilié à Regnéville-sur-Mer.

• Fils de Pierre Paul DAVID, né le 27 novembre 1824 à Regnéville-sur-Mer, marin, et de Victoire Françoise LEVILLY, née le 19 juin 1841 à Orval (– d° –), « ménagère » [Cultivatrice en 1863]; époux ayant contracté mariage à Regnéville-sur-Mer, le 2 juillet 1863 (Registre des actes d’état civil de la commune de Regnéville-sur-Mer, Année 1863, f° 31, acte n° 71).

• Époux de Nathalie Marie Euphrasie GIOT, avec laquelle il avait contracté mariage à Barfleur (Manche), le 8 juin 1900.

— RUEL Joseph Isidore, né le 28 janvier 1900 à Saint-Ebremond-de-Bonfossé (Manche). Novice, inscrit provisoire au quartier de Granville, f° 722, n° 1.439 [Puis inscrit définitif au même quartier, f° et n° 2.032] ; classe 1920, n° 98 au recrutement de Saint-Lô. Domicilié à Saint-Ebremond-de-Bonfossé.

• Fils de Jules Constant RUEL, né le 9 décembre 1860 à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, « couvreur en paille », et d’Eugénie Augustine LECHEVREL, née le 10 août 1863 à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 1er octobre 1890 (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Ebremond-de-Bonfossé, Année 1890, f° 14, acte n° 35).

— VIVIER Henri Adolphe, né le 5 mai 1902 à Granville (Manche). Mousse, inscrit provisoire au quartier de Granville, f° 736, n° 1.466.

• Fils de ... et de ...

________________________________________________________________________________________

Inscription maritime, Quartier du Havre, Désarmement des bâtiments de commerce, 18 septembre 1917, n° 226 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6P6_781.
Dernière modification par Rutilius le jeu. sept. 01, 2022 6:11 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16710
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

PAULINE-LOUISA — Goélette — Société Desmarais frères, Paris.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de commerce — 1902~1980 — f°s 1.198 à 1.796 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_06, p. num. 195.


Pauline-Louisa - L.H. f° 539 n° 1.632 - .JPG
Pauline-Louisa - L.H. f° 539 n° 1.632 - .JPG (113.04 Kio) Consulté 873 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Répondre

Revenir à « Navires et équipages »